Kandidatuppsats Handledare Höstterminen 2010 Elisabeth Tegelberg Institutionen
Kandidatuppsats Handledare Höstterminen 2010 Elisabeth Tegelberg Institutionen för språk och litteraturer Franska À la recherche du miroir culturel Étude sur la traduction des référents culturels dans la traduction française d’un roman de Stieg Larsson Linn Wennergren 2 Table des matières 1. Introduction 3 2. But, méthode et hypothèse 4 3. Théorie 6 3.1 La relation entre langue et culture 6 3.2 Le contexte linguistique 7 3.3 La temporalité 8 3.4 Stratégies de traduction 8 4. Analyse 10 4.1 Les noms propres 10 4.1.1 Les noms de personnages littéraires 11 4.1.2 Les noms de personnages connus 12 4.1.3 Les noms de magasins et d’entreprises 15 4.1.4 Les marques de bateaux 18 4.2 La spatialité – les noms géographiques 20 4.3 Les coutumes, la nourriture et la boisson 23 5. Conclusion 26 6. Bibliographie 29 7. Annexe – les référents culturels étudiés 30 3 1. Introduction Quand deux personnes qui viennent de pays différents se rencontrent, la communication devient parfois compliquée. En dépit de nombreuses similitudes entre la Suède et la France, il y a également énormément de choses qui diffèrent les unes des autres et qui doivent être expliquées afin que le message ne soit pas mal interprété. Nous avons des coutumes, des habitudes et des nourritures différentes. Nos pays ont chacun son histoire, avec ses propres vedettes et ses gens connus, des événements importants, des émissions de télévision et de radio, des romans connus, etc. La liste pourrait s’allonger à l’infini. Ces choses sont des exemples de référents culturels. Dans la communication entre deux personnes dans la rue, il y a le plus souvent la possibilité d’expliquer les mots culturels qui apparaissent dans la conversation. En revanche, dans la traduction d’un roman, il n’y a pas cette possibilité. Le texte doit couler librement sans se heurter à des obstacles. En outre, le traducteur doit être conscient du bagage culturel des lecteurs potentiels. C'est-à-dire, qu’il doit savoir ou sentir quelles sont les connotations possibles chez les lecteurs quand ils lisent par exemple le nom d’un politicien du pays de la culture de départ. Le contexte proche qui est créé par les mots et les phrases qui contournent le référent culturel est souvent d’une aide importante pour le traducteur. La phrase ci-dessous, tirée du livre étudié dans ce mémoire, Män som hatar kvinnor (Les hommes qui n’aimaient pas les femmes), montre bien le rôle remarquablement important du contexte : Mikael log igenkännande. Tre böcker av Astrid Lindgren: Alla vi barn i Bullerbyn, Kalle Blomkvist och Rasmus och Pippi Långstrump. (288) Mikael sourit avec nostalgie. Trois livres d’Astrid Lindgren: Nous les enfants de Bullerbyn, Super Blomkvist et Rasmus et Fifi Brindacier. (295) Le lecteur comprend qu’Astrid Lindgren est un auteur, que Mikael aime bien ses livres, qu’il les lisait jeune, que Nous les enfants de Bullerbyn, Super Blomkvist et Rasmus et Fifi Brindacier sont trois livres écrits par Lindgren. Le contexte du livre donne souvent des indications au traducteur quels référents culturels sont importants à transmettre au lecteur. Il n’est tout de même pas possible d’expliquer chaque petite chose et il est aussi intéressant de lire une histoire se déroulant dans un autre 4 pays, et où l’on doit s’imaginer le monde des personnages fictionnels. En le faisant le lecteur peut apprendre des choses sur la culture du texte de départ. Ce mémoire examine Män som hatar kvinnor de Stieg Larsson (2005) et la traduction des référents culturels dans la traduction française Les hommes qui n’aimaient pas les femmes. Le roman a été traduit du suédois par Lena Gumbach et Marc de Gouverain et il a paru en 2006 et a été publié chez la maison d’édition Actes Sud. L’original a été publié chez la maison d’édition Norstedts. Il est intéressant de voir quels sont les effets de la traduction de ces termes sur la perception culturelle chez les lecteurs. Les associations sont forcément différentes chez le lecteur suédois et le lecteur français mais le traducteur peut, à l’aide de plusieurs stratégies, travailler pour rendre de la meilleure manière possible les connotations et les associations de la langue de départ dans la langue cible. La présence fréquente de descriptions de la société, de la politique, des coutumes et de la vie quotidienne en Suède fait du roman une très bonne source de ce genre d’enquête. 2. But, méthode et hypothèse Le but de cette étude est d’examiner comment les référents culturels dans un roman suédois sont traduits en français et quels sont les effets des choix de stratégies sur le lecteur. L’hypothèse est que le bagage culturel chez l’auteur de l’original, les traducteurs et les lecteurs, joue un rôle significatif, ainsi que le contexte proche de chaque exemple étudié. La temporalité joue un rôle important dans ce texte. Les connotations en lisant des référents culturels diffèrent selon l’âge de l’auteur, des traducteurs et de chaque lecteur. Les traducteurs doivent aussi prendre en considération le temps de déroulement de l’histoire. Ces différences conduisent également à des interprétations très variées de la culture suédoise. Cette étude contrastive est fondée sur la comparaison des exemples des référents culturels tirés de la version suédoise Män som hatar kvinnor, avec la traduction des mêmes exemples dans Les hommes qui n’aimaient pas les femmes. Les exemples sont étudiés à partir des stratégies analysées par Elisabeth Tegelberg dans son article Kvällstidning > Journal à 5 sensation ? Le problème de la traduction française des « mots culturels » suédois.1 Les stratégies sont explication, traduction directe, adaptation, généralisation, précision et suppression. Le rôle du contexte et celui de la temporalité sont également essentiels dans l’étude. Ballard dit qu’il y a deux grands types de stratégies de traduction : « celles qui visent à préserver l’étrangéité du terme d’origine […] et celles qui favorisent l’expression du sens en rompant les attaches avec le signifiant d’origine.»2 Il appelle la première stratégie le report pur et simple et la deuxième le report assorti d’une explication du sens. Le report pur et simple est synonyme de ce que Tegelberg appelle la traduction directe. Le report assorti d’une explication du sens inclut toutes les autres stratégies, c'est-à-dire : explication, adaptation, généralisation, précision et suppression. Tous les exemples ont été catégorisés selon ces deux stratégies. 316 exemples ont été étudiés afin de déterminer comment le mémoire devrait être limité et quelles catégories y seraient comprises. 30 exemples ont été examinés de plus près dans l’analyse, dans six champs sémantiques : les noms de personnages littéraires, les noms de personnages connus, les noms de magasins et d’entreprises, les marques de bateaux, la spatialité – les noms géographiques et les coutumes, la nourriture et la boisson. Les exemples sont appelés des référents culturels. Michel Ballard parle de référents culturels quand il s’agit de fêtes, d’institutions, de raisons sociales3, de termes historiques4, d’acronymes,5 etc. Le terme référent culturel sera utilisé dans ce mémoire. Ballard dit que « la traduction des référents culturels est à la fois révélatrice d’un degré de compréhension mutuel entre deux cultures et de la conscience (ou de la conception) qu’a le traducteur de son rôle de médiateur »6. Des 316 exemples, 102 appartiennent à la stratégie définie par Ballard : le report pur et simple. 214 référents culturels sont traduits selon la deuxième stratégie : le report assorti d’une explication du sens. Ils ont été catégorisés dans neuf groupes : les noms géographiques, les noms propres de personnages, les noms de magasins, les noms de marques, les coutumes, 1 Tegelberg, Elisabeth, 2004. «Kvällstidning > Journal à sensation. Le problème de la traduction en français des «mots culturels» suédois. » Moderna Språk. 2/2004. p. 187 2 Ballard, Michel. 2001. Le nom propre en traduction p. 108-109 3 Ballard. Op. Cit. p. 13 4 Ballard. Op. Cit. p. 37 5 Ballard. Op. Cit. p. 61 6 Ballard. Op. Cit. p. 108 6 la nourriture et la boisson, les institutions/organisations, les médias, les entreprises et autres. Le plus grand champ sémantique est les médias avec 68 référents culturels, dont 58 appartiennent au report pur et simple. Le deuxième plus grand groupe est celui d’institutions/organisations avec 65 référents culturels, dont seulement six appartiennent à la stratégie le report pur et simple. Afin de limiter ce travail, les deux groupes les plus grands ne sont pas examinés de plus près. Pour savoir quelles sont les institutions françaises correspondant aux institutions suédoises tirées du roman, il faudrait plus de temps que celui que l’on est censé consacrer à un mémoire de ce genre. Le champ sémantique les médias a été enlevé également. C’est parce que les référents culturels sont presque toujours, dans 58 des 68 cas, littéralement traduits. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de raison de les analyser de plus près, mais il faut laisser la place aux autres sujets. 3. Théorie 3.1 La relation entre langue et culture Langue est culture sont intimement liées. Dans une langue et dans son vocabulaire se cachent des référents culturels qui peuvent avoir de nombreuses connotations chez la personne qui les aperçoit. Eugene Nida dit, dans son livre Contexts in translating, uploads/Societe et culture/ etude-sur-la-traduction-des-referents-culturels.pdf
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- Publié le Jul 25, 2022
- Catégorie Society and Cultur...
- Langue French
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