1 Daniel Buren « L’Observatoire de la lumière » (2016) Poursuivant son engageme

1 Daniel Buren « L’Observatoire de la lumière » (2016) Poursuivant son engagement en faveur de la création contemporaine et suscitant des rencontres inédites avec son architecture, la Fondation Louis Vuitton a présenté du 11 mai 2016 au 2 mai 2017 une œuvre temporaire de Daniel Buren. Conçue en dialogue étroit avec le bâtiment de Frank Gehry - dont l’architecture appelle l’inspiration des artistes « L’Observatoire de la lumière » se déploie sur l'ensemble des verrières, élément emblématique de l'édifice. Les douze voiles, constituées de 3600 verres, ont été recouvertes en quinconce de filtres colorés qui étaient à leur tour, ponctués à distances égales les uns des autres par des bandes alternativement blanches et vides, axées perpendiculairement au sol. Les treize couleurs retenues faisaient apparaître et disparaître des formes colorées toujours changeantes selon les heures et les saisons. À travers un jeu de couleurs, de projections, de reflets, de transparences et de contrastes, à la fois intérieur et extérieur, Daniel Buren offrait un nouveau regard sur le bâtiment. « Son œuvre répond magnifiquement à l’architecture dans la continuité d’un travail, initié dès les années 1970, où se croisent couleurs, transparence et lumière. » Bernard Arnault, President of the Fondation Louis Vuitton 2 L'art n'est plus l'expression du Moi. Les réponses de Xavier Veilhan à nos questions LIENS UTILES http://www.veilhan-versailles.com/ http://www.veilhan.net/ Galerie Emmanuel Perrotin Voici comment il décrit son process pour Artcurial: "J’utilise et je développe la technique de la captation en 3D. Les modèles doivent y rester immobiles pendant vingt minutes devant un scanner que l'on déplace pour obtenir une vingtaine de fichiers qui seront ensuite recomposés en un fichier unique : celui-ci commandera une machine-outil qui sculpte un bloc de mousse polyuréthane, de bois ou de polystyrène. Théoriquement, je n’ai pas de contact physique avec ce processus, hormis le choix du modèle et de sa pose, de la taille de l’œuvre finale et de la nature du matériau utilisé." La touche de l'artiste n'a plus le même sens qu'auparavant. De son propre aveu, sa main n'aura pas de contact avec l'œuvre. Mais comptent l'intention première, l'idée, le choix du modèle, du matériau, de la couleur et bien sûr du lieu. L'artiste abdique son pouvoir de faire à la technique pour ne conserver que son pouvoir de voir et de transmettre sa vision. Se détacher de l'œuvre reste au coeur de ses préoccupations : " Pour moi, il s'agit de dissocier la genèse de la production. Ça me permet d'enlever la part de créativité personnelle dans la peinture, d'évacuer la psychologie." Pour son exposition à Versailles, l'artiste a conçu l'intégralité de ses œuvres en fonction de la place qu'il souhaitait leur accorder au sein du château. Chaque pièce fait donc référence au lieu qui l'accueille et interroge l'architecture, l'espace, le parcours du visiteur. Ses sculptures, contrairement à celles de Koons (qui étaient protégées par de lourds panneaux de Plexiglas pour ne pas être abîmées) étaient exposées librement, sans barrières ni panneaux, de sorte qu'elles étaient totalement offertes à l'œil et au toucher du visiteur. Le Carrosse par exemple, œuvre iconique de cette exposition et qui a déjà été achetée par l'État pour la somme de 250.000 euros, concentre toutes les préoccupations de l'artiste. Moyen de locomotion ancien, il est néanmoins plus proche du bolide par son aspect dynamique et tendu. Ici, tradition et hypertechnologie se rencontrent pour évoquer la puissance et la vitesse mais aussi la fuite et la peur. En effet, ce carrosse mortuaire (le mauve étant la couleur du deuil royal) nous rappelle anonymement (pas de conducteur, pas de fenêtre) l'épisode malheureux de la fuite du roi et de sa famille à Varennes le 6 octobre 1789. Ainsi, l'artiste permet au visiteur de se replonger l'espace d'un instant au cœur de la vie de cour, des tumultes de l'époque et de se connecter à son histoire. Le coût de l’exposition s'est élevé à 2 millions d’euros, dont 1,4 million pour la production des œuvres, le reste pour leur installation. La quasi-totalité du budget a été assurée par le mécénat. Le dossier de presse "Veilhan Versailles" Xavier Veilhan est né en 1963 à Lyon. Ancien élève de Daniel Buren aux Arts Décoratifs, il vit et travaille à Paris. Après des performances de rue, des pochettes de disques, et un certain goût pour le noctambulisme parisien, son œuvre commence à émerger au début des années 90 et il s'en détache progressivement un vocabulaire formel bien particulier. Quelle que soit la technique qu'il emploie (sculpture, peinture, installation, film ou spectacle vivant), toutes ses œuvres sont rassemblées autour des notions de perception, d'histoire, de modernité et d'espace-temps. Xavier Veilhan s'intéresse aux archétypes, qu'ils soient animaux (son Bestiaire compte un rhinocéros, un lion, un requin, des pingouins, des chevaux, des ours, etc.); humains (l'artiste revisite la conception de la statutaire traditionnelle au travers de portraits stylisés); ou encore mécaniques (vélos, bateaux, automobiles, et le carrosse de Versailles, bien entendu). C'est cette sensation physique de la vitesse, du mouvement qui influe sur le regard, sur la perception du monde qui intéresse Veilhan. Voilà pourquoi on l'associe souvent au futurisme italien qui cherche à tout prix à représenter le mouvement du monde, l'accélération des hommes et des choses avec le progrès. Dans une interview présente sur le site d'Artcurial il explique : "J’aime la voiture, le bateau, le ski, le vélo, l’avion, … en tant qu’outils permettant une vision différente, dynamique, et avec lequel le regard est associé à une sensation physique." Tout comme Koons et Murakami, Xavier Veilhan a totalement intégré dans son processus artistique les mécanismes et les outils de production contemporaine. Il fait appel à d'autres artistes (collaboration musicale avec Sébastien Tellier pour Furtivo ou avec le groupe Air pour Aérolite), sous-traite certains segments de production de ses œuvres à des entreprises spécialisées (dernière collaboration en date, un projet commun de bâteau sculpture RAL 5015 avec le chantier naval de Frauscher). Veilhan travaille de plus en plus à l'élaboration d'œuvres fonctionnelles, qui ne se contentent pas de représenter ou de symboliser, mais qui ont leur utilité. Ce bâteau RAL 5015 fonctionne comme n'importe quel autre bateau. De même, l'œuvre Jet d'Eau, installée dans le grand bassin des jardins de Versailles, a été prise par les visiteurs pour un véritable jet qui aurait été installé par les architectes de Louis XIV. Les oeuvres de Veilhan sont issues d'un procédé très singulier, qui n'est pas sans rappeler la Conception Assistée par Ordinateur que les industries automobiles utilisent. Lune - Veilhan Versailles Le Carrosse de Xavier Veilhan Exposition Château de Versailles • Versailles 13 septembre ➜ 13 décembre 2009 Veilhan/Adagp, Paris, 2009/Photo : Florian Kleinefenn Le Carrosse / The Large Carriage, 2009 Commande publique du ministère de la Culture et de la Communication - Centre national des arts plastiques. Xavier Veilhan, mai 2009 "Il y a un an, lorsque Laurent Le Bon et Jean-Jacques Aillagon m’ont invité à succéder à Jeff Koons, je ne savais pas à quel point Versailles allait envahir ma vie : cette exposition est une occasion formidable de présenter mon travail à grande échelle, de par sa taille et le public concerné. Il faut se confronter aux désirs mis en forme par nos ancêtres, montrer comment nos propres désirs peuvent les prolonger et les compléter, sans innocence, mais avec la fraîcheur des ambitieux. Déployée principalement à l’extérieur du château sur un axe Est Ouest, ma proposition est composée d’un ensemble d’œuvres produites pour l’occasion formant un pointillé contemporain qui partage en deux le domaine magistralement dessiné par Le Nôtre. L’art est un outil de vision au travers duquel il faut regarder pour comprendre notre passé, notre présent et notre futur." Une œuvre-exposition "Comment s’insérer dans un ensemble architectural et paysager aussi symbolique que celui de Versailles ? Xavier Veilhan en a fait une œuvre-exposition offerte à tous et principalement installée dans les espaces de circulation du château et du parc. Car en bon artiste attaché aux perspectives et aux systèmes de construction des représentations, Xavier Veilhan s’est permis de mettre en scène un nouveau tableau dans l’écrin parfait de Louis XIV, une trajectoire fluide et dynamique concentrée sur les rapports d’échelles, les équilibres et les points d’observation. Ces chapitres d’un seul et même ouvrage, s’enchaînent au cours d’une promenade scénographiée, nourrie du génie des lieux et des bons génies qui peuplent la mémoire de l’artiste". Bénédicte Ramade Le Carrosse, une commande du Cnap C’est au titre de la politique de commande publique nationale du ministère de la Culture et de la Communication que le Cnap produit l’œuvre Le Carrosse, de Xavier Veilhan, qui sera une des pièces majeures de l’exposition consacrée à cet artiste au Domaine de Versailles à l’automne 2009. Comme toutes les œuvres issues de la commande publique nationale, Le Carrosse est inscrit sur les inventaires du fonds national d’art contemporain, collection d’œuvres d’art de l’État dont le Cnap assure la gestion et la garde. Cette pièce de 15 mètres de long, installée dans la cour d’honneur du château est un voyage dans le temps et dans l’espace. À uploads/s3/ dossier-de-presse.pdf

  • 36
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager