S t r u c t u res typiquement en hy p e rsignal en T 1 Les entités donnant un s
S t r u c t u res typiquement en hy p e rsignal en T 1 Les entités donnant un signal élevé sur les séquences pon- dérées en T1 sont nombreuses (1). Nous ne re v e r rons ici que les principaux mécanismes qui sont la densité de protons, les substances à T1 court, les effets paramagnétiques et les phé- nomènes de flux (Ta b l e a u1 ) . Densité de pro t o n s L’augmentation de la densité de proton dans un tissu est responsable d’une augmentation de signal de ce tissu, surtout visible sur les séquences pondérées en densité de proton, mais également sur les séquences pondérées en T1. Les situations où il existe une augmentation de la densité de proton sont peu fréquentes. Classiquement, cet aspect s’observe dans certains lymphomes cérébraux, certains gliomes, parfois au niveau de foyers de gliose et dans certaines tumeurs du médias- tin (2, 3). Dans les neuro f i b romatoses de type 1, on peut obs- erver des hypersignaux en pondération T1 dans la région des noyaux gris, en rapport avec la présence de cellules de Schwann h é t é rotopiques ayant une importante densité de fibres myé- linisées (Fig.1-1) (4). Cet hypersignal est cependant peu mar- qué car certains protons sont invisibles au niveau de la myé- line (voir mécanismes complexes). Substances à T1 court Les substances ayant naturellement un T1 court sont surtout celles qui possèdent un contenu en graisse ou un contenu en p rotéines important. La graisse est la plus classique, elle pos- sède un T1 de 150 ms à 1,5 Tesla (5). - Lipides La graisse est facile à identifier en IRM, et apparaît en hyper- signal en T1. En T2, elle présente un signal intermédiaire en écho de spin classique et un hypersignal en écho de spin rapi- de. En cas de doute diagnostique sur la nature graisseuse d’u- ne lésion, une séquence avec effacement de la graisse permet le plus souvent de résoudre le problème en montrant une diminution du signal de la lésion (Fig. 1-2). Les principales s t r u c t u res contenant une forte proportion de lipides sont, les 3 1 - Interprétation du signal et du contraste en IRM E. de Kerviler *,**, A. Leroy-Willig** * Service de Radiologie, Hôpital Saint-Louis, Paris ** Laboratoire de RMN (AFM-CEA), Institut de Myologie, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris C o n t r a i rement au scanner où un tissu présente une densité donnée exprimée par un chiffre unique en unités Hounsfield,le signal d’un tissu en IRM dépend de multiples paramètres instrumentaux et phy s i c o - c h i m i q u e s ,ainsi que de la présence de mouvements macro ou micro s c o p i q u e s ,et enfin de la séquence utilisée.L’interprétation du signal d’une lésion s’effectue plus facilement en pre n a n t en compte le signal de structures de référence facilement identifiables,et en ayant à l’esprit les dif- f é rents mécanismes susceptibles de modifier le signal d’un tissu.S’il est tentant de classer les tis- sus en fonction de leur signal,du plus intense (blanc) au plus bas (noir) sur les différentes séquen- ces d’IRM,il est plus judicieux de raisonner en termes de contraste ou de signal re l a t i f . Le but de cette mise au point est de donner la liste des principales lésions pouvant présenter un signal caractéristique en T1 et en T 2 ,et de les classer en fonction de leur mécanisme principal,t o u t en gardant à l’esprit que plusieurs mécanismes physiopathologiques et physiques sont souve n t é t roitement intriqués. lipomatoses, les lipomes, liposarcomes, myélolipomes, et les kystes dermoïdes ou tératomes. Au cours d’autres pro c e s s u s pathologiques, on peut observer une augmentation de signal, mais plus modérée, due également à une accumulation de lipi- des. C’est le cas de la stéatose hépatique, de la pyélonéphri- te xanthogranulomateuse, des xantho-astrocytomes ou enco- re des adénomes surrénaliens. Des lipides peuvent avoir une origine exogène ; c’est le cas des résidus de lipiodol, ou enco- re des pansements et mèches de Tulle Gras®. - Protéines La présence de protéines dans les liquides biologiques modi- fie les temps de relaxation T1 et T2 de ces liquides (6). Ces modifications ont été décrites au niveau des mucocèles (6). Lorsque le contenu en protides est négligeable, la solution a un signal proche de celui de l’eau, noir en T1 et blanc en T2. Lorsque le contenu en protides augmente, le signal en T2 augmente d’abord légèrement puis diminue. En revanche, le signal en T1 augmente pro g ressivement, avec un maximum 4 Tableau 1 : Liste des entités entraînant un signal élevé en T1 Densité de proton • Hypermyélinisation, lymphomes Substances à T1 court L i p i d e s • Graisse normale • Lipome, liposarcome • Kyste dermoïde, tératome • Moelle osseuse • Matériel Xanthique • Lipiodol, Tulle Gras® P r o t é i n e s • Mucocèles • Kystes tumoraux • Sécrétions enkystées E ffets paramagnétiques Cations paramagnétiques G a d o l i n i u m • Agents de contraste M a n g a n è s e • Agents de contraste • Alimentation parentérale F e r • Agents de contraste • Méthémoglobine • Encéphalopathie h é p a t i q u e Effet de relaxation de surface • Certaines calcifications Radicaux libres • Mélanome, tumeurs neuroectodermiques A u t r e s • Posthypophyse Phénomènes de flux • Entrée de coupe Fig. 1-1 : P a t i e n t e porteuse d’une n e u r o f i b r o m a- tose de type I. Hypersignal en T1 du pallidum droit en rapport avec la présence d’une grande densité de fibres myélinisées à T1 court. F i g .1 - 2 :a) Hypersignal franc en rapport avec un lipome du corps calleux. b) La nature graisseuse de la lésion est facilement affir- mée par une technique de suppression de graisse. Fig.1-3 : Amplitude du signal en T1 et en T2 (par rapport au mus- cle) en fonction du contenu en protéines. Modifié d’après (6) a b Contenu en protéines (%) Séquence T1 Séquence T2 Blanc Intermédiaire Noir Interprétation du Signal et du Contraste en IRM lorsque le liquide contient 25 % de protéines, puis diminue au-delà (Fig. 1-3). L ’analyse conjointe de la séquence pon- dérée en T1 et de la séquence pondérée en T2 permet donc d’évaluer le contenu en protéines d’une lésion (6). Pour la mucocèle, comme pour de nombreuses lésions enkystées, la p roportion de protéines augmente au fil du temps car la lésion se déshydrate. Un aspect similaire peut s’observer au niveau des kystes tumoraux des craniopharyngiomes (7). Lorsque l’on suspecte les protéines d’être responsables d’une aug- mentation de signal, il est possible d’utiliser une séquence avec transfert d’aimantation qui diminue le signal de l’eau liée aux pro t é i n e s . R a c c o u rcissement du T 1 Les substances susceptibles d’entraîner un raccourc i s s e m e n t du T1 ont des mécanismes d’action très diff é re n t s . Schématiquement, on distingue les cations paramagnétiques, certaines calcifications, la mélanine. Cations paramagnétiques Les cations paramagnétiques sont des substances possédant des électrons non appariés. Plus leur nombre d’électrons lib- res est élevé, plus leur moment magnétique électronique est grand et plus leurs propriétés paramagnétiques sont impor- tantes. Ces propriétés sont utilisées pour la réalisation des p roduits de contraste en IRM. Les cations paramagnétiques ont un effet simultané sur le T1 et le T2. À faible concentra- tion, le raccourcissement du temps de relaxation T1 est pré- pondérant (”effet T1”), et l’on observe une augmentation de signal. Quand la concentration augmente, le raccourc i s- sement du temps de relaxation T2 est prépondérant (”eff e t T2 ou T2*”), et l’on observe une diminution du signal. Les agents paramagnétiques induisent un effet T1 prédominant aux doses usuelles, alors que les agents superparamagné- tiques (USPIO) induisent un effet T2 prédominant, l’effet T1 n’étant visible qu’à très faible concentration (8). - Gadolinium (Gd) :le Gadolinium, qui n’est pas présent natu- rellement mais injecté comme agent de contraste sous forme de chélate de Gadolinium est responsable d’un effet T1 pré- dominant. Il en résulte un rehaussement (hypersignal re l a t i f ) en T1 des structures ayant fixé le Gadolinium. - Manganèse (Mn) :le Manganèse est présent à l’état natu- rel dans l’organisme en très faible concentration. Dans certaines situations comme en cas d’alimentation parentérale pro l o n- gée ou lors de l’insuffisance hépatocellulaire, peut apparaît- re une accumulation de Manganèse au niveau des noyaux gris centraux, sous la forme d’un hypersignal en pondération T1 ( F i g . 1-4) (9). L ’hypersignal est réversible à l’arrêt de l’apport uploads/Sante/ explication-irm-pdf.pdf
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- Publié le Oct 16, 2022
- Catégorie Health / Santé
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