Printemps 2005 Ar-t~s-tes ~vt E?crvtt: ~vt M crrvde. Claire Leray, présidente E
Printemps 2005 Ar-t~s-tes ~vt E?crvtt: ~vt M crrvde. Claire Leray, présidente Enfin, nous tenons à remercier le comité de rédaction et les créatifs qui ont oeuvré sur la maquette des Ca hiers. Le logo des cahiers deviendra d'ailleurs la signature de l'association sur tous les documents. Grâce à leur concours et à leur démarche profession nell e, nous bén éficions d'un numéro de lancement qui permet d'envi- sager sereinement la sortie des suivants. No us espérons grâce à cette rmtiatrve accroître le nombre de personnes s' inté- ressant à ce phéno mène grézois et nou s acquitter ainsi de la mission que nous nous sommes fixés. Nous espérons égaIe- ment que chacun d'entre vous aura plaisir à communiquer les informations dont il peut avoir connaissance - publications, ventes, expositions, conférences - afin d'enrichir le contenu des cahiers mais auss i de la banque de données pour le plus grand profit de tou s. - l'inventaire des arti stes (plus de trois cent cinquante à ce jour) - l'inventaire des oeuvres réali sées à Grez (plus de six cents) - une biblioth èque d'une centaine d'ou- vrages auxquels il convient d'ajouter: photothèque, diapothèque , discothèque... La création des cahiers Artistes du Bout du Monde dont nou s vous présentons aujourd'hui le premier numéro , répond à l'objecti f de diffusion en complément des expositions, visites de Grez et confé- renc es que nou s organisons par aill eurs. Sià l'avenir, nous souhaitons une date de parution aussi régulière que possible, . :. nous préférons débuter modestement. Les prochain es parutions tiendront d'abord compte de l'actualité. Nous devrons aussi ten ir compte du budget dont vous imagi- nez qu 'il n'est pas négligeable. Les contacts que nou s avons établis avec des spéc ialistes intern ationaux - histo- riens d'art, conservateurs de musées - et le patient travail d'un gro upe de passion- nés permettent d'enrichi r au jour le jour une banque de données qu i comprend not amment : L'association Artistes du Bout du Monde a été créée il y a maintenant cinq ans dans le but de mener des recherches pour, dans un premier temps , en savoir plus sur ce phé- nomène, pour le faire connaître ensuite. Ce sont ainsi quelques troi s cent cinquan- te artistes de toutes disciplines - peintres, sculpteurs, graveurs, écrivains et musi- ciens - qui se sont succédés dan s le villa- ge, repartant par la suite dan s leur pays d'origine poursuivre leur carrière. Ma lgré la renommée d'un grand nombre d'entre eux , les colonies de Grez so nt peu connues en France . G rez sur Loing a accueilli à partir de 1860 et pendant quelqu es cinquante ans, d'importantes colonies d'artistes venus de pays aussi diver s qu e les Pays Scandinaves, le Royaume Un i, les Etats Unis et même le Japon. Venus à Paris travailler auprès de ces maîtres qui ava ient réfuté l'académisme, ils s'échappaient pour pra tiquer la pe intu- re de plein air dan s les campagnes d'Ile de France. Grez devint un de leurs sites privi- légiés pour le cadre - les bords de Loing, le pont et l'église médi évale, les ruines de la Tour de Ganne et l' authenti cité d'un vil- lage rural - et les aspects pratiques - le train, les auberges accueillantes, peu oné- reuses où le crédit était possible. Portrait de Robert Louis and Fanny Stevenson, 1888, hu~1e , 85,5 X 112 - Catalogue Sotheby's, 2004 John Singer Sargent p ortraitiste de la haute société ", et des artistes de grez Robert Louis Stevenson et son épouse, Franck O'Meara, Francis B. Chadwick, autant d'artistes ~yant résidé à Grez comme John Singer Sargent qui a réalisé leurs portraits. L ors de la vente de la collection Whitney dont on a beaucoup parlé parc e que l'homme à la pipe de Picasso atteignit une côte jamais atteinte, un portrait des Stevenson par John Singer Sargent fut également vendu. Ils s'étaient connus à Grez en 1876 et se retrouvèrent à Londres où ce portrait fut exécuté en 1885. Mais Sargent avait déjà réalis é un portrait de Stevenson. Ce ne sont pas les seuls portraits d'hôtes de Grez réalisés par Sargent que nous connaissons. Franck ü'Meara, jeune peintre irlan- dais qui résida à Grez une dizaine d'années et Francis B. Chadwick peintre américain, posèrent devant le chevalet de ce portraitiste au talent reconnu en France, en Angleterre et aux Etats Unis. Il naquit à Venise en 1846, de parents américains. Il commença très jeune ses études artistiques à Venise et à Florence. Whistler ayant examiné ses croquis recommanda à ses parents de l' en- voyer étudier à Paris et c'est ainsi que toute la famille se transporta dans la capitale. Dés son arrivée, le jeune Sargent s' insc rivit d' une part à l'ateli er Carolus Duran et d'autre pmi à un ate- lier des Beaux Arts. L'ense ignement de Carolus Duran suscita son intérêt pour les prémic es de l' impressionnisme, Lors de la seconde exposition Impressionniste, il aborda Monet qu 'il invita à dîner avec ses camarades d'atelier. De ce jour, son admiration pour le maître n'eut d'égal que l'amitié qui les lièrent. Par la suite, il lui rendit visite à Giverny et le retrouva à Londres. Monet lui enseigna les principes de l'impressionnisme auquel il s'essaya, mais ses paysages français restèrent empreints des principes de Carolus Duran. Il n'existe plus aujourd'hui de ces tableaux car semble-t-il, ceux-ci de mo indre qualité auraient été détruits à l'exception peut-être d'une petite toile peinte à Grez. Portraitiste célèbre , en France il réali- sa entre autres les portraits de Manet, Rodin, Carolus Duran et de l'auteur à la mode Edouard Pailleron ainsi que ceux de son épouse et de ses fille s. C'est le portrait de Madame Gautreau qui ayant fait scandale au Salon, inci- ta Sargent à partir en Angleterre où il exerça ses talents de portraitiste comme de paysagiste avec plus de succès cette fois-ci. Le portrait de Madame Gautreau au décolleté jugé trop dénudé fut rebaptisé "portrait de Madame X". Il revint à de nombreuses reprises en France où il s'exerça à la décoration et collabora à la réalisation d'un pla- fond du Palais du Luxembourg confié à Carolus Duran, nouvelle corde à son arc qu 'il utili sa en Grande Bretagne comme aux Etats Unis. C'était un voyageur impénitent qui parcourut la quasi totalité des pays d'Europ e, l'Afrique du Nord, l'Egypte, la Turquie, la Grèce... Réputé pour avoir modernisé l' mi du portrait, être demandé pour réaliser ceux de la haute société internationa- le, John Singer Sargent affirme pour- tant "Je hais les portraits. J'aimerais bien n'en avoir jamais peint de ma vie. J'aime les paysages et, plu s que tout, les décorations... Les portraits peuvent aller quand on est jeune, mais après quarante ans , la dextérité manuelle nous dessert et le sens des couleurs s'affaiblit". Bibliographie Interpreting Sargent, Elizabeth Prettejohn Dictionnaire de l'Impressionnisme, Sophie Monn eret Catalogue Sotheby' s, Kenn eth Mac Conk ey. Portrait de Franck O'Meara, 1875 The Century Association, New York. Portrait de Robert Louis Stevenson, 1887, huile 50,8 X 61,6 The Taft Museum, Cincinnati , Ohio Robert Louis Stevenson C'est un futur avocat qui arrive en France et c'est dans ce pays que sa voca- tion d'écrivain s' affirmera au grand désespoir de ses parents. Il a séjourné à Barbizon en 1876 et décida de traverser la forêt pour rejoindre son cou- sin, l'artiste peintre Bob Stevenson qui séjournait à Grez au mili eu d'une colonie artistique très cosmopolite. Fanny Osbourne, artiste peintre améri- caine y s éjournait pour la deuxième saison avec sa fille Isobel et son fils Lloyd. En dépit de la différence d'age, Fanny avait dix ans de plus que Stevenson, de son statut de femme mariée, le coup de foudre se produisit et malgré les avis défavorables des deux familles, des amis de Stevenson, ils se marièrent en 1880. L'année 2006 marquera l'anniversaire de la première rencontre à Grez de ces deux êtres d'exception. Artistes du Bout du Monde a pour proj et de célébrer cet évènement. "Venez à Grez, venez à Grez" Les colonies artistiques de Grez-sur-Loing Tel était le mot d'ordre qui coura it en atelier et, plus particulièrement au sein de l'Académie Julian et de l'atelier Colarossi. Mais pourquoi le village de Grez a-t-il suscité un tel attrait auprès de ces artistes dans cette seconde moitié du XIXème siècle ? L'hôtel Chevillon qui accueillit des artistes venus des quatre coins du monde Jean Baptiste Corot: le pont de Grez sur Loing, ver V enez à Grez, tel était le mot d'ordre qui courait en anglais, en suédois et plus tard en japonais, dans les ateliers parisiens. Mais pourquoi un tel engouement pour ce petit village du sud de la Seine et Marne à partir de la deuxième moitié du Xl.X"" siècle? Deux évènements marquèrent la vie du village en 1860. Tout d'abord, Paul et Virginie Chevillon rachetèrent l'hôtel de la Marne qui uploads/s3/ adbdm-cahier-n1-indexe.pdf
Documents similaires










-
30
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jui 27, 2021
- Catégorie Creative Arts / Ar...
- Langue French
- Taille du fichier 7.1602MB