Le terme « comportement » désigne les actions d'un être vivant. Il a été introd
Le terme « comportement » désigne les actions d'un être vivant. Il a été introduit en psychologie française en 1908 par Henri Piéron comme équivalent français de l'anglais- américain behavior. On l'utilise notamment en éthologie (humaine et animale) ou en psychologie expérimentale. Il peut aussi être pris comme équivalent de conduite dans l'approche psychanalytique. Sommaire I- Généralités Le comportement d'un être vivant est la partie de son activité qui se manifeste à un observateur. Le comportement des animaux, humains et non-humains, peut être décrit comme l'ensemble des actions et réactions (mouvements, modifications physiologiques, expression verbale, etc.) d'un individu dans une situation donnée. Les comportements animaux sont contrôlés par leur système endocrinien et leur système nerveux. La complexité du comportement d'un animal est en étroite relation avec la complexité de son système nerveux. Plus le cerveau est complexe, plus les comportements peuvent devenir élaborés et ainsi être mieux adaptés à l'environnement. Bien que des êtres vivants sans cerveau soit parfaitement adaptés comme les bactéries. L'origine, la fonction et le développement des comportements dépendent à la fois des interactions avec l'environnement et de l'héritage phylogénétique de l'espèce. Les principaux comportements fondamentaux sont les comportements alimentaire, sexuel, maternel, social, d'agression, de défense ou fuite et d'inhibition de l'action lorsque la lutte ou la fuite est impossible. L'éthologie est la science qui étudie et décrit les comportements humain et animaux mais la « psychologie comportementale » met celui-ci au centre de ses études1 notamment via la physiologie et la neurobiologie qui étudient les phénomènes biologiques à l'origine de ces comportements. Les comportements peuvent être décrits comme innés ou acquis, conscients ou inconscients, et volontaires ou involontaires, automatiques ou contrôlés, etc. L'étude du comportement économique fait l'objet d'un champ de recherche particulier appelé économie comportementale. II- Définitions existantes Ci-dessous, quelques définitions du concept de « comportement », extraites de la littérature scientifique actuelle : « Le comportement est un ensemble de phénomènes observables de façon externe. » (Gallo A. in Bloch p. 153) « Manière d'être et d'agir des Animaux et des Hommes, manifestations objectives de leur activité globale. » (Piéron H. in Bloch 1994 p. 153) « Le comportement est l'ensemble des réactions objectivement observables qu'un organisme généralement pourvu d'un système nerveux exécute en réponse aux stimulations du milieu, elles-mêmes objectivement observables. » (Watson J.B. in Bloch 1994 p. 153) 1 « Le comportement est une réalité appréhendable sous la forme d'unités d'observation, les actes, dont la fréquence et les enchaînements sont susceptibles de se modifier ; il traduit en action l'image de la situation telle qu'elle est élaborée, avec ses outils propres, par l'être que l'on étudie : le comportement exprime une forme de représentation et de construction d'un monde particulier (Umwelt). » (Gallo A. in Bloch 1994 p. 154) On observe que ces différentes définitions ne désignent pas tout à fait la même chose, vraisemblablement parce qu'elles ont été définies à partir d'une position externe par rapport à l'objet étudié, et que leurs auteurs proviennent de différents domaines scientifiques. III Le comportement dans les règnes du vivant Parmi les six règnes actuellement reconnus (animal, champignon, végétal, protiste, archéobactérie, eubactérie), on observe des comportements essentiellement chez les animaux, et, de manière beaucoup plus limitée, chez les protistes. Néanmoins, quelques cas de mouvements spécifiquement organisés pour agir à l'extérieur de l'organisme peuvent être observés dans les autres règnes. 2 1- Le comportement chez les végétaux Le comportement végétal est un phénomène extrêmement limité[réf. nécessaire]. Le mouvement végétal dépend essentiellement du mécanisme hydrodynamique de la turgescence. « Des variations de turgescence de cellules très localisées de nombreuses plantes produisent chez elles des mouvements d’organes, tels que les fermetures de pétales de fleurs (liseron) ou de folioles (diverses papilionacées, ou, cas spectaculaire, la sensitive), ou les mouvements d’étamines (épine-vinette autogame), ou le reploiement des tentacules-pièges de feuilles de plantes carnivores, etc. » (Dauta J. 1999). Chez les végétaux, l'exemple type de mouvements spécifiquement organisés et ayant une fonction en rapport avec l'environnement sont les mouvements de fermeture des pièges des plantes carnivores (dionées, droséras, etc.). Chez la dionée attrape-mouche (Dionaea muscipula), ce mécanisme est rendu possible grâce à trois petits poils se retrouvant sur la partie ventrale de la feuille. Lorsqu’un insecte marche sur la surface ventrale de la dionée attrape-mouche et touche l’un de ses petits poils, un signal électrique est envoyé, ce qui cause la fermeture de la plante en moins d’une seconde. L’agitation de l’insecte favorise une fermeture complète de la plante et la sécrétion des enzymes digestives qui permettront de tuer et digérer l’insecte2. Une explication détaillée et une présentation animée des structures et des mécanismes impliqués dans ce comportement prédateur sont disponibles sur le site www.carnibase.com [archive]. Chez le drosera à feuilles rondes (Drosera rotundifolia), le bord et la face supérieure des feuilles sont composés de poils rougeâtres qui sont enduits d’une substance visqueuse et collante appelée mucilage. Cette sécrétion attire les insectes et une fois qu’ils se sont posés sur les feuilles, ces derniers sont coincés dans la substance collante. L’agitation de l’insecte pour se libérer cause la fermeture de la feuille, due au mouvement des poils se dirigeant vers l’insecte2. Parmi d’autres facteurs favorisant le mouvement des feuilles, nous pouvons considérer les plantes qui sont sensibles au toucher. Chez le mimosa pudique (Mimosa pudica), les feuilles se plient rapidement en deux à la suite d'une stimulation tactile2. 2- La réaction des plantes face à un stimulus sonore Plusieurs scientifiques se penchent sur la question à savoir si certaines espèces de plante pourraient réagir au son et si oui, quels en seraient les effets sur elles. Parmi les plantes étudiées, nous pouvons retrouver Chrysanthemum callus, une espèce de chrysanthème. Chez cette espèce, les scientifiques ont pu observer une augmentation de l’activité cellulaire sous l’effet du son. Cela veut donc dire qu’il y a une augmentation de l’entrée d’ions H+ dans les cellules3. Cette activité joue une multitude de rôles tels que la croissance et la réaction aux stimuli environnementaux4. Par contre, lorsqu’ils dirigeaient le son directement sur les pompes qui permettent l’entrée d’ions H+, ils ont pu remarquer que l’activité cellulaire diminuait. Nous pouvons donc comprendre que l’activité cellulaire est due à une série de réactions biochimiques, souvent aidées par des ions Ca2+3. De plus, il a été démontré que l’activité cellulaire était très sensible à la concentration d’ions Ca2+ et que cette concentration augmentait sous l’effet du son. Alors, plus la concentration en ions Ca2+ est grande, plus grande sera l’entrée des ions H+ dans les cellules5. Donc, nous pouvons comprendre que, chez Chrysanthemum callus, le son stimule l’augmentation des ions Ca2+, ce qui favorise l’augmentation de l’activité cellulaire de la plante. 3 Cette réaction a été observée chez d’autres types de plantes, tel que Desmodium gyrans. Chez cette plante, son activité cellulaire provoque une augmentation de l’entrée d’eau dans les cellules6, ce qui favorise le mouvement de ses petites feuilles latérales7. Donc, nous pouvons comprendre que chez cette espèce de plante, le son permet le mouvement des petites feuilles latérales dû au fait que l’activité cellulaire, augmentant face à un stimulus sonore, favorise l’entrée d’eau dans la cellule et que cette entrée permet le mouvement des feuilles. Les raisons expliquant le mouvement des feuilles face aux stimuli sonores chez certaines plantes restent encore ambiguës de nos jours. Certains scientifiques se penchent sur cette question pour essayer d’y trouver une réponse. Plusieurs hypothèses ont été émises pour expliquer ce phénomène. Une qui revient plus souvent est que le mouvement des feuilles face à un stimulus sonore serait un moyen de défense face à l’herbivorie. Chez le mimosa pudique (Mimosa pudica), les feuilles se replient lorsqu’elles sont touchées et fait diminuer la superficie de la feuille, rendant cette dernière moins appétissante pour les herbivores2. Chez les différentes espèces de peupliers, les feuilles bougent à la moindre petite brise. Cela aiderait à déloger les insectes herbivores qui se nourrissent des feuilles de la plante et à les faire tomber au sol. Même si ceux-ci ne tombent pas, le mouvement des feuilles peut interrompre l’alimentation des insectes. De plus, le mouvement répétitif des feuilles peut décourager les insectes herbivores de venir se poser sur les feuilles8. Donc, nous pouvons comprendre avec les exemples ci-haut que le mouvement des feuilles est un bon moyen pour se protéger face à l’herbivorie. Donc, ce n’est pas une mauvaise hypothèse de croire que les feuilles bougeant face à un stimulus sonore serait un moyen de défense face à l’herbivorie. Par exemple, le bruit des ailes d’un insecte induirait le mouvement des feuilles de la plante, évitant ainsi qu’il se pose. Par contre, les scientifiques doivent continuer leur recherche pour déterminer la raison exacte du mouvement des feuilles face à des stimuli sonores. 3- Le comportement chez les protistes Les comportements des protistes sont très simples et se limitent essentiellement à des comportements de locomotion. Les structures et les processus biologiques qui permettent ces mouvements organisés sont les mouvements amiboïdes de la membrane plasmique, et surtout ceux des cils et des flagelles. « uploads/Societe et culture/ expose-comportement.pdf
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- Publié le Oct 30, 2022
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