Écrire un rapport psychologique des fonctions intellectuelles d'un enfant : Obj
Écrire un rapport psychologique des fonctions intellectuelles d'un enfant : Objectifs et principes Présenté par : GALINIER Julie - julie.galinier@ulb.be ISAAC Frisnel - frisnel.isaac@ulb.be MULLER Johann - johann.muller@ulb.be RAMLOT Maelle - maelle.ramlot@ulb.be Sous la direction de : VERCRUYSSE Nathalie - Professeure en psychologie Pour l’évaluation du cours de : Examen psychologique des fonctions intellectuelles - E417 Année académique 2021-2022 2 Introduction Nous commencerons ce travail par vous présenter les objectifs qui guident la rédaction d’un rapport psychologique des fonctions intellectuelles chez l’enfant. Puis, nous évoquerons les principes qui, selon nous, sont à prendre en considération. Objectifs Le rapport a pour objectif de répondre à une certaine demande, rendant compte du fonctionnement cognitif et émotionnel du patient, à travers les observations comportementales et les résultats aux tests. Cela se fait dans un contexte relationnel entre le psychologue et le patient, dans une situation particulière et à un instant-t. Les données récoltées sont donc relatives et évolutives, surtout concernant un enfant en plein développement. Le travail d’écriture est fait de manière à ce que le rapport soit compréhensible par tous, en utilisant des mots pertinents et intelligibles. Il se voudra complet et précis, afin de retracer tous les aspects évalués chez l’enfant, et permettre une prise en charge adaptée pour l’enfant concerné. Premier principe : Garder à l’esprit la demande Premièrement et un des plus importants points à aborder concernant les principes à prendre en compte dans la conception et rédaction d’un rapport intelligent et sensible, est de répondre à la demande. En ce sens, la demande et les besoins de l’enfant seront le fil rouge accompagnant l’écriture. Or, il est rare que l’initiative de la rencontre provienne de l’enfant lui-même. Le clinicien devra alors se lancer dans un véritable travail d’alliance thérapeutique avec l’enfant et son environnement afin de préciser la demande et les questions qui en découlent (Goupil & Marchand, 2001 ; Schneider et al., 2018). Dans une perspective systémique, les personnes entourant l’enfant (psychologue, parents, professeurs) devront être rencontrées afin de pouvoir détecter au mieux les difficultés, leur contexte d’apparition et les raisons de leur maintien. Deuxième principe : La cartographie du fonctionnement intellectuel Le rapport a comme mission de rendre compte du fonctionnement psychologique de l’enfant. Cependant, il faudra l’écrire de manière à mettre en avant les forces et les capacités adaptatives de l’enfant. En effet, le rapport étant écrit dans l’intérêt de l’enfant, il faudra s’axer sur le positif en priorité et non pas sur les faiblesses (Michaels, 2016). Par exemple, si il y a des choses que l’enfant n’arrive pas à faire mais que cela ne cause aucun préjudice dans sa vie, il n’est pas indispensable d’en faire part. 3 De plus, afin que le rapport puisse être correctement interprété par les personnes concernées, il doit fournir des détails sur les tests utilisés et ce qu’ils évaluent. Cependant, ces informations peuvent se trouver en annexe afin de ne pas encombrer le texte. Par exemple, mettre les chiffres et le QIt tels quels sans aucune explication, n’est d’aucune aide. Il est plutôt préférable de les mettre à la fin du rapport, afin d’éviter qu’ils soient sortis de leur contexte et de plutôt décrire, expliquer, ce qui ressort de chaque subtest dans le texte (Sattler, 2018). Troisième principe : Faire passer un message Un point essentiel dans la rédaction d’un rapport est de faire passer un message. Schneider et al. (2018, p. 32-33) nous proposent une métaphore : “ lorsque l’on écrit, on doit s’adresser au lecteur en imaginant que nous regardons une fenêtre ensemble.” L’important est alors de construire, par écrit, une image que le lecteur pourra s’approprier. Aussi, pour faciliter la transmission et la compréhension des informations, le psychologue partagera ses résultats également à l’oral, lors d’un entretien de reconstitution (Fontan, 2017). Quatrième principe : L’importance de la clarté et de la concision Seulement, si le fond d’un rapport est important, la forme l’est tout autant afin que le rapport soit compréhensible. Pour cela, le rapport doit être clair. Le rédacteur ne doit donc pas négliger l’importance de l’apparence. La mise en page, la typographie, l’alignement du texte, les marges et la hiérarchisation des titres sont autant d’éléments qui doivent être soignés pour permettre au lecteur d’avoir une bonne vision du rapport, au premier coup d'œil (Schneider et al., 2018). Aussi, le rapport doit être simple et concis, tout en évitant les pièges de la simplification excessive. Il est nécessaire d’écrire en gardant en tête que chaque phrase doit être utile au lecteur. Il faut alors éviter les redondances, et pour éviter de s’éparpiller, chaque section doit se centrer autour d’un thème. Cinquième principe : Ne pas négliger les recommandations Un autre point crucial est que le rapport n’est pas la finalité, mais un outil permettant le début d’un changement et dont les recommandations en sont le point culminant (Schneider et al., 2018). Ces recommandations doivent contenir les objectifs de traitements, les stratégies d’interventions détaillées par étape et leur degré d’urgence (Schneider et al., 2018). Dans l’intérêt d’une efficacité, Goupil et Marchand (2001) soutiennent qu'il est indispensable de tenir compte du contexte de vie lors de l’écriture de cette partie. 4 En effet, si les recommandations sont à destination de parents avec de nombreux enfants ou d’un professeur, il serait difficile pour eux d’accorder plus d’attention à l’enfant concerné. Elles doivent donc être réalistes et accessibles, tout en étant en accord avec les besoins et valeurs de l’enfant et de l’entourage (Sattler, 2018). Des livres peuvent être conseillés afin de permettre une meilleure compréhension de ce qui se passe pour l’enfant (Schneider et al., 2018). De plus, une réévaluation et un suivi seront à mettre en place afin d’observer les éventuels changements dus au développement naturel de l’enfant et de voir les améliorations résultant de la prise en charge adaptée. Sixième principe : Nécessite de prendre son temps, du recueil de données jusqu’à la relecture Dans toutes les étapes citées précédemment, qui vont de la conception à l’élaboration du rapport, la nécessité de prendre le temps est primordiale. Ce temps consacré au rapport est un choix du clinicien ; un choix éthique, dirons-nous. Il pourrait décider d'utiliser un modèle de base et le dupliquer afin d’écrire le rapport en quelques heures, ou décider de partir de la singularité et des problématiques de l’enfant et de réserver plusieurs jours pour sa rédaction. Nous trouvons que le temps est une donnée importante à prendre en compte car elle aura des conséquences sur la qualité des informations transmises et donc, sur la qualité de la prise en charge. Une fois le rapport rédigé, il est conseillé de garder également un temps pour se faire relire par quelqu’un de confiance et compétent. En effet, même si le travail d’écriture est individuel, un point de vue extérieur permet de révéler certaines choses qui pourraient échapper à notre tache aveugle. Le relecteur pourrait même être quelqu’un d’extérieur au champ de la psychologie, afin de vérifier que le vocabulaire employé soit simple et que les informations soient bien communiquées (Schneider, et al., 2018). Conclusion En somme, il y a lieu de dire que la conception et l'élaboration d’un rapport psychologique suppose, selon nous, de prendre en considération les différents principes ci- dessus. Cela nous permettra d’atteindre notre objectif qui est de répondre vraiment à la demande, tout en rendant compte du fonctionnement cognitif et émotionnel et des comportements du patient. Si il est vrai que l’utilisation des tests donne une compréhension globale du sujet; au final, n'est ce pas l'appréciation du psychologue qui pèse le plus ? 5 Bibliographie (APA 7) Fontan. (2017). Le psychologue, la faute et l’erreur : des difficultés de rédaction du rapport d’évaluation psychologique. Le journal des psychologues, 349(7), 18-22. https://doi.org/10.3917/jdp.349.0018 Goupil, G. & Marchand, A. (2001). Rédiger un rapport psychologique. G. Morin. Michaels, M. H. (2006). Ethical considerations in writing psychological assessment reports. Journal of Clinical Psychology, 4(4), 47–58. https://doi.org/10.1002/jclp.20199 Sattler, J.M. (2018). Assessment of Children: Cognitive Foundations and Applications (6e éd.). La Mesa. Schneider, W. J., Lichtenberger, E. O., Mather, N. & Kaufman, N. L. (2018). Essentials of assessment report writing. Wiley. uploads/Sante/ travail-de-groupe-fonctions-intellectuelles-psycho-ma1.pdf
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- Publié le Mai 06, 2022
- Catégorie Health / Santé
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