Avec le soutien de: En collaboration avec: MÉTHODOLOGIE POUR L ’INVENTAIRE DU P

Avec le soutien de: En collaboration avec: MÉTHODOLOGIE POUR L ’INVENTAIRE DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL DANS LES RÉSERVES DE BiOSPHÈRE n Musée Ethnologique du Mont- seny n La Gabella n arbúcies n 2 UNESCOCAT INDEX Les contenus de cette publication sont sujets à une licence Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage à l’Identique de Creative Commons. Cette licence permet de copier, distribuer, et communiquer l’oeuvre à des fins non commerciales et en citant l’auteur et les nouvelles oeuvres seront diffusées selon des conditions identiques. Vous pouvez consulter les termes de la licence sur : http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/3.0/legalcode. INTRODUCTION 3 AVANT DE COMMENCER (PHASE 1: INFORMATION) 5 ´ ´ Qu’est-ce que le patrimoine culturel immatériel? 5 ´ ´ Qu’est-ce qu’un “inventaire”? 8 ´ ´ À quoi sert un inventaire? 9 ´ ´ Autres expériences d'inventaires 10 ´ ´ Qu’est-ce qu’une réserve de biosphère? 11 ´ ´ Le développement durable 12 CONCEPTION DU PROJET (PHASE 2: PRÉPARATION) 13 ´ ´ Agents impliqués et structure opérationnelle 13 ´ ´ Participation citonnenne 15 ´ ´ Options méthodologiques 16 ´ ´ Calendrier ou programmation 19 ÉLABORATION DE L'INVENTAIRE (PHASE 3: EXÉCUTION) 21 ´ ´ Documentation 21 ´ ´ Travail sur le terrain 22 CONCLUSION DE L ’INVENTAIRE (Phase 4: CONCLUSION) 25 ´ ´ Diffusion 26 L ’INVENTAIRE COMME INSTRUMENT 26 ´ ´ Contribution au développement durable 28 ´ ´ Coûts à prévoir 30 ASPECTS ÉCONOMIQUES 30 ´ ´ Possibilités de financement 31 3 UNESCOCAT Le 20 avril 2006 est entrée en vigueur la Convention pour la sauvegarde du patrimoine cultu- rel immatériel, adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO le 17 octobre 2003, et qui, jusqu’au 25 mai 2011, a été ratifiée par 136 Etats membres. Ainsi démarrait le processus de mise en oeuvre de la Convention et de ses dispositions qui ont par la suite été dévelop- pées et concrétisées dans le document Directives opérationnelles pour la mise en œuvre de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Cette date marquait aussi le lancement public d’un nouveau concept de «patrimoine culturel immatériel», fruit de longues et intenses discussions entre les experts et les responsables institutionnels du monde entier. L ’une des premières obligations clairement établies par la Convention consiste en l’elabora- tion d’inventaires du patrimoine culturel immatériel, or, comme il s’agit d’un concept nouveau et que les critères d’élaboration ne sont pas définis, cette tâche ne s’avère ni facile ni rapide. Le Centre UNESCO de Catalogne (Unescocat), qui suit de près depuis le premier jour l’application de la Convention, est l’une des ONG accréditées pour assister le Comité inter- gouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel dans ses travaux. En 2009, Unescocat, souhaitant contribuer à la mise en oeuvre de la Convention, s’est penché sur la nécessité de disposer d’orientations qui faciliteraient la réalisation des inventaires demandés. C’est ainsi qu’a surgi l’idée de développer une méthodologie basée sur une expérience concrète comme par exemple une réserve de biosphère, un territoire qui nous a paru tout désigné pour mener cette expérience puisqu’il s’agit d’une figure également mise en place par l’UNESCO et qui concerne un territoire où les pratiques culturelles de la popu- lation sont tout particulièrement prises en compte. Dans les réserves de biosphère le rapport entre le patrimoine culturel immatériel — “garant du développement durable” comme il est dit dans le préambule de la Convention — et le patrimoine naturel est particulièrement étroit et particulièrement apprécié puisque l’un des objectifs de cette figure est d’empêcher le dépeuplement de la région par manque de pers- pectives d’avenir et, donc de contribuer au développement durable de la population locale fondé sur les pratiques traditionnelles. Nous avons pensé à la Réserve de biosphère du Montseny, l’unique réserve en Catalogne, pour sa proximité géographique. Avec la collaboration de ses responsables nous avons dé- fini le projet qui a pu voir le jour grâce au soutien financier de la Fundación Biodiversidad, rattachée au Ministère Espagnol de l’Environnement et du Milieu Rural et Marin. Dès le dé- but nous avons aussi compté sur la collaboration du Musée Ethnologique du Montseny “la Gabella”, un établissement pionnier dans la recherche et la diffusion de tout ce qui concerne le patrimoine culturel immatériel, et qui entre les années 1995 et 1999 a élaboré l’inventaire du patrimoine ethnologique du Montseny, dans le cadre de programmes de recherche pro- mus par le Centre pour la Promotion de la Culture Traditionnelle et Populaire Catalane. Ce Centre, qui est l’organe de la Generalitat de Catalogne compétant dans le domaine du patri- moine culturel immatériel, a également soutenu le projet et a participé à son développement. Le projet, qui s’est déroulé entre octobre 2009 et septembre 2011, a consisté, en résumé, à définir une méthodologie de travail préalable, à dresser l’inventaire, à réviser la métho- dologie à partir de l’expérience vécue et à rédiger la méthodologie définitive, ici présentée. L ’ensemble du projet a été supervisé par un organe de coordination auquel ont participé la INTRODUCTION 4 UNESCOCAT Réserve de la Biosphère du Montseny, le Musée ethnologique du Montseny, le Centre de Promotion de la Culture Populaire et Traditionnelle du Montseny et le Centre UNESCO de Catalogne, qui est le responsable ultime d’éventuelles lacunes dans le résultat final. Pour réaliser le projet une équipe de trois personnes a été embauchée, composée d’une anthropologue, d’un historien et d’un environnementaliste. Nous avons commencé par révi- ser les inventaires du patrimoine immatériel à l’échelle internationale, achevés ou en cours d’élaboration, et nous avons conçu les fiches devant recueillir l’information. Un travail de documentation a été mené parallèlement qui s’est essentiellement nourri de l’inventaire du patrimoine ethnologique du Montseny cité plus haut. Le travail sur le terrain qui a suivi ces premières démarches s’est prolongé pendant 12 mois, au cours desquels 99 visites ont été rendues, et plus d’une centaine de personnes ont été interviewées. Cette partie du projet avait un double objectif : vérifier que les éléments déjà documentés répondaient effectivement à la définition du patrimoine culturel immatériel et identifier de nouveaux éléments. Suite au travail sur le terrain, la liste définitive des articles constituant l’inventaire a été dressée et nous avons analysé comment ces éléments pour- raient contribuer au développement durable. Enfin, l’expérience accumulée a permis de rédiger une première ébauche de méthodologie qui s’est ensuite enrichie d’apports divers. La méthodologie que nous présentons ici doit être entendue comme un ensemble d’indica- tions qui peuvent aider à dresser un inventaire plutôt que comme un manuel d’instruccions à suivre strictement. Par ailleurs, bien que spécialement conçue pour les réserves de la bios- phère, le fait qu’elle tienne tout particulièrement compte de la partie du patrimoine culturel immatériel pouvant contribuer au développement durable peut rendre cette méthodologie utile pour d’autres espaces protégés. Cette méthodologie se divise en quatre parties, por- tant respectivement sur (i) les orientations concernant l’information dont il faut tenir compte avant d’envisager de dresser l’inventaire, (ii) ce qu’il faut faire pour préparer correctement le processus d’élaboration de l’inventaire, (iii) le développement de ce processus et (iv) la dé- finition finale de l’inventaire. Suivent deux alinéas suplémentaires concernant (v) l’utilité de l’inventaire une fois achevé et (vi) les aspects économiques liés au processus de réalisation de l’inventaire. Chacune de ces grandes parties commence par une explication générale et elle est accompagnée d’un encadré explicant ce qui a été fait dans le cas du Montseny, ainsi que quelques recommandations pratiques basées sur les enseignements tirés de notre ex- périence. 5 UNESCOCAT AVANT DE COMMENCER (PHASE 1: INFORMATION) Cette méthodologie veut faciliter la réalisation d’inventaires comme le prévoit la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (ci-après la Convention) et ce texte lui sert donc de cadre de référence. Pour élaborer un inventaire du patrimoine culturel imma- tériel il faut, bien entendu , concevoir un projet détaillé, prévoyant les agents impliqués, l’or- ganisation du travail, le calendrier des démarches, etc. Mais, au préalable il est souhaitable, voire indispensable, d’avoir en tête une série de détails et de bien connaître les termes de la Convention. Qu’est-ce que le patrimoine culturel immatériel? La Convention établit un nouveau concept de patrimoine culturel immatériel, qui renvoie généralement à ce que l’on entendait jusqu’à récemment — et encore aujourd’hui dans une large mesure — par “culture populaire traditionnelle”, “folklore”, “patrimoine ethnologique”, et d’autres concepts, bien qu’il ne coïncide tout à fait avec aucun d’eux. Par ailleurs, il découle de la Convention que le terme générique pour décrire chacune des unités qui constituent le patrimoine culturel immatériel est le mot “élément”, (de la même manière que pour dési- gner les unités qui composent l’ensemble du patrimoine monumental on emploie le terme de “bien”). Conformément à l’article 2 de la Convention on entend par “patrimoine culturel immatériel”: «... les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire –ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés- que les commu- nautés, les groupes et, les cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recrée en permanence par les communautés et uploads/Societe et culture/ montseny-metodologia-fr.pdf

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