1 Année 2008/2009 L’UTILISATION DE LA MUSIQUE AU COURS DE L’APPRENTISSAGE DES L

1 Année 2008/2009 L’UTILISATION DE LA MUSIQUE AU COURS DE L’APPRENTISSAGE DES LANGUES ETRANGERES : intérêts, démarches et exemples de projets mis en oeuvre Mémoire professionnel Marion PAGOT Professeur des écoles stagiaire PE2 Tuteur : Stéphanie Ibanez Assesseur : Nelly Bourrel 2 RESUME La musique et le langage sont liés. Le chant et l’écoute permettent d’acquérir et de mémoriser sur du long terme des apprentissages en langues étrangères. Par ailleurs, la motivation des élèves augmente lorsque les enseignants utilisent des supports musicaux en classe. J’ai aussi utilisé le codage ou la pratique instrumentale. SUMMARY There is an important link between music and language. Singing and listening enable one to acquire and remember foreign languages on a long term basis. In addition to this, pupil’s motivation grows when teachers use musical aids in class. I have also include coding or the practise of musical instruments. MOTS CLES Musique - apprentissage - langue - étrangère KEY WORDS Music - learning - foreign - language 3 SOMMAIRE INTRODUCTION ...................................................................................................................... 4 I. L’éducation musicale et l’apprentissage des langues étrangères dans les programmes. 5 A. L’éducation musicale ................................................................................................. 5 B. L’apprentissage des langues étrangères ..................................................................... 7 II. Pourquoi, comment et dans quel but utiliser la musique dans le cadre de l’apprentissage des langues étrangères ? ................................................................................ 8 A. Pourquoi utiliser la musique ? .................................................................................... 8 1. La musique a un rôle culturel ................................................................................. 8 2. La musique induit le plaisir d’apprendre ................................................................ 9 3. Les classes à horaires aménagées pour la musique : un indicateur du lien entre musique et apprentissages transdisciplinaires ................................................................ 9 4. Les relations scientifiques entre la musique et la langue ..................................... 11 B. Quelle(s) musique(s) utiliser et comment ? .............................................................. 13 1. Avec de jeunes élèves .......................................................................................... 13 2. Avec des apprenants lecteurs ............................................................................... 14 C. Qu’engendre l’utilisation de la musique ; quels sont les résultats observables ? ..... 17 III. Exemples de projets mis en œuvre ........................................................................... 18 A. « One fish » : un projet transdisciplinaire au cycle trois .......................................... 18 1. Présentation du projet ........................................................................................... 18 2. Description des séances ........................................................................................ 19 3. Résultats ............................................................................................................... 23 B. Pratique vocale en maternelle et au Cambodge ....................................................... 24 C. Activités d’écoute en maternelle .............................................................................. 27 D. Activités de codage en maternelle ............................................................................ 28 E. Pratique instrumentale au Cambodge ....................................................................... 30 CONCLUSION ........................................................................................................................ 31 BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 32 WEBOGRAPHIE ..................................................................................................................... 32 ANNEXES ............................................................................................................................... 33 MENTION ET OPINION MOTIVEE DU JURY ................................................................... 39 4 INTRODUCTION « La musique est la langue des émotions » disait Emmanuel Kant. La sensibilité des auteurs, des compositeurs et des auditeurs est chaque fois sollicitée. Qu’elle nous fasse rire, nous fasse pleurer ou nous déplaise, elle ne nous indiffère pour ainsi dire jamais. Paul Carvel, écrivain Belge, pense que « la musique mérite d’être la seconde langue obligatoire de toutes les écoles du monde ». Il met donc en avant l’importance de l’éducation musicale dans les établissements scolaires ; au même titre que l’apprentissage des langues. C’est à partir de ce même constat que j’ai construit mon projet « One fish ». Je l’ai présenté lors de l’épreuve d’éducation musicale, au concours de recrutement de professeurs des écoles. Ma volonté a été de réunir un domaine qui me passionne, la musique, et l’anglais ; première langue parlée dans le monde. J’espérais ainsi donner du sens et accroître la motivation des élèves à apprendre ce nouveau langage. D’autant plus que les écoliers affectionnent les chansons anglophones diffusées en masse dans les médias : télévision, radios, Internet … Professeur des écoles stagiaire, j’ai souhaité, à travers ce mémoire, approfondir mes recherches et mieux analyser mon projet initial afin de répondre à la question suivante : la musique peut-elle favoriser l’apprentissage d’une langue étrangère ? Pour y parvenir, je définirai, dans une première partie, les compétences attendues par les élèves dans les domaines de l’éducation musicale et de l’apprentissage des langues étrangères. J’exposerai ensuite le résultat de mes recherches. Il me permettra d’établir les intérêts d’utiliser la musique pour apprendre les langues et les différentes démarches qui peuvent être mises en oeuvre. Enfin, les divers projets que j’ai pu mettre en place en classe seront développés afin d’analyser mes pratiques. 5 I. L’éducation musicale et l’apprentissage des langues étrangères dans les programmes Les programmes de l’école primaire de 2008 fixent les connaissances et les compétences que les élèves doivent avoir intégrées à la fin de chacun des trois cycles. A. L’éducation musicale L’éducation musicale débute à l’entrée en école maternelle et se poursuit tout au long de l’école primaire. Au sein du domaine « percevoir, sentir, imaginer, créer » en cycle un, les élèves découvrent, en jouant avec les sons, en chantant et en bougeant, les moyens de communication et d’expression que sont la voix et l’écoute. Les activités vocales, source de plaisir, visent à acquérir un répertoire de comptines et de chansons issues de la tradition orale enfantine mais aussi d’auteurs contemporains. La création de textes, tout comme la pratique des jeux vocaux, est encouragée. En effet, l’accès au langage à cet age est une priorité. Or, les jeux vocaux permettent aux élèves de découvrir leur voix et leurs capacités vocales au cours d’activités ludiques. Les activités d’écoute, quant à elles, que ce soit pour le plaisir, pour reproduire ou pour bouger, développent chez l’enfant la discrimination des sons, la mémoire auditive et un comportement attentif. Aussi, un travail sur les notions de tempo et de rythme doit être effectué à l’école maternelle pour que, peu à peu, les élèves les maîtrisent. Les intérêts sont, entre autres, de développer l’écoute des élèves, la structuration du temps et la coordination. Au cycle deux l’éducation musicale est intégrée aux pratiques artistiques et à l’histoire des arts. Les élèves doivent savoir chanter, en particulier de façon collective, un répertoire d’une dizaine de comptines ou de chansons. Ils font attention à leur justesse, au rythme, à la puissance de leur voix, à la respiration et à l’articulation. Les activités d’écoute affinent le repérage d’éléments musicaux simples : les thèmes mélodiques, le tempo, les rythmes et les paramètres du son. J’ai commencé à préparer le concours de recrutement de professeur des écoles alors que les programmes de 2002 étaient en vigueur. Ainsi, il me semble opportun d’effectuer une comparaison avec les nouveaux textes. Plus courts, ils ne stipulent plus que l’interaction entre 6 écouter, produire et inventer est au centre de toutes les démarches. Il était également précisé que les matériaux sonores du français, de la langue étrangère ou régionale étudiée, ou bien, éventuellement, des langues maternelles, pouvaient être autant d’objets pour un travail d’écoute et de maîtrise du langage. De plus, les projets musicaux (chorale, activités chorégraphiques…) étaient qualifiés d’indispensables pour donner du sens aux apprentissages et impliquer les élèves afin d’exiger un résultat abouti. Si ces notions n’apparaissent plus telles qu’elles, tout comme l’idée de pratique instrumentale, on imagine que ce n’est pas pour autant qu’elles ne doivent plus être pratiquées en classe. En effet, les programmes 2008 autorisent une certaine liberté pédagogique et ces différentes activités peuvent contribuer à en atteindre les objectifs. Au cycle trois, il s’agit de s’appuyer sur des activités concernant la voix et l’écoute : jeux vocaux, chants divers, en canon et à deux voix, en petits groupes ou en formation chorale qui peuvent s’enrichir d’une pratique instrumentale (jeux rythmiques sur des formules simples). Les activités d’écoute favorisent la capacité à comparer des œuvres musicales. Elles induisent aussi la découverte de la variété des genres et des styles selon les époques et les cultures. De plus, elles prolongent le travail effectué en CP et en CE1 en ce qui concerne la perception et l’identification d’éléments musicaux. Là encore, la restriction des programmes 2008, comparés à ceux de 2002, est avérée. Il n’est plus formulé que les projets, voués la plupart du temps à être présentés à un public, contribuent à étendre les capacités de recherche et d’invention des élèves. Aussi, l’idée de recourir au codage et à la partition, qui était qualifiée de « guide utile », ont disparu. Doit-on pour autant abandonner à l’école ces pratiques ? Finalement, l’éducation musicale s’articule autour de différents axes : la pratique instrumentale, le codage, la création, l’écoute et la pratique vocale. Ces deux dernières semblent prépondérantes dans ces nouveaux programmes. Pourtant, ces cinq pôles doivent tous être utilisés en classe. En effet, chacun contribue à l’acquisition des compétences fixées par les programmes 2008. Par exemple, coder un rythme, le jouer corporellement ou en créer un sont des façons ludiques d’aborder cette notion. Accéder à la maîtrise du rythme ne passe donc pas seulement par la capacité à le percevoir à travers des activités d’écoute. Les activités de codage, de création et de pratique instrumentale développent, entre autres, l’inventivité des élèves, l’aspect ludique des activités et l’acquisition des connaissances. 7 B. L’apprentissage des langues étrangères C’est au cours du cycle deux, dit des apprentissages fondamentaux, qu’il est préconisé de débuter l’apprentissage d’une langue étrangère. Ce sont des années de découverte de l’existence d’autres langues. Une première sensibilisation a lieu, à l’oral, uploads/s3/ l-x27-utilisation-de-la-musique-au-cours-de-l-x27-apprentissage-des-langues-etrangeres-interets-demarches-et-exemples-de-projets-mis-en-oeuvre 3 .pdf

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