LA VOCATION DE L’ARBRE D’OR est de partager ses admirations avec les lecteurs,

LA VOCATION DE L’ARBRE D’OR est de partager ses admirations avec les lecteurs, son admiration pour les grands textes nourrissants du passé et celle aussi pour l’œuvre de contem­ porains majeurs qui seront probablement davantage appréciés demain qu’aujourd’hui. Trop d’ouvrages essentiels à la culture de l’âme ou de l’identité de chacun sont aujourd’hui indisponibles dans un marché du livre transformé en industrie lourde. Et quand par chance ils sont disponibles, c’est financiè­ rement que trop souvent ils deviennent inaccessibles. La belle littérature, les outils de développement personnel, d’identité et de progrès, on les trouvera donc au catalogue de l’Arbre d’Or à des prix résolument bas pour la qualité offerte. LES DROITS DES AUTEURS Cet e-book est sous la protection de la loi fédérale suisse sur le droit d’auteur et les droits voisins (art. 2, al. 2 tit. a, LDA). Il est également pro­ tégé par les traités internationaux sur la propriété industrielle. 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TROISIÈME PARTIE 4 Préliminaire Presque toujours les femmes ont été admises dans les secrets des sectes nom­ breuses qui se sont montrées à diverses époques. Les fondateurs pensaient que leur influence pouvait être utile à la propagation de leur doctrine. L’expérience a prouvé que ces calculs étaient justes. En effet, les femmes ont souvent été les apôtres les plus zélés des systèmes religieux ou profanes de ces diverses sectes. On sait que, plus d’une fois, les tourments et les supplices ne purent vaincre leur résistance, ni leur faire abjurer les opinions qu’elles avaient embrassées. L’antiquité nous les présente comme remplissant des fonctions sacerdotales dans la Grèce, dans l’Égypte et dans les Gaules. On sait qu’en Orient, elles étaient admises aux mystères, et qu’en Occident elles furent, avant le règne des druides, les dépositaires souveraines du gouvernement théocratique et les prêtresses des plus voluptueuses initiations. Dans les premiers temps de la religion chrétienne, elles n’influèrent pas peu sur l’introduction de la morale à l’aide de ses dogmes ; elles entraînèrent leurs maris, leurs enfants, et contribuèrent pour beaucoup à la destruction de ce qu’on appelait le paganisme. On voit Sainte Monique gagner son mari Patrice et élever son fils Augustin dans la religion chrétienne ; sainte Clotilde y entraîner le roi Clovis ; sainte Pul­ chérie, son frère Théodose le jeune, empereur d’Occident ; sainte Félicité rece­ voir la mort avec joie, et solliciter elle-même celle de ses sept enfants pour les soustraire à la croyance des Gentils ; enfin, une multitude d’autres montrer un courage et une persévérance au-dessus de leur sexe 1. 1 « Les feux (dit Florimond de Raymond) étoient allumés partout. L’opiniâtre résolution de ceux qu’on traînoit au gibet, auxquels on voyoit plutôt emporter la vie que le courage, en étonnoit plusieurs car, comme ils voyoient les simples femmelettes chercher les tourmens pour faire épreuve de leur foi et, allant à la mort, ne crier que le Christ, le Sauveur, chanter quelques psaumes ; les jeunes vierges marcher plus gaiement au supplice qu’elles n’eussent fait au lit nuptial ; les hommes se réjouir voyant les terribles et effroyables apprêts et autels de mort qu’on leur avoit préparés ; et, demi-brûlés et rôtis, contempler du haut des bûchers, d’un courage invaincu, les coups des tenailles reçus, porter un visage et un maintien joyeux entre les crochets des bourreaux ; être comme des rochers contre les ondes de la douleur ; bref, mourir en riant. Ces tristes et constants spectacles jettoient quelque trouble, non seulement en l’âme des sim­ ples, mais même des plus grands ; ne se pouvant la plupart, persuader que ces gens n’eussent la raison de leur côté, puisqu’au prix de leur vie ils la maintenoient avec tant de fermeté. Il arrivoit 5 Les sociétés secrètes des femmes Les sectes qui s’élevèrent contre le christianisme ont aussi trouvé en elles des apôtres et des martyrs : on en rencontre la preuve chez les Adamites, les Dor­ mans, les Dulcinistes, les Gnostiques, les Picards, les Turlupins, les Valentiniens, les partisans de Guillemette de Bohême, ceux de Marguerite Perrette, etc. Les hommes font les hérésies, les femmes leur donnent cœurs et les rendent immor­ telles, a dit le père d’Arigny. Des causes politiques ont souvent prêté aux femmes un courage surnaturel ; elles ont montré une valeur militaire peu commune à Beauvais, à Albe Royale, à Agraria et ailleurs. L’ordre de la Hache a été institué par Raymond Bélanger, dernier comte de Barcelone, pour récompenser la valeur des femmes catalanes. En Espagne, il y avait des chevalières de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ; on y voyait aussi des chevalières de Saint-Jacques de l’Épée et de Calatrawa 2. Les Francs-Maçons n’ont pas cru devoir, dans ces temps modernes, exclure les femmes de leurs assemblées. En cela ils n’avaient pas pour motif, comme les sectes dont nous avons parlé, d’instituer un apostolat, mais seulement de faire partager leurs plaisirs à cette belle moitié du genre humain. Les Loges d’adoption ne sont point usitées chez les Anglais ; au moins, leurs ouvrages et les voyageurs n’en font aucune mention. Ce peuple, pour lequel l’institution maçonnique est une sorte de culte, eût craint de compromettre les secrets de la confraternité en y admettant des femmes. On trouve des traces de réunions de ce genre dans l’histoire de l’Ordre en Allemagne, en Suède, en Russie et dans la Hollande ; on pourrait même croire qu’en général les Francs- Maçons de tous les pays ont admis les personnes du sexe dans les Loges, sous des formes secrètes qu’on pourrait comparer, quoique sous des rapports éloignés, à celles de la Franche-Maçonnerie ; mais que ces réunions éphémères, qui n’of­ fraient que l’intérêt du moment, celui d’une assemblée de plaisir, ne laissèrent aucune trace. La Maçonnerie des femmes, comme celle des hommes, a eu ses rites divers ; le but principal de ces associations fut presque constamment le même dans toutes les Loges. Des bals, des concerts, des festins, des actes de bienfaisance, des rap­ ports d’estime et d’affection forment généralement la base de leurs travaux. Un très petit nombre de ces sociétés s’est écarté de la route ordinaire. de là que plusieurs personnes … finissoient par embrasser leurs sentiments. Ainsi, plus on en voyoit au feu, plus on en voyoit renaître de leurs cendres. » (Florimond de Raymond, De la naissance de l’hérésie ; liv. I, chap. 6, no 3.) Voir Œuvres complètes de M. Freret. Londres, 1775 ; in-8o, tom. I, pag. 108. 2 Dissertations historiques et critiques sur la Chevalerie ancienne ; par le P . Honoré de Sainte- Marie. L’Église a aussi des Diaconesses et des Chanoinesses. 6 Les sociétés secrètes des femmes Cagliostro institua à Paris, en 1782, une mère Loge de la Maçonnerie égyp­ tienne d’adoption, à laquelle ce grand cophte prétendit donner un caractère sérieux en y introduisant des pratiques superstitieuses. Cet établissement n’eut qu’un succès médiocre ; heureusement, la mysticité qui accompagnait les céré­ monies des grades ne fut pas longtemps du goût des Françaises, et ces assemblées, capables de rendre folles certaines têtes faibles, furent bientôt désertes. De nos jours, quelques dames, honorées de noms illustres, se sont réunies sous des formes secrètes et ont formé, auprès de la Loge des Commandeurs du Mont-Thabor à Paris, une société sous le titre de Dames écossaises hospitalières. Quoique l’on n’y soit admis que sous des conditions particulières, néanmoins les formules d’initiation s’éloignent tellement de celles des Loges d’adoption pro­ prement dites, qu’il est impossible de les confondre avec elles. Aucun écrivain n’a encore entrepris de donner une histoire des sociétés se­ crètes des femmes réunies sous les formes maçonniques. On conçoit, en effet, la difficulté de traiter un sujet sur lequel rien n’est imprimé, si ce n’est quelques discours moraux et les listes des sœurs des diverses Loges. Aussi n’avons-nous pas l’intention de chercher à surmonter cette difficulté, en offrant des détails qu’on pourrait regarder comme vagues et sans liaison. Nous nous sommes dit : La Maçonnerie d’adoption n’a aucun fondateur connu ; elle n’a ni corps représentatif, ni correspondance ; ses fastes ne peuvent donc offrir une suite de ces faits qui, liés ensemble, seraient susceptibles de com­ poser uploads/Religion/ thory-claude-antoine-histoire-de-la-fondation-du-grand-orient-de-france-tome-3-pdf.pdf

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  • Publié le Oct 27, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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