CARBONELL HUÉRFANO Ariadna – Master SDE Parcours CIEF PICCOLI REJANI Bruna Letí

CARBONELL HUÉRFANO Ariadna – Master SDE Parcours CIEF PICCOLI REJANI Bruna Letícia – Master SDE Parcours REF Anthropologie des Apprentissages Le Breton, D. (2001). « Anthropologie des émotions (1) ». Les passions Ordinaires. Anthropologie des émotions. Paris: Armand Colin. Compte rendu critique du chapitre « Anthropologie des émotions (1) » dans Les passions ordinaires : Anthropologie des émotions de David Le Breton David Le Breton est un anthropologue et sociologue français né au Mans. Il est actuellement professeur à l’Université de Strasbourg, membre du laboratoire Dynamiques Européennes et de l’Institut Universitaire de France. Il est l’auteur d’une trentaine de livres dans lesquels il aborde des thèmes tels que les représentations du corps humain, la douleur ou le silence. Le livre Les passions ordinaires : anthropologie des émotions, publié pour la première fois en 1998, est un texte qui explore la construction sociale des émotions. Le Breton part de l’hypothèse que les émotions, qui semblent être l’expression la plus intime de l’individu, sont également construites socialement, rituellement et culturellement. De cette façon, elles ne seraient pas essentielles, immuables ou spontanées, mais le résultat d’un ordre établi par une communauté humaine précise à un moment donné. Le chapitre « Anthropologie des émotions (1) » est divisé en onze sous-sections. La première critique la vision occidentale selon laquelle les émotions sont contraires à la raison. L’auteur commence par établir que l’être humain est lié au monde par les affections. L’auteurIl affirme qu’il y a de l’émotion dans toute pensée et que, de même, les émotions poursuivent une logique. Cette logique, bien que ressentie au niveau individuel, est construite socialement et répond à un répertoire de réactions culturellement possibles et définies. Face aux différentes situations qu’un sujet vit, correspondent une série de représentations sociales, qui se traduisent à leur tour en acteurs sociaux qui permettent d’interpréter ce que le sujet ressent et créer des rites qui permettent de limiter et de hiérarchiser les émotions.Le sujet se sent affecté par le monde dans la mesure où sa culture le lui permet. Elle définit des expressions gestuelles, verbales et rituelles à différents degrés du sentiment, qui permettent non seulement au sujet de s’exprimer, mais d’être compris et accepté. Les sociétésOn cherchent à contrôler le sentiment parce qu’on comprend que certains excès peuvent devenir nocifs pour l’individu ou pour la communauté. Comme moyen de contrôle, des lois ou des sanctions sont créées pour prévenir de telles situations ouainsi que des codes sociaux qui déterminent les réactions appropriées à des circonstances données. Celles-ci sont propres à chaque culture, pour cela un même geste peut exprimer différentes émotions selon l’endroit. L’auteur vise aussi La deuxième section vise à démontrer qu’il y a une logique derrière les émotions et que celles-ci n’ont rien d’irrationnel ou naturel. À partir de différentes expériences réalisées au cours du XXe siècle, Le Breton conclut que les phénomènes physiques que subit l’individu lorsqu’il ressent ne déterminent pas l’émotion, mais, selon l’interprétation que l’individu donne de ces sensations, l’émotion sera différente. Ainsi, ce n’est pas seulement le corps et la nature qui définissent l’émotion, mais le jugement et l’imagination de l’individu. La troisième sous-section définit les émotions comme une construction sociale. Le Breton affirme : « Pour qu’un sentiment soit ressenti et exprimé par l’individu, il doit appartenir sous une forme ou sous une autre au Répertoire culturel de son groupe ». Face aux dissensions situations qu’un sujet vit, correspondent une série de représentations sociales, qui se traduisent à leur tour en acteurs sociaux qui permettent d’interpréter ce que le sujet ressent (médecins, chamans, psychologues...). De même, on crée des rites qui permettent de limiter et de hiérarchiser les émotions. Face à ces conclusions, Le Breton donne plusieurs exemples sur la manière de réaliser les rites funéraires dans différentes régions du monde. Avec eux, il prétend montrer la nécessité, non seulement d’interpréter les sentiments, mais de les manifester aux autres dans leur juste intensité. Dans la quatrième sous-section, Le Breton explique comment un même geste peut exprimer différentes émotions selon la culture. Il prend comme un de ses exemples les larmes, qui peuvent non seulement exprimer la tristesse, mais aussi une grande joie ou servir de salutation et de symbole que quelqu’un de très cher a manqué. La cinquième sous-section traite de la figure du comédien. Il est reconnu que les significations sociales des gestes et rituels ne correspondent souvent pas aux sentiments réels de l’individu et que celui-ci est obligé quotidiennement de simuler des émotions qu’il ne ressent pas. Les gestes servent alors de masque pour jouer un rôle auquel on attribue des sentiments précis dans la culture à laquelle on appartient. Le jeune homme qui haïssait son père pleure alors à ses funérailles en feignant la tristesse, même s’il ne la sent pas, car c’est conventionnel et bien vu socialement. Dans la sixième sous-section, Le Breton aborde la question des limites qui s’établissent socialement aux sentiments. On cherche à contrôler le sentiment parce qu’on comprend que certains excès peuvent devenir nocifs pour l’individu ou pour la communauté. Comme moyen de contrôle, des lois ou des sanctions sont créées pour prévenir de telles situations ou des codes sociaux qui déterminent les réactions appropriées à des circonstances données. La septième sous-section traite des espaces pour les émotions. Celles-ci sont non seulement codifiées hiérarchiquement, mais aussi spatialement, de sorte qu’il y a certains endroits où il est approprié de manifester certaines émotions, de manière parfois exclusive, comme le théâtre, le canapé du psychanalyste ou le ring de boxe, et d’autres où de tels sentiments seraient considérés comme inacceptables. Dans la huitième sous-section, l’auteur explore les façons de parler des sentiments. Il montre comment pour les différentes cultures les mots utilisés pour parler des émotions sont si différents, ainsi que les parties du corps avec lesquelles elles sont liées. Dans la neuvième sous-section, Le Breton parle des différentes façons de ressentir les émotions dans différentes cultures. Il le fait dans le but de montrer que les sentiments ne sont pas quelque chose d’universel, mais de particulier à un contexte et l’illustre à partir de mots qui désignent des émotions et qui sont intraduisiblesctibles à d’autres langues. Dans la dixième sous-section, il parle de l’influence qu’exercent les groupes sur les émotions individuelles et montre comment ces mêmes émotions ont des expressions différentes selon à qui elles s’expriment. De même, ce facteur peut déterminer et modifier l’intensité de l’émotion. Dans la onzième sous-section, Le Breton montre à nouveau que l’expression des émotions n’est pas naturelle et n’est pas liée à des processus biologiques, naturels ou innés, mais est le produit de l’éducation. Il s’agit ici du développement du jeune enfant. Il affirme que, quelles que soient ses caractéristiques physiques ou ses origines, le caractère d’un enfant peut être façonné pour répondre aux exigences sociales de son milieu de niche. C’est l’espace où l’enfant est élevé qui déterminera sa sensibilité. Nous partageons l'avis de l'auteur selon lequel l'émotion varie fortement d'une culture à l'autre. En outre, à notre avis, il y a trois raisons pour lesquelles des cultures différentes peuvent engendrer des émotions différentes. Tout d'abord, parce que chaque culture, pays, époque ont une lecture différente des mêmes situations, de sorte que l'interprétation d'un événement provoque des réactions, des sentiments et des émotions différentes. Par exemple, une culture peut voir la mort de manière positive (aller au paradis) et une autre culture peut la considérer comme quelque chose de négatif (la fin d'une existence) et cela entraînera ressentir des émotions différentes. Deuxièmement, le fait d'interpréter une situation donnée d'une certaine manière par des cultures différentes, c'est-à-dire, même si la lecture des situations est identique entre des cultures, cela peut quand même déclencher des émotions distinctes entre les sociétés, parce que certaines cultures ont l'habitude d'avoir un type d’émotion spécifique dans certaines situations. Par exemple, deux cultures peuvent lire la mort comme un évènement négatif, mais l'une, en cas de deuil, peut avoir l'habitude de rester triste, déprimé, un autre peut avoir l'habitude de rester contemplatif. Troisièmement, la manière d'exprimer les émotions peut également être différente, car certains groupes ont des habitudes d'exprimer leurs émotions de différentes manières. Par exemple, deux cultures qui ont une lecture négative de la mort, ont l'habitude d'être attristées par la mort, mais l'une l'exprime de manière plus contenue, et l'autre pratique des rituels funéraires extravagants. Cependant, un aspect peu exploré par l'auteur est à quel point l'individualité de chaque personne est également très pertinente pour comprendre les différentes émotions et l'expression des émotions entre les personnes : leur vision du monde, leur opinion, leur trait de personnalité, leur question biologique, leur histoire, c'est-à-dire tout ce qui est lié spécifiquement à l'individu se reflète également sur les émotions ressenties par celui-ci. Nous pouvons prendre par exemples un groupe de personne dans une même société, voire d’un même pays, d'une même ville, d'un même quartier, voire d'une même maison, d'une même famille, d'un même âge et/ou aussi d'une même culture, peuvent avoir des lectures du monde complètement différent, peuvent ressentir et exprimer des émotions très différemment. La personnalité uploads/Societe et culture/ aqwsedrftgyhujikolpppp.pdf

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