Les politiques culturelles en France Ch II 1 CHAPITRE II : Le ministère des Aff
Les politiques culturelles en France Ch II 1 CHAPITRE II : Le ministère des Affaires culturelles et l’État esthétique (1958/59-1969) Introduction : contexte général : guerre d’Algérie met IVe République en difficulté puis coup d’état en mai 1958 à Alger. DE GAULLE appelé en mai 1958. Arrive au pouvoir et crée nouvelle constitution et met en place nouvelles institutions. >> Ve République. Poids du président beaucoup plus grand. Idée de création de politique de « grandeur ». France est en grand pays et n’est elle-même que quand elle l’est > passe par rayonnement politique, militaire, culturel. Dans ce cadre-là qu’est pensé ministère. Création ministère des Affaires culturelles au départ idée de DE GAULLE. Création différente de ce qui se faisait. 3 raisons peuvent conduire à création : Urgence qui apparaissent : ex secrétariat d’état aux victimes Politiques publiques plus poussés ont besoin d’un ministère Ministère inventé pour héberger une personne importante (pour faire plaisir) >>> Pour affaires culturel, coup politique. Censé duré que quelques temps. Ministre André MALRAUX. Mais ministère dure quand même. I. L’invention d’une nouvelle politique culturelle 2 hommes essentiels : MALRAUX et DE GAULLE > parcours sinueux pour MALRAUX, lui permet d’avoir beaucoup réseau et légitimité (pas du coup administratif et a beaucoup faille) et lui permet de tenir. A. « L’ami génial » Citation de DE GAULLE à propos de MALRAUX. MALRAUX (1901-1976) ministère des affaires culturelles de 1959 à 1969. Né à Paris dans une famille pas du tout favorisée ni lié à la culture. Orphelin très tôt et mère tient épicerie à Paris. Ne va pas jusqu’au Bac. Fait primaire, cours complémentaire : 1ère supérieure. Est refusé au lycée. Réel autodidacte dans le milieu culturel. Démocratisation culturelle peut marcher et il faut que ça marche. Veut faire profiter au plus grand nombre la démocratisation culturelle car en à profiter. Début des années 1920 commence à publier dans petites revues d’avant-garde> fréquente milieu littéraire. Se fait une petite réputation 1921 : se marie avec Clara sa 1ère épouse (beaucoup plus riche que lui). Fait des placements aux Mexique au moment de la Révolution. Dilapide la fortune de sa femme. 1923-25 : va en Indochine (menteur pathologique) pour faire contrebande d’objet d’art. accumule 1 tonnes de matériaux archéologiques. Autorités coloniales le condamnent à 1 an de Les politiques culturelles en France Ch II 2 prison. Va entrainer mobilisation milieu culturel parisien > fonctionne car peine devient avec sursis. Va avoir cette aura d’aventurier. Années 1920/30 : aura cultuelle. 1933 la condition humaine > prix Goncourt. Parle d’un massacre à Shanghai dans les années 1920. > intérêt pour l’Asie et critique du colonialisme. Parvient à devenir expert en art asiatique. Fait du commerce plus ou moins légal de pièce archéologiques ou artistiques. Dès 1933/34 : milite dans l’antifascisme. >> lui permet d’être compagnon de route du PCF (proche du PC sans en être membre). Visite Moscou, va en Allemagne pour faire reportage sur Allemagne nazi. >> lui donne gros réseaux dans les milieux culturels. 1936 : Guerre d’Espagne commence. Participe à la guerre à sa manière. N’a pas fait son service militaire. Va voir dirigeant républicain en Espagne et monte de toute pièce escadrille d’aviateur. Blessé 2 fois aux combats 1937 : publie L’Espoir sur la guerre d’Espagne. WWII : n’a jamais eu de tentation pétainiste. Se méfie de la Résistance peu efficace. Ne s’engage dans la Résistance qu’en 1944. > s’implique assez pour être reconnu compagnon de la libération. Fait la rencontre avec DE GAULLE et le gaullisme en 1944. Fidélité incontestable est systématique à DE GAULLE Dès 1945 : Ministre de l’information (contrôle les infos) dans le GPRF (Gouvernement Provisoire de la République Française) Milite au sein Rassemblement du Peuple Français dont il est chargé de la propagande. Dans les années 1950 quand DE GAULLE connait sa ‘traversé du désert’, MALRAUX écrit des livres de réflexion sur l’art. publie série ouvrages rassemblés sous 2 trilogie : La psychologie de l’art entre 1947 et 1949 et Musée imaginaire entre 1952 et 1954. >> milite sur la nécessité d’une intervention de l’état dans le développement artistique. 1958 : devient ministre de l’information 1959 : ministre de l’information culturelle 3 facettes : Est artiste reconnu. Lui donne légitimité Tous ces engagements dans des milieux de gauche (peut travailler avec les communistes) Gaulliste historique > facilite pour obtenir le soutien Rapport de DE GAULLE à la culture A reçu solide culture classique. Très accès sur antiquité, théâtre classique. Fait un peu de théâtre amateur pendant ses études. Expression artistique privilégié est l’écriture. Fait une carrière militaire mais écrit des nouvelles publiés sous pseudonyme, avant ses mémoires publiés dans les années 1950. Pas autobiographie factuelle, style littéraire. Les politiques culturelles en France Ch II 3 Envisage culture comme rayonnement de la France, notamment à l’étranger. Accepte de prêter la Joconde aux USA et Vénus de Milo au Japon. Kennedy salut la France comme « la plus grande puissance artistique du monde ». Soutiendra MALRAUX mais pas tout ce que fait le ministère des Affaires culturelles. Budget en augmentation. 0,37% au début de MALRAUX, fin période 0,42%. B. « Faire quelque chose de grandiose » Expression de MALRAUX En 1958, ministre de l’information. Aurait pu le rester mais a parole libre et inventive. A des paroles sur la torture en Algérie. > pas si bonne idée que ça à l’info. On lui invente ce ministère des affaires culturelles. Il faut lui bricoler quelque chose autour de arts. Question de la démocratisation culturelle pèse peu, plus une idée de MALRAUX. Il va avoir un style reconnu comme tel 1. Le « Style MALRAUX » Discours de MALRAUX à l’entrée des cendres de Jean MOULIN au Panthéon Identifie les affaires culturelles en France et à l’étranger. Joue sur les promotions de ce ministère. MALRAUX va voyager beaucoup pour l’art et la culture. Rapport à la réalité parfois fluctuant. Quand va au Mexique, rencontre officier mexicain et raconte système de puits artificiels présent en France et qu’il est prêt à le donner au Mexique (faux). II. La rupture avec les Beaux-Arts A. Les décrets fondateurs Quand nouveau gouvernement se crée, déroule du premier au dernier ministre dans l’ordre protocolaire (parfois ministère mais directeur de cabinet). Décret d’application Décret fondateur du 24 juillet 1959 : description des missions : « rendre accessible les œuvres capitales de l’humanité », « assurer une vaste audience à notre patrimoine culturel », « favoriser la création d’œuvre d’art. » >> aspiration démocratique dans l’accès à la culture. Mais accès à la haute culture. Idée d’une rupture avec les Beaux-Arts pour MALRAUX avec idée que les Beaux-arts au service du décor de la vie et il faut aller plus loin. Mise en scène du rôle de l’état qui doit donner directement accès à la culture. (Projet du gaullisme décliné dans le domaine artistique) relation directe de l’État au peuple dans le domaine de la culture. B. La démocratisation culturelle Ne veut pas être lier ou assimiler à l’éducation nationale. Les politiques culturelles en France Ch II 4 « La connaissance est à l’université, l’amour peut être est à nous » MALRAUX Refuse idée que seulement connaissance encyclopédique privilégié. Refuse pédagogisme : juste explication des œuvres. Démocratisation passe par présence directe du peuple et confrontation directe. Pas idée que tout le monde est artiste. MALRAUX parle souvent de communion : rassemblement par les œuvres d’art et révéler à l’œuvre d’art (presque biblique) >> ne plait pas à tout le monde. Si trop ouverture vers peuple, remise en cause de la haute culture. Associations d’éducation populaire que ministère les met trop de côté. III. Le ministère : un « royaume farfelu » (MALRAUX) Fait de briques et de brocs. 2 grands enjeux : Bricolage administratif Et militantisme (beaucoup de fonctionnaires participant le font parce qu’il croit en cette mission) A. La construction de l’administration ‘Grand gâteau’ a partager entre chaque gouvernement. On enlève à l’éducation nationale la direction générale des arts et lettres, l’architecture (toute la gestion du patrimoine), les archives de France. Bibliothèque et lecture publique reste à l’éducation nationale. Culture récupère le CNC à l’industrie Création direction de l’administration générale pour ce ministère en 1961. >> garantit la pérennité du ministère. L’inscrit dans le champ classique de l’administration. Directions mises en place avec mouvement de déconcentration. Comité régionaux des affaires culturelles créés en 1963. Conseillers régionaux à la création artistiques crées en 1965.> impulse des dynamique de création dans les régions où elles étaient assez peu en place. Pierre MOINOT (écrivain et fonctionnaires) « le ministère est comme une petite cabane de planche... » c’est une lubie de DE GAULLE et de MALRAUX > ne va pas durer pour beaucoup. Une catégorie de fonctionnaire compte beaucoup : les administrateurs coloniaux (administre les colonies en passant des concours spécifiques) se retrouvent sans colonies à administrer. Questions de leurs reconversions professionnelles. Beaucoup sont envoyés à a culture. Parmi les fonctionnaires de rang moyen, soixantaines viennent des colonies. Les politiques culturelles en France Ch II uploads/Societe et culture/ ch-ii-le-ministere-des-affaires-culturelles-et-l-x27-etat-esthetique-1958-59-1969 1 .pdf
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- Publié le Mai 10, 2021
- Catégorie Society and Cultur...
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