Université 08 Mai 1945 _Guelma_ Faculté : Lettres et langues étrangéres Branche

Université 08 Mai 1945 _Guelma_ Faculté : Lettres et langues étrangéres Branche : Lettre et langue française Définition de "Culture" La culture est, selon le sociologue québécois Guy Rocher, "un ensemble lié de manières de penser, de sentir et d'agir plus ou moins formalisées qui, étant apprises et partagées par une pluralité de personnes, servent, d'une manière à la fois objective et symbolique, à constituer ces personnes en une collectivité particulière et distincte." Le mot "culture" tend à désigner la totalité des pratiques succédant à la nature. Chez l'humain, la culture évolue dans le temps et dans les formules d'échanges. Elle se constitue en manières distinctes d'être, d'agir et de communiquer. Ainsi, pour une institution internationale comme l'UNESCO : « La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société, un groupe social ou un individu. Subordonnée à la nature, elle englobe, outre l'environnement, les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions, les croyances et les sciences. » Chaque société humaine possède sa propre culture, cherche à la distinguer des autres et admet plus ou moins en son sein, l'existence de cultures différentes. Le multiculturalisme est une démarche qui insiste sur l'existence, dans un cadre politique souple et ouvert, d’une multitude de cultures qui se rencontrent, s'opposent, se mélangent et, finalement, se transforment et évoluent. L'un des problèmes de cette orientation, en phase avec la mondialisation en cours, est qu'on ne saurait dire si cette évolution va vers plus de diversité, vers de nouvelles diversités, ou vers une standardisation appauvrissante. Etymologie de "culture" L’étymologie du mot culture, du mot latin culter (« habiter », « cultiver », ou « honorer ») suggère que la culture se réfère, en général, à l’activité humaine. Ce mot prend des significations notablement différentes, voire contradictoires, selon ses utilisations. Le terme latin « cultura » suggère l’action de cultiver, dans le domaine de l’agriculture en particulier : cultiver des fleurs… Le terme de culture est également employé en ethnologie. Cicéron fut le premier à appliquer le mot cultura à l'être humain : « Un champ si fertile soit-il ne peut être productif sans culture, et c'est la même chose pour l'humain sans enseignement ». (Tusculanes1, II, 13). Dans l’Histoire, l’emploi du mot s’est progressivement élargi aux êtres humains. Le terme culte a une étymologie voisine (latin cultus), et qu’il est employé pour désigner l’hommage rendu à une divinité. Géographie Culturelle : Cette expression désigne la branche de la géographie qui étudie les rapports entre les sociétés, les groupes ethniques et leur environnement, elle s’apparente également à l'anthropologie. Cette discipline est apparue vers la fin du XIXe siècle, on distingue 03 tendances principales en géographie culturelle: * L'école de Berkeley et Carl Sauer2 aux Etats-Unis * Celle de Friedrich Ratzel 3en en Allemagne 1 . Référence à Tusculum, ancienne ville a 25 Km de Rome 2 Fondateur de l'école de Berkeley 3 . un pharmacien, zoologiste puis géographe allemand. * en France, avec Vidal de la Blache puis Pierre Gourou4 et le tropicalisme5. La géographie culturelle s’intéresse aux idéologies, aux croyances (via la géographie des religions par exemple), aux pratiques culturelles des populations ou civilisations mais surtout aux liens qui unissent population et paysage, autrement dit ce qui relie ces deux éléments, par exemple pourquoi une société s'est implantée à tel endroit, pourquoi a-t-elle disparu, etc. Aire culturelle Notion désignant les espaces géographiques où se sont diffusés les mêmes éléments culturels et où les différents peuples adoptent des coutumes et des modes de vie semblables ou apparentés. Afin de délimiter les aires culturelles, l'anthropologue américain Clark Wissler 6(1870-1945) a procédé à la classification des éléments culturels en différentes rubriques (moyens de transport, types de textiles et de céramique, dessins décoratifs, architecture, travail de la pierre et du métal, beaux-arts, institutions sociales et rituelles, mythologie). Une fois établie la répartition d'un donné anthropologique considéré, il suffit de rechercher où se situent les éléments semblables ; là où ils se manifestent avec la plus grande densité, on a affaire aux centres des aires de culture ; là où viennent s'y mêler des éléments étrangers, il s'agit de zones marginales. Les cartes d'aires culturelles qui ont pu être dressées laissent apparaître une certaine corrélation entre ces dernières et les régions écologiques. Mais, si ces aires ont un sens aux yeux de l'anthropologue, elles n'en ont pas pour les peuples qui y vivent : selon Melville Herskovits, « les individus d'une société donnée sont si proches de leurs traditions qu'ils sont beaucoup plus impressionnés par les différences entre eux et leurs voisins que par les ressemblances. Or, pour le savant qui considère un continent entier, ces différences sont minimes. Des ressemblances générales distinguent tout un groupe de cultures de tout un autre groupe. » Culture et zones de contact entre civilisations L’Histoire montre que les zones de contact entre civilisations peuvent être sources de conflits, ou au contraire extrêmement fructueuses sur le plan des échanges culturels. On peut citer par exemple les échanges maritimes dans la Grèce antique entre les cités et leurs colonies (Élée, Phocée…), dans la Rome antique, Venise, les zones de contact en Espagne entre musulmans et chrétiens (Califat de Cordoue), la Syrie après les conflits des Croisades, la route de la soie, le royaume de Roger II de Sicile (qui apporta une connaissance cartographique précieuse à l’occident à partir du savoir arabo-musulman, à Palerme), les voyages de missionnaires et d’explorateurs, le commerce à partir de Bruges (villes hanséatiques et relations maritimes avec le sud de l’Europe), le protectorat français au Maroc… C’est par ce type d’échanges que de nombreux traités scientifiques et philosophiques sont parvenus en occident, depuis la Grèce antique, l’Asie, la Mésopotamie, l’Inde, ainsi que des techniques très utiles : boussole, sextant, informations cartographiques, papier, imprimerie, chiffres "arabes" L’homme préhistorique Introduction 4 Géographe français, tropicaliste. 5 Mouvement culturel apparu au Brésil en 1967, prône une musique universelle et adapte le psychédélisme et mouvement hippie a la réalité brésilienne 6 Anthropologue et psychologue Depuis longtemps, l'Homme s'est intéressé à son passé, ses ancêtres, son origine. Les premiers hommes vécurent dans la période dite « préhistorique », la préhistoire (de l’apparition de l’Homme jusqu'à l’invention de l’écriture) elle représente 99% du passé de l’humanité. Notre ère amorcée par l’invention de l’écriture à Sumer (Mésopotamie) il ya 5000 ans n’en représente que 1%. L’archéologie7 et à la paléontologie8 nous ont permis de lever le voile sur les origines et l’apparition de l'Homme, sa répartition sur la Terre ainsi que sur son mode de vie, ses activités et son environnement. Cependant, la préhistoire renferme encore beaucoup de secrets. Origine de l’Homme : Les premiers ancêtres probables de l’Homme remontent à quelques millions d’années et sont appelés Australopithèques, des êtres aux traits nettement humanoïdes, qui étaient de basse stature, qui se maintenaient debout sur leurs pieds et utilisaient des pierres et des branches comme outils. On suppose que ces hominidés firent leur apparition au sud de l'Afrique et selon un processus, qui englobe plusieurs milliers d'années, se dispersèrent dans l'ancien monde. Les australopithèques évoluèrent ensuite en Homo habilis (l’homme habile) puis en homo erectus (l’homme dressé). Le premier était petit, semi-arboricole, maniait difficilement les objets, pratiquait la chasse mais se nourrissait également de carcasses, il vécut il ya 1,6 millions d’années. Alors que les fossiles du second ont été découverts à Java, en Chine et en Afrique du nord et remontent à 700.000 ans, il se distingue de son prédécesseur par sa taille, il était plus grand (1m70) et se tenait plus droit ce qui faisait de lui un marcheur infatigable, par le volume supérieur de sa boite crânienne mais aussi par sa façon naturelle de se tenir debout et par la dextérité de ses mains, qui lui permettait de saisir les objets. L’homo sapiens (l’homme sage) appelé aussi homme du Cro-Magnon apparut en Afrique également il ya 150.000 ans, ce dernier correspond à l’homme actuel sur le plan physique et se déploie dans le monde entier en remplaçant les populations hominidés déjà installées, il doit sa réussite à sa capacité supérieure à fabriquer des outils et des armes très variés et perfectionnés, qui lui permettent de s’adapter à tous les milieux et à toutes les situations. La santé: Les études paléopathologiques montrent que les hominidés du paléolithique présentaient moins de maladies et de traumatismes que ceux du néolithique9 parce qu’ils n’avaient pas encore découvert le feu ni domestiqué les animaux. Cependant les accidents étaient fréquents, les blessures s'infectaient rapidement et entrainaient souvent la mort. C’est pour cela que la durée de la vie moyenne ne dépassait pas 25 ans. 7 Science qui s’intéresse aux objets, aux arts, aux monuments, aux civilisations anciennes, et qui a recours aux fouilles pour découvrir les vestiges matériels qu’elle analyse. 8 Science des êtres vivants qui ont existé au cours des diverses époques géologiques, fondée sur l’étude des fossiles. 9 . L'alimentation non transformée (viande, uploads/Societe et culture/ cours-histoires-des-idees-fra1an.pdf

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