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·-:-.... -.: .;~:~' ...... " ... ' "c.' ; .', _-".':' • ~. _. ._ .. -' ! .;. J ŒUV~ES COlVIPLÊTES DE p....-... R CELSE 1 Traduites pour la. p,.emière Fois du La"~in et Collationnées sur ··les Éditions Alletnandes PAR GRILLOT DE GIVR.y . PARIS LIBRAIRIE OÉNÉRALE DES SCIENCES OCCULTES BIBLIOTHÈQUE CIIACORN.. ~C Il -. Quai Saint - Michel - Il . 1912 LES· CLA·SSIQUES DE L'OCCULTE Colleotion des· prinOiJl8UX ouvrages des·grands Oooultistes -" Averroès -- Siméon Ben Jocbai - Pic de la Mir.andole - Trlt-llê"me Guillaume Postel - Valentin Andréas - Jean' D:ée - Fludd Raymond Lulle - Kbunrath - Van Delmont"- Corneille-Agripp.a Cardan - Junctin -- Morin - Paracelse - Kircber Philalète - Bœhme - Pordage - Oichtel -- Fabre d'Olivet Claude" de Saint=rMartin - Wronski, etc.' Le chercheur qui n 'a pas les nlO)tenS de se déplacer pour aller entendre. sur place les leçons de tels adeptes, résidant dans des contrées plus ou moins lointain'es, l 'homme de ca- binet qui veut simplement vérifier par IUÎ-lnême les alléga- tions des encyclopédies, le savant qui voudrait rajeunir l.'ins- piration de ses recherches en la retrempant sans .préjugés aux sources toujours vives de l'ancienne tradition, l'homme ~du monde e.nfin· qui a besoin de tels éclaircissements que la - science officielle ou la religion extérieure demeurent impuis- santes à lui fournir : telles· sont les personnes en vue des- quelles cette collection des Classiques de I~Occulte a été en- treprise. . . La liste des ouvrages déjà publiés montre l'éclectisme qui 1 a guidé les choix de l'éditeur ; les noms des traducteurs et · 1" des commentateurs sont assez connus dans le grand mouve- t ment contemporain de renaissance spiritualiste pour qonn~r ~ au public ~es garanties les plus certaines concernant le soin, la science et la critique qui ont présidé à ces rééQitions..Nous · n'insisterons pas sur l'économie considérable de temps et d'argent que représente cette publication pour la nombreuse catégorie de lecteurs qui sont empêchés ·soit de se consti- 'tuer à grands frais une bibliothèque particulière, soit de re- courir aux grandes collections des bibliothèques publiques. D'ailleurs chaque nouvel ouvrage Qui enrichit cette col- lection reçoit un accueil plus empressé, et ici, comme en beaucoup de cas, le ~uccès matériel d'une entreprise devient le criterium de sa valeur intellectuelle. Cette haute tenue que nous cherchons à maintenir pour chacune de nos publi- cations trouve sa récompense dans ·la faveur du public qui sait très bien distinguer de tels ouvrag~s, consciencieux et réellement initiatiques, des trop nombreuses publications hâ- tives ou sectaires, qu'on lui présente sans cesse. ' PA~1=lCELSE L E nom de Paracelse est entouré d'un prestige extraor~ dinaire. Cet étrange et illustre médecin parvint, -au XVIe siècle, à un degré de célébrité dont il est bien difficile de se· f~ire une idée exacte aujourd'hui, et dont le souvenir est par- venu, comme un écho, jusqu'à nous. Sa réputation fut alors univers~lle. L'Europe "entière retentit du bruit des querelles et des contestations que souleva sa méthode, et en même temps de la renommée des cures merv~illeuses qu'il sut accomplir. C'est en 1493 que naquit, à Einsiedeln, p.etit bourg du canton de Schwitz, cet homme dont le génie incomparable devait illuminer la Renaissance d'une· lumière extraordi- . nalre. Préciser sa vie _est cll0se impossible; les contradictions que la haine -a accumulées sur sa personnalité l'ont renduè indéchiffrable et problématique, de telle sorte qu 'elle~ ap- partient beaucoup plus à la légende qu'à l'histoire'. Certains l'ont cru disciple" de Basile Valentin; et il existe, d'autre part, un livre imprimé à Paris, en 1613, intitulé: La Toyson d~Or, où l ,'aut·eur, Salomon Trismosin, est qualifié de: Pré- cepteur d·e Paracelse. Quoi qu'il en soit, il puisa à une source ésotérique dont il préféra l'enseignement à celui des Facultés officielles. Il voyagea en France, en Espagne, en Italie, en Allemagne, puis fonda une chaire de médecine à l'Un.iversité de Bâle~ sa-DS qu'il soit possible de préciser si ce fut avant ou après ses ~Yoyages, car quelques-uns prétendent qu'il n'entreprit ceux-ci' qu'en 1527, à 34 ans, étant proscrit de son pays natal. -4- Au cours de ses pérégrinations, il s'entretint avec tous les savants de son époque; il connut Rabelais· et Erasme. Le ·Tintoret fit de lui un _portrait célèbre. 'Nul homme n~ fut en butte à plus de persécutions, et nul ne fut comblé de plus de louanges. Placé au pinacle par les uns traîné dans 1'ign.on~iinie par les ~utres; considéré comme 'ignorant par . celuI-cI, et· comme rOI des savants par celui-là; appelé tantôt: charlatan, tantôt : Divin Paracelse, l'œuvre qu'il a laissée ~ui rend justice, et le moindre de ses· traités suffirait à éta- blir la réputation d'un .seul. des érudits de cette grande époque. " Nous ne craignons pas d'affirmer qu'elle constitue l'un des monuments scientifiques les plus précieux que nous possédIons. Elle est colossale, tant par son étendue que par . la somme immense de pensées inédites qu'elle contient et par la -supério·rité et la profondeur philosophique de ses théories, qui renversent toutes les idées admises en méde- cine avant lui. Nulle analyse ne saurait remplacer la pres- tigieuse lecture de ces trois énormes in-folio, édités en"' 1658, à Genève, par les célèbres imprime·urs Jean et Sa- muel de Tournes. C'est alo·rs seulement que. se révèle toute l'immensité du génie de ce prodigieux incompris, sorte de Prométhée dé- tenteur du feu céleste de la science, et persécuté par ses contemporains. Peu soucie·ux de la fonne, embrassant tout dans son vaste cerveau, emporté par une fougue et une ardeur indescripti- bles, il va droit au but, sans même quelquefois préparer suffisamment le lecteur étonl1é; et il enfante ces 'œuvre~ vraiment gi:ga·ntesques et si oubliées, où se coudoient: mé- decine, pharmacopée, théologie, philosophi~, kabbale, astro- logie et alchimie; matériaux forn1idable·s~ souvent entassés sans ordre,. dans la hâte de l'exécution, mais toujours d'un puissant intérêt; arsenal incomparable de pensées où, au milieu des prolixités et parfois des erreurs, surgissent des passages d'une envergure admirable, des hardiesses qui font frémir, des théorie:s qui demanderaient vingt pages de com- Inentaires, et' qu'il expose en un aphorisme, des apostro phes à ses ennemis, boutades violentes qui semblent le ru- gissement du 'lion assailli par une nuée d'insectes et par des- sus tout des cris comme celui de la préface du Paragranum: Ego lnonarcha erG 1 qui éclatent comme une revanche- sur ces 'pygmées qui cherchaient à le rabaisser, lui qui s.e sa- 5 va'it roi -de son siècle, et qui apportait aux populations en- thousiasmées, les secrets. du trésor auquel tous s'attachent désespérément: la Vie! Paracelse est véritablement la personnalité médicale la plus importante qui ait paru depuis Hippocrate et Galien. Il domine l'art de la thérapeutique tout entier, c'est un de ces hommes qui ont le rare bonlleur de donner leur nom à leur siècle. et d'ouvrir une voie nouvelle et inexplorée à l'acti- vité de l'entendement. Pour l'occultiste, Paracelse est un initié d'une immense envergure, possédaIlt le sens de tous - les symboles, la clef "d~e toutes les traditions. Il révèle le secret même de la vie en dévoilant le rôle macrocosmique du Mercure. et le rôle microcosmique de l'Archée, et en substituant, au traitem~nt m"édical du corps, un traitement de l'astr"alité. Pour le sava·nt exotérique" Paracelse est un grand nova- teur qui a déchaîné une véritable émeute contre le galé- nisme; qui, en pratiquant le premier la médecine substitu- tive, a obtenu de merveilleuses "guérisons de la lèpre, de l 'hydropisie, de la goutte et de l'épilepsie"; qui a employé le premier à l'intérieur les préparations du mercure, les com- " posés d'arsenic, de fer, de zinc, d'antimoine, de plomb., d'alumine, les carbonates alcalins et l'opium. Il n'est pas ld'école qui ne lui soit 1 4edevable de quelque découverte ; et certaines théories de l'hom'œopathie elle-même se retrou- ve'nt dans quelques-uns de ses traités. Ses disciples, à tra- vers les temps, furent Joubert, Argentier, Rondelet, Roc"h le BaiIlif, David de Planis-Campy, Van Helmont, Pompée- Colonne, Dom Pernéty, etc. Bien que le nom de Paracelse revienne à chaque instant sous la plume'" des écrivains modernes de l'occulte, nous TI'hésitons pas à dire que le prestige dont il se nimbe, aux yeux de la plupart, est d'ordre purement imaginatif, tradi- tionnel et intuitif. On pressent son génie mais on l'ignore "totalement. Son œuvre, gigantesque à tous points de. vue, n'est guère connue du public français que par ouï-dire. ·d'après des documents de seconde et troisième main, prin- ·cipalement par les résumés qu'en ont donn.és deux de ses "disciples: Pompée-Colonne et David de Planis-Campy. Les 'exemplaires latins des Œuvres conlplètes et séparées sont fort rares; ceux des éditions en haut-allemand plus rares 6- encore et fort 9bscurs. Deux traités de chirurgie, ass"ez lour- dement traduits au XVIIe siècle, le traité des Archidoxes Ma- giquesdont l'authenticité est plus que douteuse, et une compilation anglaise fort abrégée, telle est la partje bien minime, accessible seulement à la plupart des lectéurs, et il est. extraordinaire, presque invraisemblable, qu'aucune version française n'existe encore des ~uvres d'un uploads/Religion/ voile-disis-3s-1912-adv-suppl.pdf

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  • Publié le Mai 22, 2021
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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