Centre Universitaire de Naama - Salhi Ahmed Institut des Lettres et des Langues

Centre Universitaire de Naama - Salhi Ahmed Institut des Lettres et des Langues Étrangères Section de français Colloque national en ligne du Centre Universitaire de Barika, le : 01/12/2021 « Le texte littéraire, quelles pratiques à l’université algérienne ?» Intitulé de la communication De la médiation à la médiatisation du texte littéraire à l’université algérienne Cas de l’émission culturelle « La Grande Librairie : LGL » de France TV Axe 1 : l’enseignement du texte littéraire dans un monde de plus en plus numérisé Présenté par: Mohamed Hattab, doctorant en DDL. Plan de l’intervention INTRODUCTION 1- Du Salon de Rambouillet au plateau de Busnel 2- De la médiation à la médiatisation du texte littéraire 3- Présentations de la méthodologie de recherche 4- Analyse des résultats CONCLUSION Introduction Contextualisation de la recherche: numérisation, digitalisation et culturation: vers une culture liquide. Problématique: problème de lectorat: on peut emmener un cheval à l’abreuvoir, mais on ne peut pas le forcer à boire. Un bon critique, est avant tout, un bon lecteur. Question de recherche: Quel est l’apport de la LGL dans le cadre de l’enseignement du texte littéraire au niveau des ENS? Hypothèse: La LGL pourrait contribuer à l’installation d’une culture littéraire et au développement d’une posture réflexive par rapport aux dimensions culturelles et philosophiques de la littérature. 1. Du salon de Rambouillet au plateau de Busnel Rambouillet Busnel Accès réduit ( Selon Bury 1990, le public mondain de tous les salons littéraires du 17e siècle ne dépassent pas 10000 personnes) Accès libre ( les vidéos que nous avons utilisées pour notre enquête dépassent le seuil d’un million de vues. Une société aristocratique et par voie de conséquence une culture aristocratique Une société liquide et du coup une culture liquide Une république des idéaux Un monde problématique Passages proposés 2. De la médiation à la médiatisation du texte littéraire - Pour la notion de médiation, on s’inscrit sans doute dans le triangle pédagogique ( Houssay 1988). - Mais pour la médiatisation c’est plutôt un carré pédagogique où les artefacts jouent un rôle de médiation instrumentale (Rézeau, 2001) 3. Présentation de la méthodologie de la recherche Population d’étude les 4e PES de l’ENS d’Oran: n = 16 Public-ciblé 6 étudiants PES, soit 37,5% de la population d’étude. Outils d’investigation Un questionnaire via Google Forms, contenant 3 vidéos et 9 questions Méthode d’analyse À dominante qualitative 4. Analyse des résultats 4.1. Analyse Quantitative Profil des participants Tous les participants regardent leurs émissions préférées sur Youtube. 50% des répondants regardent quotidiennement des contenus médiatiques en français et 50% le font de temps à autre. La dimension littéraire et philosophique Les étudiants s’accordent à dire que l’émission favorise l’émergence d’une culture littéraire. Ils adhèrent à l’idée d’une exploitation didactique qui rend le cours plus attractif et plus pratique ainsi que sa contribution au développement d’une posture réflexive. La dimension interculturelle Tous les étudiants sont en accord avec l’intérêt de l’émission sur le plan interculturel. Les étudiants sont, sinon entièrement d’accord(50%) du moins plutôt d’accord(50%) avec l’assertion suivante: «La LGL est un moyen d’ouverture sur les autres littératures et par voie de conséquence sur les autres cultures et civilisation. » 4.2. Analyse qualitative 4.2.1. La dimension interculturelle Les réponses des participants laissent transparaitre une certaine adhésion à l’idée d’un apport bénéfique sur le plan culturel et interculturel. Certains la regardent comme une initiation au respect des coutumes de l’autre, une découverte de différents auteurs et par ricochet de différentes cultures, valeurs et principes. Pour d’autres, cette émission met en avant les idéologies de l’autre… ce qui renforce l’interculturalité. En voici un exemple: « En écoutant l’émission, on peut en savoir beaucoup de la culture et la façon de chacun d’eux et il fallait la respecter tout simplement .» Ce positionnement est à croiser avec l’item 6 on l’on enregistre un taux élevé d’adhésion à l’assertion suivante: « La LGL est un moyen d’ouverture sur les autres littératures et par voie de conséquence sur les autres cultures et civilisation. » Cette idée est renforcée également par la réaction des participant face à des sujets tabous comme le corps de la femme, le sexe, le terrorisme, l’islamophobie qui ont été évoqués dans les interventions des invités: « En règle générale je partage les mêmes idées que les auteurs mais il y a certaines idées qu’on doit prendre par des pincettes car il ne faut pas oublier d’où on vient », « Je considère que chaque idée qui se justifie est défendable, débattre des sujets tabous ne fait que consolider mes positions et mes arguments là-dessus. » 5.2. Analyse qualitative 4.2.2. La dimension littéraire et philosophique D’un point de vue didactique, l’émission permet aux étudiants de développer une culture littéraire et d’adopter une posture réflexive par rapport à ce qui se dit: « François Busnel nous pousse d’une manière subtile à aller acheter ne serait-ce qu’un livre et le découvrir.», « Elle permet d’ouvrir un débat dans la classe pour critiquer soit les idées de l’écrivain, soit certains passages de son livre.» À cet égard, les participants n’ont pas manqué de citer des romans et des paroles qui ont suscité leur attention: « le recueil de François Cheng: Enfin le Royaume, Ce que le jour doit à la nuit, Khalil, Soif d’Amélie Nothomb, le pays des autres de Leila Slimani. » Sur le plan philosophique, les expressions retenues par les participants peuvent faire l’objet d’une réflexion philosophique sur l’être en tant qu’entité anthropologique: « Les vrais poètes sont les poètes de l’être. », sur notre rapport au monde: « Est-ce que nous avons un désir sain du monde? » sur nos choix: « La fatalité c’est le rejet ou le refus d’aller de l’avant .», sur l’intérêt de la littérature: « je veux que les jeunes qui pénètrent dans ce livre soient plus armés » Conclusion La LGL peut être une alternative, une aide à l’apprentissage, un moyen d’installation d’une compétence interculturelle comme nous venons de le voir. Elle peut faire l’objet d’un enseignement à distance comme nous l’avons fait pour développer une culture littéraire et enclencher une réflexion philosophique. Cependant, elle reste une étape importante certes mais insuffisante si elle n’amène pas l’étudiant à quitter le plateau de Busnel pour rejoindre le salon de Rambouillet. Merci de votre attention uploads/Societe et culture/ colloque-batna.pdf

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