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La grande histoire de la psychologie Editorial Par Jean-François Marmion L’hist

La grande histoire de la psychologie Editorial Par Jean-François Marmion L’histoire de la psychologie ne se visite pas comme le Panthéon. Pas de grands hommes faisant l’unanimité, attendant nos pèlerinages au fond de leurs cocons de marbre, sous un éclairage tiède, dans un silence pincé.En réalité, le panorama de deux siècles que nous vous proposons de découvrir ressemble moins, au premier abord, à un monument qu’à un capharnaüm. De Vienne à Moscou, de Paris à Genève, de Harvard à Leipzig, les chercheurs y affluent, se chamaillant, s’ignorant, se plagiant. Gustav Fechner, fondateur de l’austère psychophysique, écrit parallèlement des traités sur la vie des anges et l’âme des plantes. William James, créateur du premier laboratoire de psychologie et chantre du pragmatisme, s’intéresse à l’extase. Alfred Binet, concepteur des évaluations psychométriques annonciatrices du QI, s’inspire de sa pratique clinique pour écrire des pièces du Grand-Guignol. Devant le tout-Paris, Charcot dompte les hystériques. Gall palpe les boîtes crâniennes, Galton les mesure, et Damasio regarde à travers. Les psychanalystes jouent les trouble-fêtes, puis s’assagissent. Piaget a fort à faire pour arracher les bébés à ceux qui les traitent de tubes digestifs, et à Watson, qui les conditionne pour avoir peur des rats. Milgram pousse les braves gens à en électrocuter d’autres. Relégués dans le placard, les antipsychiatres appellent à la révolution en claironnant les vertus de la psychose. Depuis le balcon, Le Bon crache sur la foule. Il arrive de croiser des invités de marque : Staline fait les gros yeux, Darwin parade, tandis que le cheval Hans fait tourner les hommes en bourriques à force de prouesses mathématiques. La grande famille est sans cesse agitée par des coups de théâtre et des portes qui claquent. Autrefois passées à la trappe au nom de la psychologie scientifique, la conscience et les émotions sont revenues toutes pimpantes, sur le tapis rouge déroulé par la neurobiologie de ce nouveau siècle. Pierre Janet, jadis aussi prestigieux que son rival Sigmund Freud, a glissé de la salle du trône aux oubliettes, mais sort le bout du nez, à présent que le vieux Viennois se fait tirer la barbe. Expérimentalistes et cliniciens sont comme les hérissons de Schopenhauer, n’en finissant pas de se rapprocher pour se tenir chaud, puis de s’éloigner, blessés par leurs piquants. À y regarder de plus près, ces chercheurs hétéroclites nourrissent cependant la même passion pour l’être humain. Tous ont à cœur de le décrire, l’expliquer, le soigner, l’épanouir. Le contrôler, ajouteront les grincheux. On comprend qu’avec de telles ambitions, il faille remettre vingt fois l’ouvrage sur le métier. Si les travaux continuent, les fondations se visitent. Nous avons fait appel à des guides prestigieux pour vous présenter l’édifice. Bienvenue ! Plus on est de fous…  - Pinel et les aliénistes. Aux origines de la psychiatrie  - La phrénologie. La sciences des crânes  - Gustav Theodor Fechner (1801-1887). L'âme et le corps réunifiés : la loi de Fechner  - Jean Martin Charcot (1825-1893). L'arpenteur de l'hystérie  - De Mesmer aux sciences psychiques. Magnétisme et tables tournantes...  - Wilhelm Wundt (1832-1920). La science des faits de conscience (accès libre)  - Théodule Ribot (1839-1916). Le philosophe, la mémoire et l'imagination  - Francis Galton (1822-1911). L'obsession de la mesure  - La psychologie de l'enfant. Les savants se penchent sur les berceaux  - Alfred Binet (1857-1911). Du droit à la réinsertion des imbéciles  - William James (1842-1910). La psychologie en Amérique  - La psychologie des foules. L'homme et ses semblables  - Pierre Janet (1859-1947). Le rival éclipsé  - Sigmund Freud (1856-1939). Les trois sources de la psychanalyse (accès libre)  - La psychiatrie au début du XXe siècle. Classer la folie  - Naissance du behaviorisme. Tout est conditionnement  - Années 1910-1920. La querelle du QI aux Etats-Unis  - L'essor de la psychanalyse. Le monde à la mode de Vienne  - La Gestalt. Quand la psychologie découvrait les formes  - La psychologie sociale aux Etats-Unis. Groupes, opinions, préjugés  - L'utopie psychotechnique. Travail, sélection, orientation  - La psychanalyse de l'enfant. Les grandes controverses  - Psychologie clinique et psychologie expérimentale. Une union jamais consommée !  - Burrhus Frederic Skinner (1904-1990). L'apprentissage au coeur de l'humain  - Jean Piaget (1896-1980). L'enfant et son développement  - L'école de Palo Alto. On ne peut pas ne pas communiquer !  - Naissance de la psychologie cognitive. Penser c'est calculer !  - La psychologie humaniste. Clinique de l'épanouissement  - Stanley Milgram (1933-1984). La soumission à l'autorité  - L'antipsychiatrie. L'escroquerie de la folie  - Jacques Lacan (1901-1981). La diva du divan  - L'ethnopsychiatrie. Le soin d'ici et d'ailleurs  - Développement personnel. A la recherche du bonheur  - Le connexionnisme. Les assemblées de neurones  - Le nouvel âge des sciences cognitives. La rançon du succès  - Psychologie et neurosciences. Une autre conception de la nature humaine  - Le boom de la psychologie. Révélateur de nos sociétés ?  - Le temps de l'éclectisme. Les thérapies à la carte (accès libre)  - La psychologie au XXIe siècle. Vers de nouveaux horizons... La grande histoire de la psychologie Editorial Par Jean-François Marmion L’histoire de la psychologie ne se visite pas comme le Panthéon. Pas de grands hommes faisant l’unanimité, attendant nos pèlerinages au fond de leurs cocons de marbre, sous un éclairage tiède, dans un silence pincé.En réalité, le panorama de deux siècles que nous vous proposons de découvrir ressemble moins, au premier abord, à un monument qu’à un capharnaüm. De Vienne à Moscou, de Paris à Genève, de Harvard à Leipzig, les chercheurs y affluent, se chamaillant, s’ignorant, se plagiant. Gustav Fechner, fondateur de l’austère psychophysique, écrit parallèlement des traités sur la vie des anges et l’âme des plantes. William James, créateur du premier laboratoire de psychologie et chantre du pragmatisme, s’intéresse à l’extase. Alfred Binet, concepteur des évaluations psychométriques annonciatrices du QI, s’inspire de sa pratique clinique pour écrire des pièces du Grand-Guignol. Devant le tout-Paris, Charcot dompte les hystériques. Gall palpe les boîtes crâniennes, Galton les mesure, et Damasio regarde à travers. Les psychanalystes jouent les trouble-fêtes, puis s’assagissent. Piaget a fort à faire pour arracher les bébés à ceux qui les traitent de tubes digestifs, et à Watson, qui les conditionne pour avoir peur des rats. Milgram pousse les braves gens à en électrocuter d’autres. Relégués dans le placard, les antipsychiatres appellent à la révolution en claironnant les vertus de la psychose. Depuis le balcon, Le Bon crache sur la foule. Il arrive de croiser des invités de marque : Staline fait les gros yeux, Darwin parade, tandis que le cheval Hans fait tourner les hommes en bourriques à force de prouesses mathématiques. La grande famille est sans cesse agitée par des coups de théâtre et des portes qui claquent. Autrefois passées à la trappe au nom de la psychologie scientifique, la conscience et les émotions sont revenues toutes pimpantes, sur le tapis rouge déroulé par la neurobiologie de ce nouveau siècle. Pierre Janet, jadis aussi prestigieux que son rival Sigmund Freud, a glissé de la salle du trône aux oubliettes, mais sort le bout du nez, à présent que le vieux Viennois se fait tirer la barbe. Expérimentalistes et cliniciens sont comme les hérissons de Schopenhauer, n’en finissant pas de se rapprocher pour se tenir chaud, puis de s’éloigner, blessés par leurs piquants. À y regarder de plus près, ces chercheurs hétéroclites nourrissent cependant la même passion pour l’être humain. Tous ont à cœur de le décrire, l’expliquer, le soigner, l’épanouir. Le contrôler, ajouteront les grincheux. On comprend qu’avec de telles ambitions, il faille remettre vingt fois l’ouvrage sur le métier. Si les travaux continuent, les fondations se visitent. Nous avons fait appel à des guides prestigieux pour vous présenter l’édifice. Bienvenue ! Plus on est de fous…  - Pinel et les aliénistes. Aux origines de la psychiatrie  - La phrénologie. La sciences des crânes  - Gustav Theodor Fechner (1801-1887). L'âme et le corps réunifiés : la loi de Fechner  - Jean Martin Charcot (1825-1893). L'arpenteur de l'hystérie  - De Mesmer aux sciences psychiques. Magnétisme et tables tournantes...  - Wilhelm Wundt (1832-1920). La science des faits de conscience (accès libre)  - Théodule Ribot (1839-1916). Le philosophe, la mémoire et l'imagination  - Francis Galton (1822-1911). L'obsession de la mesure  - La psychologie de l'enfant. Les savants se penchent sur les berceaux  - Alfred Binet (1857-1911). Du droit à la réinsertion des imbéciles  - William James (1842-1910). La psychologie en Amérique  - La psychologie des foules. L'homme et ses semblables  - Pierre Janet (1859-1947). Le rival éclipsé  - Sigmund Freud (1856-1939). Les trois sources de la psychanalyse (accès libre)  - La psychiatrie au début du XXe siècle. Classer la folie  - Naissance du behaviorisme. Tout est conditionnement  - Années 1910-1920. La querelle du QI aux Etats-Unis  - L'essor de la psychanalyse. 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