Dr Hans-Rudolf Hitz L'Ecriture de Glozel - Son déchiffrement - Son authenticité

Dr Hans-Rudolf Hitz L'Ecriture de Glozel - Son déchiffrement - Son authenticité In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 18, fascicule 1-2, 1979. pp. 73-84. Résumé Cet essai de déchiffrement de l'écriture de Glozel prouve l'authenticité des inscriptions trouvées au « Champ des Morts ». Grâce à la lecture de deux tablettes inscrites, Glozel pourrait dès à présent être considéré comme un « centre d'initiation à l'astronomie » . Cette conclusion est basée sur les aspects astronomiques, linguistiques et onomastiques suivants : on constate à Glozel, et aux environs, des lignes d'observations sur les corps célestes de la civilisation Glozélienne. Ces « Viseurs > astronomiques sont ainsi en relation, dans la région de Glozel, avec des toponymies caractéristiques, dans lesquelles on peut découvrir des mots pour « soleil » , « lune » et « étoile » dans une langue ancienne pré-celtique. En second lieu, on peut observer dans les inscriptions l'apparition fréquente d'un symbole bien connu, celui du Swastika. Fait inattendu, il apparut soudain que les rites astronomiques des indiens Hopis d'Amérique du Nord suggéraient que ce Swastika ne représentait pas le symbole du soleil, mais celui de Sirius. L'analyse des signes inscrits nous montre que l'écriture de Glozel se compose de symboles variés : figuratifs, mnémoniques, phonétiques et numériques. En ce qui concerne ces derniers, ils ressemblent tout à fait à ceux gravés sur des os de l'époque Paléolithique. Un cas spécial concerne les symboles phonétiques dans l'écriture Glozélienne. Ils appartiennent à une langue proto-celtique qui devrait avoir été le précurseur du pré-celtique mentionné dans les toponymies ; ce proto-celtique se compose d'un syllabaire codique à partir de 22 consonnes. Dans l'écriture de Glozel nous avons trouvé jusqu'ici une dizaine de ces symboles proto-celtiques. Citer ce document / Cite this document : Hitz Hans-Rudolf. L'Ecriture de Glozel - Son déchiffrement - Son authenticité. In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 18, fascicule 1-2, 1979. pp. 73-84. doi : 10.3406/racf.1979.2234 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0220-6617_1979_num_18_1_2234 R.A.C. 1979 - N°* 69-70 Dr. Hans-Rudolf HITZ L'ÉCRITURE DE GLOZEL SON DÉCHIFFREMENT. — SON AUTHENTICITÉ 1 Cet essai de déchiffrement de l'écriture de Glozel prouve l'authenticité des inscriptions trouvées au « Champ des Morts ». Grâce à la lecture de deux tablettes inscrites, Glozel pourrait dès à présent être considéré comme un « centre d'initia tion à l'astronomie » . Cette conclusion est basée sur les aspects astronomiques, linguistiques et onomastiques suivants : on constate à Glozel, et aux environs, des lignes d'obser vations sur les corps célestes de la civilisation Glozélienne. Ces « Viseurs > astronomiques2 sont ainsi en relation, dans la région de Glozel, avec des topo nymies caractéristiques, dans lesquelles on peut découvrir des mots pour « soleil •» , « lune » et « étoile » dans une langue ancienne pré-celtique. En second lieu, on peut observer dans les inscriptions l'apparition fréquente d'un symbole bien connu, celui du Swastika. Fait inattendu, il apparut soudain que les rites astronomiques des indiens Hopis d'Amérique du Nord suggéraient que ce Swastika ne représentait pas le symbole du soleil, mais celui de Sirius. L'analyse des signes inscrits nous montre que l'écriture de Glozel se compose de symboles variés : figuratifs, mnémoniques, phonétiques et numériques. En ce qui concerne ces derniers, ils ressemblent tout à fait à ceux gravés sur des os de l'époque Paléolithique. Un cas spécial concerne les symboles phonétiques dans l'écriture Glozélienne. Ils appartiennent à une langue proto-celtique qui devrait avoir été le précurseur du pré-celtique mentionné dans les toponymies ; ce proto-celtique se compose d'un syllabaire codique à partir de 22 consonnes. Dans l'écriture de Glozel nous avons trouvé jusqu'ici une dizaine de ces symboles proto-celtiques. LE DECHIFFREMENT Glozel Lors de notre visite à Glozel, M. Emile Fradin nous ouvrit chacune de ses vitrines, nous laissant prendre en mains et examiner chaque objet de son Musée. Puis il nous mena au site archéologique, le «Champ des Morts». Là je fus saisi d'un certain étonnement : le lieu des trouvailles est situé au pied d'une pente dans le vallon du Vareille, et je me demandais tout de suite quelle raison avait eu la civilisation Glozélienne d'exister précisément à cet endroit vraiment exceptionnel. Par ailleurs, il était frappant que des fosses étaient orientées dans l'axe Nord-Sud/Est-Ouest, et je dois reconnaître que, pour la théorie que je suggérais, j'aurais préféré une autre orientation de la station de Glozel. Mais je devais comprendre bientôt pourquoi on l'avait fait de telle manière. Autrement dit, il devenait clair que le « Champ des Morts » représentait une place cultuelle et funé raire (?) des « Glozéliens » et que leurs habitats devaient se trouver ailleurs. Il faudrait alors don ner une réponse très spécifique à la question : à quel but avait servi le lieu-dit « Le Champ des Morts t> ? Revenons à l'orientation. On sait en ce qui concerne les tombeaux mégalithiques, les dolmens, et aussi d'autres monuments mégalithiques, qu'ils étaient orientés de préférence sur le cours du soleil, d'où on pouvait observer son lever et son coucher grâce aux marques caractéristiques du terrain. Ces « viseurs » solaires servaient également à la déter mination d'un calendrier annuel, où l'on pouvait fixer de telle manière les solstices d'été au 21 juin et d'hiver au 21 décembre, et les equinoxes au 21 mars et au 23 septembre. En plus, ces monuments mégalithiques étaient non seulement orientés sur le soleil, mais aussi sur la lune et sur des astres bril lants (R. Mueller, 1970). La langue pré-celtique Quand je commençai à me livrer à l'étude de l'écriture Glozélienne, il m'apparut très évident, à quelles langues ces inscriptions bizarres (d'après les publications éditées : D. Voelter, 1930 - T.D. Craword, 1977) ne pouvaient jamais appartenir : le Sémitique, le Berbère, le Basque, le Chinois, le Finlandais et l'Espagnol. Mais dans ces travaux scientifiques, une langue n'était pas envisagée ni étudiée : le Celtique. Or je m'étais tourné depuis plusieurs années vers le Celtique, parce que je soupçonnais y avoir décou vert la clef d'un langage qui était vraisemblablement parlé par les constructeurs des monuments mégal ithiques au Néolithique. Comme on le sait, le Celtique ne consiste pas en une langue uniforme, mais il se compose, d'une part du plus ancien Goldélique où on compte le Gaélique d'Irlande (Irlandais) et le Gaélique d'Ecosse (Ecoss ais), et d'autre part du plus récent Britonnique à qui appartiennent le Breton et le Cymrique de 1. Dédié à Mme et Docteur A. Moblet, Vichy, à M. Emile Fradin, Glozel, et au Docteur Max Vauthey qui nous a accompagnés personnellement sur le terrain. 2. Le terme «VISEUR» est employé ici dans le sens nautique d' « amer » : objet fixe et très apparent dont on se sert pour prendre des relèvements. 73 Wales (Tab. 1). A côté de ces idiomes celtiques dits «insulaires», on connaissait antérieurement d'autres langues celtiques du « continent » dont je cite le Gaulois, le Gallois et le Celto-ibérique qui sont pratiquement éteintes aujourd'hui. J'ai déjà mentionné les monuments dits mégali thiques qui étaient construits au Néolithique partout en Europe, par des peuples non déterminables d'une façon précise et dont on dit que les termes désignant des mégalithes sont dérivés du Celtique. On y distingue donc principalement les menhirs (piliers), les dolmens (tombeaux) et les cromlechs (cercles), ce qui se traduit en « Celtique » par MEN-HIR (« pierre longue»), DOL-MEN («table de pierre») et « CROM-LECH » («cercle de pierre») ; de ces désignations l'on peut ainsi déduire que le mot celtique de « pierre » était tantôt « MEN » et tantôt « LECH » . Il faut quand même ajouter que ces monuments mégalithiques étaient érigés long temps avant l'apparition des Celtes, ce qui veut dire que ces termes utilisés devaient appartenir probablement à une langue déjà « pré-celtique». Inspiré par l'idée d'une langue pré-celtique à l'époque des mégalithes, je commençai à étudier les toponymies dans les stations mégalithiques en Europe, et ainsi je trouvai des noms comme « Mane Lud » en France, « Avebury » (antérieurement «Abury») en Angleterre, «Loch Gur» en Irlande, « Grenchen » en Suisse, « Zuschen » en Allemagne et « Sartène » en Corse. Et je posais comme hypo thèse de travail la question suivante : Comme il est évident qu'un grand nombre de mégalithes était orienté sur les corps célestes, serait-il donc possible de trouver dans ces noms de stations mégalithiques éventuellement des désignations celtiques pour le «soleil», la «lune», 1' « étoile » et le «feu» — comme on l'avait déjà observé pour les formes de la « pierre »? Et je cherchais ces mots dans les dictionnaires celtiques (Tab. 1). GOIDELIQUE BRITONNIQUE Gaélique d'Irlande Gaélique Breton Cymrique d'Ecosse Bretagne Wales « pierre » leac « soleil » grian lune » re luan étoile » reult suil clach grian re luan reul suil («oeil ») heol heure loar sterenn llech haul/ gweol hore lleuad « feu ■» teine teine tan tan Tableau 1. — Termes celtiques des « corps célestes » Au premier abord, il ne uploads/s3/ ecriture-celtique.pdf

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