Crise des représentations/concepts fondamentaux en Esthétique Mme MALAVAL « Ent
Crise des représentations/concepts fondamentaux en Esthétique Mme MALAVAL « Entrez! La clef est à l’intérieur ». En quoi l’art « apporte et emporte avec soi sa propre norme » (H. Maldiney) ? Bibliographie : B. Salignon « Rythme et art » H. Maldiney « Avènement de l’œuvre » Arts 71 MAL M. Heidegger « Les chemins qui ne mènent nulle part » Sc humaines, 107 HEI 4 C partiel 15 avril, écrit sur table Influence en art : Y a-t-il de l’influence en art ? L’écrivain italien Larioste (Lariosto) (1474-1563) publia le roman Orland furieux (Orlando furioso). Le cardinal d’Este, qui est une grande figure politique de l’époque, questionne l’écrivain après sa lecture. D’où lui viennent ces folles histoires, ces fantaisies extrêmes ? La réponse est donnée par Hésiode, qui est l’un des premiers penseurs philosophes dans la pensée philosophique du côté de l’esthétique. Il explique cela par la théogonie, naquit le chaos primitif comme fracture de sens et de sensation à partir de laquelle naît la pensée. l’idée du chaos induit une intrusion de sens et de sensations ouvrant le sujet humain à son intime langage. Cela se fait en mettant le langage en chaos. Ceci renvoie à l’esthétique du XXème siècle, Francis Bacon dit que toute œuvre est un accident. Dérouter la forme pour en faire surgir une autre. Michel Houellebecq publia Sérotonine. Il aurait la capacité de mettre à l’envers la langage par son rapport brutal à ce langage. Mais ce fut déjà le cas avec la cruauté d’Antonin Artaud, le langage événementiel de Marguerite Duras et l’érotisme extrême de Klossowski. L’écrivain doit émouvoir le langage donc faire un effet de langage. Le chaos n’est pas une simple subversion, c’est mettre en déroute le langage pour qu’avec lui se fonde un nouvel espace fonctionnel et intellectuel. Spinoza explique que l’homme a la volonté de trouver dans son écriture une part de joie, qu’il doit trouver dans toute écriture. L’écriture met en déroute l’advenu de la pensée. Il fait l’éloge de la philosophie du côté de la joie, qui est faite d’affects c’est-à-dire d’émotions, de sensations et de désirs. Le chaos est l’appareillage du dieu de la mythologie grecque Dionysos et des bacchantes par les formes exotiques, érotiques et extraordinaires. Ils mettent en chaos la ville, en naît alors un nouveau rapport au corps, à l’existence et n nouveau rapport du langage au présent. Ceci donne lieu à une métabolisation et à un vécu du présent. Or, c’est très difficile pour le sujet humain. Un rapport heureux au présent est seulement possible pour l’homme dans la langage. Ceci explique l’émergence du théâtre. Dans la tragédie une forme illimitée du présent de donne à voir. Le sujet est au présent dans l’audition et la vue pendant quelques heures d’éternité. Dante, comme écrivain, a atteint l’éternité de l’écriture dans la Divine comédie par la traversée du purgatoire, de l’enfer et du paradis. Le chaos du côté de la psychanalyse est développé par Didier Anzieu, un saisissement créateur. Mettre en chaos son langage pour mettre en chaos la langue maternelle. Ce ne peut se jouer que depuis l’émotion. Cette idée est proche de la pensée de Spinoza et de l’affect. L’événement psychique signe l’entrée du créateur du côté de l’esthétique. C’est aussi de l’ordre de l’acceptation à l’ouvert (cf Holderlin). Idée d’accepter l’émotion pour accueillir l’affect, accepter d’être surpris, d’être cueilli dans l’injonction du langage, de la forme. Mallarmé utilise l’expression de « native illumination », qui est l’origine de toute création, l’essence de l’homme poussé vers la sublimation. Freud et Lacan considèrent l’art comme le phénomène révélateur de l’essence de l’homme. Selon Freud, dans l’art tout est basé sur l’expérience créatrice motivée par le désir irrésolu et le monde archaïque de l’artiste c’est-à-dire le sentiment, l’émotion, les contenus inconscients inacceptables (pour la conscience), les traumas. Ceci donne lieu à l’émergence d’une forme esthétique. Freud réalisa une étude du roman La gradiva de Jenses, de Moïse de Michel-Ange, de Shakespeare, de Offenbach et des contes Grimm. Dans ces essais esthétiques, il développe une approche psycho-analytique pour comprendre les composantes inconscientes, narcissiques et pulsionnelles de la création. Il fut attiré par l’art mais son goût se focalisa sur l’art antique et classique, sorte d’ambivalence dans son rapport à l’art. Selon lui, il faut voir en art « l’état affectif, la constellation psychique qui ont fourni chez l’artiste la force motrice de la création ». Il découvre une terra incognita favorable à l’analyse de l’art. Elle est extraite de l’histoire et de l’interprétation fantaisiste. Analyse psychique ou question de sublimation. En lisant la psychanalyse, on note l’idée que la vérité d’un homme se révèle non pas parce qu’il veut la dire ou pense la détenir mais dans l’émergence de sa parole, de son geste esthétique en art. L’étude de la sculpture du Moïse de Michel-Ange est la clé de la pensée freudienne sur l’art. Dans ses lettres à E. Weiss, Freud dit avoir été possédé par la sculpture pendant trois semaines. Il l’a subit comme une événement d’une nature fondamentale. L’œuvre n’est plus une mimesis (copie), elle ne se fonde pas non plus sur la distance qui organise un intermédiaire entre les choses et le spectateur. L’art selon Freud est l’événement avec lequel l’artiste doit cherche une distance. Milovan Stanic, L’œuvre et le concept, article « Freud sous le regard de Moïse ». Il expose un renversement des statuts, c’est Freud qui se trouve sous l’œil de la sculpture. Homme à la fourrure de Dürer. On a découvert dans ses pupilles des hameçons. L’œuvre est œuvre d’art si elle capte le spectateur comme le ferait un hameçon. La vraie œuvre est animée, si bien qu’advient une rencontre de regards de l’œuvre au spectateur. Le chaos met en nous la rencontre de l’altérité. Le langage est vie. C’est l’altérité signifiante. L’œuvre littéraire a toujours quelque chose qui échappe à ma langue. Les regards des sculptures de Michel-Ange échappent toujours au regard du spectateur, ils en sont détournés. S’il n’y a pas rencontre, il n’y a que captation d’un discours délirant (s’il ne s’adresse pas à l’autre). Il y a toujours de l’altérité dans l’art, même s’il n’y a pas nécessairement de l’interaction. S’il y a interaction, il y a forcément altérité. Nous sommes obligés de nous plier à la langue,. Par là même, il y a une part qui nous échappe. Un bout de réel est infranchissable, si le langage ne fait pas disparaître ce morceau de réel. Ce qui est fondateur est ce bout d’altérité. Qui dit autre dit une foule de possibilités, ce que nous donne le réel. Le langage ne dit pas la vérité, la seule vérité est qu’il y a langage. Jouissance dans le désir d’altérité. Nous sommes soumis à l’influence de la langue. Avant sa naissance, tout individu est baigné dans la langage. Il apparaît du côté du cris, qui ne dit rien. Le langage est très lié au corps, il n’est pas encore lié à l’esprit lui donnant un sens. Le cris du nouveau-né est seulement l’expulsion de l’air, produisant un son. Le cris est le premier avertissement qu’il y a de l’autre, s’il y a de l’autre j’existe. Narcisse à l’inverse ne rencontre pas l’autre. Nous ne reconnaissons pas notre propre voix dans un enregistrement car elle possède de l’altérité. Il y a de l’altérité dans notre propre voix alors qu’elle est particulière, intime. La voix du castra se situe entre le particulier et l’universel, elle est inhumaine, ni enfant ni adulte suite à une atteinte au corps. Le lyrisme met en forme le cris originel. Freud affirme que, comme le mythe et le rêve, l’art est un rébus, une énigme de la forme. C’est le royaume intermédiaire entre la réalité, qui interdit le désir, et le monde imaginaire, qui réalise le désir. Toute réalité est castratrice par rapport à nos désirs. En art, il en va de nous-même pour nous-même plutôt que des influence de productions passées. Ungareti, idée entre réalité et désir, doit trouver essor. Pour Freud, entrer dans ce royaume permet d’accéder à l’énigmatique et mystérieux axe de l’œuvre d’art. Il reste non sur ce que la forme dit ou montre mais sur son origine. Stanic montre que l’interprétation de Freud du Moïse ne cherche pas à dénuder l’énigme comme s’il s’agissait d’un objet caché sous l’écorce de l’œuvre. L’interprétation s’impose, non comme un acte de dévoilement, mais par sa vérité intrinsèque. Il suit le modèle psychanalytique, qui elle aussi est conseillée pour son contenu de vérité. L’énigme n’est pas un objet inséré dans l’œuvre, c’est l’œuvre. Puisque l’énigme c’est l’œuvre, il n’y a pas d’acte de dévoilement mais une vérité intrinsèque, un effet esthétique. Jacques Lacan dit « le style c’est l’homme », expression prise de Buffon à l’Académie française. On ne peut pas dissocier l’homme de son style, ni tisser des liens prometteurs et garants de ce style. Les écrivains du XIXème siècle se côtoyaient pourtant les styles restent particuliers. L’art est un être au monde, pas un effet culturel. Une personne uploads/s3/ crise-rpztation.pdf
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- Publié le Aoû 23, 2021
- Catégorie Creative Arts / Ar...
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