l.iK RÉVOLUTION, RECHERCHES HISTORIQUES M R L'ORIGINE ET LA PROPAGATION DL MAL
l.iK RÉVOLUTION, RECHERCHES HISTORIQUES M R L'ORIGINE ET LA PROPAGATION DL MAL EN EUROPE, n r v i s u t A n t A U W A w e E J U S Q U ' À mot J O U K B , P A R M " G A U M E , Prett>»ot*jre apoitoliqû* , ficaire génère de Reia», de Mootaubaa et d'Aquila, dteteer ea théologie, cketalier de l'ordre de Seiat-Sftteetre, *e»bre de l'Académie de le religion c*thoiiqu« de Reine § de l'Académie de* icteacet , arts et bel le*-lettre* de Beeaaco» 9 etc. QiMr t»t«i mainatent bêta*, k«e et m e t # # (Cafaf. et. i <> q»# riMNnme M m i t ^ , il I* r#f#tf*r&. R É V O L U T I O N F R A N Ç A I S E . QUATRIÈME PARTIK. P A R I S GAUME FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS, R t K C A S S E T T E , i 1 8 5 6 L'auteur et les éditeur» M réservent le droit de traduction et de reproduction à I Vtraiiger, Biblio!èque Saint Libère http://www.liberius.net © Bibliothèque Saint Libère 2009. Toute reproduction à but non lucratif est autorisée. P â l I S . — T Y P O G R A P H I E DE HENRI PLON, I M P K i m O l t DK L ' I V F I I I U R , 8, r«t G«rt»ci«rr- AVANT-PROPOS Est-il vrai que la Révolution française a détruit une foule d'abus? — A cette première question nous avons indiqué la réponse par quelques considéra- tions générales, placées en tête de la seconde livrai- son. On demande de plus, si la Révolution n'a pas produit des biens réels ; et on parle avec assurance des principes sacrés et des grandes conquêtes de 89. Un journal fort répandu vient même d'écrire les lignes suivantes : « Ce que vous appelez, vous, une Révolution terrible, nous rappelons, nous, une magnifique restauration : »1° De l'Autorité, » 2° De la Religion, » 3° De la Famille, » 4° De la Propriété. » Il est inutile de répéter que le plan de notre ou- vrage ne nous oblige point à répondre : nous racon- tons, nous ne discutons pas. Voici cependant un principe général de solution : IV. 4 2 LA RÉVOLUTION FRANÇAISE. « Le catholicisme étant la vraie religion, con- séquemment la raison de toutes les autorités, la consécration de tous les droits, et le principe de toute perfection sociale : la Révolution française a-t-elle été catholique?... Catholique dans ses prin- cipes, dans ses moyens, dans son but, dans ses résultats directs ? » Quels hommes Font préparée?... Quels hommes Pont accomplie?... Quels hommes l'ont acclamée?... Comment l'Église l'a-t-elle jugée? » En d'autres termes: La Uécolution française a-t-elle été une application plus intime et plus com- plète du catholicisme à l'autorité, à la société, à la famille, à la propriété, à Vindividu? » Supposé que la réponse ne soit pas douteuse, la question est résolue. Entrons toutefois dans quel- ques détails. Les Droits de l'homme et du citoyen, qui ren- ferment les trois grands dogmes : de la souveraineté du peuple, de la dignité et de la fraternité humaines, avec leurs conséquences; voilà, sauf erreur, les principes sacrés de 1789 l. 1 Quelques-uns distinguent 4789 de 4793 et prétendent que le second a faussé les principes du premier, ou du moins en a tiré des conséquences illogiques. La distinction est vaine. En effet, du dogme révolutionnaire de la souveraineté du peuple, pris pour point AVANT-PROPOS. En ce que ces droits oat de juste et de réel, est-il vrai que la Révolution les a inventés? Est-il vrai qu'elle les a réhabilités 1 ? Étaient-ils inconnus avant elle? Quels sont ceux que l'Évangile avait oublié de proclamer, de formuler; et, mieux que ceia, de faire respecter? La souveraineté du peuple! —Pour savoir si c'est un dogme, un principe, et surtout un princioe sacré, il faut savoir avant tout si c'est une vérité ou une erreur. Est-il vrai, comme Ta prétendu la Révolu- tion, que l'homme ou le peuple est la source du pouvoir?Est-il vrai que la société est un fait de con- vention, dans lequel Dieu n'entre pour rien? Est-il vrai que, tour à tour roi et sujet, l'homme est doué du pri vil de se commander et de s'obéir en même temps, en vertu de sa seule autorité? Est-il vrai que la souveraineté du peuple est un élément d'ordre et de sécurité ? Ne serait-il pas vrai qu'en droit, c'est un mot vide de sens ou plein d'athéisme; et en fait, une arme redoutable et toujours chargée, aux mains de départ par 4789, découlent naturellement et logiquement le renversement de l'ordre religieux et social existant, renversement commencé par 4789, achevé par 1793. 1 Nous n? défen ions pas le dix-huitième siècle ; mais autre chose est de le justifier. et autre chose de savoir si la Révolution, qui en est sortie, a été une magnifique rehtauratnm de la religion, de la eoeiété et de l'humanité? 4. 4 LA RÉVOLUTION f KANÇAISE. des ambitieux et des anarchistes? Depuis que ce principe a été proclamé, la France et l'Europe ont- elles subi moins de révolutions, moins de guerres sanglantes? Ont-elles moins à craindre le retour de ces catastrophes ? La dignité de l'homme ! — Elle consiste tout à la fois dans la haute idée que l'homme a de lui-même et dans le respect qu'il a pour lui et pour son sem- blable. Noblesse oblige : avoir une haute idée de la dignité humaine et ne la respecter ni en soi ni dans autrui, c'est orgueil et mensonge. Depuis i 789, l'hom le se respecte-t-il beaucoup plus lui-même, qu'il ne le faisait avant cette époque? Son âme? La souille-t-il par moins d'intrigues, moins d'ambitions, moins de bassesses en tout genre? Sa conscience, h vend-il moins souvent? Ses serments lai sont-ils plus sacrés, et sa liberté même résiste- t-elle mieux à l'appât de l'or ou des honneurs? Son corps? Le respecte-t-il beaucoup plus, par une ré- pression plus exacte de ses ignobles penchants; par un plus grand mépris du luxe qui l'énervé, du sen- sualisme qui le dégrade; par une plus grande hor- reur du suicide qui le livre, avant le temps, à la pourriture de la tombe? Depuis 1789, l'homme respecte-t-il beaucoup plus son semblable, qu'il ne le faisait avant cette époque? Est-ce un acte de respect que cette prédication AVANT-PROPOS. 5 de matérialisme, d'impiété et de révolte, par les exemples, par les arts, par les livres, par les jour- naux, que depuis 1789 l'homme ne cesse d'adres- ser à l'homme? Est-ce un acte de respect que le culte de Vénus, deCybèle, de Bacchus et de Vesta, qu'un jour il trouva bon de lui imposer? Les prisons de Pie VI et de Pie VII; Téchafaud de LouisXVI et *h Marie Antoinette; la proscrip- tion et la spoliation du clergé et de la noblesse; l'impôt du sang frappé sur le pauvre par la con- scription; le-divorce rétabli dans la famille; l'auto- rité paternelle démantelée; la propriété ébranlée jusque dans ses fondements ; l'enfant déclaré pro- priété de TÉtat; et sous peine de n'être rien, obligé, s'il est riche, à porter sur son front l'effigie de l'État; s'il est pauvre, condamné à l'atelier, à r a m e , à la manufacture, où sauf quelques rares exceptions, on ne connaît Dieu que pour le blasphémer, les mœurs pour les outrager, le dimanche pour le pro- faner; le travail, toujours; le repos, jamais : voyez- vous là autant de preuves éclatantes du respect de l'homme pour l'homme, dans les différentes positions sociales? La fraternité! — Est-il vrai que la Révolution a, sinon inventé, du moins affermi et consacré le dogme de la fraternité humaine ? Est-il vrai qu'au- jourd'hui les peuples de l'Europe en général, et les 6 LA RÉVOLUTION FRANÇAISE. Français en particulier, s'aiment les uns les autres d'un amour plus intime, plus réel et plus constant, qu'avant 4789? Est-il vrai qu'aujourd'hui il y a en France et en Europe beaucoup moins de partis opposés, et que ces partis sont beaucoup moins hai- neux et beaucoup moins menaçants qu'autrefois? La fraternité révolutionnaire, telle que l'histoire nous Ta fait connaître, n'est-ce pas l'amour vague, stérile de l'espèce humaine, et le mépris, quel- quefois la haine farouche de l'individu ? La frater- nité révolutionnaire, l'est-ce pas a frafern/ * de parti; la fraternité qui dépouille, qui noie, qui fusille, qui guillotine tout ce qui no mar.he pas avec die? Cette fraternité triomphante au champ de ba- taille de Fleur us, à la place de Grève, k Lyon, à Nantes, pendant la Terreur, ne reviendrait-elle pas, embellie de nouvelles qualités, le jour où le socia- lisme» dernier fils de la Révolution. serait maître du pouvoir? La fraternité révolutio uaire passée et future, est donc bien caractérisée par le mot si connu de Cbampfort : 0 f heureux temps que le temps où uploads/Religion/ la-revolution-tome-4.pdf
Documents similaires










-
42
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Apv 11, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
- Taille du fichier 69.6675MB