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La psychomotricité en petits groupes d’aide à la maturation pour aider les enfants à réussir. Rapport de la recherche réalisée en 2007-2008 avec le soutien du Fonds d’innovation de la Commission scolaire du Lac-Saint-Jean Recherche réalisée par Lily Plourde, école Mgr Victor Louise St-Pierre, école Saint-Pierre Avec le soutien de Suzanne Gravel, Tréfie, Cégep de Jonquière Rapport déposé au Comité de coordination du développement de la psychomotricité à la C.S. du Lac-Saint-jean 9 mai 2009 2 3 TABLE DES MATIERES Page Introduction 5 1. Objectifs du projet 6 2. Méthodologie de l’enquête 6 2.1. Protocole de collaboration 6 2.2. Inventaire 7 2.3. Entrevues semi-dirigées 7 2.4. Observation des enfants 7 3. État de la situation – Inventaire de la pratique actuelle 8 3.1. Nombre et caractéristiques des petits groupes d’aide à la maturation 8 3.2. Encadrement et formation des petits groupes d’aide à la maturation 11 3.3. Tâches de l’éducatrice reliées aux séances 12 3.4. Organisation des séances 12 3.5. Informations consignées sur les séances et sur chacun des enfants 13 4. Suivi des enfants : expérimentation 15 4.1. Aide mémoire et grille d’observation de l’enfant 15 4.2. Grille synthèse 16 5. Intérêt des séances de psychomotricité en petits groupes d’aide à la maturation 17 5.1. Changements observés chez les enfants 17 5.2. Perception des séances de psychomotricité en petits groupes d’aide à la maturation par les enseignantes 20 6. Conclusion 21 7. Annexes 23 Références 57 4 5 INTRODUCTION La Commission scolaire du Lac-Saint-Jean (C.S.) a intégré graduellement, depuis 1992, une pratique psychomotrice innovatrice en Amérique du Nord, celle développée par le psychomotricien français Bernard Aucouturier1. L’introduction de cette pratique s’est faite à l’initiative d’un directeur d’école, monsieur Daniel Pilote, qui oeuvrait à ce moment à l’école Saint-Pierre et de madame Louise St-Pierre, éducatrice spécialisée. Les premières expérimentations ont suivi une séance d’information sur la pratique donnée par madame Suzanne Gravel, enseignante en Techniques d’éducation à l’enfance au Cégep de Jonquière et membre de l’équipe de recherche Tréfie1 qui est à l’origine du développement de la pratique psychomotrice Aucouturier dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean2 . Il importe de préciser que cette pratique est développée dans 14 pays au monde et qu’elle est intégrée au curriculum scolaire des écoles maternelles de certains de ces pays, comme la Belgique et l’Italie du nord. La venue de monsieur Bernard Aucouturier dans la région en 2001 a suscité un développement important de la pratique dans les écoles élémentaires de la C.S. Depuis, Tréfie a donné une formation d’une journée à près de cent personnes de la C.S sur la pratique Aucouturier : enseignants, éducatrices, directions d’école et professionnels. Parmi celles-ci, plus de soixante personnes ont suivi l’ensemble des activités de formation qui leur permettent d’animer des séances avec les groupes d’enfants dans le contexte de la pratique éducative. De plus, une douzaine d’écoles se sont dotées d’un local aménagé en permanence en salle de psychomotricité. Cela permet aux enfants des classes de maternelle, de première année et parfois à ceux de deuxième, de bénéficier d’au moins une séance de psychomotricité par cycle de dix jours et dans plusieurs cas, d’au moins une par semaine. Ces séances sont animées par les titulaires de classe et s’ajoutent aux périodes d’éducation physique déjà prévues à l’horaire des enfants. La pratique Aucouturier permet aussi l’intervention en petits groupes, dans le but d’aider plus spécifiquement les enfants qui sont à risque ou qui vivent des difficultés de développement et d’apprentissage. Ce sont les petits groupes d’aide à la maturation. Cette façon de faire vivre les séances aux enfants a été expérimentée dans cinq écoles de la C.S. et ce, depuis quelques années. L’école Saint-Pierre a encore une fois été l’instigatrice du mouvement qui s’est étendu dans quatre autres écoles, dont l’école Mgr Victor de Métabetchouan. Un effet bénéfique de ces séances sur les enfants a immédiatement été observé par les différents intervenants si bien que les petits groupes d’aide à la maturation sont maintenant considérés comme une mesure d’aide à la réussite scolaire des élèves et sont inscrits au plan d’intervention de certains enfants. L’évolution de la pratique a amené des intervenants, dont ceux de l’école Mgr Victor, notamment madame Stéphanie Bonneau, directrice de l’école et madame Lily Plourde, éducatrice responsable des petits groupes d’aide à la maturation dans l’école, à soumettre un projet au Fonds d’innovation de la C.S. pour approfondir la question et effectuer une première recherche sur le sujet. Ce projet de recherche a été réalisé entre novembre 2007 et juin 2008 grâce à l’implication de deux praticiennes, Lily Plourde et Louise St-Pierre, qui ont relevé le défi avec le soutien de 1 Tandem de recherche en éducation et en formation des intervenants auprès des enfants. 6 Suzanne Gravel, membre de l’équipe Tréfie du Cégep de Jonquière. Le présent rapport fait état de la démarche. Nous présentons d’abord le contexte dans lequel s’est déroulée la recherche, les objectifs poursuivis et la méthodologie de l’enquête qui a été menée. Les résultats de l’enquête nous permettent ensuite de faire état de la situation du développement de cette mesure d’aide dans les écoles étudiées ainsi que des effets observés sur les enfants. Les séances de psychomotricité en petits groupes d’aide à la maturation ont été introduites comme une mesure d’aide à la réussite des enfants et se sont étendues progressivement parce que les différents intervenants ont observé des effets bénéfiques. Dès lors, des questions se posent sur l’impact réel des séances sur les enfants. Est-ce qu’il y a lieu d’investir davantage dans cette mesure? Pour qui est-elle vraiment bénéfique? Comment la rendre plus accessible dans les différents milieux? La présente recherche constitue un premier pas dans le travail qui est à accomplir pour répondre à ces questions et fournit un premier éclairage sur le sujet. La recherche a été réalisée avec des moyens modestes et dans un temps relativement court. Les travaux ont débuté en décembre 2007 et les données ont été recueillies entre mars et juin 2008. 1. OBJECTIFS DU PROJET Le but du projet consiste à identifier les éléments à prendre en considération pour vérifier l’impact des séances de psychomotricité en petits groupes d’aide à la maturation sur le développement des enfants et sur leur réussite scolaire. Les objectifs : 1. Décrire ce qui se fait actuellement dans la pratique psychomotrice en petits groupes d’aide à la maturation au niveau des écoles impliquées dans le projet. 2. Doter les éducatrices qui animent les séances de psychomotricité en petits groupes d’aide à la maturation d’outils leur permettant d’assurer un meilleur suivi des enfants. 3. Identifier les perceptions des intervenants quant aux changements survenus dans le développement des enfants et dans leur réussite scolaire en lien avec cette mesure d’aide. 2. MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE 2.1. Protocole de collaboration Un protocole précisant la nature de la collaboration à établir entre chacune des écoles impliquées et l’équipe de recherche a été élaboré dès le début des travaux (annexe I). Ce protocole fait état des objectifs de la recherche et du calendrier des travaux. Il décrit la nature de la participation qui est attendue de la part des différents intervenants dans le projet : l’école en tant qu’établissement, la direction, le personnel enseignant, les parents et les enfants. Il définit les responsabilités des chercheures et, conformément à l’éthique de la recherche en sciences humaines, il expose les dispositions déontologiques qui sont prises dans le projet pour garantir 7 que la recherche se réalise dans le plus grand respect des personnes et en protège l’intégrité. Le formulaire utilisé pour obtenir le consentement des enseignants et des parents impliqués a été inséré dans le protocole de même que l’affidavit ayant été utilisé pour assermenter les chercheures. Le protocole a été validé par la secrétaire générale de la C.S., madame Christine Flaherty, qui a aussi assermenté les trois chercheures. Le protocole de collaboration a été présenté à chacune des directions d’école qui l’ont soumis à leur conseil d’établissement. Les formulaires de consentement ont été signés par toutes les enseignantes concernées par un enfant bénéficiant des groupes d’aide à la maturation dans le cadre de l’enquête de même que par tous les parents de ces enfants. Ces derniers ont tous été rencontrés et une copie du protocole de collaboration leur a été remise. Aucune des personnes ciblées n’a refusé de participer à la recherche. Les documents sont archivés à la C.S. 2.2. Inventaire Un inventaire des pratiques actuelles a été fait pour chacune des quatre écoles concernées par la recherche : Mgr Victor, Bon Conseil, Jean XXIII et école Saint-Pierre. C’est ainsi que les deux chercheures principales, étant elles-mêmes les éducatrices responsables des groupes d’aide à la maturation dans ces écoles, ont rédigé un document faisant état de la pratique dans leur école à partir d’un canevas commun. 2.3. Entrevues semi dirigées Une entrevue semi dirigée, dont le canevas est placé en annexe II, d’une durée d’environ une heure, a été réalisée avec chacune des sept enseignantes impliquées dans le projet. Le but de l’entrevue était de recueillir les perceptions de l’enseignante sur les petits uploads/Science et Technologie/ la-psychomotricite.pdf

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