De l’individu à l’acteur : I) Comment l’individu devient-il acteur dans une org

De l’individu à l’acteur : I) Comment l’individu devient-il acteur dans une organisation ? Individu et communication 1) Les facteurs psychologiques du comportement : La personnalité est une variable explicative individuelle du comportement qui trouve ses origines dans le domaine de la psychologie. Chaque individu a des traits de personnalité et des émotions qui lui sont propres et qui auront un impact sur son comportement en général et sur sa façon de communiquer avec les autres. 1. Les variables individuelles de la personnalité a. Notion de personnalité La personnalité est une variable explicative individuelle du comportement qui est constante chez l’individu car c’est de notre personnalité que dépendent la plupart des actes, opinions, croyances qui nous accompagnent tout au long de notre vie et qui fondent notre comportement. La personnalité peut être définie comme l’ensemble des traits de caractère, des attitudes propres à chacun par rapport à un certain nombre de valeurs sociales et culturelles (exemple : un tempérament actif ou passif). Le tempérament peut être défini comme l’ensemble des dispositions physiques propres à chaque individu qui expliquent en grande partie son caractère. La personnalité est constituée de l’ensemble des comportements de notre vie quotidienne avec les personnes que nous fréquentons et, comme ces comportements peuvent changer avec le temps et les événements, on peut dire que notre personnalité change en même temps (exemple : une personne versatile peut changer de trait de caractère au contact répété d’une autre personne beaucoup plus stable sur le plan de l’humeur). b. Les principaux traits de personnalité Chaque individu a sa propre personnalité qui est plus ou moins complexe. T outefois, les analystes du comportement distinguent des tempéraments communs à l’ensemble des individus appelés traits de personnalité. Les plus courants sont l’introversion, l’extraversion, l’autonomie, la soumission, la stabilité, l’instabilité, la logique et l’affectif. Ces traits désignent un aspect de la personnalité qui est durable, stable et long à changer. Ils permettent de classer rationnellement les différents types de personnalités. Cependant, un trait ne détermine pas de façon certaine la conduite de l’individu mais correspond à sa conduite la plus probable dans une situation donnée. Chaque trait se rapporte à une composante de la personnalité. Chaque composante est indépendante de l’autre et caractérise une facette précise de l’individu. On peut distinguer dans le tableau suivant les différents types de traits de personnalité : 2. La dimension affective et émotionnelle a. Notion d’affect Le comportement de l’individu est affecté par les émotions qui peuvent avoir des conséquences sur le niveau comportemental et rationnel de chacun. On peut définir l’affect comme l’ensemble des réactions affectives susceptibles de modifier le comportement de l’individu. b. Les composantes de l’affect Les composantes de l’affect sont les émotions, les sentiments et l’humeur. • Les émotions sont des réactions affectives momentanées en réponse à un stimulus interne ou externe (exemple : réaction à une affiche publicitaire). Elles peuvent influencer tout le processus de décision, notamment l’attitude. On distingue : =>Les émotions primaires - la joie : sentiment de grande satisfaction, de vif plaisir ; - la tristesse : état d’une personne éprouvant du chagrin, de la mélancolie ; elle provoque un repli sur soi ; - la colère : réaction à un mécontentement, une frustration, qui s’accompagne d’un comportement d’hyperactivité (irritation) et d’agressivité extériorisé ou non ; - la peur : sentiment d’inquiétude causé par la présence ou la pensée d’une menace potentielle ; - la surprise : état d’une personne frappée par quelque chose d’inattendu ; elle provoque un réflexe de retrait et de sursaut ; - le dégoût : sentiment qui détourne d’une personne ou d’une chose, provoqué par un élément nocif. => Les émotions secondaires Elles sont issues des émotions primaires. Par exemple, l’angoisse et la culpabilité sont des émotions secondaires de la peur. • Les sentiments correspondent à un état affectif stable, provoqué par une situation mettant « l’ego » en jeu (exemples : la fierté, la jalousie…). « L’ego » est la propension pour un individu à centrer tout sur soi-même et à ne voir que son unique intérêt. • L’humeur correspond à un état psycho-affectif. L’humeur semble influencée par les cinq sens (exemples : la mélancolie, la gaieté…). L’essentiel La personnalité est un ensemble de comportements, d’aptitudes, de motivation dont l’unité et la permanence constituent la singularité de chacun. Le comportement individuel est affecté par les émotions qui peuvent modifier les conditions de production et de réception d’un message. On peut définir les émotions comme la capacité de ressentir ou d’exprimer un sentiment agréable ou désagréable généralement caractérisé par une perturbation physique et mentale. L’émotion renvoie aux sentiments (joie, tristesse, colère, peur, surprise, dégoût). Les émotions ne sont pas ressenties indépendamment de leur contexte social et culturel. 2) Sensations et perceptions La sensation est un phénomène qui traduit, de façon interne chez l’individu, une stimulation des organes récepteurs (ou des sens) ; les plus connus étant la vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher et le goût. L’individu va ensuite organiser et interpréter ses différentes sensations en fonction de l’environnement dans lequel il se trouve. Ce processus s’appelle la perception. 1. La sensation a. Notion de sensation L’individu reçoit une multitude d’informations par l’intermédiaire de ses organes sensoriels (vue, odorat, goût, toucher, ouïe) constituant un premier contact avec le monde extérieur. Une personne privée de l’ouïe verra sa communication altérée avec l’autre. La sensation peut être définie comme une impression consciente produite sur les sens ou ressentie par l’organisme. Pour connaître la réalité extérieure, il doit y avoir un événement physique qui se déroule à l’intérieur de nos organes sensoriels grâce au processus de la sensation. Exemple : lorsque l’on entend un bruit ou un son, il y a un phénomène physique dont l’étude relève de l’acoustique (le bruit ou le son en tant que vibration de l’air). La cause physique de la sensation (ici, la vibration de l’air) est appelée stimulus. Le stimulus se définit comme un élément extérieur susceptible d’activer les organes sensoriels d’une personne et d’avoir un effet sur son comportement. Nos organes sensoriels nous permettent de capter toutes les informations qui nous sont envoyées en les traduisant en influx nerveux (exemple : la vision du sang dans un film va provoquer des tremblements pour certains ou un éclat de rire pour d’autres). L’impression est une sensation produite par l’effet d’un stimulus extérieur. À partir d’une simple image, on développe des capacités d’observation, de communication et d’évaluation différentes d’un individu à l’autre. En fait, l’individu qui observe l’image la voit avec des niveaux différents d’observation et l’interprète avec des niveaux divers de compréhension, signification, de référence personnelle et culturelle. Par exemple, l’image polysémique est une représentation visuelle qui présente plusieurs sens. b. La relativité des processus de sensation Les sensations peuvent être en partie prédéterminées par le groupe d’appartenance. Ainsi, un Français qui se rend en Asie ne pourra apprécier gustativement le rat cuisiné ; de même un Anglais se refusera à manger des cuisses de grenouille. L’attrait ou le rejet pour un aliment est donc conditionné par la culture. Par ailleurs, le développement récent du marketing sensoriel montre comment une stimulation positive de l’un des cinq sens procure une sensation de bien-être et rend l’individu plus enclin à consommer. Il est donc possible pour les professionnels de la mercatique de manipuler le consommateur, en douceur, et à son insu. 2. La perception a. Notion de perception Les individus interprètent les sensations en fonction de l’environnement dans lequel ils se trouvent. Par conséquent, une même sensation peut être interprétée comme du froid ou du chaud selon le contexte dans lequel les individus vivent (exemple : un Scandinave n’a pas la même perception du froid qu’un Espagnol). La perception est donc un processus par lequel un individu organise et interprète ses sensations de façon à donner un sens à son environnement. Ce processus se décompose en quatre étapes : - l’attention : réaction à un stimulus provoqué par un objet ou une personne ; - l’interprétation : identification ou reconnaissance de l’objet ou de la personne ; - la compréhension : différenciation par rapport à une autre personne ; - la mémorisation : l’enregistrement et l’inscription du phénomène dans sa mémoire. b. Caractéristiques de la perception • La perception est immédiate dans le sens où c’est un processus automatique et inconscient ; c’est un processus beaucoup plus complexe que la sensation (exemple : l’influence des températures sur le choix de nos tenues vestimentaires). • La perception a un sens : l’environnement et les circonstances dans lesquelles un événement ou un objet est perçu ont une influence considérable sur l’interprétation qui lui sera donnée. • La perception est sélective : l’individu oublie la majorité de ce qu’il apprend. Il a tendance à retenir les messages qui confortent son opinion, ses convictions. La distorsion sélective est un mécanisme qui pousse l’individu à détourner les informations reçues afin de les rendre plus conformes aux attentes. c. Les biais de la perception Selon le contexte, les préjugés ou les stéréotypes, la perception peut être modifiée, façonnée voire transformée. • uploads/Societe et culture/ de-l-x27-individu-a-l-x27-acteur 1 .pdf

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