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OK 641 ,G614 California Academy of Sciences Library By action of the Board of Trustées of the Leland Stanford Junior University on June 14, 1974, this book has been placed on deposit with the California Academy of Sciences Library. ŒSSM SUR LA METAMORPHOSE DES PLANTES. *-%y%/«/«/VW«*«/«<«< GENÈVE Imprimerie de J. Bâibezat xt Coup. ESSAI SUR LA ÉTÂMORPHOSE DES PLANTES, CONSEILLER INTIME DE S. A. LE DUC DE SAXE WEIMAR. Traduit de l'allemand sur l'Édition originale de Gotha (1 790) , as^-4 GENEVE« J. BARBEZAT ET C IE , IMPRIMEURS-LIBRAIRES, RUE DU RHÔNE, 177. PARIS. Même Maison, rue des Beaux-Arts. 6. 1829 Digitized by the Internet Archive in 2012 with funding from California Academy of Sciences Library http://www.archive.org/details/essaisurlamtamorOOgoet PRECIS HISTORIQUE ET AVAIT-PROPOS DD TRADUCTEUR. « Les théories sans les fait» sont « «les métiers d'esprit. » Vauvkhabguss»^ Il existe deux manières fort différentes de considérer les végétaux i l'une , et c'est la plus ordinaire, compare entre elles toutes les plantes qui composent le règne végétal; l'autre compare entre eux les divers organes qui forment la plante, et l'observe comme un symptôme individuel de la vie végétale. La première de ces deux manières d'étu- dier les plantes nous conduit à la connais- sance de tous les végétaux qui sont répan- dus sur le globe, de leurs rapports naturels, de leur mode de vivre, et de leur utilité. La YI PRÉCIS seconde nous apprend à connaître les or- ganes de la plante, leurs fonctions physiolo- giques et le rôle qu ils jouent dans son éco- nomie vitale. Elle étudie la marche des dé- veloppemens et les métamorphoses que les parties peuvent subir; elle nous fait voir dans la plante un être qui naît, qui s'accroît, qui se reproduit et qui meurt. En un mot, l'une est Yhistoire des plantes , et l'autre Yhistoire de la plante. Cette dernière façon d'envisager les végé- taux a reçu l'épithète de philosophique, parce qu'elle se lie plus étroitement à la phi- losophie de la nature. Mais, en réalité, ces deux manières d'étudier les êtres sont in- séparables; on ne saurait bien apprécier les rapports naturels des végétaux comparés entre eux , qu'en appréciant aussi à leur juste valeur les diverses apparences sous les- quelles les organes se déguisent à nos yeux; et, d'un autre côté, la vraie nature des orga- nes ne peut nous être dévoilée que par la comparaison des parties analogues dans un grand nombre de végétaux de différents genres. HISTORIQUE. All Ces considérations pourront faire accueil- lir la traduction de l'ingénieux Essai de Goethe sur la Métamorphose des plantes, le temps et l'observation des faits ayant plus ou moins constaté la vérité de sa théorie. 11 était réservé à ce poète, connu par l'in- génuité et le naturel de ses productions lit- téraires, de porter sur le végétal le coup- d'œil de son génie dégagé de toute préven- tion systématique, et de nous montrer la plante dans toute la simplicité de sa nature, exerçant dans le silence et le mystère la faculté de végéter, de fleurir et de se repro- duire. Comprimant l'élan naturel de son imagination, lé poète, appuyé sur un petife nombre d'exemples vulgaires, mais« bien choisis, s'est imposé l'obligation de conduire ses lecteurs pas à pas , par une route aussi simple que lumineuse, vers l'évidence des vérités dont il était pénétré. Aussi sa théorie est éminemment élémentaire,, et très propre à instruire et à convaincre ceux même qui n'ont fait aucune étude approfondie des végétaux; et, sous ce rapport, elle pourrait servir de modèle à ceux qui sont jaloux de VUE PRÉCIS rendre populaire la connaissance des êtres qui nous entourent. La première édition de la Métamorphose des plantes parut à Gotha, en 1790. Loin de produire alors aucune sensation, elle fut assez mal accueillie par un public accoutumé à ne voir sortir que des fictions poétiques de la plume de cet auteur favori. On lui sut mauvais gré d avoir franchi le cercle de ses travaux littéraires, et Ton attribua cet écart au déclin de son génie. On oublia que le poète , qui bien souvent avait trempé ses pin- ceaux dans les brillantes couleurs de la na- ture, pouvait à son tour, sans déroger à son talent, prêter le charme de sa plume à la description de ses ouvrages. Malgré ce mauvais succès, l'idée de la métamorphose germa dans l'obscurité, et elle a fait insensiblement de nombreux et d'illustres prosélytes. Encouragé par ce ré- sultat, l'auteur donna en 1817 une seconde édition de son Essai (1), qui a servi de texte à cette traduction, quoique dès -lors nous (1) Zur Morphologie i. lieft. HISTORIQUE. IX ayons pu nous procurer l'édition originale. Mais, dans l'intervalle, un célèbre bota- niste, sans connaître louvrage de Goethe, guidé par une supériorité de talent dont il ne m'appartient pas de juger tout le mérite, s'appuyant sur une étude profonde du règne végétal et sur une masse considérable de faits et d'observations, exposa en i8i3, dans sa théorie élémentaire, les principes de la symétrie des organes et l'histoire de leurs métamorphoses, qu'il nomma dégénéres- cences. Fondée sur des bases aussi solides, cette théorie, loin d'avoir le sort de l'ou- vrage de Goethe, ne pouvait manquer de faire faire de nombreux et rapides progrès à 1 étude naturelle et philosophique des végé- taux, et cet ouvrage vient d'être complété par la publication de Y Organographie végé- tale, qui résume toutes nos connaissances actuelles sur les organes des plantes. (1) Sans entrer ici dans aucun détail chrono- logique des auteurs antérieurs ou postérieurs (i) DC. Théor. Élém. de Bot. i" édit. Paris, i8i5. — DC. Organ. Végét. i te cdit. Paris , 1827. X PRÉCIS qui ont publié des vues analogues à celles de Goethe, sur la métamorphose des organes des végétaux, nous citerons les principaux. Au nombre des plus anciens botanistes qui ont comparé les organes des végétaux entre eux, et qui ont étudié leurs analogies, on peut sans doute ranger Joach. Jungius, dont les Isagoge Phytoscopica, publiées il y a déjà deux siècles et demi (i) , contiennent une description organographique des par- ties de la plante , qui se fait remarquer parla sagacité et la justesse des définitions; cet ou- vrage, trop peu connu, aurait immortalisé son auteur et avancé d'un siècle le siècle de Linné, s'il avait été apprécié dans son temps comme il le méritait. La théorie de l'anticipation (prolepsis) de Linné, qui parut en 1751 , loin détendre la connaissance de la métamorphose dans les plantes , retarda au contraire ses progrès , sa théorie étant évidemment fondée sur des erreurs. On verra plus loin comment Goethe en développe les défauts; cependant, malgré fi) 1678. Sprengel gfisali. d. bot. 2 ; p. 29.* HISTORIQUE. XI ces erreurs, cette théorie prouve que le Pline du Nord avait reconnu la transforma- tion graduelle des organes; mais il l'attri- buait à la transformation des couches de la tige, soit à une sorte de décortication ana- logue à celle des insectes, (i) Un peu plus tard, Gaspard Friederich Wolf, professeur à l'académie de Pëters- bourg, fit faire un pas de plus à la méta- morphose, et annonça positivement l'iden- tité de tous les organes extérieurs des végé- taux, malgré la diversité de leurs formes 5 il reconnut la ressemblance des feuilles du ca- lice avec celles de la tige, le rapprochement en verticilles, qui s'opère par le raccourcis- sement des entrenœuds, la transformation des feuilles calicinales en pétales, la méta- morphose des pétales en étamines, etc. etc. Il attribua cette série de modifications à la diminution progressive des forces végé- tatives; mais, arrêté par ses principes, qui ne lui permettaient point de passer les bor- nes de l'autopsie des objets , il ne réfléchit pas (1) Yoy. Amœnil. Acad. vol. vi , pp. 324 et 365. XII PRÉCIS que la force végétative, en diminuant d'in- tensité, était remplacée par la force repro- ductive, et que les organes se perfection- naient et s'ennoblissaient. Goethe nous apprend qu'il ne connaissait pas ces observations de Wolf à l'époque où parut la première édition de sa Métamor- phose, et que ce ne fut que plus tard qu'il fut instruit de cet antécédent. Dans le nombre des auteurs postérieurs, nous nommerons d'abord M. Aubert Dupetit- Thouars (i) , qui considéra la fleur comme un bourgeon, et attribua la formation des organes floraux à la transformation des feuilles. L'ingénieux Turpin, dans son Ico- nographie, reconnaît aussi l'identité de tous les organes appendiculaires des végétaux. Enfin , le célèbre R. Brown paraît avoir également connu l'analogie intime des or- ganes latéraux et leurs dérivations progres- sives en organes floraux. (2) Ainsi, nous sommes fondés à dire que la (1) Journ. de Phys. t. lxxxix , p. 385 (1819). (2) Linn. Trans, t. xni , pog. 211 , noie. HISTORIQUE. XÏIÏ métamorphose des organes est générale- ment admise aujourd'hui par la pluralité des botanistes de tous les pays. Quant à l'i- dée fondamentale de la métamorphose, elle doit être entendue en ce sens , que les diffé- rents organes appendiculaires des uploads/Science et Technologie/goethe-essai-sur-la-metamorphose-des-plantes.pdf

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