La conférence de Copenhague qui doit se tenir du 7 au 18 Décembre 2009 a pour o

La conférence de Copenhague qui doit se tenir du 7 au 18 Décembre 2009 a pour objectif de tirer les leçons de l’échec relatif de Kyoto et de proposer de nouvelles mesures pour préserver l’environnement. En effet, depuis une vingtaine d’années, de nombreux signaux inquiétants apparaissent : augmentation de la température moyenne sur la planète, élévation du niveau de la mer, raréfaction des ressources naturelles et hausse de leur prix. Cette dégradation de l’environnement a généré alors le concept de développement durable défini par le rapport Bruntland en 1987 : un développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre ceux des générations futures. Se pose ainsi le problème de la durabilité de notre modèle fondé sur une croissance toujours plus forte. Pour les libéraux, c’est un faux problème ; il n’y a en réalité aucune inquiétude à avoir : le progrès technique grâce aux innovations de produits et de procédés permettra à la fois d’améliorer le sort de la population aujourd’hui(le développement) tout en assurant aux générations futures un environnement préservé et des ressources pour produire (le développement durable). Certes, le progrès technique que l’on peut définir comme l’ensemble des modifications qui affectent les procédés de production et la nature des biens réalisés est une condition nécessaire pour assurer développement et développement durable. Cependant, celui-ci, même s’il a un rôle essentiel à jouer, n’est pas suffisant pour concilier croissance et développement durable ; d’autres conditions se révèlent indispensables. I. Le progrès technique est une condition nécessaire pour assurer développement et développement durable A. Les progrès technique permet d’améliorer le sort des génération actuelles Les innovations sont indispensables pour augmenter l’IDH de la population. La Chine en est un très bon exemple (doc 5). 1. La croissance extensive vient buter sur des goulets d’étranglement Pour améliorer le sort de la population, une augmentation des richesses créées est indispensable. La première source de croissance est l’augmentation de l’utilisation de la quantité de facteurs de production. Or, celle-ci est limitée par les contraintes physiques. C’est ce qui se passe en Chine ; elle manque de terres et d’eau pour nourrir une population croissante. « Nourrir 20% de la planète avec seulement 7% des terres arables et des ressources en eau insuffisantes impose des innovations majeures » 2. Il faut donc passer à une croissance intensive : le rôle du progrès technique En effet, « l’innovation technologique est nécessaire au développement économique « (doc5). a. Le rôle des innovations de procédés sur le développement Les innovations de procédés qui visent à introduire de nouvelles méthodes de production génèrent une réduction des coûts de production par un accroissement des gains de productivité. Les entreprises peuvent alors produire plus avec autant, voire moins de facteurs de production. Les goulets d‘étranglement disparaissent, ce qui permet de passer à une croissance forte et durable. Comme la croissance est une condition nécessaire et suffisante pour assurer du développement selon les libéraux, les innovations de procédés ont un effet indirect sur le développement. b. Le rôle des innovations de produit sur le développement Les innovations de produit qui correspondent à l’introduction de nouveaux biens ou services sur le marché ont, quant à elles, un effet direct sur l’amélioration actuelle du sort de la population. En effet, ces nouveaux produits répondent à une demande potentielle ou existante. Les meilleurs exemples sont ainsi les vaccins qui en luttant efficacement contre des maladies contagieuses permettent d’’accroître l’espérance de vie (doc6).A contrario, la Chine a connu une augmentation de sa mortalité du fait d’épidémies récentes qui ne connaissent pas encore de médicaments (SRAS en 2003, grippe aviaire en 2004, doc 5) Correction de la dissertation du 20/11/2009 Le progrès technique est-il une condition nécessaire et suffisante pour assurer un développement durable ? B. Sans détériorer celui des générations futures Or, accélérer la croissance pour satisfaire les besoins des générations présentes pose des problèmes environnementaux majeurs. La Chine est là aussi un très bon exemple : « en 2001, la Chine contribuait à 14% des rejets mondiaux de CO2 et abrite 16 des 20 villes les plus polluées » (doc5). Là aussi, les libéraux sont très optimistes : le progrès technique devrait permettre d’atteindre le développement durable. 1. Constat a. Les innovations permettent la réduction des émissions de CO2 et évitent donc le réchauffement climatique En effet, pour réduire les émissions de CO2 dans l’atmosphère, il faudra innover et multiplier les innovations (doc 2). Si on ne fait rien, les émissions de CO2 devraient être quasiment multipliées par 2 entre 2000 et 2050. En revanche en accumulant les innovations (les énergies renouvelables, l’énergie nucléaire, le captage de carbone, le changement de combustible), on devrait réussir à réduire les émissions de CO2 de 40 gigatonnes en 2000 à 30 gigatonnes à l’horizon 2050. Cet effort entraînerait uneaugmentation des températures moyennes de seulement 2°. b. Et luttent contre la raréfaction des ressources naturelles Les innovations assurent aussi une économie des ressources rares, ce qui permet de produire plus plus longtemps. On note ainsi une corrélation entre richesse d’un pays et économies d’énergie : un pays riche a les moyens d’innover pour réduire sa consommation de matières premières non renouvelables. La consommation d’énergies par habitant vérifie bien l’analyse de Grossman et Krueger : la courbe reliant le PIB/hab et la consommation d’énergie par habitant (doc 1) est identique quelle que soit le pays. Toutes les courbes ont la forme d’un U renversé symptomatique de la courbe environnementale. On peut prendre l’exemple des Etats-Unis : pour un PIB/hab de 15 000$ PPA de 2000, sa consommation moyenne par habitant est de 6 tep ; dans un premier temps, l’enrichissement du pays se traduit par une augmentation de la consommation par habitant de 6 à 8 tep, puis à partir du seuil de 35000$, elle stagne et commence maintenant à diminuer. On remarque que plus le pays entame sa croissance tardivement, plus vite il atteint le pic de consommation énergétique : il est atteint pour 35 000$ PPA de 2000 pour les Etats-Unis, 25000£ PPA pour l’Europe ou le Japon. Cette corrélation s’explique par une autre corrélation : celle entre PIB/hab élévé et efficacité énergétique. On note en effet que plus le pays est riche, plus son intensité énergétique est faible, c'est-à-dire qu'il utilise moins d'énergie pour produire une unité de PIB : au Japon, il faut 200 tep/ millions d’euros du PIB au prix de 1995 (en PPA), il en faut 800 en Russie. 2. Explications a. Le rôle des innovations sur le développement durable Deux types d’innovations permettent d'économiser les ressources et réduire la pollution.Les premières sont les innovations de produits qui permettent de trouver des substituts aux ressources naturelles limitées. Par exemple, le colza ou l'éthanol sont aujourd'hui utilisés pour remplacer les produits pétroliers dans les moteurs.Les secondes sont les innovations de procédé au process qui ont un double impact sur le développement durable. Elles accroissent d'abord les gains de productivité, c'est-à-dire le rendement d'utilisation de ces ressources naturelles ; les entreprises peuvent alors produire davantage avec la même quantité de ressources. Ainsi, grâce au progrès technique, les voitures consomment nettement moins d'essence au litre. On peut aussi prendre l'exemple du programme BedZed qui « permet d'économiser 90 % de chauffage par rapport aux logements traditionnels » (doc4). Ces nouvelles méthodes de production réduisent aussi la pollution car elles permettent de produire autant en dégageant moins de résidus. En plus d’avoir un effet à court terme sur le développement durable, les innovations ont aussi un effet à long terme.En effet, selon Schumpeter, les innovations arrivent par grappes : les innovations ne se produisent pas de manière continue dans le processus économique, mais de manière cyclique. Quand une entreprise introduit une innovation radicale ou majeure, celle-ci est à l'origine de nouvelles innovations qui viennent en complément. On peut donc dire que les innovations s'engendrent les unes des autres par un processus de déséquilibre successif.Les théoriciens de la croissance endogène en concluent donc que les innovations sont source d'effets externes positifs, car les innovations permettent d'en créer d'autres. Ses effets externes passent par l'intermédiaire de deux canaux principaux. Le premier est l'accumulation des connaissances, les chercheurs sont d'autant plus productifs que le stock des connaissances accumulées est déjà important : chaque entreprise bénéficie donc gratuitement des efforts de recherche des autres. Le second tient au fait que le coût principal du progrès technique est fixe. En effet, quelque soit la production vendue, les dépenses engagées par l'entreprise afin d'innover restent identiques. Dès lors, plus l'entreprise bénéficie de débouchés croissants, plus les économies d'échelle dont elle bénéficiera seront importantes. Ces innovations profitent alors à toutes les entreprises, à tous les pays. Cela permet ainsi une économie beaucoup plus forte des ressources naturelles. Ainsi, plus 1 pays commence sa croissance tardivement, moins celle-ci se traduit par une consommation par habitant d'énergie forte puisqu'il profite des progrès technique sdes autres. On retrouve ici l'analyse de Rostow qui postule que tous les pays passent par les mêmes stades de développement b. le rôle du profit sur les l'innovations : l'internalisation des uploads/Science et Technologie/ corrige-de-la-dissertation-progres-technique-et-developpement-durable.pdf

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