Introduction – Deux conceptions antagonistes de la croissance ( 7 p 101) • Une

Introduction – Deux conceptions antagonistes de la croissance ( 7 p 101) • Une croissance extensive est une croissance qui résulte du seul accroissement quantitatif des facteurs de production. On produit 2 fois plus car on utilise deux fois plus de facteurs de production (main d’œuvre et capital). Cette croissance se produit donc sans gains de productivité. Dès lors, elle bute inéluctablement sur des goulots d’étranglement, comme ceux que connaissaient les sociétés traditionnelles. • L’apparition puis le développement du progrès technique a permis de connaître une croissance intensive. La croissance intensive est une croissance qui économise les facteurs de production grâce aux gains de productivité générés en particulier par le progrès technique. Pour multiplier par 2 les quantités produites il n’est pas nécessaire d’augmenter proportionnellement la quantité de facteurs de production .Une innovation (cf. Schumpeter) telle qu’une meilleure organisation du travail (cf. Taylor ou Ford) permet au même nombre de travailleurs d’être plus efficaces et donc de produire plus. I. Une conception pessimiste de la croissance : vers une économie stationnaire A. Les différents facteurs de production • Les économistes distinguent traditionnellement deux facteurs de production essentiels: le travail et le capital • Les classiques (Smith et Ricardo) prenaient en compte la terre qui occupe aujourd’hui une place accessoire. B. Vers une économie stationnaire :la croissance zéro 1. La distinction rendements d’échelle/ rendements factoriels On parle de : • Rendements d’échelle : quand la quantité produite augmente suite à l’augmentation de la quantité des deux facteurs de production • Rendement factoriels : quand la quantité produite augmente suite à l’augmentation de la quantité d’un facteur de production, l’autre restant invariable On parle de : • Rendements croissants : quand la quantité produite augmente plus vite que la quantité de facteurs de production • Rendements constants : quand la quantité produite augmente au même rythme que la quantité de facteurs de production • Rendements décroissants : quand la quantité produite augmente moins vite que la quantité de facteurs de production 2. L’analyse ricardienne des rendements décroissants o La tradition néo-classique se situe dans le cadre d’une économie de concurrence pure et parfaite, c’est-à-dire que les hypothèses du modèle de cpp sont respectées • en particulier l’hypothèse d’homogénéité des biens (tous les biens sont substituables) • d’atomicité (personne ne dispose d’une position suffisante pour pouvoir influencer le marché et fixer les prix) o Dans ce contexte, grâce à la concurrence, l’économie de marché débouche sur une situation optimale, c’est-à-dire qu’aucun producteur ne peut améliorer l’efficacité avec laquelle il produit I – Croissance, fluctuations et crises Fiche 2 – Les origines de la croissance Science économique 1- 1 – Quelles sont les sources de la croissance économique ? Acquis de première : productivité, institutions, droits de propriétés, externalités Notions : progrès technique, croissance endogène, productivité globale des facteurs o Ce postulat posé, la croissance ne peut résulter que d’une augmentation des quantités de facteur de production : capital et travail utilisés pour la réaliser. On parle alors de croissance extensive. En effet, la loi des rendements décroissants indique bien que la productivité marginale d’un facteur diminue à mesure que les quantités utilisées de ce facteur augmentent. A terme, la croissance économique va se réduire et l’on débouchera inéluctablement sur une économie stationnaire. II. Vers une croissance durable: un progrès technique exogène Introduction - Définition du progrès technique Il peut être défini comme l’ensemble des modifications qui affectent les procédés de production et la nature des biens réalisés permettant ainsi : • soit de desserrer des goulets d’étranglement limitant la production : au XIX° siècle, le développement des chemins de fer a permis d’écouler une production en particulier agricole qui sans cela ne l’aurait pu. • soit de produire des marchandises nouvelles ou de meilleure qualité (ex : le CD ou la photocopieuse) • soit d’augmenter les gains de productivité des facteurs de production grâce à l’introduction de nouveaux procédés, des machines plus performantes Remarque : les trois objectifs peuvent être recherchés simultanément, ils ne sont distingués que pour mieux caractériser le terme A. Le modèle fondateur de R. Solow : le progrès technique exogène (12 p 103) 1. La critique de l’analyse ricardienne Le modèle de Ricardo n’est pas conforme à ce que l’on observe dans la réalité : o En effet, comme l’a indiqué Schumpeter, ce qui est à l’origine de la croissance c’est l’innovation or l’innovation est la grande absente du modèle néo-classique qui est basé sur un état des techniques de production données o La théorie néo-classique semble d’autant moins utilisable qu’elle postule la concurrence uniquement par les prix. Or, la stratégie des entrepreneurs est de se détacher de la concurrence par les prix en différenciant leur produit, en les rendant non substituables. Un moyen efficace pour y arriver est d’innover : l’entrepreneur dispose alors d’un brevet qui lui garantit pour une certaine durée une position de monopole ( rejet de l’hypothèse d’atomicité ) qui lui permet de fixer les prix . 2. La nécessaire prise en compte du progrès technique Solow va le premier constater qu’une partie de la croissance ne peut s’expliquer par l‘augmentation de la quantité de facteurs de production. Ce résidu inexpliqué est le progrès technique. Sur le site d’éconoclaste, le modèle de Solow ( il y a un peu de maths) : ici B. Les explications du rôle du progrès technique exogène Pour expliquer la croissance économique, les théoriciens néo-classiques vont donc faire appel aux effets externes (l’activité d’une entreprise a des conséquences sur autrui, sans que celle-ci n’ait eu l’intention , en supposant que le progrès technique soit par le biais des effets externes à l’origine de rendements croissants à l’échelle collective . La solution n’est pas idéale, car on ne voit toujours pas d’où vient le progrès technique : au mieux il est incorporé au capital, c’est-à-dire qu’il est introduit par le biais des investissements : le progrès technique serait donc une fonction croissante de l’investissement. Par contre, elle permet de montrer quels sont les effets du progrès technique sur la croissance. C. Comment expliquer la nature du progrès technique exogène dans la tradition néo-classique ? Comme l’écrit D.Charpentier: « Solow se garde bien de dire d’où vient le progrès technique . En particulier, il ne dépend pas d’investissements en recherche et développement, sinon ce serait admettre qu’il est lui-même issu du capital, donc renoncer à l’hypothèse centrale de la productivité marginale décroissante puisque la recherche permettrait d’accroître l’efficacité de l’investissement » III. L’endogénéisation du progrès technique: un cercle vertueux progrès technique - croissance Introduction : Distinction invention – R & D - innovation ( 3 p 99, 5 p 100) Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les termes invention et innovation ne sont pas synonymes : 1. définition de l’invention « L’invention, est la découverte d’un principe nouveau ou d’un produit nouveau qui ne sont pas toujours susceptibles d’applications pratiques» .On considère généralement que l’invention se décompose en deux phases : • la recherche fondamentale qui a pour objectif de dégager les lois qui régissent les phénomènes qu’étudie la science : par exemple la théorie de la relativité d’Einstein • la recherche appliquée : qui elle vise un but déterminé en s’appuyant sur les résultats de la recherche fondamentale : les inventeurs cherchent alors à mettre au point des procédés de production ou des objets nouveaux qui pourraient être introduits dans le processus productif. 2. l’innovation L’innovation correspondrait à la mise en application d’un principe théorique ou d’une idée nouvelle » (cf. l’ex de la photocopie). L’innovation va donc permettre de rendre économiquement viable l’invention, ce qui nécessite de développer c’est-à-dire de perfectionner les prototypes initiaux , puis de les commercialiser dans le modèle définitif. On se situe donc au niveau de la recherche et développement (R et D) Une présentation de B.Adam R&D innovation Une analyse sociologique de la relation entre innovation et invention : ici 3. Les différents types d’innovation a) les 5 types d’innovation recensées par Schumpeter . Schumpeter qui est le premier économiste à s’être réellement intéressé à l’innovation distingue 5 grandes catégories d’innovation : • la fabrication d’un bien nouveau : automobile, ordinateurs • l’introduction d’une nouvelle méthode de production : l’usine mécanisée, l’usine robotisée, le taylorisme, le fordisme, le toyotisme • de nouvelles formes d’organisation : la fusion des sociétés, création de joint-ventures • de nouvelles sources d’approvisionnement : le pétrole dans le golfe persique, le gaz à Groningue • l’ouverture d’un nouveau débouché pour un produit donné par la découverte de nouvelles routes commerciales ou de nouveaux marchés pour les achats et les ventes b) innovations organisationnelles ,de produits et de procédés Les économistes ont aussi été conduits à distinguer deux types d’innovation technologique, recherchant des objectifs différents. • Les innovations de produits correspondent à l’introduction de nouveaux biens ou services sur le marché , ont pour objectif de trouver de nouveaux débouchés pour l’entreprise , en créant un nouveau marché , sur lequel elle dispose d’une position de monopole ( par la détention d’un brevet ) , ce qui lui permet d’augmenter ses uploads/Science et Technologie/ fiche-2-quelles-sont-les-sources-de-la-croissance-economique-les-origines-de-la-croissance.pdf

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