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See discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.net/publication/260422288 Ecriture et image. Exemples et pistes de réflexion Conference Paper · April 2007 DOI: 10.13140/2.1.3933.0243 CITATIONS 0 READS 413 1 author: Some of the authors of this publication are also working on these related projects: Sémiotique, culture et texte View project MEMO-MINES. Converting memorial traces into numerical mediations: the case of mining memory. View project Peter Stockinger Institut National des Langues et Civilisations Orientales 223 PUBLICATIONS 151 CITATIONS SEE PROFILE All content following this page was uploaded by Peter Stockinger on 01 March 2014. The user has requested enhancement of the downloaded file. ALIBI Workshop on Hong Kong and French Literature 10th – 12th of April 2007 co-organized by the Centre for Humanities Research, Lingnan University, the Fondation Maison des Sciences de l’Homme, the Alliance Française in Hong Kong, the Parenthèses library Conférence Ecriture et image. E x e m p l e s e t p i st es de r é fl e x i o n P r o f . D r . P e t e r S t o c k i n g e r F o n d a t i o n M a i s o n d e s S c i e n c e s d e l ’ H o m m e ( F M S H ) I n s t i t u t N a t i o n a l d e s L a n g u e s e t C i v i l i s a t i o n s O r i e n t a l e s ( I N A L C O ) L i n g n a n U n i v e r s i t y A l l i a n c e F r a n ç a i s e o f H o n g K o n g H o n g k o n g - 2 0 0 7 Sommaire 1/ INTRODUCTION 3 2/ L’IMAGE DANS L’ECRITURE, L’IMAGE COMME GRAPHIE : L’ENLUMINURE ET LA CALLIGRAPHIE 6 3/ L’IMAGE QUI TEND A REMPLACER L’ECRITURE : LE REBUS 9 5/ GRAPHISME ET ARTS GRAPHIQUES 11 4/ CALLIGRAMME, COLLAGE GRAPHIQUE, POESIE GRAPHIQUE, POESIE VISUELLE 13 5/ L’ECRITURE COMME SUPPORT DE L’IMAGE : DE LA LEGENDE AU PHYLACTERE ET A LA BULLE DE LA BANDE DESSINEE 19 3 1/ Introduction Ecriture et image : chacun des deux termes recouvre des notions complexes et variées sous-tendant la compréhension et les usages multiples du signe visuel qui constitue, avec le signe acoustique, l’un des deux principaux types de médias dont se sert l’homme pour exprimer, communiquer et échanger des idées, des informations, des connaissances et valeurs et des émotions. La problématique de base à laquelle le signe visuel (et acoustique) est supposé répondre, est ubiquitaire, quotidienne, mais oh combien importante pour l’humanité et décisive dans son évolution culturelle. Il s’agit de visualiser, de rendre visible une idée, un message, … et de le communiquer à un destinataire de façon telle que celui-ci puisse « faire le chemin inverse » : à partir du support visuel (de la graphie, de l’image, …) saisir l’idée, le message – par essence abstrait – et de le comprendre. Il s’agit encore de quelque chose de plus important ici : en rendant communicable (et donc public) une idée, une sensation, quelque chose qui inquiète l’homme, quelque chose qu’il veut partager avec d’autres hommes, faire savoir en utilisant l’image, l’écriture et la voix, le son articulé – le signe visuel et acoustique devient un outil formidable et irremplaçable pour l’humanité dans sa quête infinie du savoir, de la pensée, de la réflexion. Le signe visuel n’est en effet pas seulement un moyen de « transport » d’une idée, d’une pensée, d’une sensation, il ouvre en même temps à l’homme la voie aux nouvelles idées, aux nouveaux concepts. Dans l’histoire de l’homme on voit apparaître, il y a quelques milliers d’années, la distinction entre deux grands types de signes visuels : • d’une part les signes graphiques servant de support de transmission de messages • et d’autre part les signes figurés de l’art servant très souvent à la représentation d’un monde ou de situations d’un monde. Ces deux types du signe visuel se retrouvent d’une manière systématique dans toutes les cultures « à écriture », comme d’ailleurs l’usage systématique des deux types du signe acoustique : • Les sons de la langue parlée • Et les tons de la musique. 4 Au début de l’écriture, aux alentours de 5000 ans avant J.C., signe figuré et signe graphique sont encore plus ou moins intimement liés sous forme d’idéogrammes et de pictogrammes qui dessinaient le monde des êtres et des idées. Mais ensuite, le signe graphique et le signe figuré ont pris des chemins très différents. Le signe graphique s’est développé notamment vers les écritures syllabiques représentant des sons ou des systèmes alphabétiques représentant les traits d’un son. Le signe figuré, lui, s’est développé dans l’art et la technique de la représentation du monde conformément aux visions, aux valeurs, aux croyances qu’on en eût les cultures, les écoles, voire bien plus tard des individus à part appelés « artistes ». Cette différenciation fonctionnelle de signe visuel est un véritable coup de génie de l’esprit humain car elle lui a permis de disposer progressivement d’outils, de techniques et de formes d’expression et de communication de plus en plus raffinés et adaptés à leur fonction spécifique. En même temps, elle a donné à l’homme la possibilité de tirer profit de la spécificité de l’un et de l’autre des deux grandes classes du signe visuel pour mieux s’en servir dans ses actes de création et de communication. Dans ce petit exposé, je voudrais brièvement présenter et discuter quelques phénomènes assez saillants entre d’une part l’écriture et la typographie et d’autre part l’image et le dessin dans la construction d’un texte, d’une œuvre, bref : d’un message. Ces phénomènes peuvent être ramenés, d’une manière ou d’une autre, toujours à deux grands rapports entre image et graphie, image et texte : Une première question concerne la matérialité du signe graphique et du signe figuré, de l’image ainsi que les possibles transformations de l’un dans l’autre et vice versa. Par exemple, de la transformation progressive ou radicale d’un caractère typographique afin pour qu’il puisse représenter un contenu plutôt réservé au signe figuré, à l’image ou au dessin. A l’inverse, un signe figuré, une image peut-il être utilisé pour représenter un contenu plutôt réservé à l’écriture, aux caractères typographiques. Le premier exemple – la représentation d’un contenu réservé à l’image par un caractère typographique nous renvoie directement à la calligraphie mais aussi à certains arts graphiques. Le deuxième exemple, celui qui concerne la représentation d’un contenu (essentiellement phonétique, syllabique, voire grammaticale) par le signe figuré, l’image ou le dessin, nous renvoie, entre autre, au genre du rébus. Mais, comme nous le verrons, l’histoire de la littérature et de l’art est pleine d’exemples montrant l’ingéniosité des créateurs, artistes, auteurs à transformer aussi bien l’écrit que l’image et à les utiliser d’une manière très non-conventionnelle, anti-conformiste pour en faire de véritables chefs d’œuvres artistiques. Citons ici seulement les calligrammes rendus populaires par le poète français Guillaume Apollinaire et les œuvres de la poésie concrète. 5 Une deuxième question concerne plus particulièrement la fonction (sémantique, pragmatique, poétique, stylistique, …) que l’image et l’écriture – le texte – peuvent occuper dans la construction d’un message. Autrement dit : Pour construire et communiquer un message (« de fiction », historique, didactique, scientifique, technique, …), l’image et le texte sont utilisés à quelle fin, à quel but (il s’agit ici de comprendre, pour parler ainsi, la division de travail entre l’image et l’écriture textuelle dans la construction d’un message) ? Cette deuxième question renvoie à toute une variété de phénomènes dont notamment la place et le rôle des miniatures dans les documents manuscrits, des dessins, peintures, et – plus tard – photos dans des documents imprimés. En effet, le rôle de l’image dans le texte peut se contenter d’une « simple » illustration (et encore !) mais aussi aboutir à la constitution d’un véritable discours visuel qui souvent accomplit la fonction d’un commentaire par rapport au discours textuel. On le sait bien, toute l’industrie moderne de communication n’est guère pensable sans l’image dans le texte : les cartes et photos dans les guides touristiques, les dessins humoristiques et les données statistiques dans les journaux et revues, les dessins techniques et schématiques dans les manuels et les livres scolaires, les tableaux didactiques ou simplement divertissant dans les éditions populaires, scolaires ou enfantines de romans classiques ou autres chefs d’œuvres de la littérature du monde, etc. Réciproquement, le texte, lui aussi, peut jouer des rôles divers dans la construction du message qui se base essentiellement sur l’image comme le montre la tradition des phylactères au Moyen Âge ou, plus uploads/s3/ 2007-peter-stockinger-confrence-ecriture-image.pdf

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