LE CULTE DE LA B. VIERGE MARIE MÈRE DE DIEU NOUVELLES CONFÉRENCES Prêchées à Pa

LE CULTE DE LA B. VIERGE MARIE MÈRE DE DIEU NOUVELLES CONFÉRENCES Prêchées à Paris, à Lyon, en Belgique, e t c . DEPUIS LE DÉCRET DOfiMATIQUS DE L'IMMACULÉE CONCEPTION P a r M. l'abbé COMBALOT MISSiONXAÎRE APOSTOLIQUE Approuvées par Son EID. Mgr. le Cardinal DE BONALD, Archevêque de Lyon Tradidit eum in manus feminœ et confodit eum. — (Judith, xvi, 7). Tome Premier IMPRIMERIE CATHOLIQUE DE PERISSE FRÈRES Imp.-Libraires de N. S. P. le Pape et d« Son Em. Mgr. le Cardinal-Archevêque Rue Mercière, 47 | Rue Centrale, 34 Chei R. RUFFET. successeur de la nouvelle maison Périsse de PARIS rue Saint-Sulpice, 38. 1 8 6 5 Biblio!èque Saint Libère http://www.liberius.net © Bibliothèque Saint Libère 2007. Toute reproduction à but non lucratif est autorisée. LE CULTE DE LA B. VIERGE MARIE MÈRE DE DIEU Propriété. (Droit de traduction réservé. ) LYON. — IMrS. D'ANDRÉ TERISSE, Irapr. de K, 3. P. î-1 r a [ - , * . • et du SJIÎ îlru. Mgr leCarJ. Archev^ue de Lron PRÉFACE Je publie les deux premiers volumes des Con- férences, que j'ai prêchées depuis le décret dog- matique de l'Immaculée Conception. Ces Con- férences, ont pour objet le culte de la Bienheu- reuse Vierge Marie Mère de Dieu. J'envisage ce culte dans ses bases et dans ses motifs inspira- teurs, dans ses manifestations liturgiques et dans son action réparatrice sur la famille et sur la société. Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Tours, Caen, Bouen, Nancy, Strasbourg; d'autres villes encore : la Belgique et la Savoie, furent le théâtre de ce consolant ministère: je vou- drais le continuer après moi. C'est pourquoi, je cherche à faire revivre, par cette publication, les pensées et les paroles que j'ai portées dans les chaires de l'Evangile. VI Ma vie de missionnaire s'est usée, pour ainsi dire, à parler aux peuples qui venaient m'entendre, de cette Vierge puissante et mi- séricordieuse qui mérita de devenir Mère de Dieu, et que l'Eglise regarde, à juste titre, comme la dispensatrice de toutes les grâces, la Mère de tous les élus, l'avocate de tous les pé- cheurs, le dernier asile des âmes les plus crimi- nelles, les plus endurcies et les plus désespérées. Convaincu que l'Eglise de Jésus-Christ tra- verse, de nos jours, la crise la plus terrible et l'épreuve la plus difficile qui l'ait assaillie sur le chemin des siècles, je crois que tout prêtre appelé à l'honneur insigne de monter dans une chaire, doit se faire un devoir sacré, un devoir de conscience de répandre, de dilater et d'affermir dans les âmes, la dévotion la plus vive, la plus confiante et la plus filiale envers la Bienheureuse Mère de Dieu. La Très-Sainte Vierge, d'après l'enseigne- ment liturgique de l'Eglise, « a foudroyé seule, toutes les hérésies qui ont paru dans le mon- tie » (1), depuis que le dogme de la maternité (1) Tu sola, cunctas haereses interemisti in uni verso mundo. Brev. Rom, VII divine, promis aux espérances de l'humanité déchue, s'est levé sur l'univers. Saint Bernard a dit à son tour, et toute l'Eglise redit avec lui : * que Dieu ne donne point de bénédictions à la terre, sans les donner par les mains de sa glo- rieuse Mère(l)». Les dix années qui nous séparent du jour, où l'immortel Pie IX attacha, de ses mains victo- rieuses, l'éméraude dogmatique du privilège de l'Immaculée Conception, au diadème delà Reine des Anges, ont été marquées par deux signes, dont le contraste frappe, d'un juste étonnement, l'observateur attentif. Qu'avons-nous vu? que s'est il passé depuis la définition solennelle du dogme le plus cher au cœur immaculé de la Mère de Dieu ? Nous avons vu le culte de cette auguste Vierge pren- dre, tout à coup, des développements nouveaux et des proportions immenses. Ce culte d'espé- rance, de miséricorde et de salut s'est déployé, depuis dix ans, d'un bout de l'univers à l'autre, avec tine largeur et un éclat, dont il n'y avait point eu d'exemple dans les siècles précédents. (I) Nihil enim nos habere voluit, quod per manus Marisa non transiret. S. Bern. Supr, Miss. VIII La parole dogmatique du suprême hiérarque était à peine descendue sur le monde, que tous les enfants de l'Eglise se levèrent pour saluer, d'une incomparable acclamation, la femme di- vine, qu'un privilège d'éternel amour avait affranchie seule, de l'anathème qui tomba sur la postérité de la femme déchue. Comment expliquer cet événement prodi- gieux? quelle fut la cause de cet ébranlement qui précipita, soudain, toutes les paroisses du monde catholique au pied des autels de Marie Immaculée et qui les y attache pour jamais ? La terre avait compris, que la définition dog- matique du privilège de l'Immaculée Conception étant, après l'incarnation du Verbe et le sacrifice rédempteur accompli sur le Calvaire, l'évé- nement le plus extraordinaire, le plus merveil- leux et le plus grand de l'histoire de l'humanité; cet événement devait avoir des conséquences et des résultats proportionnés à sa grandeur. La terre venait de comprendre, que le dogme de la Conception Immaculée de la Très-Sainte Vierge, manifestation suprême des créations de la grâce du Saint-Esprit, portait dans ses profondeurs miséricordieuses, la ruine des hérésies du dix- ÏX neuvième siècle et devenait le remède souverain, le remède radical et tout puissant, des grandes épidémies qui corrompent, qui empoisonnent et qui dévorent la société moderne, lesquelles sont : le rationalisme païen, le sensualisme païen et le satanisme du paganisme nouveau. Lucifer lui-même, malgré son indéracinable orgueil, malgré l'insondable profondeur de sa haine jalouse, a le pressentiment de ces choses. Et c'est ce qui explique cette effroyable ébulli- tion des puissances de ténèbres, dont la cité du mal est devenue le théâtre. Voilà ce qui nous donne la clef de ce second signe dont nous par- lions, c'est-à-dire, de ce mystère vraiment sata- nique qui a pris, depuis dix ans, des dévelop- pements et des proportions, qui dépassent toutes les conspirations et tous les attentats que l'Eglise et la Papauté ont eu à subir, depuis dix-huit siècles. Pie IX, en proclamant le dogme de la Con- ception Immaculée de la Très-Sainte Mère de Dieu, a (ait trois choses dignes d'une éternelle reconnaissance ; mais qui appellent sur sa per- sonne sacrée, toutes les haines de Lucifer, toutes les conspiration des sectes révolutionnaires liées X à Satan, par les serments les plus exécrables ; toutes les ruses, tous les mensonges et toutes les hypocrisies d'une diplomatie qui ne s'éclaire, qu'aux conseils de cette sagesse, que l'apôtre saint Jacques appelle, avec une effrayante vérité: « Une sagesse terrestre, une sagesse animale, une sagesse infernale (1). » En donnant à l'univers une nouvelle édition du symbole catholique, en enchâssant dans ce symbole, le diamant d'éternelle beauté du dogme de l'Immaculée Conception, Pie IX a mis le sceau des dernières magnificences à la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, au culte de la Bienheureuse Mère de Jésus-Christ, à la puis- sance infaillible du vicaire de Jésus-Christ; et c'est là, ce qui soulève dans l'armée, aujourd'hui si nombreuse, du prince des ténèbres, ces noires tempêtes; c'est là, ce qui prépare ces sinistres complots, qui menacent l'Europe d'un déluge de sang. L'immortel Pontife en élevant la pieuse croyance de l'Immaculée Conception de la glo- rieuse Vierge, aux proportions d'une définition ( - H Non est enim isla sapientia desursum descendens ; sed terrena, animalis, dtabolica Jacob. III, 15. XI dogmatique, révèle en premier lieu, à la terre, le prodige par excellence et l'effet le plus mer- veilleux de la grâce du divin Rédempteur Sans le décret porté par l'auguste Pontife, jamais l'univers n'eut connu dogmatiquement, c'est-à-dire, dans les clartés divines de la foi, toute la tendresse de Dieu pour la Bienheureuse Vierge appelée a devenir sa fille, son épouse et sa mère. Sans le privilège solennellement défini de la Conception Immaculée, jamais la terre n'eut connu dogmatiquement la suprême vertu du sang répandu sur le Calvaire ; jamais un acte de foi divine n'eut été produit, par les enfants de l'Eglise, sur un privilège qui était la condition même, de la vocation delà Très-Sainte Vierge au trône de la Maternité divine ; jamais le marteau des décisions dogmatiques n'eut renversé et dé- truit pour jamais, le dernier asile des implaca- bles jalousies de l'antique serpent contre la femme divine, appelée à relever de sa chute la femme infidèle. Et par là, le Pontife romain met le sceau des suprêmes magnificences à la gloire et à la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Par cet acte incomparable de son sublime pontificat, Pie IX a élevé en second lieu, le III culte de la Très-Sainte Vierge à ses derniers développements dans la cité du temps. Le dogme défini de l'Immaculée Conception est, en effet, le trophée le plus brillant des triomphes de Marie sur Lucifer ; la pyramide la plus haute des gloires temporelles de la Mère de Dieu; le monument le plus merveilleusement conçu, le plus divinement travaillé de toutes les créations du monde de la grâce ; le chef-d'œuvre le plus achevé et le plus parfait des inventions de l'Es- prit-Saint, pour uploads/Religion/le-culte-de-la-bienheureuse-vierge-marie-mere-de-dieu-abbe-combalot-tome-1.pdf

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  • Publié le Dec 26, 2021
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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