LES PUBLICS DE L’ANIMATEUR (source : « les publics de l’animateur » de Jacques
LES PUBLICS DE L’ANIMATEUR (source : « les publics de l’animateur » de Jacques Trémintin) MOTEUR COGNITIF SOCIO-AFFECTIF 4-6 ans *Tous les jeux de mouvement (sauter, courir, grimper) *manipulations simples et concrètes, assemblages directs *jeux aux règles simples (loto, paires, triage, …) *jeux de rôles portant sur la vie familiale. Affirmation de la différence entre filles et garçons *jeux utilisant le langage *préfèrent jouer seuls *le jouet permet la communication avec les autres 6-8 ans *grandissent vite, sont de plus en plus adroits *se dépensent beaucoup, aiment les jeux actifs et la compétition. Doivent être freinés pour éviter les excès de fatigue *Intérêt nouveau pour jeux aux règles simples (classification, correspondance, opérations numériques, …faisant appel à un raisonnement concret) *fabrication de grues, maisons, mais difficulté à suivre le plan de montage donc souvent en échec devant les jeux plus grands. *savent prendre des responsabilités dans le groupe et se donner des règles. *jeux de coopération dans lequel le groupe est organisé pour un but collectif prédéterminé *les enfants font preuve de + en + de caractère et leur besoin d’indépendance se manifeste + fréquemment. 8-10 ans *les enfants grandissent moins vite qu’entre 6 et 8 ans. Ils aiment les activités physiques, les jeux de plein air et ont besoin d’espace mais n’ont pas encore beaucoup d’endurance. Toutefois, ils récupèrent très vite. *les enfant fonctionnent toujours sur le mode de la « pensée logique ». Ils ont un esprit de plus en plus critique, sont curieux mais moins créatifs. *Durant cette période, l’adulte a surtout un rôle d’arbitre car si l’enfant a encore besoin de lui pour fixer des objectifs à ses activités ludiques, il revendique déjà une certaine liberté dans leur exécution. L’esprit de bande s’installe, un leader apparaît. Tout en restant individualistes, les enfants se constituent en groupe pour se mesurer aux autres à l’intérieur de celui-ci. 10-12 ans *l’évolution physique est rapide. Les filles sont en phase prépubère et le décalage avec les garçons s’affirme chaque jour un peu plus. Ces derniers ont besoin d’efforts physiques intenses et leurs activités s’orientent vers le sport. *les préadolescents ont passé le stade de la pensée concrète pour accéder à un raisonnement abstrait. Les activités ludiques associées à ce stade de développement sont essentiellement les jeux aux règles complexes (avec raisonnements hypothétiques, déductifs, inductifs, combinatoires, …). *Les jeunes aiment aussi fabriquer des objets en utilisant des techniques de + en + poussées comme le modélisme, ils s’intéressent à l’informatique et à l’audiovisuel. *affirmant encore leur personnalité, les préadolescents ont besoin d’indépendance et se détachent de la vie familiale car le monde extérieur les attire et les intéresse davantage. L’entente entre les deux sexes pose problème malgré l’intérêt que chacun porte à l’autre. Il faut leur proposer des jeux d’équipes, mixtes si possible, lors desquels l’adulte sera de préférence un meneur. ADOS *croissance rapide, adopte une apparence malhabile. *nouvelles capacités physiques qu’il cherche à mettre en œuvre dans la confrontation physique par le sport, ou dans la recherche de ses limites les plus extrêmes *sent des forces nouvelles qui l’incitent à changer d’attitude *l’ado veut s’affirmer et se prouver à lui-même comme aux adultes qu’il peut bien se débrouiller tout seul *les bouleversements qu’il sent en lui le poussent à chercher à l’extérieur une stabilité manquante. C’est la quête idéaliste de la vérité, de la sincérité et de la justice. *Il cherche à transgresser les limites pour vérifier leur pertinence ou leur solidité, pour mesurer son nouveau *l’émergence du désir sexuel l’amène dans un premier temps à faire tout particulièrement attention à son corps. *cherche d’autres modèles d’identification susceptibles de l’aider à se construire, l’essentiel étant qu’ils soient différents de ceux de ses parents. *en rejetant les modèles représentés par ses parents, l’adolescent se retrouve confronté à un grand vide. Il va le combler en ayant recours à ses pairs. Ils se comprennent à mi-mots et s’entendent à merveille pour remplacer le cadre pouvoir ou pour savoir si on tient vraiment à lui. sécurisant de la famille par le groupe des « potes ». *les garçons se retrouvent plus autour des relations d’action alors que les filles recherchent plus un approfondissement émotionnel. Notamment grâce au grand ami à qui l’on peut tout dire : ses doutes, ses joies, ses peines, ses peurs. ADULTES *L’adulte a pleinement conscience de ses capacités physiques et choisit sa pratique sportive en fonction. *agir avec les adultes suppose d’entendre leurs plaintes et leurs interrogations. L’animation est une réponse à une demande formulée par des individus *Pour les uns, l’animation est l’occasion de rompre le rythme infernal du quotidien. Ils préfèrent cultiver le plaisir de ne rien faire. D’autres préfèrent utiliser leur temps libre très activement. Chacun agit à partir de son histoire personnelle et de sa tradition familiale. *l’animation collective est un facteur de lien social. Les tâches de l’animateur sont des tâches de socialisation et d’insertion. L’animateur est médiateur des relations à l’intérieur du groupe : il aura à gérer les conflits ou les oppositions, les prises de pouvoir ou l’effacement des personnes. *L’animateur doit mettre en place des personnes-relais afin que le partage des responsabilités puisse avoir lieu et que chaque individu se sente impliqué dans les décisions et leurs réalisations. *Le projet d’animation a pour fin non plus la seule mise en pratique de l’activité mais la participation d’un groupe dans son ensemble à sa mise en œuvre. SENIORS *le vieillissement d’un individu est la somme de deux types de vieillissement : L’un « physiologique », lié à la seule contrainte temporelle, qui altère progressivement les capacités fonctionnelles des organes. L’autre « pathologique », résulte des agressions (maladies, conditions environnementales…) *perte de la masse musculaire (30 à 50%) Dégénérescence des cartilages et perte d’élasticité des ligaments et des tendons Risque de déformation osseuse au niveau des pieds entraînant de l’instabilité lors de la marche *travail sur l’endurance tout en supprimant les efforts intenses *stimuler l’intérêt pour l’activité physique afin de maintenir la fonction sensori-motrice permettant de communiquer *varier les animations d’expression et de communication de façon à ce que chacun puisse y trouver un intérêt et permettre de multiplier les stimuli : expression corporelle et jeu théâtral, chant, musique, danse, jeux de société, lecture, expression écrite… *tout faire pour fixer l’attention de la personne âgée : l’attention est la première étape de la concentration qui est l’aptitude à domestiquer le mental afin qu’il se focalise sur un point, un sujet unique. *les questions doivent être à choix fermé plutôt qu’à choix ouvert *Tout en lui permettant de conserver des repères spatio- temporels, la mémoire, grâce aux souvenirs, renforce son identité propre. *grâce à un vocabulaire riche, varié, la personne âgée peut lutter contre l’isolement social et affectif. Le public handicapé a) Le mot « handicap » vient de l’anglais « hand in cap » qui signifie « main dans le chapeau », en référence aux courses de chevaux avec tirage au sort. On pourrait imager aujourd’hui le handicap par la formule : « c’est de la faute à pas de chance ! » Le handicap peut toucher tous les âges, tous les milieux sociaux. Elle s’articule, selon les travaux du professeur Philipp Wood, autour de 3 niveaux : *la déficience, qui correspond à l’aspect lésionnel du handicap (les troubles sensoriels, les troubles moteurs, les troubles liés à des maladies chroniques comme les rhumatismes, le diabète ou les insuffisances cardiaques) *l’incapacité, qui correspond à l’inaptitude à une activité autonome. C’est l’aspect fonctionnel du handicap. Une déficience motrice des membres inférieurs peut être responsable d’incapacités concernant la locomotion. Une déficience motrice des membres supérieurs peut engendrer une incapacité concernant la toilette. *Le désavantage correspond à l’aspect situationnel du handicap. Une incapacité peut provoquer une dépendance physique et la nécessité d’une tierce personne, pouvant aller jusqu’à un désavantage touchant l’intégration sociale ou l’indépendance économique. b) « C’est l’indifférence aux différences qui fait la différence » Pierre Bourdieu Avoir conscience de certaines différences pour accueillir le public handicapé et préparer le terrain, c’est faire attention à l’autre. Considérer la personne en situation de handicap comme les autres humains, c’est lutter contre la discrimination et favoriser le bien-vivre ensemble. uploads/Sante/ les-publics.pdf
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- Publié le Fev 12, 2022
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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