Nom : América Antonin Classe : Terminale Évaluation de Philosophie Note : Obser

Nom : América Antonin Classe : Terminale Évaluation de Philosophie Note : Observations : Signature : La conscience est définie comme le sentiment que chacun a de son existence et de ses actes. La notion de conscience a d’abord un sens psychologique : la conscience se développe avec la mémoire et le retour sur soi-même. En ce sens, il faut un arrêt de l’action pour que jaillisse la conscience. Elle possède ensuite un sens moral, qui s’identifie avec le sentiment du devoir. Notre sujet « suis-je ce que j'ai conscience d'être ? » aborde plutôt la notion de conscience réfléchie. Nous allons donc retrouver une analyse de ses sentiments et de ses motivations par le sujet lui-même. Le sujet aborde la notion « d’existence » qui désigne le fait d'être, indépendamment de toute connaissance possible. Elle se distingue de l'essence, qui définit ce qu'une chose est, et du néant, qui, par définition, n'a pas de réalité. Le sujet est important, car il pose problème et nous invite à réfléchir sur le rapport entre la conscience et l’individu. La conscience pourrait nous empêcher de nous connaître réellement et de nous donner une fausse image de soi qui ferait office d’illusion. On va donc retrouver un présupposé selon lequel l’identité de soi préexiste à la conscience et que cette dernière n’aurait qu’à la trouver grâce à une expression personnelle. Cela va donc nous amener à nous demander si au contraire, l’identité n’est pas en construction au fil du temps et à travers les expériences qu’une personne peut vivre au cours de sa vie ; ce qui amènerait donc à une construction de l’identité. Il est donc légitime de se poser la question « suis-je ce que j'ai conscience d'être ?». Dans un premier temps, nous aurions tendance à donner une réponse affirmative à cette question. Nous avons spontanément l’impression de connaître ce que nous sommes. Cette réponse fait référence à la formule énoncée par Descartes « je pense donc je suis » qu’il est d’usage d’employer sous forme de substantif (« le cogito »). Ce principe implique que l’expérience de la pensée se fait toujours à la première personne (« je pense »). Cette expérience est aussi la marque absolument certaine de l’existence d’un sujet. Celui-ci se définit donc d’abord comme sujet pensant. Essayer de le mettre en doute revient à le confirmer, car si je doute alors je pense. Toutefois, le sujet du cogito est- il une substance ou bien une fonction de synthèse qui ordonne nos représentations ? Donc si nous avons conscience de nous, c’est que nous nous connaissons avec certitude et c’est la conscience qui nous associe à un "moi" sujet de sa représentation. Donc pour Descartes, le « moi » s’identifie à la substance pensante, l’acte par lequel la pensée se saisit elle-même comme sujet de sa représentation. Descartes va aussi associer la conscience de soi à l’acte de la pensée. Cela, signifie-t-il pour autant que la conscience se réduit à l’ensemble des activités de la pensée ? Nous savons que l’ensemble de ces actes sont tous en rapport avec un objet : imaginer, c’est imaginer quelque chose, douter, c’est douter de quelque chose, c’est le même principe pour percevoir, sentir… Il faut donc étudier les actes, mais aussi les objets associés à ces actes. Pour certains, la conscience est donc associée à l’action de penser et le « moi » est une substance invariable qui nous définit. Pourtant, cette conscience philosophique de soi n'est- elle pas en réalité en constante évolution tout au long de notre vie ? Dans un second temps, certains philosophes comme Sartre qui pensent que l’identité est en construction au cours du temps. Pour Sartre, il n’y a pas d’identité déjà déterminée car chez ce dernier l’identité n’existe pas comme étant déjà constituée et innée. Au contraire, d’après Sartre nous la construisons dans les données de l’existence et il va énoncer cette thèse dans L’Existentialisme est un humanisme, 1946. Ce serait durant l’existence que les hommes se construisent en tant que personne et accèdent à leur humanité. Il refuse l’idée classique selon laquelle une essence des choses précéderait leur existence, il n’y a pas de modèle conçu qui définit comment sera l’objet avant qu’il soit réalisé. Ensuite, selon Hume le « moi » n’existe pas. Selon Hume, on a tous le sentiment d’exister, mais ce sentiment ne peut pas s’établir comme une connaissance, parce que si on connaît notre moi ce n’est qu’à travers une impression. Autrement dit, il est impossible de saisir le Moi indépendamment de ses représentations. Et peut-être ne suis-je pas exactement tel que je m'apparais à moi-même à travers ma conscience ? Dans un troisième temps, certains philosophes pensent que la théorie de Descartes doit être remise en question et qu’il faut se méfier de notre conscience de soi. Notre conscience pourrait donc créer l’illusion que l’on se fait de soi. En d’autres termes, Freud va énoncer la thèse que l’on peut prendre conscience de l’illusion possible que l’on se fait de nous-même. Je vais donc partiellement pouvoir prendre conscience de ce que je suis si je prends en compte l’illusion possible crée inconsciemment. Ensuite, Leibniz permet de montrer que la conscience réfléchie est limitée parce qu’elle est sélective. Il faut donc reconnaître que la conscience n’aperçoit pas immédiatement tous ses contenus, et qu’il est possible de percevoir sans apercevoir, c’est-à-dire sans savoir qu’on en a conscience, sans que le sujet sache ou souhaite savoir qu’il en a conscience ce qui peut paraître paradoxal. Au terme de notre étude, nous pouvons enfin répondre à la question « suis-je ce que j'ai conscience d'être ? ». C’est donc l’identité de soi qui préexiste à la conscience et cette dernière n’a qu’à la trouver grâce à une expression personnelle. Cependant, nous pouvons aussi penser que nous sommes à la fois notre passé et notre présent, car nous construisons notre identité et notre conscience tout au long de notre vie et au fil du temps. Enfin cette conscience de soi que l’on pourrait être étonnée et créer l’illusion. À la suite de notre étude, nous pouvons nous demander : « Avons-nous le devoir de prendre conscience de soi, de nous connaître ? ». uploads/Science et Technologie/ la-conscience-dissertation-antonin.pdf

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