pièces pour découvrir la musique corse traditionnelle 21 CRDP DE CORSE Ouvrage

pièces pour découvrir la musique corse traditionnelle 21 CRDP DE CORSE Ouvrage édité avec le concours du ministère de l’Éducation nationale et de la Collectivité territoriale de Corse Dans le cadre du contrat de projet État/Collectivité Territoriale de Corse Selon le code de la propriété intellectuelle, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement du CRDP est illicite. Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la trans formation, l’arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque. Cette reproduction ou représentation, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanc- tionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. N° ISBN : 9 78 286 620 272 9 Dépôt légal : septembre 2011 Tanti ringrazii à Bernard Ferrari po à tutti quiddi chì si sò impignati par tramandà è salvà a nostra musica di tradizioni dipoi tanti anni. Autori GHJUVAN MICHELI WEBER Canti è musichi Disegni ISABELLE ISTRIA Prifaziu ALAIN DI MEGLIO Directeur d’études à l’IUFM de Corse Responsable pédagogique du centre PE de Bastia 21 pièces pour découvrir la musique corse traditionnelle édité par le Centre de Documentation Pédagogique de Corse SERVICES CULTURE ÉDITIONS RESSOURCES POUR L’ÉDUCATION NATIONALE CRDP de CORSE Préface Didactique du patrimoine : prendre enfin la clé des chants L’enseignement public de la langue corse est né il y a un peu plus de trente ans. Il est convenu aujourd’hui de prendre la date de 1974, celle de l’application de la loi Deixonne à la Corse, comme une référence, même si des pionniers avaient depuis un moment déjà ouvert la voie de la didactique du corse. À partir des années 70, on assistera ainsi à la naissance d’une nouvelle discipline scolaire : la LCC, Langue et Culture Corses. À bon escient et en totale conformité avec les concepts les plus avancés de la didactique des langues, la langue corse n’a pas été déconnectée de ce qu’elle véhicule et de ce qu’elle construit avec la patience des siècles. La langue baigne un patrimoine immatériel considérable qu’il convient de transmettre. Et quand la tradition orale trouve ses limites ou s’essouffle, c’est l’école qui a le devoir de pérennisation de ce trésor en perpétuelle mutation, à condition de ne pas rompre la chaîne du temps. Dès les années pionnières, le patrimoine immatériel a intégré la didactique du corse dont le chantier reste ouvert. Par exemple, les « filastrocche » traditionnelles intègrent le répertoire largement enrichi des « scioglilingua », terme inventé par Ghjuvan Teramu Rocchi pour désigner ces comptines utiles à développer l’appareil phonatoire de l’enfant en école maternelle. Fables, proverbes, contes, légendes, chan- sons, saynètes, théâtre ou « stalbatoghji » deviendront objets d’une grande créativité pédagogique à tous les niveaux d’enseignement. Le CRDP de Corse a été, depuis sa création en 1977, un vrai catalyseur de ce mouvement pédagogique en faveur de la valorisation du patrimoine par son exploitation pédagogique. Il devient alors l’acteur prin- cipal de sa transposition didactique puis, logiquement, de sa publication et de sa diffusion pour une mise en commun ô combien essentielle pour la formation des maitres et des formateurs. En ce qui concerne le chant traditionnel, souvenons-nous de la première publication en 1983 du « Cantu nustrale » de Ghjermana De Zerbi qui constitua un événement éditorial bien au-delà des écoles, affirmant ce besoin de reconnaissance-connaissance au moment du Riacquistu. Le chantier de la patrimonialisation et, corollairement, celui de la transposition didactique constituent ainsi une permanence dans laquelle s’inscrit sans conteste cette nouvelle publication présentant 21 pièces pour découvrir la musique corse traditionnelle. Sans intention digressive, cette mise en perspective me permet de souligner l’importance de la démarche initiée par l’équipe du CRDP avec le groupe Dopu Cena. Plus que d’une simple publication ou d’un manuel, il s’agit-là d’un concept didactique qui cherche les voies d’une connaissance vivante de la mu- sique, de la danse et du chant traditionnels. Le choix du corpus apparaît totalement pertinent et consacre des pièces devenues aujourd’hui emblématiques. Largement recueillis, connus ou interprétés à diverses époques, les morceaux choisis ne constituent pas véritablement l’originalité de l’outil, même si ce choix tient compte intelligemment d’un équilibre entre les genres, les périodes et leur lieu d’origine. C’est bien leur traitement didactique qui présente un intérêt majeur. 8 La démarche se modélise ici de façon transversale convoquant l’histoire de la pièce, son genre dans la typologie de la musique traditionnelle, sa structure poétique, les accords d’accompagnement que l’on retrouve dans l’interprétation donnée dans un CDRom en annexe fort utile. Oscillant entre culture musicale et littéraire, entre le chant et l’ethnographie, l’outil ouvre la séquence d’enseignement et laisse aux maîtres les possibilités d’une exploitation plus large selon les sensibilités ou les connaissances concernant l’œuvre. L’ensemble ne se revendique sûrement pas comme une anthologie mais fournit une véritable grammaire de l’approche de la musique traditionnelle en Corse. Libre au maitre d’enrichir le corpus, il aura à disposition une base de travail réellement opérante pour une pédagogie active. L’éducation au patrimoine prend alors un sens professionnel. C’est le but et le maitre autant que l’élève trouveront de quoi nourrir la nécessaire adaptation des programmes. L’outil a en outre l’avantage de prendre appui sur des interprétations qui ne figent pas le chant traditionnel mais le restituent dans une appropriation actuelle tout en maintenant les canons d’une esthétique bien établie. L’approche est en perpétuelle adaptation, ce qui est l’essence même d’une tradition vivante. Gageons que les maîtres, voire les parents, en feront le meilleur usage. Car cet outil donne vraiment l’occasion à nos élèves de prendre la clé des chants par une pédagogie conciliant plaisir et connaissance et, surtout, par la pratique vivante d’un incomparable trésor culturel. ALAIN DI MEGLIO Directeur d’études à l’IUFM de Corse Responsable pédagogique du centre PE de Bastia 9 LA PHILOSOPHIE DU PROJET L’UTILISATION DU DOCUMENT Le mot des musiciens Ce projet n’a pas pour but de présenter une musique morte de musée, il s’agit d’une musique bien vivante et cela amène des précisions quant aux adaptations faites. Le son d’hier était fait de peu de choses et l’apport de musiques étrangères, de tous temps, a façonné les oreilles insulaires. Pour cela, nous avons opté pour une musique sonnée de manière traditionnelle mais agrémentée parfois d’un instrument moderne, comme la guitare basse acoustique. Celle-ci, en effet, par son apport de sons graves, permet une écoute plus aisée de certains morceaux de violon par exemple. Si nos anciens avaient possédé de tels instruments, ils les auraient sans aucuns doutes utilisés comme ils ont adopté, en leurs temps, les instruments nouvellement arrivés : accordéons, guitares ou mandolines... Certains versi sont personnels, c'est-à-dire que le chanteur a interprété à sa façon, celle qu’il res- sentait sur le moment. Il en est de même pour les accompagnements de ces chants, fixés sur le mo- ment selon le ressenti des musiciens. Certains impératifs (pédagogiques, traditionnels, nostalgiques…) nous ont tout de même tenus à présenter des pièces dans leur forme la plus ar- chaïque. C’est le cas des polyphonies où les voix sont seules présentes (même s’il est possible que dans les temps anciens elles aient été soutenues par des instruments comme la cetara), des ber- ceuses ou de la baddata interprétées "à capella" et du sirinatu, chanté accompagné par un violo- neux, selon l’usage. ASSOCIU Le mot du CRDP Le document présente les morceaux un par un, le numéro du livret correspondant au titre du CD. Seule la paghjella correspond à deux interprétations (a et b) car il nous tenait à cœur de présenter au moins deux airs différents d’un même texte. Vous trouverez pour chaque pièce des renseignements sur son type, le contexte de son écriture, sur l’auteur voire l’interprète ou sur les instruments et également sur la structure musicale ou poétique de l’œuvre écoutée. Un cadre coloré vous propose les accords d’accompagnement des chants et la structure des pièces à danser. Pour ce qui est des paroles, le texte complet vous est présenté. Les couplets traduits sont d’une couleur différente et parmi eux, ceux chantés sont en gras. Pour certaines polyphonies, un encart détaille le placement des 3 voix et permet de suivre l’écoute. Des pistes de travail sont proposées, en musique, en langue ou en ethnographie, mais il ne tient qu’à vous d’en exploiter d’autres. 10 Les objectifs du projet Ce projet se veut un support pour les professeurs de Cycle III, de Collège et de Lycée, permettant d'aborder plusieurs phases du programme en Education musicale et en Langue et Culture Corses. Il comprend un CD-Audio et un livret explicatif. Deux axes principaux sont proposés mais le livret peut avoir d'autres ouvertures, notamment en poésie. Le CD peut également servir de support de danse. - Ecoute musicale - Percevoir la musique, construire une culture - Mise en vocalité Ecoute musicale - Percevoir la musique, construire une culture Un répertoire corse est mis à disposition des élèves et professeurs, il comprend des extraits de plusieurs types musicaux traditionnels. • Chants : lamentu, baddata, sirinatu, paghjella, terzetti, chants de travail, chansons à danser, uploads/Societe et culture/ 21-pieces-pour-decouvrir-la-musique-corse-traditionnelle.pdf

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