PRATIQUES CLINIQUES EN INSTITUTION Fouchet – 2021-2022 – Maëlle Ramlot-Thill In

PRATIQUES CLINIQUES EN INSTITUTION Fouchet – 2021-2022 – Maëlle Ramlot-Thill Informations complémentaires : Discussions et échanges à partir de films projetés faits de situations cliniques en institution. De là, on évoquera des concepts et axes de réflexions. Évaluation : réponse à une question reçue prochainement ; travail à réaliser avec des consignes précises et fixes. On peut envoyer le travail avant la date limite, par mail. On ne peut pas dépasser la taille limite du texte (à la lettre précise). Avoir un fil conducteur ; réfléchir à comment aborder la question, articuler les points ensemble sans être répétitif. Il faut s’appuyer sur le cours pour y répondre. Comment on s’approprie l’enseignement pour répondre à cette question. On aura des supports bibliographiques et des références (non obligatoires) ; ouvrages utiles en différents chapitres permettant des choix dans la lecture. La question : L’accueil, comment accompagner quelqu’un en institution, comment accueillir quelqu’un dans un cadre institutionnel et quelles sont les contraintes et les violences institutionnelles possibles pour le sujet, et comment l’institution y fait face ? Travail à réaliser seule ou à maximum 4 sur une question relative à l’accueil. Si des questions sur le travail, ne pas hésiter à poser les questions au cours. Date limite : fin mai, début juin. Taille : 1 page maximum. Exemple : l’université pense des procédures standardisées pour le bien de tous mais qui peuvent causer des difficultés à certains. S’intéresser aux documentaires de Raymond Depardon et ses photographies. Visionnage d’un documentaire « Raymond Depardon – Urgences » Introduction au documentaire : Dans l’univers institutionnel des urgences psychiatres, à « l’Hôtel Dieu » à Paris. Ce bâtiment a une histoire car ce lieu avait déjà une fonction d’hôpital en en 1600. Mais sa fonction actuelle date de 1900. Sa vocation est d’accueillir toutes personnes nécessitant des soins même si elles n’ont pas les moyens financiers ou n’étant pas en ordre administrativement. Les aspects administratifs et financiers sont déterminants pour faire son chemin dans la société et peuvent facilement nous mettre hors-circuit. Il y a maintenant des consultations 24/24. Des personnes différentes ou des mêmes personnes dans des états différents ; inconstance à travers le temps pour un sujet, et avec des psychologues différents. Nous ne sommes pas là pour faire un jugement sur la qualité des psychologues dans l’institution. En dehors de la situation avec du recul, nous ne sommes quand bien même pas en droit de donner un avis car les personnes dans la vidéo n’avaient pas droit à ce recul, et il faudrait au contraire les remercier pour avoir accepté d’être filmés en difficultés. Cette vidéo nous permettra de penser les difficultés auxquelles nous pouvons être confrontées en institution. Des patients souvent depuis longtemps, avec des liens créés. Le lieu, ce qui le structure ; la dimension institutionnelle (rapport au temps, à l’espace, les contraintes et caractéristiques institutionnelles, ce qui structure l’accueil, la relation et l’accompagnement, le type d’institution), la dimension politique (projet politique et l’idée que l’on fait de l’aide, de l’individu et de la place de chacun dans la société, l’aspect social et culturel, les subsides, le mandat, le cadre légal, les budgets), les règlements de l’institution. Qu’est-ce qui est possible ou non dans une institution, de quoi peut-on se servir pour l’accueil, quel usage possible pour l’institution ? Quelle différence entre le fonctionnement actuel et le fonctionnement établi de base ? Est-ce que l’institution a été pensée ou le fonctionnement est juste « comme ça, sans savoir pourquoi c’est comme ça et pas autrement » ? Quelle souplesse possible ? Le changement et l’annonce d’un changement peut être source de violence ; au lieu de dire que c’est pas bien, plutôt dire que l’on ne comprend pas la façon de faire et réfléchir ensemble face au fonctionnement. Quelles fonctions chacun occupe dans l’institution ? En étant apprenti, ou stagiaire, avec une durée limitée, cela permet de pouvoir poser des questions plus facilement, que ça soit sur l’institution ou avec les résidents et patients. Dans cette dynamique, cela nous permet de ne pas nous mettre en position de celui-qui-sait. Quel savoir (grille de lecture, schémas) ? Quelles valeurs et manœuvres ? Quel désir d’être là ? Qu’est-ce qu’être là ? Quel écart entre ce qui est demandé et ce qui est effectif ? Quelle relation entre les membres d’une équipe ? Quelle gestion de conflits ? Quelle réflexion face à la pratique de tous ? Séquence 1 : « Je suis alcoolique » ; identification au symptôme. Délire. Annonce la difficulté du travail. Le patient est parti et il avait la possibilité de partir. 1 Commentaires : Pour parler d’un patient, on part de ce que dit le psychologue dans cet extrait. L’Autre à qui on a affaire, va déterminer la relation. La première chose dite par le psychologue, est de demander s’il veut être filmé. Voir d’abord ce qui se dit et ce qui se passe. « Est-ce que vous voulez être filmé ? » Le patient ne veut rien lui, c’est l’Autre qui veut filmer. « Est-ce que vous acceptez d’être filmé ? » permet une demande compréhensible pour le patient. Le psychologue, en demandant ça, a bouleversé la structure de ce qui se passe. D’emblée, la dynamique est particulière. Le psychologue donne le désir au sujet alors que c’est le sien. « Qu’est-ce qui ne va pas Monsieur ? » ; question hautement médicalisante ; montrant la supériorité dans la situation. La réponse du sujet montre qu’il se définit au plus près de ce qui ne va pas ; « je suis alcoolique » ; identificatoire. « J’ai replongé » ; c’est par cette voie là qu’il s’engage. Le premier temps de l’interaction est du côté du psychologue à travers une question médicale invitant le sujet à se définir de cette façon. Quelles questions peut- on poser afin de laisser plus d’espace au sujet et qui peuvent servir de point d’appuis ? Qu’est-ce qui vous amène ici ? Les premières secondes, les premières phrases peuvent être déterminantes. Les schémas institutionnels vont être décisifs dans l’introduction et la relation au patient. Ce qui se passe du côté de l’Autre a une incidence du côté du sujet. Ensuite, les papiers sur le bureau du psychologue attirent l’attention du sujet et le sujet demande ce que c’est « Vous n’avez pas à le toucher, ce n’est pas à vous.. ». « C’est ma mère qui a fait ça ». « Vous restez là, restez assis, on va discutez avec vous ». Qui est ce « on » ? Il faut incarner le « Je ». Le psychologue ne répond pas à la question du sujet et fait des papiers quelque chose dont le sujet ne saura absolument rien. Il aurait fallu s’excuser d’avoir laissé trainer des papiers et expliquer que ça n’a rien avoir avec le sujet ou de dire quelque chose du papier afin de répondre à la question du sujet si cela le concerne. Afin de retirer le caractère énigmatique des papiers et de la pure volonté et de l’arbitraire du psychologue. Le cadre et le contexte institutionnel auraient permis une raison de ne pas donner les papiers. Ce n’est pas la même chose de dire « je ne peux pas car je suis soumis à des règles mais vous pouvez soumettre une demande à telle instance de recours » ou « je ne veux pas ». Le psychologue essaie de faire preuve d’autorité sur le patient et de jouer d’un statut qu’il n’a pas. Mais, il aurait pu utiliser des éléments du cadre et laisser l’opportunité au sujet de jouir de ses droits s’il le souhaite, de soutenir le sujet. Le risque de ce qu’il s’est passé, aurait pu être un passage à l’acte du sujet. Nous n’avons pas d’autorité sur un sujet, malgré un mandat. On demande toujours l’accord au patient, on ne lui impose rien mais on peut lui expliquer les conséquences de ses choix. Il faut se priver des semblants d’autorité que l’on pense avoir. En renonçant à l’autorité, on situe le sujet dans ses propres choix. Dans la vidéo, la passage à l’acte est évité grâce au patient qui s’en est allé et qui n’est pas rentré dans l’escalade de pouvoir avec le psychologue ; la sortie d’un cadre impraticable ; la solution du sujet. Autorité : Il est bien de s’inclure pour se référer à des grandes lignes, au règlement, afin de ne pas incarner l’autorité. Cela permet de se dégager. Parfois, on appelle le directeur, ce qui provoque un soulagement instantané chez les intervenants, lui donnant la supposition de savoir. Séquence 2 : Les deux hommes sont assis face à face. Il est question de troubles du sommeil, d’angoisse et de difficultés de concentration, surtout dans un contexte de lecture. Un rendez- vous est fixé. Le patient, d’abord difficile à identifier, apparait replié sur soi. Le psy commence par résumer la séance, de manière très pro, en dressant un tableau clinique : angoisses, troubles du sommeil, difficultés de concentration. Il y a uploads/Sante/ pratiques-cliniques-en-institution.pdf

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  • Publié le Fev 15, 2022
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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