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.00 O) îifî •CD co se *'l'^ il U I > SOCIÉTÉ BELGE D'ÉTUDES ORIENTALES I'' l'ABHIDHARMAKOSA DE VASUBANDHU TRADUIT ET ANNOTÉ PAR Louis de la VALLÉE POUSSIN TROISIÈME CHAPITRE PARIS. PAUL GEUTHNER LOUVAIN, J.-B. ISTAS. Imprimeur 1926 ^r. Le troisième chapitre du Koila a été traduit daiu « bouddhique » (Mémoires de TAcadémie de Bruxelles et Kegan- Trubner 191S). Cette traduction, imprimée dt» juillet 1914, élail établie sur le tibétain ; elle devait l)eaucoup aux con»eilii de Palrojrr Cordier qui en avait accepté la dédicace. Le volume contient le texte de la Vyakhya» et une analyse détaillée de la première et de la troisième partie de la Prajnapti tibétaine, Loka et KaraçaprajAipU. La présente traduction marque quelque progrès sur la première, car on a tenu compte des versions chinoises et on a pu précÎAer les références aux autres chapitres du Ko.4a. La Vyflkhyâ n*a été dtée qu'avec discrétion, puisque le Mémoire de 19i4-1918 la d«»nne au complet. Enfin, Sylvain Lévi a bien voulu mettre à ma disposition la eopit, corrigée de sa main, d'un manuscrit népalais qui contient une partit des Karikas, et notamment le chapitre iii tout entier. — La coiil|Ml* raison des Karikas de Vasubandhu avec les Karikas que nous avions, Cordier et moi, restituées d'après le tibétain, met en lumière la supériorité de Vasubandhu, mais n'est pas, cependant, trop hun»-' liante pour nous. L'index de l'ouvrage complet est sur fiches et l'impression n'en sera pas longtemps différée. CHAPITRE III Le Monde L'auteur vient d'expliquer les diverses sortes de pensées qui se produisent dans le Kaniadhatu. le Ropadliatu. rArnpyadhfllu, sphères de la concupiscence, de la matière et de la non-UKilifre (il. 66-73). Quelles sont ces trois sphères ? 1 a-c. Enfer, Prêtas, animaux, hommes, six dieux : c'est le Kania- dhatu. * Le Kamadhatu, c'est quatre « destinées » (gati, iii. 4) au complet et une partie de la destinée divine, à savoir six groupes de dieux, les GaturmaharajikïLs, les T rayas trim.sas, les Yamas, les Tu^ilas, les Nirmanaratis et les Paranirmitavasavartins ; plus le monde récep- tacle (hhâjanaloka, iii. 45) qui contient ces êtres. Combien de places (sthâna) dans le Kamadhatu ? 1. narakapretaHryaiico mânusa sad divauJuMak / kâmadhâtHk. D'après Buddhaghosu (AtthasalinT, G2) le KaniatUifilii e.sl quatre maiivaUen destinées (êtres infernaux, animaux. Frétas et Asuras, voir iii. 4 a), les lionunrH et six classes de dieux : en tout onze divisions (padesa). Les six dieux du Kîlma (Burnouf, Introduction. 003, 608, Haâlingï^ Art. G»Hai<» gony and Cosmology ; noms expliqués dans la Vyakliy&) sont une vieille liste, parfois réduite à cinq termes (TrAyastriinsas .... ParanirmilavaHavartinN smmiiiiIi à Mfira, Saqiyutta, i. 133). [Cliaque catégorie a des chefs ou un roi, AAguttara, iv. 242]. An dessus on a, dans Dlglia, i. 215, les Brahmakftyikas et Mahtl»nihiufl ; dans Aùguttara, i. 210, les Bralimakfiyikas et les dieux au deasim; «Un» Mahi* niddesa, 44, les Brahintikayikas. (Voir ci>deftsou8 p. 2 n. 5). La Vyfikhyfi explique les mots nara/M>, etc. — Première opinion : de la rartit« nf (naye, Dli&tupfillia, i. 847): € Les êtres y sont conduite par le |»éché » ; deiixiènie opinion : de la racine f (gatiprapanayoh ou galwiéê^anaifOë (lertur» de la Vyfikhya), i. 983, vi. 111) précédée de la négation; tmistème opiiikMi: <k mu». ranj : * les êtres ne s'y réjouissent pas » ; quatrième opinion, «le Sa^lghahtMidf» : € Les êtres n'y obtiennent pas (f =^ pràpj de protection ». k 4 CHAPITRE III, 3. haut séjour qui est nommé le ciel de Brahma \ habité par un seul souverain ^ — tel un belvédère ou un lieu fort ^ — et qui n'est pas un étage (bhûmi). 3 a. L'Àrûpyadhatu n'a pas de places. * En effet les dharmas immatériels n'occupent pas un lieu : les Asamjnisattvas dans le ciel des Vrhatphalas, et obtiennent le chiffre de dix-huit en reconnaissant des Mahesvaradevas (comparer Mahavyutpatti, 162, 7, Maha- mahesvarSyatana ) . Yuên-houëi et d'autres commentateurs disent que l'école (nikâya) des Sthaviras admet dix-huit places, interprétant d'une manière erronée l'expression « le Stha- vira » de Samghabhadra, (a) parce que, parmi les vingt écoles, il y a l'école des Sthaviras. [Mais Tsê-ngên, P'ou-kouang et Fa-pao disent que « le Sthavira » de Samghabhadra est Srïlabdha], (b) parce qu'ils ne savent pas que dix-huit est le chiffre du Sautrantika Srïlabdha, tandis que dix-sept est le chiffre établi dans le système Sautrantika. — La VibhasS attribue l'opinion de dix-sept places aux maîtres occidentaux. Il s'agit des Gandhfiriens. Parmi ces maîtres, il y a des Sautrantikas ; mais beaucoup sont Sarvastivadins. La Vibhasa, par l'expression « maîtres occidentaux », désigne une opinion divergente de l'école Sarvastivadin, non pas les Sautrantikas ; c'est pourquoi Samghabhadra dit seulement : « Il y a d'autres qui disent [que les places sont au nombre de dix-sept] ... » et ne dit pas « une autre école » Saeki résume : « Seize places : opinion correcte des Sarvastivadins. Dix-sept places : a. Occidentaux (les Mahabrahmas à part), b. d'autres maîtres (les Asam- jnins à part). Dix-huit places (en distinguant la place de Mahabrahma et celle des Asamjnins) : Sthavira= (a) Srïlabdha, Sthavira non compris dans les vingt écoles, qu'on nomme aussi Mûlasautrantika, (b) Sthavira, compris dans les vingt écoles, qu'on nomme Mûlasthavira.— En outre Sthiramati (Saramati) [et les Yogacaras] ». 1. Ce « séjour » est la dhyânântarikà, Koéa, ii. 41 d, p. 99. 2. Je crois que je comprends bien Hiuan-tsang et Paramartha (i chéng souo kiû qu'il faut corriger i tchàu ....) ; mais le Kosa, dans de nombreux endroits, parle des « Grands Brahmas », Mahâbralimânas : ce sont les Mahabrahmadevas des textes palis, les acolytes ou la cour du souverain unique (voir Kosa, vi. 38 b, p. 214) ; la Vyakhya explique leur nom : « Ils sont mahâbrahmânas parce que Brahma est plus grand qu'eux par la durée de vie, la couleur, etc. ». 3. parigana iva, c'est-à-dire parisanda iva ; d'autres expliquent âtavika- kotta. Beat, Catena, 94 : « Follow^ing the Kosha Shaster, it is said that Brahma bas no distinct abode, only in the mist of the Brahmapurohita Heaven there is a high- storied tower, and Ibis is (the abode of Brahma) ». 4. ârûpyadhâtur asthâna upapattyâ caturvidhah j Le problème, s'il y a rûpa dans ce Dhatu, est discuté viii. 3 c, p. 136-143. Hiuan48ang, viii, fol. 2 a-b. 5 dharmas matériels (|imn(l iU «ont pMnén ri futur». VavijMplé, \m dhanna^ imninlêriols sont adeéaslha. (2 b| Mnw 3 b. Il est quadruple par le mode d'existence. Vâkâéânantyâyatana, le vijiïânânmUyâyalaftajVâkiifteamifùifa» tana» le naivasamjitânâ^af^jhdyalatui (ou hhavAgra) constituent rArOpyadhatu qui est donc de ((uatre sortes. Par « existence ». enten- dons l'apparition des akandhas dans une nouvelle existence en miAon de l'acte : ce n'est pas par le même acte qu'on obtient ces divem âyatanas qui sont supérieurs les uns aux autres. Mais cette supério- rité ne. comporte pas différence d'étage. En l'endroit où meurt une personne possédant le recueillement [qui produit une existence d'ÀrQpyaJ, dans cet endroit connnence l'exislence en question ; dans cet endroit; à la fîn de cette existence, se formera l'être intermédiaire appelé à prendre une nouvelle existence [de KAmadhatu ou de Rflpa- dhatu] (Voir iii. 4 b-d, p. 15 n. 1). La série mentale, pensée et mentaux (citta et caiiias, ii. 23), des êtres matériels s'appuie sur la matière, rûpat et de la sorte peut exister. Quel sera le point d'appui de la série mentale des être» de l'ÀrQpyadhatu ? 3 c-d. Ici la série mentale existe en s'appuyant sur le nikâya et sur l'organe vital. ' D'après les Àbhidharmikas, la série mentale des êtres d'ArOpya a pour point d'appui les deux dharmas « dissociés de la |)en.sêe > qu'on nomme nikâyasahhâgatâ, « genre >, et jivitendriya, * organe vital » (ii. 45). * La série mentale des êtres matériels ne s'appuie pas sur ce» deux 1. nikdyaffi jivitatfi câtra niéritù citloëatfitatih (I Comme on verra iii. 41, la pensée et le» mentaux, tiaiw les deux pmiieni Miitw. sont un aérita qui a pour âéraya le coq» muni d'organes. 1^ meurt, lorsque les organes sont délniits. Sur le nikaya = nikayasabhàga, il 41, ci^essou», iii 7 c, = upapattyayatana. % Hiuan-Uang corrige : U série meoUle des êtres nslérids oe •'•ppofo p^ 6 CHAPITRE III, 3. dharmas, parce qu'elle manque de force ; la série mentale des êtres immatériels possède la force nécessaire, parce qu'elle procède d'un recueillement d'où la notion de matière a été éliminée. Mais, dira-t-on, le « genre » et l'organe vital des êtres matériels s'appuient sur la matière : quel sera, pour les êtres immatériels, le point d'appui du « genre » et de l'organe vital ? — Ces deux s'ap- puient l'un sur l'autre. Chez les êtres matériels, le « genre » et l'organe vital n'ont pas la force nécessaire pour s'appuyer l'un sur l'autre ; ils ont cette force chez les êtres immatériels, parce qu'ils procèdent d'un certain recueillement. D'après les Sautrântikas, la série mentale, pensée et mentaux, n'a pas, chez les êtres immatériels, de point uploads/Societe et culture/ abhidharmakosa-vol-2-poussin.pdf

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