Correction de la dissertation s’appuyant sur un dossier documentaire Il est dem

Correction de la dissertation s’appuyant sur un dossier documentaire Il est demandé au candidat :  de répondre à la question posée par le sujet ;  de construire une argumentation à partir d'une problématique qu'il devra élaborer ;  de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notamment celles figurant dans le dossier ;  de rédiger en utilisant le vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la question, en organisant le développement sous la forme d'un plan cohérent qui ménage l'équilibre des parties Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation. SUJET Ce sujet comporte quatre documents Les évolutions de la famille remettent-elles en cause son rôle dans l'intégration sociale ? DOCUMENT 1 Nombre et répartition (en %) des ménages en France 1990 2009 Types de ménages en milliers en% en milliers en % Personne seule 5916,5 27 9238 33,6 Couple sans enfant 5139,8 23,4 7126,9 25,9 Couple avec enfant(s) dont avec enfant(s) de moins de 18 ans 7991,4 6374,2 36,4 29,7 7467,9 6066,1 27,1 22 Famille monoparentale dont avec enfant(s) de moins de 18 ans 1490,2 827,9 6,8 3,7 2263,1 7465,9 8,2 5,3 Ménage complexe(1) 1401,1 6,4 1437,8 5,2 Ensemble 21942,1 100 27533,5 100 (1) Un "ménage complexe", au sens du recensement, est un ménage composé de deux familles, de plusieurs personnes isolées qui ne constituent pas une famille, ou de personnes isolées et de famille(s). Source: INSEE.2013. DOCUMENT 2 Près de neuf personnes sur dix ont, au cours des douze derniers mois, bénéficié d'une aide en provenance de leur famille (ne sont comptabilisées que les aides de proches ne vivant pas dans le même logement). 61 % ont été soutenus moralement par téléphone, 60 % ont été réconfortés par la présence d'un proche; 37 % ont été aidés pour du bricolage, 24 % pour une garde d'enfant, 14 % pour des tâches ménagères, 14 % pour des démarches administratives ; 13 % ont reçu de l'argent, 12 % ont bénéficié d'un prêt, 15 % ont reçu une participation financière pour leurs achats et 5 % ont perçu un héritage par anticipation. La diversité et la fréquence des aides est telle que 78 % de nos concitoyens savent qu'en cas de difficultés financières, ils pourraient compter sur l’un des membres de leur famille. [...] 76 % des personnes séparées ou divorcées ont reçu de leur famille un soutien moral par téléphone au cours des douze derniers mois (contre 56 % des personnes vivant en couple); 21 % ont bénéficié de l'aide d'un des membres de leur famille pour effectuer des démarches bancaires, administratives ou fiscales (contre 8 %); 14 % ont bénéficié d'un prêt (contre 11 % et 43 % ont été accueillies en vacances par leur famille (contre 28 %). En retour, les personnes séparées ou divorcées ont, plus souvent que celles vivant en couple, soutenu moralement un de leurs proches par téléphone et elles ont plus souvent été présentes en cas de coup dur pour un parent. Source : « Une famille solidaire. Résultats du Baromètre des solidarités familiales en France », BIGOT Régis, Consommation et modes de vie, février 2007. DOCUMENT 3 La pauvreté en France en 2010 selon le type de ménage Taux de pauvreté (1) (en %) Répartition au sein de la population pauvre (en %) Personnes seules, dont : - hommes seuls - femmes seules 9,8 11 9 18,7 8,8 9,9 Familles monoparentales 20,2 24,8 Couples sans enfant 3,2 9,8 Couples avec enfant(s) 6,5 40 Autres types de ménages 12) 14,8 6,7 Ensemble 7,8 100 Source : INSEE, 2012. (1) Le taux de pauvreté mesure la proportion de personnes appartenant à un ménage dont le niveau de vie est inférieur à 50 % du niveau de vie médian. (2) Ce sont, par exemple, des ménages composés de colocataires qui n'ont aucun lien familial entre eux. DOCUMENT 4 Aide apportée aux parents en situation de dépendance. Ce que les Français se disent prêts à faire pour leurs parents si ces derniers devenaient dépendants (en % des personnes interrogées). Source : CREDOC (Centre de Recherche pour l'Étude et l'Observation des Conditions de vie), 2006. Correction Après la France l’Irlande pourtant très en retard sur les questions duu droit de la famille s’empare à sont tour de la question du mariage homosexuel, en organisant cette semaine un référendum. Longtemps caractérisée par sa stabilité autour d’un couple marié ayant des enfants, la famille (définit comme l’ensemble des personnes qui ont des liens de parenté, de consanguinité et/ou d’alliance) est l’objet de profondes transformations depuis plusieurs décennies dans tous les pays développés. Certains avancent même l’idée d’ une « crise de la famille » qui déstabiliserait la société. Or la famille a une fonction d’intégration des individus dans la société . Celle-ci suppose que l’individu adopte le mode de comportement de la société (les normes) et ses idéaux (les valeurs) afin qu’il puisse nouer des relations . Cela passe par un processus de socialisation par lequel un individu apprend et intériorise les modèles culturels (normes, valeurs, rôles) du groupe social auquel il appartient . Une société est dite intégrée si les individus ont des comportements communs, une conscience d’appartenir au groupe et une forte sociabilité, c’est-à-dire des relations sociales intenses et une capacité à nouer des relations sociales. Aussi peut-on s’interroger sur la capacité de la famille à continuer à assurer sa fonction intégratrice. Ceci nous conduit à nous demander si la dés-institutionnalisation de la famille dans un contexte de montée de l’individualisme suffit à remettre en cause le rôle d’instance d’intégration qu’elle assumait. Nous mettrons alors en évidence dans une première partie les répercussions des évolutions de la famille depuis le début des années soixante-dix, en France sur son rôle dans l’intégration . Dans une seconde partie nous relativiserons en montrant que la famille devenue multiple s’est adaptée aux transformations de la société et qu’elle assure toujours sinon plus que durant les années 60 l’intégration des individus Partie I – Une crise de la famille qui résulte d’un processus de désinstitutionnalisation lié à la montée de l’individualisme ; qui remet en cause son rôle d’intégration La famille définie par l’INSEE comme « la partie d’un ménage comprenant au moins deux personnes et constituée, soit d’un couple marié ou non, avec ou sans enfants, soit d’un adulte avec un ou plusieurs enfants célibataires (eux-mêmes sans enfant) ». Lorsqu’elle est qualifiée de conjugale (ou nucléaire) la famille rassemble les parents et les enfants dépendants, non mariés, dans une même habitation. Ce qui distingue la famille moderne de la famille traditionnelle, c’est que désormais le couple tient plus qu’autrefois par la force du sentiment amoureux qui unit les partenaires. Mais surtout, c’est l’autonomisation et l’indépendance croissantes de ses membres, reconnus à part entière pour ce qu’ils sont, qui tranchent avec le modèle de famille précédente A.Une remise en cause du modèle familial dit traditionnel : une crise de la famille ? La famille est en effet affectée par de profondes transformations depuis le début des années soixante-dix ; le modèle de la famille unique est notamment remis en question, ce qui s’explique par une désinstitutionnalisation de la famille (comme des autres instances d’intégration) qui est confrontée à une montée de l’individualisme ce qui remet en question son rôle d’instance d’intégration. Jusqu’à une période récente en effet, la famille conjugale composée d’un couple marié avec ses enfants, était le modèle dominant en France. Ce modèle semble contesté à partir des années soixante-dix. La baisse des mariages, la hausse de l’union libre et plus récemment la mise en place du PACS (pacte civil de solidarité), remettent en question le modèle traditionnel de vie en couple. 1. Un effondrement de la nuptialité On peut ainsi constater que le taux de nuptialité a très fortement et régulièrement diminué, en France, entre 1972 et 1985, passant d’un peu plus de 8 ‰ à environ 4,8 ‰. Depuis, on compte seulement entre 4,4 et 5,2 mariages pour 1 000 personnes chaque année, en France, et globalement la proportion se maintient à un niveau environ deux fois plus faible qu’il ne l’était, à son maximum, en 1972. Cela traduit une certaine désaffection des couples vis-à-vis du mariage. De plus l’âge moyen au premier mariage n’a cessé de progresser. 2. Une chute de la natalité sauf hors mariage Un autre indicateur confirme au demeurant cette évolution est la natalité qui traduit une chute de la fécondité A l’inverse la part des enfants nés hors mariage a fortement progressé : en 2012, la proportion des naissances hors mariages (naissances qualifiées autrefois « d’illégitimes ») est supérieure à 50 pour 100 naissances alors qu’elle se maintenait à 10 % entre 1950 et 1970. Cela prouve que le mariage est bien remis en cause comme mode d’organisation de la vie en couple. 3. Une hausse de la divortialité L’augmentation des divorces favorise par ailleurs l’éclatement des familles et provoque le développement des familles monoparentales et recomposées. On constate en effet qu’au moment où uploads/Societe et culture/ correction-de-la-dissertation-les-evolutions-de-la-famille-remettent-elles-en-cause-son-role-dans-l-x27-integration-sociale.pdf

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