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UFR DE MUSIQUE ET MUSICOLOGIE Licence de musicologie à distance Anthropologie et Sociologie Devoir autocorrectif - Alexandre Robert Cours de Sciences humaines et sociales (UE 1) Licence 1re année – Semestre 2 Document protégé par les droits d’auteur, propriété de l’université. Diffusion et reproduction interdites. UFR de Musique et Musicologie Faculté des Lettres de Sorbonne Université Licence de Musicologie Enseignement à distance Anthropologie et Sociologie Devoir autocorrectif *** Alexandre Robert Licence 1re année – Semestre 2 UE 1 « Musique en contexte » 3/7 Anthropologie et Sociologie (L1 S2) Devoir autocorrectif Alexandre Robert Licence de Musicologie 1re année – Cours de Sciences humaines et sociales (UE 1) Ce document est un devoir autocorrectif. Il se compose d’un sujet suivi de son corrigé. Il ne doit en aucun cas être envoyé à la correction. Sujet 1. Questions de cours (10 pts) 1.1. Définissez la méthode de l’« observation participante » et donnez au moins un exemple de pratique qu’elle a permis d’éclairer. (3 points) 1.2. En quoi consiste la « triple obligation » dont parle Marcel Mauss ? Donnez au moins un exemple de phénomène que cette triple obligation vous paraît caractériser. (3 points) 1.3. Définissez la notion de « structure », et dites en quoi elle peut être utile en anthropologie. (4 points) 2. Question de synthèse (10 pts) « Le sociologue qui prend pour objet son propre monde, dans ce qu’il a de plus proche et de plus familier, ne doit pas, comme fait l’ethnologue, domestiquer l’exotique, mais, si l’on permet l’expression, exotiser le domestique par une rupture de la relation première d’intimité avec des modes de vie et de pensée qui lui restent étrangers parce que trop familiers. » Vous commenterez ces propos de Pierre Bourdieu dans un commentaire construit et en vous appuyant sur des exemples précis tirés de la littérature sociologique. Conseils méthodologiques pour le traitement d’un sujet : la constitution du plan et la rédaction dans le cadre d’un devoir sur table 1. Question de cours Il s’agit de mobiliser les connaissances acquises au fil du semestre pour proposer des réponses pertinentes, claires et concises (nul besoin de consacrer une page entière par question !). 2. Question de synthèse 2.1. L’élaboration du plan - Lire plusieurs fois le sujet, et analyser précisément son contenu : définir chaque terme et expliciter les liens qui les unissent, afin d’établir l’enjeu du sujet et de voir ce sur quoi on veut faire réfléchir le candidat, la problématique. Ce travail de délimitation est essentiel, car 4/7 Licence de Musicologie 1re année – Cours de Sciences humaines et sociales (UE 1) le contenu de votre copie doit être cohérent ; il ne s’agit surtout pas de « caser » le cours appris par cœur, mais bien d’en mobiliser certains éléments permettent de répondre pertinemment à la question posée par le sujet. - Noter sur du brouillon tout ce que vous inspire le sujet, idées, arguments, etc. Il s’agit d’accumuler des éléments pour étoffer le raisonnement. Une copie portant sur un sujet d’ordre sociologique a besoin d’être étayée par des exemples concrets. - À travers un double effort d’accumulation et d’organisation de ces premiers éléments, une idée de plan devrait émerger. Il y a plusieurs possibilités quant à l’organisation du plan. Un plan en deux parties chacune composée de plusieurs sous-parties est généralement commode. Mais on peut aussi adopter un plan tripartite, qui suit les étapes suivantes (« règle des 3 D ») : I. Description du problème posé dans le sujet ; II. Discussion de ce problème ; III. Dépassement de ce problème. Ce type d’organisation est efficace car il permet de mettre en place une progression dans le raisonnement. Une fois le plan achevé, vous pouvez y adjoindre et y classer les éléments, les idées, les arguments initialement notés. Vous élaborerez ainsi votre plan détaillé. 2.2. La rédaction - Il n’est pas nécessaire de tout rédiger au brouillon. Certes, l’introduction et la conclusion sont cruciales et il est parfois préférable de les coucher en entier sur un brouillon avant de les recopier au propre. Mais il faut en revanche être capable de rédiger les développements directement sur la copie, à l’aide du plan détaillé établi au préalable. - Soignez votre présentation : il est préférable de laisser des espaces entre chaque partie et même entre chaque sous-partie, afin de laisser apparente la structure du raisonnement. - Pour élaborer votre introduction, vous pouvez procéder en trois étapes : présentation générale du sujet, présentation de la problématique (c’est-à-dire une reformulation du sujet qui montre que vous l’avez bien compris), présentation du plan, avec éventuellement une série de questions auxquelles votre copie permettra de répondre. - Dans le développement, attention aux choses qui vous paraissent évidentes. Il faut tout expliciter, et montrer au lecteur que vous maîtrisez ce dont vous parlez. Ne développez qu’une seule idée par paragraphe, en n’oubliant jamais de donner un exemple concret pour étayer chaque idée. - Ne négligez pas l’importance des transitions entre parties et sous-parties, qui permettent de dresser de petits bilans provisoires et d’articuler les différentes étapes de la réflexion. - La conclusion est une récapitulation. Elle doit montrer à votre lecteur que vous avez parfaitement répondu au sujet et que vous avez su traiter le problème qu’il soulevait. Vous pouvez glisser en fin de conclusion une ouverture qui amène un nouvel éclairage sur le sujet1. 1 Pour plus de précisions sur ces questions méthodologiques, on pourra consulter utilement les pistes données par Hyacinthe Ravet et Michel Houdu dans La mondialisation, Paris, Ellipse, 2005. 5/7 Anthropologie et Sociologie (L1 S2) Devoir autocorrectif Alexandre Robert Licence de Musicologie 1re année – Cours de Sciences humaines et sociales (UE 1) Corrigé 1. Questions de cours 1.1. L’observation participante est une technique d’enquête de terrain en ethnographie développée par Bronislaw Malinowski entre 1915 et 1918. Elle consiste à s’immerger au sein d’une société ou d’une population durant une période relativement longue (généralement au moins une année). Il s’agit notamment de se couper de ses semblables, de prolonger le plus possible cette immersion en se faisant discret et de partager le mode de vie des indigènes (langue, rites, etc.). Bronislaw Malinowski, dans le cadre de son étude sur les Îles Trobriand, a ainsi pu observer le phénomène de la « kula », vaste réseau d’échanges entre tribus visant à entretenir les liens sociaux. 1.2. Dans son Essai sur le don, Marcel Mauss évoque une série de phénomènes qu’il nomme des « prestations totales ». Celles-ci sont des systèmes où des collectivités sont liées par des échanges obligatoires de prestations (de dons) et de contre-prestations (de contre-dons). La « triple-obligation » est ainsi une décomposition analytique du cycle d’échanges qu’impliquent ces prestations totales : donner, recevoir et rendre. Cette dernière obligation est la plus importante, en ce qu’elle relance un nouveau cycle d’échange et assure la permanence du lien social. Cette triple-obligation caractérise des phénomènes tels que le potlatch des tribus du nord-ouest américain, cérémonie d’échanges agonistiques qui visent à établir une hiérarchie entre des tribus et leurs chefs. 1.3. L’anthropologie structurale a été largement développée par Claude Lévi-Strauss (1908- 2009). S’inspirant de la linguistique structurale de Roman Jakobson, les travaux de Lévi-Strauss tendent à dégager des « structures » – donc des systèmes de relations abstraites entre différents éléments – au sein de certains domaines symboliques des sociétés humaines. L’intérêt de Lévi-Strauss s’est ainsi principalement porté sur les systèmes de parenté et, surtout, sur les récits mythiques. Lévi-Strauss cherche ainsi à repérer, par-delà les différences entre les singularités culturelles locales, les grands invariants sur lesquels repose l’unicité des sociétés humaines et de mettre en évidence les « structures inconscientes de l’esprit humain ». 2. Question de synthèse (plan détaillé avec introduction et conclusion rédigées) Ce sujet ne donne guère d’indication quant à la forme du plan à adopter. On peut ainsi opter pour un plan à deux parties, mais un plan à trois parties (selon la règle des « trois D » évoquée précédemment) serait tout à fait possible également. Le cours doit ici vous permettre de détailler cette conception de la sociologie proposée par Pierre Bourdieu en donnant des exemples de travaux et en citant des textes concrets. 6/7 Licence de Musicologie 1re année – Cours de Sciences humaines et sociales (UE 1) Introduction À partir de la fin du XIXe siècle, la sociologie s’est imposée comme une science sociale de premier plan, prenant place aux côtés de l’histoire ou de l’anthropologie, luttant parfois contre la psychologie et la philosophie pour défendre le nouveau mode de connaissance qu’elle instaure. Cette citation de Pierre Bourdieu porte précisément sur les caractéristiques de la discipline. Quelles sont la (ou les) spécificité(s) épistémologiques de la sociologie ? Pour le dire autrement, à quels types de connaissances permet-elle d’accéder et comment le peut- elle ? Nous traiterons cette question en deux temps. Nous explorerons en premier lieu la capacité qu’a la sociologie de nous faire redécouvrir des faits plus ou moins familiers, puis nous verrons en second lieu que cette capacité s’articule à uploads/s3/ s-h-s-l1-s2-ac-a-r-dv-17-vfv.pdf

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