Le cœur (du mot grec cardia et du latin cor, « cœur ») est l’organe central du

Le cœur (du mot grec cardia et du latin cor, « cœur ») est l’organe central du système cardio-vasculaire. Véritable « pompe », il assure la circulation du sang dans le corps grâce à ses contractions rythmiques. En lien étroit avec l’appareil respiratoire, il permet l’oxygénation du sang et l’élimination du gaz carbonique (CO2). Anatomie du coeur Le cœur est un organe creux et musculaire situé dans la cage thoracique. Localisé entre les deux poumons à l’arrière du sternum, il est en forme de pyramide inversée. Son sommet (ou apex) repose sur le muscle diaphragme et pointe vers le bas, en avant, à gauche. Pas plus gros qu’un poing fermé, il pèse en moyenne 250 à 350 grammes chez l’adulte pour environ 12 cm de longueur. Enveloppe et paroi Le cœur est entouré d’une enveloppe, le péricarde. Il est composé de deux feuillets : l'un est accolé au muscle cardiaque, le myocarde, et l'autre fixe de manière stable le cœur aux poumons et au diaphragme. La paroi du cœur est constituée de trois couches, de l’extérieur à l’intérieur :  l’épicarde  le myocarde, il constitue l’essentiel de la masse du cœur  l’endocarde, qui tapisse les cavités L’irrigation du cœur est assurée en surface par le système des artères coronaires qui lui fournissent l’oxygène et les nutriments nécessaires à son bon fonctionnement. Cavités du cœur Le cœur est divisé en quatre cavités : deux oreillettes (ou atriums) et deux ventricules. Couplées deux par deux, elles forment le cœur droit et le cœur gauche. Les oreillettes se situent dans la partie supérieure du cœur, ce sont des cavités de réception du sang veineux. Dans la partie inférieure du cœur, les ventricules constituent le point du départ de la circulation sanguine. En se contractant, les ventricules projettent le sang en dehors du cœur dans différents vaisseaux. Ce sont les véritables pompes du cœur. Leur paroi est plus épaisse que celle des oreillettes et représentent à eux-seuls presque toute la masse du cœur. Les oreillettes sont séparées par une cloison appelée septum inter- auriculaire et les ventricules par le septum inter-ventriculaire. Les valves cardiaques Dans le cœur, quatre valves confèrent au sang une circulation à sens unique. Chaque oreillette communique avec le ventricule correspondant par l'intermédiaire d'une valve : la valve tricuspide à droite et la valve mitrale à gauche. Les deux autres valves sont situées entre les ventricules et l'artère correspondante : valve aortique et valve pulmonaire. Sorte de « clapets », elles empêchent le reflux du sang lors de son passage entre deux cavités. Physiologie du coeur Double pompe Le cœur, grâce à son rôle de double pompe aspirante et refoulante, assure la circulation du sang dans l’organisme pour apporter oxygène et nutriments aux tissus. On distingue deux types de circulation : la circulation pulmonaire et la circulation systémique. Circulation pulmonaire La circulation pulmonaire ou petite circulation a pour fonction de transporter le sang vers les poumons afin d’assurer les échanges gazeux et de le ramener ensuite au cœur. Le côté droit du cœur constitue la pompe de la circulation pulmonaire. Le sang appauvri en oxygène et riche en CO2 arrive de l’organisme dans l’oreillette droite par les veines caves inférieures et supérieures. Puis il descend dans le ventricule droit qui l’éjecte dans les deux artères pulmonaires (tronc pulmonaire). Elles transportent le sang vers les poumons où il se débarrasse du CO2 et absorbe de l’oxygène. Il est ensuite redirigé vers le cœur, dans l’oreillette gauche, par les veines pulmonaires. Circulation systémique La circulation systémique assure la distribution générale du sang aux tissus de l’ensemble du corps et son retour au cœur. Ici, c’est le cœur gauche qui fait office de pompe. Le sang réoxygéné arrive dans l’oreillette gauche puis passe au ventricule gauche, qui l’éjecte par contraction dans l’artère aorte. De là, il est distribué aux différents organes et tissus du corps. Il est ensuite ramené au cœur droit par le réseau veineux. Battement du cœur et contraction spontanée La circulation est assurée par les battements du cœur. Chaque battement correspond à une contraction du muscle cardiaque, le myocarde, qui est constitué en grandes parties de cellules musculaires. Comme tous les muscles, il se contracte sous l’influence d’impulsions électriques successives. Mais le cœur a la particularité de se contracter de manière spontanée, rythmique et indépendante grâce à une activité électrique interne. Un cœur bat en moyenne 3 milliards de fois au cours d’une vie de 75 ans. Maladies du coeur Les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde. En 2012, on estimait à 17,5 millions le nombre de décès, soit 31 % de la mortalité mondiale totale (4). AVC (accident vasculaire cérébral) Correspond à l’obstruction ou à la rupture d’un vaisseau transportant le sang dans le cerveau (5). Infarctus du myocarde (ou crise cardiaque) L’infarctus est la destruction partielle du muscle cardiaque. Le cœur n’est alors plus capable de jouer son rôle de pompe et s’arrête de battre (6). Angine de poitrine (ou angor) Se caractérise par une douleur oppressante qui peut se situer dans la poitrine, le bras gauche et la mâchoire. Insuffisance cardiaque Le cœur n’est plus capable de pomper suffisamment pour assurer un débit sanguin nécessaire à l’ensemble des besoins de l'organisme. Troubles du rythme cardiaque (ou arythmie cardiaque) Les battements du cœur sont irréguliers, trop lents ou trop rapides, sans que ces modifications du rythme soient liées à une cause dite « physiologique » (un effort physique, par exemple (7). Valvulopathies Altération du fonctionnement des valves du cœur par différentes maladies qui peut modifier la fonction cardiaque (8). Malformations cardiaques Malformations congénitales du cœur, présentes à la naissance. Cardiomyopathies Maladies qui entraînent un dysfonctionnement du muscle cardiaque, le myocarde. Diminution de sa capacité à pomper le sang et à l’éjecter dans la circulation. Péricardite Inflammation du péricarde due à des infections : virales, bactériennes ou parasitaires. L’inflammation peut survenir également après des traumatismes plus ou moins importants. Thrombose veineuse (ou phlébite) Formation de caillots dans les veines profondes de la jambe. Risque de remontée des caillots dans la veine cave inférieure puis dans les artères pulmonaires lors du retour du sang vers le cœur. Embolie pulmonaire Migration de caillots dans les artères pulmonaires où ils se retrouvent piégés. Prévention et traitements du coeur Facteurs de risque Le tabagisme, une mauvaise alimentation, l’obésité, la sédentarité et la consommation excessive d’alcool, l’hypertension, le diabète et l’hyperlipidémie augmentent le risque d’infarctus et d’AVC. Prévention L’OMS (4) recommande au moins 30 minutes d’activités physiques par jour. La consommation de cinq fruits et légumes par jour et la limitation de consommation de sel contribuent également à la prévention de l’accident cardiaque ou vasculaire cérébral. Anti-inflammatoires (AINS) et risques cardiovasculaires Des études (9-11) ont montré que la prise prolongée et à haute dose d’AINS (Advil, Iboprfène, Voltarène…) exposait les personnes à des risques cardiovasculaires. Mediator et valvulopathie Prescrit à la base pour traiter les hypertriglycéridémies (taux de certaines graisses trop élevé dans le sang) ou les hyperglycémies (taux trop élevé de sucre), il a également été prescrit à des personnes diabétiques en excès de poids. Sa propriété « coupe-faim », lui a valu d’être grandement consommé en dehors de ces indications pour aider des personnes non diabétiques à perdre du poids. Il a ensuite été associé à des valvulopathies et à une pathologie cardiovasculaire rare appelée Hypertension Artérielle Pulmonaire (HTAP) (12). Analyses et examens du coeur Examen médical Votre médecin procédera avant tout à un examen de base : lecture de la pression artérielle, écoute des battements du cœur, prise du pouls, évaluer la respiration, ausculter l’abdomen (13)… Echographie Doppler Technique d’imagerie médicale qui permet d’examiner les conditions d’écoulement et d’irrigation du cœur et des vaisseaux sanguins afin de vérifier l’obstruction des artères ou l’état des valves. Coronographie Technique d’imagerie médicale qui permet de visualiser les artères coronaires. Echographie du cœur (ou échocardiographie) Technique d’imagerie médicale qui permet la visualisation des structures internes du cœur (cavités et valves). Electrocardiographie au repos ou à l’effort Examen qui permet d’enregistrer l’activité électrique du cœur afin de détecter des anomalies. Scintigraphie cardiaque Examen d’imagerie qui permet d’observer la qualité de l’irrigation du cœur par les artères coronaires. Angioscanner Examen qui permet d’explorer les vaisseaux sanguins pour détecter une embolie pulmonaire par exemple. Pontage coronarien Acte chirurgical réalisé lorsque les artères coronaires sont bouchées afin de rétablir la circulation. Analyses médicales Bilan lipidique :  Dosage des triglycérides : en quantité trop élevé dans le sang, ils peuvent contribuer à l’obstruction des artères.  Dosage du cholestérol : le cholestérol-LDL, qualifié de « mauvais » cholestérol, serait associé à un risque cardiovasculaire accru lorsqu’il est présent en trop grande quantité dans le sang.  Dosage du fibrinogène : il est utile pour surveiller l’effet d’un traitement dit « fibrinolytique», destiné à dissoudre un caillot sanguin en cas de thrombose. Historique et symbolique du coeur Le cœur est l'organe le plus symbolique du corps humain. Durant l’Antiquité, il était vu comme le centre de l’intelligence. Puis, il a été perçu dans de uploads/Sante/ le-coeur-222.pdf

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  • Publié le Jan 24, 2022
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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