Conduite du bilan neuropsychologique chez l’enfant CHEZ LE MÊME ÉDITEUR Du même

Conduite du bilan neuropsychologique chez l’enfant CHEZ LE MÊME ÉDITEUR Du même auteur : NEUROPSYCHOLOGIE ET TROUBLES DES APPRENTISSAGES, par M. MAZEAU. 2005, 320 pages. DÉFICITS VISUO-SPATIAUX ET DYSPRAXIES DE L’ENFANT. DU TROUBLE À LA RÉÉDUCATION, par M. MAZEAU. Collection Monographies de Bois-Larris. 2000, 176 pages. Autres ouvrages : LE DÉVELOPPEMENT AFFECTIF ET INTELLECTUEL DE L’ENFANT. COMPLÉMENT SUR L’ÉMERGENCE DU LANGAGE, par B. GOLSE. Collection Médecine et Psychothérapie. 2008, 4e édition, 400 pages. TROUBLES DE L’ATTENTION CHEZ L’ENFANT, PRISE EN CHARGE PSYCHOLOGIQUE, par J. THOMAS, C. VAZ-CERNIGLIA, G. WILLEMS. Collection Psychologie. 2008, 264 pages. NEUROLOGIE DU COMPORTEMENT, par A. SCHNIDER. Collection de Neuropsychologie, 2008. NEUROPSYCHOLOGIE DE LA MALADIE DE PARKINSON ET DES SYNDROMES APPARENTÉS, par K. DUJARDIN, L. DEFEBVRE. Collection de Neurologie. 2007, 2e édition, 144 pages. PSYCHOMOTRICITÉ, par A. CALZA, M. CONTANT. Collection Abrégés de Médecine. 2007, 3e édition, 272 pages. LE DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT. ASPECTS NEURO-PSYCHO-SENSORIELS, par A. DE BROCA. Collec- tion Pédiatrie au quotidien. 2006, 3e édition, 272 pages. L’INFIRMITÉ MOTRICE D’ORIGINE CÉRÉBRALE, par C. AMIEL-TISON. 2005, 2e édition, 336 pages. NEUROLOGIE PÉRINATALE, par C. AMIEL-TISON. Collection de Périnatalité. 2005, 3e édition, 320 pages. TROUBLES DU CALCUL ET DYSCALCULIE CHEZ L’ENFANT, par A. VAN HOUT, C. MELJAC. 2005, 2e édition, 448 pages. DÉMARCHE CLINIQUE EN NEUROLOGIE DU DÉVELOPPEMENT, par C. AMIEL-TISON, J. GOSSELIN. 2004, 240 pages. NEUROPSYCHOLOGIE, par R. GIL. Collection Abrégés de Médecine. 2003, 3e édition, 392 pages. ORTHOGRAPHE, PÉDAGOGIE ET ORTHOPHONIE, par F. ESTIENNE. Collection d’Orthophonie. 2002, 312 pages. LA RÉÉDUCATION DE L’ÉCRITURE DE L’ENFANT. PRATIQUE DE LA GRAPHOTHÉRAPIE, par C. THOULON-PAGE. Collection d’Orthophonie. 2002, 208 pages. LA RÉÉDUCATION DU LANGAGE DE L’ENFANT, par F. ESTIENNE. Collection d’Orthophonie. 2002, 224 pages. NEUROLOGIE PÉDIATRIQUE, par P. LANDRIEU, M. TARDIEU. Collection Abrégés de Médecine. 2001, 2e édition, 208 pages. LES DYSLEXIES. DÉCRIRE, ÉVALUER, EXPLIQUER, TRAITER, par A. VAN HOUT, F. ESTIENNE. 2001, 3e édition, 344 pages. NEUROPÉDIATRIE, par G. LYON, P. EVRARD. 2000, 2e édition, 568 pages. Conduite du bilan neuropsychologique chez l’enfant 2e édition Michèle MAZEAU Médecin de rééducation Service de soins et d’éducation spécialisée pour enfants (SESSD – LADAPT) Paris Ce logo a pour objet d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit, tout particulièrement dans le domaine universitaire, le développement massif du «photocopillage». Cette pratique qui s’est généralisée, notamment dans les établissements d’enseignement, provoque une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer correctement est aujourd’hui menacée. Nous rappelons donc que la reproduction et la vente sans autorisation, ainsi que le recel, sont passibles de poursuites. Les demandes d’autorisation de photocopier doivent être adressées à l’éditeur ou au Centre français d’exploitation du droit de copie: 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris. Tél.: 01 44 07 47 70. DANGER LE PHOTOCOPILLAGE TUE LE LIVRE Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justi- fiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L. 122-4, L. 122-5 et L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle). © 2008, Elsevier Masson S.A.S. Tous droits réservés. ISBN : 978-2-294-70269-3 ELSEVIER MASSON S.A.S. – 62, rue Camille Desmoulins – 92442 Issy-les-Moulineaux Cedex AVANT-PROPOS Les contes de fées sont plus que vrais. Non parce qu’ils nous enseignent que les dragons existent, mais parce qu’ils nous disent qu’on peut vaincre les dragons. (CHESTERTON) Conduire un examen en neuropsychologie infantile, c’est se proposer de résoudre un problème présenté sous une forme obscure et trompeuse, plein de chausse-trappes et d’impasses, mais dont la solution est essentielle pour l’enfant, pour lui permettre de se construire, de grandir et d’envisager l’avenir en étant un peu mieux armé. Le problème – le dragon qu’il faut apprendre à connaître et à apprivoiser, à défaut de pouvoir le vaincre – c’est le symptôme: échec scolaire imprévu, troubles incompréhen- sibles dans certains secteurs des acquisitions intellectuelles, capacités-incapacités surprenantes, conduites apparemment inexplicables, c’est-à-dire irruption, au sein des apprentissages, de l’inattendu, de l’étrange et du déconcertant. En effet, contrairement aux troubles neuro-moteurs ou aux handicaps sensoriels, les troubles neuropsychologiques sont cachés, invisibles, ne se révélant que par des mani- festations indirectes souvent déroutantes, auxquelles il s’agira de donner une explica- tion, une signification. C’est pourquoi, les repérer et les identifier est souvent une gageure, qui réclame ténacité, expérience et méthode. Il s’agit de mener une véritable enquête, à l’instar d’une enquête policière: la victime, c’est toujours l’enfant, dont les déboires atteignent immanquablement ses parents ; ce sont donc naturellement les enfants, les parents – quelquefois les ensei- gnants –, qui portent plainte. Dès lors, il faudra savoir poser les «bonnes» questions, repérer les indices utiles et négliger les distracteurs, démêler ce qui est de l’ordre de la spéculation ou de la preuve, débusquer les suspects, faire des hypothèses plausibles et les tester, éliminer les fausses pistes, pour enfin répondre clairement à la question: quel est le coupable (diagnostic) ? et comment agit-il (mécanisme reliant diagnostic et symptômes, processus déficitaires ou déviants incriminés) ? Pour résoudre l’énigme de ces troubles cachés aux effets pervers, il faudra suivre quatre étapes. AUTHENTIFIER LE PROBLÈME Cette première étape consiste, par le recours à des données normatives, à situer à la fois la réalité et l’ampleur du problème ; c’est l’étape où l’on s’assure que les plaintes recouvrent une pathologie avérée (et non un simple décalage, banal et normal, un VI Conduite du bilan neuropsychologique chez l’enfant niveau de performance seulement un peu «limite», des exigences injustifiées de la part de l’entourage, etc.). POSER LES BONNES QUESTIONS Cette étape est nécessaire pour recueillir indices et informations pertinents. Elle suppose une bonne connaissance du cadre théorique dans lequel peuvent s’inscrire les différents signes cliniques qui font l’objet de la plainte: les différentes hypothèses – et donc l’architecture du bilan – sont construits en référence aux connaissances actuelles concernant les différents processus cognitifs en cause dans différentes opérations mentales et les aspects développementaux de ces processus. INTERPRÉTER CORRECTEMENT LES RÉPONSES Les chiffres, ou tout résultat «objectif» obtenu à l’issue de telle ou telle épreuve ne constituent jamais en eux-mêmes un diagnostic, ils sont un des éléments à partir desquels on pourra ensuite mener une étude qualitative: examen comparatif des réus- sites et échecs (dissociations), analyse de la signification des erreurs, étude des straté- gies spontanées permettant des réussites atypiques, recherche des aides à apporter pour accéder au succès, etc. Ces éléments qualitatifs, qui renseignent sur la dynamique du fonctionnement mental de l’enfant, sur les mécanismes en œuvre derrière la perfor- mance, sont les clés du diagnostic neuropsychologique. TIRER LES CONSÉQUENCES DES INTERPRÉTATIONS Enfin, il faudra tirer les conséquences en termes de pronostic, de propositions théra- peutiques, de rééducations, de suppléances, d’aides techniques, d’adaptations (de la pédagogie, de l’entourage, de l’environnement, des exigences, etc.). Il semble évident que les suggestions thérapeutiques ne peuvent que succéder à la phase diagnostique, préalable évidemment indispensable pour faire des propositions motivées et efficaces. Pourtant, en pratique quotidienne, il est fréquent de constater que des orientations ou des prises en charge de tous ordres (rééducations diverses, psychothérapies) sont proposées alors qu’aucun diagnostic précis n’a jamais été posé. Par exemple, il est fréquent de constater que l’on propose des séances de rééducation du graphisme à un enfant qui écrit mal ou des séances de lecture à un enfant qui lit mal, sans qu’il paraisse véritablement utile d’investiguer la dysgraphie du premier ni la difficulté lexique du second. Or, une dysgraphie peut, a priori, procéder de mécanismes aussi différents qu’une dyspraxie, un trouble des fonctions exécutives ou une agnosie visuelle. De même, les difficultés d’accès à la lecture peuvent aussi bien traduire une agnosie visuelle, que refléter un trouble des compétences linguistiques, ou encore un trouble de l’organisation du regard ou un déficit en « mémoire de travail ». Bien sûr, chacun de ces cas relève d’une prise en charge très différente, qui doit être bien ciblée et spécifique. Comprendre « pourquoi et comment » cet enfant-là écrit mal ou lit mal est donc un indispen- sable préalable à toute proposition thérapeutique. Mais la conduite de ces bilans est délicate et complexe, et ne peut se résumer ni à un listing d’épreuves bien choisies, ni à quelques recettes bien tournées. Au contraire, Avant-propos VII devant chaque enfant, il faut pouvoir construire l’évaluation qui va répondre aux inter- rogations particulières que soulève cet enfant-là. Cependant, cette construction répond à des règles générales, les grandes lignes peuvent en être tracées, le chemin peut être balisé pour éviter les errements et les impasses: la pratique de l’examen neuropsychologique est une démarche que chacun peut acquérir et que nous nous proposons d’expliciter ici. Les différents professionnels de l’enfance uploads/Sante/ conduite-du-bilan-neuropsychologique-chez-lenfant-michele-mazeau-elsevier-masson-2008.pdf

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  • Publié le Jui 15, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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