1 MARTIN Christelle Années 2010-2011 (suivi des enseignements) & 2011-2012 (rap

1 MARTIN Christelle Années 2010-2011 (suivi des enseignements) & 2011-2012 (rapport de stage et soutenance orale) Rapport de Stage au sein de L’Association J’Interviendrais Dans le cadre du D.U. Autisme, Psychose, Polyhandicap de l’Enfant et la Famille Responsables : Pr. Peretti, - Dr Gayda - Dr Saleh 2 Remerciements Je remercie chaleureusement l’ensemble des personnes auprès desquelles j’ai pu travailler au sein de l’association J’Interviendrais, Et notamment Mr Demichelis, président de l’association, Julie Dhaene, permanente, Franck Louis-Fernand, permanent. Ainsi que l’ensemble des coordinateurs et animateurs avec lesquels j’ai partagé les temps de séjours. Le travail en équipe y est précieux, et l’investissement de chacun permet un accompagnement de qualité, où la bonne humeur (la pulsion de vie) a toute sa place. Je remercie également l’ensemble des partenaires auprès desquels œuvre l’association J’Interviendrais, en particulier les familles ainsi que les professionnels des institutions, qui accompagnent les jeunes au quotidien. Bien sûr, je remercie tout particulièrement chacun des enfants et des jeunes que j’ai pu accompagner ou côtoyer au sein des séjours. Leur contact aura été très riche en questionnements, en remise en question, et en émotions. Notamment, je tiens à remercier tout spécialement Sophie, dont je relate une partie de la prise en charge dans la deuxième partie de ce travail, ainsi que la mère de celle-ci, qui m’a généreusement donné de nombreux éléments d’anamnèse, pour enrichir cet écrit. Je remercie aussi les intervenants du D.U. Autisme, Psychose, Polyhandicap de l’Enfant et la Famille. Leurs enseignements éclairent des aspects complémentaires de la question complexe du handicap de l’enfant, et de la prise en charge de celui-ci. 3 Sommaire Remerciements .................................................................................................................................................. 2 Introduction ....................................................................................................................................................... 5 1. Institution : l’association J’Interviendrais .................................................................................................. 6 1.1. Présentation de l’association .................................................................................................................... 6 1.1.1. Fondements ....................................................................................................................................... 6 1.1.2. Principe d’alternance ......................................................................................................................... 6 1.1.3. Principe du « vivre avec » .................................................................................................................. 7 1.1.4. Organisation de l’association ............................................................................................................ 8 1.1.5. Les enfants ......................................................................................................................................... 9 1.1.6. Les encadrants ................................................................................................................................... 9 1.2. Mon parcours au sein de J’Interviendrais ............................................................................................... 10 2. Prise en charge d’une adolescente : Sophie ............................................................................................ 12 2.1. Anamnèse ................................................................................................................................................ 12 2.2. La question du diagnostic ........................................................................................................................ 15 2.3. Prise en charge au sein de J’Interviendrais ............................................................................................. 17 2.3.1. Séjour du Jour de l’an 2009 ............................................................................................................. 17 2.3.1.1. Contexte ...................................................................................................................................... 17 4 2.3.1.2. Autonomie ................................................................................................................................... 17 2.3.1.3. Socialisation et Rapport à l’autre ................................................................................................ 18 2.3.1.4. Rapport au langage ...................................................................................................................... 19 2.3.1.5. Rapport au corps ......................................................................................................................... 19 2.3.1.6. Humeur ........................................................................................................................................ 20 2.3.1.7. Participation au séjour................................................................................................................. 21 2.3.1.8. Rapport au monde ....................................................................................................................... 22 2.3.2. Eléments de suivi au cours de séjours postérieurs ......................................................................... 22 2.3.2.1. Séjour du 26.12.09 au 02.01.10 ................................................................................................... 22 2.3.2.2. Séjour du 02.08.10 au 11.08.10 ................................................................................................... 22 2.3.2.3. Séjour du 27.12.10 au 02.01.11 ................................................................................................... 24 2.3.2.4. Séjour du: 26/02/11 au 5/03/11 ................................................................................................. 25 2.3.3. Suite ................................................................................................................................................. 25 3. Conclusion ............................................................................................................................................... 26 4. Bibliographie ............................................................................................................................................ 27 5 Introduction Cet écrit prend place dans le cadre d’une validation du D.U. « Autisme, Psychose et Polyhandicap de l’Enfant et la Famille », dont j’ai suivi les enseignements au cours de l’année universitaire 2010-2011. Il constitue pour moi l’occasion de me pencher sur mon investissement au sein de l’association J’Interviendrais, dans laquelle j’ai exercé durant six ans : quatre en tant qu’animatrice, puis deux en tant que permanente et responsable de séjour. Dans un premier temps, je commencerai par une présentation de l’association J’Interviendrais, explicitant ses valeurs et son fonctionnement. Je reprendrai rapidement mon parcours au sein de cette association. Dans un deuxième temps, je me concentrerai sur la prise en charge de Sophie, adolescente souffrant d’infirmité motrice cérébrale, ainsi que de troubles du comportement. Après une anamnèse détaillée, je reprendrai les éléments notables relevés lors de son accompagnement sur un séjour (j’étais alors son animatrice référente). Puis je complèterai par des éléments postérieurs, observés lors de séjours sur lesquels j’exerçais en tant que coordinatrice. 6 1. Institution : l’association J’Interviendrais 1.1. Présentation de l’association 1.1.1. Fondements Créée en 1973, l’association J’Interviendrais accueille de jeunes handicapés, sujets à des troubles autistiques ou psychotiques. L’accueil se fait en alternance, lors de séjours de vacances et de répit, sur plusieurs microstructures, situées notamment dans l’Indre, le Var, et la Normandie. Le projet associatif s’inspire du travail de Fernand Deligny1, ainsi que de l’Ecole Expérimentale de Bonneuil2. Concernant cette dernière, Maud Mannoni (psychanalyste et co-fondatrice) emploie les termes « d’institution éclatée », qu’elle définit ainsi : « Elle vise à tirer parti du tout insolite qui surgit (cet insolite, qu’on a coutume, au contraire de réprimer). Au lieu d’offrir la permanence, le cadre de l’institution offre dès lors sur fond de permanence des « ouvertures » vers l’extérieur, des brèches de toutes sortes […]. À travers cette « oscillation d’un lieu à l’autre », peut émerger un sujet s’interrogeant sur ce qu’il veut. »3 De même, l’accueil à J’Interviendrais repose sur des séjours à répétition, transitionnels. 1.1.2. Principe d’alternance Les séjours, répétés, alternent avec d’autres temps de la vie de l’enfant (en famille ou en institution). Pour certains, ils permettent de maintenir l’enfant dans son milieu familial tout en 1Ferdinand Deligny (1913-1996). Pionnier de la pédagogie spécialisée. Il a notamment créé un réseau d’hébergement de jeunes délinquants (en 1948), puis travaillé comme instituteur dans le laboratoire de psychologie de l’enfant dirigé par Henri Wallon (entre 1950 et 1953). Il s’est ensuite orienté vers la prise en charge d’enfants affectés de troubles profonds. En particulier, il fonde un lieu de vie dans les Cévennes, dévolu aux enfants autistes. Il y résidera jusqu’à la fin de sa vie. 2 Fondée en 1969 par deux psychanalystes (Maud Mannoni et Robert Lefort) et un couple d’éducateurs, l’Ecole Expérimentale de Bonneuil accueille des enfants autistes, psychotiques, ou présentant des névroses graves. 3 MANNONI, M. ( 1973). Education impossible. Ed du Seuil 7 proposant en parallèle une prise en charge privilégiée. Pour d’autres, ils peuvent représenter une ouverture vers un ailleurs possible. Institution du fait même de la répétition, ces séjours en alternance ont, dans le même temps, vocation à « dés-institutionnaliser », en luttant contre une certaine chronicisation, en instillant chez chacun des graines de potentialités, et la possibilité d’émergence de certaines ressources. « La situation privilégiée où se trouve le jeune handicapé en temps de loisir dans des structures « souples et ouvertes », loin de ses têtes habituelles et de ses lieux communs est une grande stimulation pour ses découvertes. Il est amené à s’éprouver de façon différente dans cet ailleurs […]. L’enfant éclaté commence à renouer avec lui-même, fait des pas vers la refonte, les trouvailles et les retrouvailles de soi […] »4. 1.1.3. Principe du « vivre avec » L’accompagnement des enfants se fait dans le « vivre avec ». Ainsi, l’encadrement est en continu, durant toute la durée du séjour, et de jour comme de nuit, par l’animateur référent de l’enfant. Celui-ci l’accompagne dans les moments de la vie quotidienne, en tenant compte des besoins et des capacités spécifiques de l’enfant qu’il encadre. Lors de certains temps de la journée, en sortie notamment, un relai ponctuel peut se faire par l’intermédiaire d’un autre animateur. Ainsi, l’animateur référent représente une personne repère pour l’enfant, mais celui-ci a également la possibilité d’entrer en relation avec les autres adultes, de même qu’avec les autres jeunes présents. La prise en charge se fait le plus souvent en « un pour un » (un animateur par enfant), ce qui permet de se situer au plus près des besoins de l’enfant, et de son projet individuel. Les « un pour deux » (un animateur pour deux enfants) et « deux pour trois » (deux animateurs pour trois enfants) permettent, lorsque l’autonomie des enfants l’autorise, de favoriser chez eux une socialisation avec des pairs et d’instaurer une certaine dynamique de groupe. Deux temps sont à distinguer. Pendant les vacances scolaires ont lieu les « séjours de vacances », de type colonie. Hors vacances scolaires, ce sont des « séjours de répit » (lieu de vie). 4 SALVET, M. (1980). « L’alternance institutionnel/extra-institutionnel et la notion de loisir des jeunes handicapés ». In Etudes Psychothérapiques n°41. Toulouse : Ed Privat. Page 211. 8 Par ailleurs, les séjours de vacances et ceux dits de rupture s’adressent à des publics différents. Les premiers concernent des enfants possédant déjà une bonne capacité à vivre au sein d’une petite collectivité, et à suivre un rythme commun. Chaque journée présente des repères fixes, dans lesquels s’insèrent des activités variées, en petit groupe (et groupe entier lors des veillées du soir). Le groupe peut comprendre entre 6 et 10 enfants environ, et réunis de part des similitudes d’âge, d’acquis, et de projet individuel. Les séjours de rupture, appelés aussi « lieux de vie », accueillent un nombre restreint d’enfants, afin de leur proposer une prise en charge très personnalisée. Ils trouvent leur sens dans la mise en place d’un suivi sur le long terme. Les différents temps de la journée sont également très cadrés (horaires fixes), pour sécuriser l’enfant. Les activités peuvent être réalisées en « un pour un ». L’on cherche néanmoins à favoriser les temps de uploads/Voyage/ rapport-de-stage-du-autisme.pdf

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  • Publié le Jul 11, 2021
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