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www.inrs.fr/eficatt EFICA TT - ZIKA Page 1 / 6 ZIKA Mise à jour de la fiche 01/2017 Agent pathogène Descriptif de l'agent pathogène Réservoir et principales sources d'infection Viabilité et infectiosité Données épidémiologiques Population générale Nom : Virus Zika Synonyme(s) : ZIKV, VZIK Type d'agent Virus Groupe(s) de classement 2 Descriptif de l'agent : Arbovirus, famille des Flaviviridae, du genre Flavivirus. Le virus Zika est un virus à ARN simple brin. Présent sous forme de 2 lignées (Afrique et Asie), il est phylogénétiquement très proche du virus Spondweni, avec qui il forme un clade au sein du genre Flavivirus. Les autres membres du genre proches sont les virus Ilheus, Rocio et de l'encéphalite de Saint-Louis. Type de réservoir Animal Homme Réservoir humain : en milieu urbain et en période épidémique. Réservoir animal : Moustiques (transmission transovarienne) Primates non humain (Forêt). Cycles naturels : transmission singe-moustique Principale(s) source(s) : Salive du moustique infecté. Le sang est le principal produit biologique où le virus circule mais ce dernier peut aussi être retrouvé dans d'autres liquides biologiques, notamment le sperme, la salive, les urines, le lait, le liquide cérébro-spinal (LCS), le liquide lacrymal. Vecteur : Moustique femelle du genre Aedes, principalement A. aegypti et A. albopictus (aussi appelé "moustique tigre"), ce dernier étant présent en France métropolitaine. Le moustique joue à la fois le rôle de vecteur et de réservoir : n'étant pas significativement affecté par le virus, il reste infecté et donc infectant toute sa vie. Il acquiert le virus en piquant une personne infectée et devient infectant pour une transmission virale après quelques jours. Il peut également transmettre le virus à la génération suivante par voie transovarienne. Les œufs résistent plusieurs mois dans le milieu extérieur. S'ils sont infectés, leur éclosion peut être le point de départ d'une nouvelle circulation du virus. Viabilité, résistance physico-chimique : Le virus Zika, comme les autres Flavivirus, est sensible à la plupart des désinfectants usuels, à la chaleur (>60°) et à un pH bas. Il résiste 3 jours à la dessication ( 1). Infectiosité : Dose infectante inconnue. Le virus Zika a été isolé pour la première fois en 1947 chez des singes en Ouganda (dans la forêt Zika). Peu après (1952), des infections chez les humains ont été détectées en Ouganda et en Tanzanie, cas restés sporadiques jusqu'en 2007, date de la première grande éclosion d'infection par le virus Zika sur l'île de Yap (Micronésie). Entre 2013 et 2015, d'autres éclosions sont survenues sur les îles et les archipels du Pacifique, notamment une importante éclosion en Polynésire française et archipel du Cap-Vert. En 2014, le premier cas de transmission locale dans les Amériques a été signalé sur l'île de Pâques. Le virus Zika s'est depuis propagé dans de nombreuses régions des Amériques. Des épidémies sont actuellement décrites en Asie du Sud-Est, mais ce virus circule depuis de nombreuses années dans cette région du monde. Une épidémie a sévi dans les Antilles françaises en 2016. En France métropolitaine, entre le 1er janvier et le 24 novembre 2016, 1 109 cas importés et 11 cas par transmission sexuelle ont été confirmés biologiquement ( 2). www.inrs.fr/eficatt EFICA TT - ZIKA Page 2 / 6 Milieu professionnel Pathologie Nom de la maladie Transmission La maladie Aucun cas décrit hors laboratoire (cf. rubrique laboratoires) ( 3,4). En laboratoire : 4 cas d’infection par le virus du Zika recensés en laboratoire dans les années 80. Le mode de transmission du virus n’a pas été clairement établi ( 3). Deux scientifiques américains ont été infectés par piqure de moustique en laboratoire de recherche en 2008. Un cas déclaré en juin 2016 : la scientifique s'est piquée avec une aiguille souillée lors de son travail de recherche sur le virus Zika ( 4). Zika Synonyme(s) : Fièvre Zika ou Infection au virus Zika Mode de transmission : par transfusion et greffe : 1 cas décrit par transfusion de plaquettes ( 9) ; 1 cas a été décrit aux USA de transmission inter-humaine où la seule exposition retrouvée est un contact avec les larmes et la sueur d'une personne infectée avec charge virale très élevée ( 10) ; Le virus a été isolé dans la salive et le lait maternel sans que des transmissions à partir de ces liquides biologiques n'aient été formellement prouvées à ce jour ( 11). 1 | Transmission vectorielle : Par piqûre de moustiques appartenant au genre Aedes dont Aedes aegypti et Aedes albopictus. Lors d'une piqûre, le moustique se contamine en prélevant le virus dans le sang d'une personne infectée. Le virus se multiplie ensuite dans le moustique, qui pourra, à l'occasion d'une autre piqûre, transmettre le virus à une nouvelle personne. 2 | Transmission par voie sexuelle ( 5,6,7) : Elle est avérée, bien documentée en 2016. Dans tous les cas rapportés, il s'agissait de transmission à partir d'un homme infecté, lors de rapports hétéro ou homosexuels non protégés jusqu'à plusieurs semaines après le début de l'infection. En effet, le virus a été détecté dans le sperme jusqu'à 6 mois après les premiers symptômes. Un premier cas de transmission sexuelle de Zika à partir d'une femme a été publié en 2016 et une équipe française a mis en évidence pour la première fois de l'ARN viral Zika, par PCR, dans le tractus génital féminin. De nombreuses inconnues persistent néanmoins et de nouvelles données sont nécessaires pour préciser ce risque et son ampleur. 3 | Transmission de la mère à l'enfant ( 8) : au cours de la grossesse, si la mère est contaminée pendant sa grossesse. 4 | Autres modes de transmission possibles : Période de contagiosité : Une personne infectée est dite "contaminante pour les moustiques" au moment où le virus est présent dans son sang, soit 1 à 2 jours avant l'apparition des symptômes et jusqu'à 7 jours après. Pendant cette période, il faut éviter qu'une personne infectée ne se fasse piquer et qu'elle transmettre ainsi le virus à d'autres moustiques. Une transmission sexuelle peut se produire jusqu'à plusieurs semaines après le début de l'infection. En effet, le virus a été détecté dans le sperme jusqu'à 6 mois après les premiers symptômes. Incubation : 3 à 12 jours. Clinique : Formes simples : fièvre modérée ou absente, éruption cutanée, conjonctivite, douleurs musculaires et articulaires, malaise, céphalées. Formes graves : forme neurologique à type d'encéphalite, méningo-encéphalite, syndrome de Guillain-Barré. À noter que près de 50 % des formes sont asymptomatiques. Diagnostic : Le diagnostic repose à la phase aiguë sur des méthodes directes ou indirectes, d'intérêt différent selon la date de début de la maladie : Recherche du génome (ARN) du virus dans le sang, les urines et d'autres liquides biologiques (examen direct par RT-PCR) jusqu'à J5 dans le sang et J10 pour les urines. À noter qu'une RT-PCR négative n'infirme pas un cas. Sérologie sur un prélèvement de sang, détection des anticorps spécifiques de la maladie Zika (IgM et IgG anti-Zika). S'ils restent négatifs 4 semaines après la fin de l'exposition au virus, absence d'infection. Il peut y avoir réactivité croisée entre le virus Zika et d'autres Flavivirus, comme les virus de la dengue, du Nil occidental et de la fièvre jaune (y compris chez des patients ayant été vaccinés). Traitement : www.inrs.fr/eficatt EFICA TT - ZIKA Page 3 / 6 Populations à risque particulier Immunité et prévention vaccinale Immunité naturelle Prévention vaccinale Que faire en cas d'exposition ? Définition d'un sujet exposé Conduite à tenir immédiate Evaluation du risque Il n'existe pas de traitement spécifique. Le traitement est avant tout symptomatique : repos et antalgiques (comme le paracétamol) en évitant les salicylés du fait de la coexistence de la dengue dans les zones où circule le virus avec risque induit de saignement. Terrain à risque accru d'acquisition : Néant. Terrain à risque accru de forme grave : Facteurs prédictifs de gravité encore insuffisamment connus. Cas particulier de la grossesse : Risque d'atteintes congénitales neurologiques graves à type de microcéphalies, dysfonctionnements néonataux du tronc cérébral et malformations neurologiques fœtales en cas d'infection de la mère pendant la grossesse. Des anticorps neutralisants anti-virus Zika sont détectables après l'infection, de sorte que l'on peut présumer, en extrapolant à partir d'autres Flavivirus, que l'immunité est de longue durée après l'infection. Vaccin disponible non Pas de vaccin disponible Personne victime d'une piqûre de moustique, soit à l'occasion d'une mission en zone d'endémo-épidémie, soit dans un laboratoire de recherche. Personne victime d'un accident exposant au sang ou à d'autres liquides biologiques : contact accidentel avec du sang potentiellement contaminant (patient présentant un tableau clinique évocateur de Zika et potentiellement en phase virémique), suite à une effraction cutanée (piqûre, coupure...) ou une projection sur une muqueuse (conjonctive, bouche) ou sur une peau lésée (plaie, crevasse, dermatose...). Plus rarement, personne victime d'un accident exposant aux fluides biologiques d'un moustique infecté en laboratoire de recherche, suite à une effraction cutanée. Principales professions concernées : Activités en contact avec des moustiques et/ou des liquides biologiques infectés ; Missions en zone d'endémo-épidémie pour le virus Zika ; Soins à des patients infectés en milieu familial uploads/Sante/ fiche-zika 1 .pdf

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  • Publié le Oct 13, 2021
  • Catégorie Health / Santé
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