Les suicides Introduction : Une personne qui se suicide se donne volontairement

Les suicides Introduction : Une personne qui se suicide se donne volontairement la mort. Se suicider c’est risquer sa vie s'exposant volontairement à un danger. Il peut s’agir de conduites rationnelles, réfléchies, s’appuyant sur des considérations personnelles, morales, philosophiques, religieuses ou sociales, ou d’actes liés à une pathologie mentale. Il comporte plusieurs étapes ; la première phase est le flash, l’idée de suicide qui vient à la personne souvent désespérée. Puis cette personne rumine cette idée, elle songe aux options qui s’offrent à elle. Lorsqu’elle fait le choix de mettre fin à ses jours, elle planifie son suicide ; elle peut faire d’éventuels dons ou lettre d’adieu avant de passer à l’acte. Le suicide est un acte irréversible, qui constitue un réel problème de santé publique, tant par les pertes de vies humaines que par les problèmes psychologiques et sociaux dont il témoigne. Quelles sont les raisons qui poussent une personne à se suicider ? Quelles sont les conséquences et quelles mesures de préventions peuvent être mises en place ? I. Les personnes touchées par le suicide 1. Quelques chiffres Dans le monde 815 000 personnes se sont suicidées en 2000. En France le suicide fait deux fois plus de victimes que les accidents de la route. En moyenne il y a 10 000 morts chaque année et 160 000 à 180 000 tentatives par an autrement dit, environ 16 fois plus de tentatives que le nombre de personnes suicidées. Et 60% des personnes ayant fait une tentative répètent leur geste. Cependant le nombre de tentatives serait sous-estimé car la comptabilisation se fait par les activités des urgences hospitalières mais toutes les tentatives ne font pas objet d’une hospitalisation. Ces chiffres seraient sous-estimés d’environ 20% sans compter les « suicides cachés » considérés comme des accidents. Le suicide fait l’objet de 90 000 hospitalisations par an soit 10 admissions par heure. Il reste une cause majeure de mortalité en France, à tel point qu’il est à l’origine d’un décès sur 50. Selon une enquête menée en 2010 par l’INPES (Institut National de la Prévention et d’Education pour la Santé) sur 27 000 personnes interrogées, 4% ont déjà pensé au moins une fois au suicide. Il a pu être constaté que cette pensée était plus fréquente chez les 45-54 ans hommes femmes confondu. 2. Le suicide chez les adultes (hommes et femmes) Parmi les interrogés, 7,6 % de femmes déclare avoir déjà tenté de se suicider contre 3,2% pour les hommes. Le taux de tentatives est plus fort pour les femmes car les hommes sont plus nombreux à parvenir à leur fin dès la première tentative. Le taux de suicide chez les hommes est 4 fois plus élevé que celui des femmes. Chez les adultes de moins de 34 ans les risques de suicides sont plus nombreux, c’est la première cause de mortalité de cette tranche d’âge et son nombre a été multiplié par 4 ces dernières années. En ce qui concerne les femmes le suicide est la deuxième cause de mortalité derrière les cancers. 3. Le suicide chez les enfants et les adolescents Il y a sans doute davantage de suicides d’enfants que les statistiques ne le laissent penser car certains décès, considérés comme accidentels, sont en fait des suicides. Les suicides aboutis sont rares cependant en 2009, 37 enfants de 5 à 14 ans ont mis fin à leurs jours et début 2012, 3 fillettes de 8, 11 et 12 ans se sont suicidées. Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les adolescents après les accidents de la route. Il y a 1 000 décès et le taux est plus fort pour les garçons, à l’adolescence il y a environ un décès sur 80 tentatives ; 8% de fille et 5% de garçon font une tentative de suicide à l’adolescence et 30 à 50 % récidivent. 4. Le suicide chez les ainés Le taux de suicide augmente avec l’âge notamment pour les hommes. Il y a une sous-estimation du taux de suicide chez les ainés car il n’y a pas d’enquêtes pour les causes de décès lorsqu’une personne âgée est retrouvée dans son lit. Or le nombre de suicide de nos aïeuls est 2 fois plus élevé que celui de la tranche 25-44 ans. Le taux est élevé mais un peu moins chez les femmes à cause de pratiques religieuses et l’aide sociale qu’apporte la communauté religieuse. Le nombre de tentative est moins élevé que dans d’autres groupes d’âge car lorsqu’une personne âgée tentent de mettre fin à ses jours elle y parvient à cause de la faiblesse de son corps, même si la méthode utilisée n’aurai aucun ou peu de conséquences sur la santé d’une personne plus jeune. 5. Le suicide selon les régions de France En France le plus fort taux de suicide se trouve en Poitou-Charentes, en Bretagne et dans les Pays-de-Loire, Paris étant la ville avec un des taux les plus faibles. En Charente 408 personnes se sont donné la mort en 2008 et 2 500 1 ont été hospitalisé pour une tentative de suicide en 2009. La particularité locale est que le taux est plus fort chez les femmes. Selon un infirmier psychologue à l’hôpital Camille Claudel, qui est un établissement public de santé mentale de la Couronne, « la surmortalité par suicide est toujours constatée dans les bassins de vie ruraux et ceux où la population est la plus vieillissante ». II. Les causes Le suicide peut être une réponse aux problèmes insurmontables, il peut être vu comme une forme de libération, une façon d’héberger sa souffrance. Chez 90% des suicidés il existe une pathologie mentale préexistante. Cependant, on ne met jamais fin à ses jours sans raisons, une personne se suicide à cause d’une accumulation de problèmes ou de situations difficiles à gérer, ses déchirures invisibles sont souvent de nature différentes, un élément déclencheur survient et pousse la personne à passer à l’acte. Pour la plupart des suicidés, cet acte permet de mettre un terme à des problèmes qu’ils ne peuvent résoudre seul, autrement dit des problèmes qui les dépassent. Chez les enfants et les adolescents, le suicide est plutôt une demande de reconnaissance qu’une volonté de mourir. Souvent ils commettent ce geste pour attirer l’attention sur eux, c’est une sorte d’appel à l’aide. En effet, la détresse d’un enfant est plus difficile à percevoir, il a plus de mal à exprimer son mal-être qu’un adulte. En ce qui concerne les adultes, le suicide est le plus souvent l’acte concret qui reflète le souhait d’échapper à ses fardeaux. Parfois le suicide exprime le souhait de maitriser son destin, c’est le cas chez les ainés qui préfèrent éviter les maisons de retraites. L’acte survient lors de moments de crises et de problèmes. Nous allons voir quels sont les différents évènements qui peuvent être à l’origine des suicides. 1. Les troubles mentaux Les troubles mentaux sont une des causes principales du suicide ; 79% à 100% des suicidés souffraient de troubles mentaux. Il en existe plusieurs sortes ; le trouble de la personnalité, de conduite et d’humeur qui sont présents chez 43 à 76% des femmes, les troubles dépressifs qui provoquent un risque de suicide 30 fois plus élevé, touchent 90% des suicidés et 2 fois plus de femmes que d’hommes, 50% ont tenté de se suicider dans la première année de leur dépression. Les troubles liés à la dépendance ou à l’abus de certaines substances sont entre 2,5 et 4 fois plus présents chez les hommes, une personne qui est dépendante à la drogue voit ses risques de suicide 10,7 fois plus élevés et une personne alcoolique 5,4 fois plus élevés. Tous ces troubles mentaux sont retrouvés plus fréquemment chez les adolescents et chez un tiers des sans abri. Dans les 6 mois qui avaient précédés le suicide, 30% des hommes et 80% des femmes avaient consulté un médecin généraliste ou plus rarement un psychiatre. En ce qui concerne les ainés, ils sont souvent atteints de démence. Au début de la démence, les tentatives de suicide peuvent augmenter mais avec l’évolution de la démence ou maladie la personne peut oublier ses problèmes, notamment pour les personnes atteintes d’Alzheimer. Le suicide est la première cause de mortalité chez les schizophrènes. 10 à 13% se suicident et environ 20 à 40% font des tentatives de suicident. Deux tiers de ces suicides ont lieu durant les six premières années d’évolution de la maladie, ce qui fait de cette période celle où le risque est le plus grand. Mais le risque est présent à tous les stades de la maladie, même si le sujet est en contact avec le réel. Ceux qui sont sujet à divers troubles mentaux consomment des médicaments, la prise de psychotropes est estimée à 60 % pour les hommes et 90% des femmes suicidés entre 30 et 60ans. Les psychotropes sont des médicaments possédant une propriété dont l’action se fait spécifiquement sur l’activité cérébrale. On distingue classiquement : • Les psycholeptiques : médicaments déprimant l’activité mentale psychoplégique. • Les psycho-analeptiques : uploads/Sante/ expose-les-suicides2.pdf

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  • Publié le Nov 09, 2021
  • Catégorie Health / Santé
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