Sous la responsabilité de L’École Biblique et Archéologique Française de Jérusa

Sous la responsabilité de L’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem La Bible en ses traditions Douze études bibliques La Bible en ses Traditions LIMINAIRES 2 La Bible en ses Traditions LIMINAIRES 3 Sous le patronage … pour les Lettres, de Madame Hélène Carrère d‟Encausse, Secrétaire Perpétuel de l‟Académie Française, M. Jean Leclant, Secrétaire Perpétuel de l‟Académie des Inscriptions et Belles Lettres,  S.E. le Cardinal Jean-Marie Lustiger, de l‟Académie Française, M. le Professeur Alain Michel, Membre de l‟Institut, R.P. Nicolas-Jean Sed, o.p., Directeur des Éditions du Cerf. pour les Églises, de S.B. Mgr Fouad Twal, Patriarche latin de Jérusalem, S.B. Michel Sabbah, Patriarche latin émérite de Jérusalem, S.E. le Cardinal Walter Kasper, Président du Conseil pontifical pour la promo- tion de l‟Unité des chrétiens, S.E. le Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris, Président de la Confé- rence des évêques de France, S.E. le Cardinal Jean-Pierre Ricard, Archevêque de Bordeaux, R.P. Carlos Aspiroz Costa, o.p., Maître de l‟Ordre des Prêcheurs,  S.E. Mgr Christodoulos, Archevêque d‟Athènes et de toute la Grèce,  M. le Professeur Paul Ricœur. dans le monde, de M. Jean Guéguinou, Ambassadeur de France, pour la France, M. le Prof. ém. Pierre-Maurice Bogaert, o.s.b., pour la Belgique , S.E. le Cardinal Carlo Maria Martini, s.j., pour l‟Italie, Madame Ruth Dreifus, ancienne Présidente de la Confédération, pour la Suisse, S.E. le Cardinal Jean-Claude Turcotte, Archevêque de Montréal, pour le Canada, M. le Prof. ém. Adrian Schenker, o.p., pour le monde germanophone, R.P. Timothy Radcliffe, o.p., ancien Maître de l‟Ordre des Prêcheurs, pour le monde anglophone, M. le Prof. José Manuel Sánchez Caro (Salamanque), pour le monde hispano- phone, R.P. Carlos Mesters, o. carm. (Brésil), pour le monde lusophone. La Bible en ses Traditions LIMINAIRES 4 Avis au lecteur Depuis 60 ans, l‟École biblique de Jérusalem s‟engage dans l‟édition d‟une Bible annotée, La Bible de Jérusalem. Ces dernières années, elle a ouvert un nouveau chantier : « La Bible en ses Traditions ». Ce projet vise à offrir au lecteur à la fois les différentes formes textuelles de la Bible, as- sorties d‟une annotation philologique et historique, et les diverses tradi- tions de son interprétation au sein des communautés qui la reçoivent comme un texte sacré. Sereinement catholique dans son inspiration, le pro- jet est pour cette raison même, œcuménique et, dans une certaine mesure, interreligieux. Le livre que vous avez entre les mains représente les prémisses de La Bible en ses Traditions. Il a le caractère d‟un « Volume de démonstra- tion », car il veut démontrer la nature du projet en même temps que sa fai- sabilité. Au cœur de l‟ouvrage, vous trouverez douze études bibliques, cha- cune consistant en une péricope de l‟Ancien ou du Nouveau Testament in- troduite, traduite et annotée selon les principes du projet. Ces douze études sont précédées par des chapitres liminaires qui dé- finissent le projet et racontent ses origines, y compris son enracinement dans La Bible de Jérusalem, puis expliquent plus en détail les principes qui l‟inspirent et les méthodes suivies par les contributeurs. Ces derniers, dont la liste est donnée en fin d‟ouvrage, représentent différents pays, confes- sions religieuses et approches aux textes. Pendant plusieurs années le Co- mité éditorial de « La Bible en ses Traditions » à Jérusalem a travaillé avec eux pour produire cet ouvrage collaboratif. Nous vous le livrons, en espérant de votre part une lecture attentive et d‟éventuelles remarques que nous accueillerons volontiers. La Bible en ses Traditions LIMINAIRES 5 1 Liminaire 1. Éditer la Bible à l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem Le chantier de La Bible en ses Traditions s‟inscrit dans une riche expérience d‟édition des Écritures à l‟École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem. L‟École biblique s‟est fait connaître du grand public mondial pour la qualité de la Bible qu‟elle a éditée en 1956, 1973 et 1998. La Bible de Jérusalem, comme on l‟appelle, n‟a cessé d‟être rééditée, traduite et adaptée jusqu‟à ce jour. I. PETITE HISTOIRE DE LA BIBLE DE JÉRUSALEM Cette histoire commence le 15 mai 1943 : quelques mois avant la promulgation de Divino Afflante Spiritu, l‟encyclique de Pie XII qui donna toute sa place à la critique historique dans les études bibliques catholiques, au beau milieu de la guerre, le Père Chifflot (1908-1964)1 avait assez d‟espérance pour organiser les travaux à entreprendre après la guerre, et envisager en particulier l‟édition d‟une Bible qui pourrait remplacer celle du chanoine Crampon2 en l‟enrichissant de toutes les découvertes faites au cours des années du « Mouvement biblique »3. Au moment où il lançait le projet, le Père Chif- flot était vice-directeur des Éditions du Cerf, propriété des Frères prêcheurs (Domini- cains) de la Province de France. Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, il avait per- suadé le P. Roland de Vaux, alors directeur de l‟École Biblique et Archéologique Fran- çaise de Jérusalem, de collaborer avec lui dans l‟entreprise de longue haleine que serait la publication d‟une édition de référence de la Bible en français. À cette époque, on manquait d‟une telle Bible. Mis à part l‟admirable version 17e siècle de Lemaître de Sacy (1669-1696), seules les Bibles de Segond (1873-1910) et du chanoine Crampon (1894-1904) étaient disponibles4. Du point de vue de la rigueur uni- versitaire, autant que du point de vue de la conscience historique, toutes deux tendaient à uniformiser, alors que les livres bibliques étaient en réalité si divers du point de vue littéraire et stylistique. Les Protestants étaient sur le point d‟achever la publication de la Bible du Centenaire (1917-1948) – excellente du point de vue critique, mais qui en vint à manquer de fonds pour la même raison : les Sociétés Bibliques protestantes refusèrent de financer une édition définitive en un volume. Il y avait donc place pour une nouvelle traduction de la Bible, qui joindrait la qualité littéraire au souci de critique historique. Fédérant les meilleurs spécialistes des divers livres bibliques, à une époque où leur petit nombre leur permettait de se connaître tous, les savants religieux de l‟École biblique parvinrent à clore une première fois le chantier, au bout d‟une dizaine d‟années. Les différents livres furent publiés en fascicules, au fur et à mesure de l‟avancée du tra- vail. Le premier parut en 1948, deux ans seulement après le lancement officiel du projet, 1 Cf. Roland DE VAUX, « Le P. Thomas-Georges Chifflot 1908-1964 », La Vie Spirituelle 46, (1964), pp. 517-525. 2 François REFOULÉ, « La Bible de Jérusalem », dans coll., Jérusalem de la pierre à l’esprit (Jérusalem, École bi- blique, 1990), pp. 173-181, p. 174. Refoulé ne donne pas de référence, mais cite probablement un document trouvé dans les papiers de Chifflot. 3 Cf. Joseph TRINQUET, « Le Mouvement biblique », dans C. SAVART et J.-N. ALETTI, éd., Le monde contemporain et la Bible (Paris, Beauchesne, 1985), pp. 299-318, pp. 306-8. 4 Pour un excellent aperçu de l’histoire de la Bible en français, voir Philippe SELLIER, « Préface », La Bible, traduc- tion de Lemaître de Sacy (« Bouquins », Paris, Laffont, 1990), pp. XI-LIV. La Bible en ses Traditions LIMINAIRES 7 et la Bible complète vit le jour en 1956. Avec le recul du temps, il vaut la peine de comparer le livre rêvé par les pion- niers de l‟édition de la Bible à l‟École Biblique et Archéologique Française de Jérusa- lem, et La Bible de Jérusalem aujourd‟hui disponible. Car c‟est de cette comparaison qu‟a jailli le projet d‟éditer La Bible en ses Traditions. Plongeons donc, l‟espace de quelques pages, dans les archives de La Bible de Jérusalem, encore quasi inédites5. 1. Un projet scientifique, littéraire et religieux Dès sa conception, le projet tenait compte de la diversité et de l‟importance de ses enjeux. Le Bulletin dominicain des éditions du Cerf le présente dès les années 1940 comme une entreprise à la fois religieuse, savante et culturelle6. Un projet religieux Le but des dominicains initiateurs du projet était clairement religieux, comme l‟indique la connotation du titre original de la Bible produite : La sainte Bible, traduite en français sous la direction de l’École Biblique de Jérusalem. Plus encore, les éditions du Cerf déployèrent de nombreux efforts pour promouvoir « la Bible à l‟église », en pu- bliant en 1959 une Bible de Jérusalem grand format imprimée selon les règles de l‟art et reliée plein cuir, allant jusqu‟à organiser un concours de la paroisse qui aurait trouvé la plus belle manière de mettre en valeur le saint livre, pour l‟utilité des fidèles7. Plus encore, en revenant aux sources hébraïques et grecques par-delà la Vulgate, la nouvelle Bible en vint à représenter un modèle pour l‟édition biblique moderne, et à constituer une sorte de « vulgate » de fait8. « La Bible de Jérusalem est née d‟un désir de communion. Si quelques-uns, héritiers d‟une longue tradition, ont consacré leur vie à l‟étude des Saintes Écritures, le fruit de leur labeur doit être donné à tous, à ceux qui sont moins savants, à ceux qui ne sont pas savants du tout. Ce qu‟ils ont acquis de toute la force de uploads/Societe et culture/ la-bible-en-ses-traditions 1 .pdf

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