I nvité à faire un bilan, je me rap- pelle (succédant à un président exceptionn
I nvité à faire un bilan, je me rap- pelle (succédant à un président exceptionnel) ne pas être parti sur le chemin des Dames « la fleur au fusil »… et j’ai bien fait. 2010 fut une année de transition et 2011 l’occasion de célébrer les 40 ans du CNGOF. Alors que 2012 s’achève, revenons sur le chemin parcouru par le Collège et son président aux côtés du Bureau et de ses chargés de mission, que je remercie pour leur investisse- ment. J’y associe des remerciements tout particuliers aux deux secrétaires généraux Emile Daraï et Dominique Luton, d'une disponibilité et d'une efficacité sans faille. Tous donnent beaucoup de leur temps et de leurs com- pétences pour la bonne marche et l’évolution de notre société savante. Merci aussi à Patricia Lemoine sans qui le CNGOF ne serait pas ce qu’il est. Une brève revue me contraint à faire des choix Le Collège s’est doté d’un Conseil scientifique, sous la responsabilité conjointe de Bruno Carbonne et François Goffinet, qui a permis, de manière spécifique, d’assurer les missions permanentes que sont : l’attribution des bourses du CNGOF, l’élaboration du programme des re- commandations professionnelles du CNGOF (sous la res- ponsabilité de Christophe Vayssière pour l’obstétrique et d’Arnaud Fauconnier pour la gynécologie), la co-élabo- ration avec les internes du programme de la Jn’GOF, la participation à l’élaboration du programme des JFROG et l’évaluation de projets scientifiques soumis au CNGOF. Ce Conseil scientifique est un outil précieux de réflexion et de propositions qui apporte un point de vue objectif au Conseil d’administration, en toute indépendance. Il est désormais indispensable au bon fonctionnement du Collège. Le Journal de gynécologie obstétrique et biologie de la reproduction est officiellement devenu l’organe du CNGOF. L’adhésion au Collège donne droit à l’abonne- ment en ligne et permet de consulter les versions élec- troniques de six revues internationales. La commission d’éthique présidée par Gérard Lévy peut être saisie par le Collège, mais peut aussi s’autosaisir de Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français 91 boulevard de Sébastopol - 75002 Paris Internet : www.cngof.org - e-mail : cngof@club-internet.fr 31 d é cemb re 2012 d rédaction et évolution en cours du livret de l'interne en ligne, rédaction du référentiel en gynécologie-obstétrique, mise à jour de l’abrégé de gynécologie-obstétrique avec sa version électronique sur le campus gynéco-obstétrique, développement d’une application pour Smartphone et Iphone (GYNECOBST) : allez-y… La commission échographie du Collège, sous la responsabilité de Marc Dommer- gues après avoir été longtemps dirigée par Roland Jeny, est particulièrement active, au même titre que la Commission nationale de l’échographie obstétricale et fœtale (CNEOF) présidée par Jacques Lansac au ministère de la Santé sous l’égide de la DGOS et de la DGS. Par ailleurs, après validation par ladite commission, le CNGOF vient de mettre à la disposition de tous, sur son site internet, une plaquette d’information sur le dépistage de la trisomie 21. La commission humanitaire, sous la responsabilité d’Henri-Jean Philippe, est à l’origine de nombreuses missions en France comme à l’étranger (très récem- ment auprès du camp de réfugiés syriens de Zaatari en Jordanie en raison du conflit syrien). La commission communication, sous la responsabi- lité de Philippe Descamps et Marie-Hélène Coste (MHC Communication), est un instrument important pour le CNGOF qui est, chaque jour davantage, LA référence auprès des journalistes, presse grand pu- blic et presse médicale confondues, pour toutes les questions touchant à la santé des femmes. Sa légiti- mité en tant qu’acteur de santé publique se traduit, notamment, par une couverture quasi quotidienne des problématiques traitées par le Collège (qu’il s’agisse de sujets grand public ou de sujets Brèves du Collège Francis Puech Éditorial >>>> Trois ans déjà ! sujets qui relèvent du domaine de notre spécialité : ses derniers rapports portent sur l’autoconservation ovocytaire sociétale et le diagnostic prénatal non invasif : saisissez la ! La commission « relations internationales » a conti- nué de promouvoir notre action et notre enseigne- ment en Afrique sous la responsabilité de Guillaume Magnin (un grand merci) et en Asie sous la respon- sabilité de Philippe Descamps et Gilles Dauptain (un merci tout aussi grand), en particulier au Vietnam avec un DIU de « techniques avancées en gynécolo- gie-obstétrique », au Laos avec la création d’une école de sages-femmes et au Cambodge. La commission universitaire a poursuivi ses missions : Brèves du College du Collège 31 l’évolution des métiers et le transfert de compétences. Je ne me suis pas trompé, ils sont même d’une extrême actualité : • La procréation : parce qu’elle est de plus en plus tardive, parce qu’elle fait de plus en plus appel à l’assistance médicale, parce elle n’intéresse plus seulement un homme et une femme, parce que la demande d’ovocytes est bien supérieure aux dons. C’est ainsi que le CNGOF a saisi le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) sur la possibilité d’autoconserva- tion des ovocytes dite sociétale ou de convenance (c'est-à- dire hors préservation avant traitement potentiellement stérilisant), et plus généralement du problème du recul de l’âge du désir d’enfant et des réponses apportées par la société. • La médecine prédictive et l’éthique : en effet, la possibilité prochaine de mise sur le marché en France d’un diagnostic prénatal non invasif, tout d’abord centré sur le diagnostic de la trisomie 21, n’est qu’un premier pas vers l’ouverture à des diagnostics beaucoup plus larges en particulier à des mala- dies de révélation tardive pour des gènes de prédisposition à pénétrance variable. Le CNGOF a saisi le CCNE pour connaî- tre son avis sur les conditions dans lesquelles pourrait se met- tre en place ce DPNI. • Enfin, l’évolution des métiers, le partage et le transfert des compétences : ils sont inéluctables, logiques, souhaitables car, même si les femmes accouchent de la même façon depuis la nuit des temps, leur accompagnement et leur prise en charge ont beaucoup évolué avec très heureusement une diminution spectaculaire de la mortalité périnatale et maternelle, au prix d’une médicalisation souvent nécessaire mais aussi d’une technicisation qui s’est faite aux dépens de la « sécurité émo- tionnelle » des femmes enceintes. Les sages-femmes voyaient par ailleurs très récemment s’élargir leurs champs de compé- tences. Il était donc nécessaire (il ne faut pas le nier, dans une certaine tension) de nous repositionner sur le cœur de notre métier d’obstétricien : la prise en charge de la grossesse et de l’accouchement dans un contexte où les femmes en- ceintes, individuellement ou par les associations d’usagers, ont fait entendre clairement le souhait d’une évolution dans l‘accompagnement et la prise en charge de l’accouchement physiologique. Conscients de cette nécessité nous avons, au sein d’un groupe de travail ad hoc, élaboré un document que nous avons soumis, tant il nous paraissait important qu’il soit légitimé, au vote du Bureau puis du Conseil d’administration du Collège. Il a été adopté à l’unanimité des présents moins deux abstentions. Il est en ligne sur notre site internet. Ces quelques lignes témoignent de l’intensité et de la multipli- cité des événements qui amènent le Bureau à solliciter le Conseil d’administration, dont la mission principale est servir notre profession comme j’ai essayé de le faire tout au long de mon mandat. Ce fut pour moi une belle expérience en (presque) fin de carrière… …. et c’est dans la continuité que Bernard Hédon assurera dès le 1er janvier 2013 les responsabilités de 14e président du CNGOF. Francis Puech scientifiques). Les dossiers thématiques sont de plus en plus fré- quents et il n’est pas rare que plusieurs experts soient sollicités pour répondre à un seul et même sujet. Notre site internet (www.cngof.asso.fr), outil essentiel d’information, est de plus en plus consulté : 158 948 visites en 2011. Merci à son webmaster, Bruno Michelon. Ces trois années ont vu aussi se mettre en place des structures et des collaborations où le Collège a pris la place qui lui revient. Citons (mais la liste n’est pas exhaustive) : • Le Conseil national professionnel dédié aux bonnes pratiques en gynécologie et obstétrique (CNPGO) : il est l’interlocuteur privilégié de la HAS et de la Fédération des spécialités médi- cales (FSM) pour coordonner la réflexion et l’action sur tout ce qui concerne le développement professionnel continu (DPC). Parallèlement, la commission DPC sous la responsabilité de Jacques Lansac continue, avec Jean-Pierre Blanchère, d’or- ganiser une formation conventionnelle dans les régions. • L’ASIP (Agence des systèmes d’information partagée de santé) : aux côtés de l’AUDIPOG, le CNGOF a défini les données concernant la grossesse, l'accouchement, les suites de couches et le nouveau-né qui seront dans le dossier médical partagé. • Le CNGOF participe également activement aux travaux de la Commission nationale de la naissance et de la santé de l’en- fant, que je préside. Cet organe de réflexion, de concertation et de propositions aborde tous les problèmes qui touchent à la périnatalité. Deux thèmes sont en cours de finalisation et vont donner lieu à un « guide précarité » dont l’objectif est d’aider les professionnels de la santé périnatale à assurer aux femmes enceintes en situation de précarité un suivi de gros- sesse uploads/Sante/ cngof-breves-31.pdf
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- Publié le Sep 22, 2021
- Catégorie Health / Santé
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