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BOUCHES-DU-RHÔNE ET VAR Jeudi 7 juin 2018 - n°22416 1,30 € <:HIMRTC=[UVXUW:?a@q@a@r@a> 27926 - 607 - 1,30 E Marche samedi contre les méfaits de l'extrême droite Fabien Galthié a-t-il été victime de la folle course au résultat ? Choisiront-ils de vivre demain à Marseille ? La grandeur d'Aix doit beaucoup à ses illustres migrants. C'est ce qu'entend célébrer le collectif contre les violences d'extrême droite qui organise une marche samedi. P. 6 Après un départ express et un remplacement TGV par Patrice Collazo, Pierre Villepreux ancien coach de l'équipe de France s'interroge. La valse des entraîneurs qui ravage le monde du foot touche- t-elle l'ovalie ? P. 14 Des jeunes d'un centre de formation professionnelle marseillais exposent les motivations qui les conduiront à rester ou non dans la cité phocéenne. P. 4 PHOTO MIGUÉ MARIOTTI PHOTO PASCAL GUYOT/AFP PHOTO MOHAMMED EL HAMZAOUI PHOTO AFP Santé : le rapport explosif ! Aix-en-Provence Rugby - RC Toulon Notre sondage jeunes IL MANQUE 600 ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ DANS LE PAYS Marseille, Toulon, Aubagne, Aix... la situation des hôpitaux dans notre région illustre la crise du système de santé actuel. Lire pages 2 et 3 Le journal le plus chanté de France SYSTÈME DE SOINS Un rapport commandé par le gouvernement et rédigé par le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie prône une « révolution » dans le système de santé, revenant à la proximité et partant des besoins et non de l’ofre. O uvrir ou renforcer les hôpitaux de proximi- té pour arriver à un maillage du territoire par 550 à 600 structures. C'est l'une des nombreuses préconisations du rapport du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance mala- die (HCAAM). La plupart vont totalement à rebours des poli- tiques menées jusqu’à présent, y compris par le gouvernement d’Emmanuel Macron. Le do- cument a pourtant été réali- sé à la demande expresse du gouvernement dans le cadre d’une grande réforme du sys- tème de santé. Laquelle avait été annoncée dès février der- nier et devrait être présentée ce mois-ci. Pour l’heure, le rap- port n’est pas en accès libre sur le site du HCAAM au prétexte qu'il ferait l’objet d’une der- nière relecture. Réalisé à plusieurs mains, par le HCAAM réunissant les syndicats, des représentants des professionnels de santé, de la caisse d’assurance maladie, des agences régionales de san- té... le document pourrait être explosif. Car si tous les sujets ne font pas consensus – et les différentes options sont alors déclinées – les messages prin- cipaux délivrés collectivement sont détonnants. De quoi faire bondir le gouvernement « Rupture », « Révolution » voilà pour le registre employé. Sur la méthode : on propose de ne plus partir de l’analyse de l’offre mais des « services at- tendus par la population » afin d’honorer partout sur le terri- toire le droit à « avoir un méde- cin traitant, accès à une consul- tation dans des délais appro- priés, accéder si nécessaire aux technologies les plus rares et les plus coûteuses... » Bref, la défi- nition même d’un service pu- blic de la santé. De quoi faire bondir un gouvernement ob- nubilé par une vision exclusi- vement comptable de la santé. Pour y parvenir, la réponse repose sur la proximité. Outre le chiffre de 550 à 600 petits hô- pitaux locaux – sachant que seuls 241 établissements ont réussi à survivre à la politique menée depuis plusieurs années – le rapport prône l’exercice pluridisciplinaire. Un exercice qui peut faire l’objet de proposi- tions différentes selon les inter- venants. « Nous défendons les centres de santé avec des méde- cins salariés ayant une activité mixte ville hôpital » détaille ain- si Christophe Prudhomme, mé- decin urgentiste appartenant au collège CGT du HCAAM. D’autres plaident pour le modèle des maisons de santé que le CGTiste analyse comme « un financement d’outils de tra- vail de libéraux par les collecti- vités locales ». Mais tous se re- trouvent sur l’idée générale. La pratique libérale tradition- nelle en cabinet et en solo est d’ailleurs clairement remise en cause : « une organisation qui n’est plus pertinente » tranche le document. Contre les hôpitaux géants Les groupements hospita- liers de territoires – GHT – que le gouvernement a mis au centre de sa politique – en pren- nent pour leur grade. « Nous avons dit que ces GHT ne cor- respondaient pas aux territoires de vie et que l’on voyait bien que la logique est un réorganisa- tion avec un hôpital tête de pont qui, pour survivre parce qu’on le mettait sous contrainte finan- cière, vampirisait les petits. Cela concentre les moyens sur un nombre très réduit d’hôpitaux dans les grandes villes, voire les métropoles » détaille encore Christophe Prudhomme. Les différents partenaires ne par- tagent pas cette analyse, en re- vanche ils se retrouvent sur « les risques que les GHT font peser sur l’avenir de l’organisa- tion hospitalière : de gigantisme et de déséconomies d’échelle, d’hospitalocentrisme très cri- tiqué, de manque d’ouverture sur la ville ». Les agences régionales de santé (ARS, mise en place en 2009) sont également pointées du doigt. Le rapport pointe « un rôle complexe et à certains égards ambigu ». Et de deman- der à ce qu’elles soient désor- mais cantonnées à un rôle de « régulation ». Autrement dit, les ARS n’auraient plus leurs mots à dire sur l’offre de soins et notamment sur la gestion des hôpitaux. Un système trop coûteux et non eicace Ce qui est proposé est une véritable réforme systémique. L’ensemble des auteurs se sont d’ailleurs dits contre un scéna- rio qui privilégierait « l’iner- tie », le système actuel étant qualifié de « plus en plus coû- teux et de moins en moins effi- cient » et incapable de faire face au vieillissement de la popula- tion et au développement des maladies chroniques. Un non ferme est également opposé à une restructuration articu- lée autour des grands centres hospitaliers. L’option unani- mement réclamée est celle de la « rupture ». Si le projet a été conçu pour, à terme, s’équi- librer économiquement via une meilleure utilisation des moyens, il nécessite un bud- get supplémentaire dans un premier temps. Pas sûr que le gouverne- ment ne goûte une demande de dépenses publiques addi- tionnelles. Encore moins les pierres dans son jardin que sont les critiques véhémentes des GHT ou la demande insis- tante d'un « Etat stratège pour la santé » . Un texte qui peut craindre de connaître un des- tin similaire au rapport Borloo sur les banlieues ? Angélique Schaller 2 La Marseillaise / jeudi 7 juin 2018 PROVENCE Décryptage d'un rapport explosif sur la santé... En 15 ans un tiers des maternités ont été fermés pour des raisons d'économie budgétaire en France. DR « Ce rapport fait l’objet d’un consensus assez large, approuvé à la fois par la CGT et par certains syndicats de médecins libéraux . Il faut donc écouter d’autant que c’est une commande du gouvernement. Ce rapport ne peut pas inir dans un tiroir » Christophe Prudhomme, médecin urgentiste, membre du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie Repères 3 089 C’est le nombre d’hôpitaux recensés in 2015 en France dont 1 389 dans le secteur public, 691 dans le secteur privé à but non lucratif et 1 009 dans le secteur privé à but lucratif. 241 C’est le nombre d’hôpitaux de proximité . Les Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) sont eux au nombre de 178. 40% des capacités des Bouches-du- Rhône, d’Occitanie, de Corse et de Seine-Saint-Denis sont assurées par des cliniques privées qui sont en revanche inexistantes en Aveyron ou en Lozère. Honoraires Se pose de façon aiguë la question de la concurrence déloyale entre établissements, en particulier pour les disciplines chirurgicales dans les grandes zones urbaines. Une question qui ne peut se résoudre sans traiter celle des rémunérations des praticiens . Haut conseil Composition du Haut Conseil pour l’avenir de l’Assurance Maladie : l Partenaires sociaux représentant les employeurs et les salariés l Parlementaires - État l Caisses nationales d’assurance maladie . l Organismes d’assurance complémentaire santé l Représentants des établissements et entreprises de santé l Représentants des agences régionales de santé l Représentant de l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé l Représentants des usagers l Personnalités qualiiées Marc Vuillemot, maire PS de la Seyne- sur-Mer « Si ce rapport ouvre les yeux sur les besoins des services hospitaliers à proximité des villes, c’est une très bonne chose. Si des pistes s’ouvrent du côté du gouvernement et chez madame Buzyn, j’applaudis des deux mains et je suis prêt à suivre le mouvement ». jeudi 7 juin 2018 / La Marseillaise 3 PROVENCE HÔPITAUX En Paca, les centres hospitaliers publics et leurs personnels sont à bout. Ils ne sont plus en capacité d’assurer un service à la hauteur des enjeux sanitaires. C ent jours de grève aux ur- gences de Sainte-Musse à Toulon, les hôpitaux marseillais dans l’expectative quant à leur avenir financier et humain, le centre hospita- lier d’Aubagne qui se bat pour maintenir uploads/Sante/ la-marseillaise-du-6-juin-2018-en-acces-libre.pdf

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  • Publié le Mar 23, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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