ENFANTS, ADOLESCENTS ET ADULTES A HAUT POTENTIEL (HP) DEFINITION L’intelligence

ENFANTS, ADOLESCENTS ET ADULTES A HAUT POTENTIEL (HP) DEFINITION L’intelligence du HP est riche et puissante, mais s’appuie sur des bases cognitives différentes : • Activation cérébrale d’une haute intensité. • Nombre de connexions de neurones significativement élevé, des réseaux de neurones qui se déploient dans toutes les ères du cerveau. • Un traitement des informations en arborescence avec une ramification rapide d’associations d’idées qui ont du mal à se structurer. • Un déficit de l’inhibition latente qui oblige le système cérébral à intégrer toutes les informations en provenance de l’environnement sans tri préalable : les HP en ont plein la tête. • Une impossibilité d’accéder aux stratégies utilisées lors de la résolution d’un problème car les connexions se font à grande vitesse et en deça du seuil de la conscience. • Une intelligence intuitive et en images qui s’accommode mal du langage, des mots et de la structure verbale. LES ENFANTS HP Qui sont-ils ? • Pas des petits génies qui savent tout. • Pas des intellos, des matheux, des forts en thèmes à lunettes. • Pas forcément, voire rarement, des bons élèves. • Des enfants comme les autres : certains rêvassent en classe, d’autre travaillent, certains se mettent en avant, d’autres essayent par tous les moyens de se faire oublier. • Des enfants issus de tous les milieux sociaux-professionnels, avec un nombre équivalent de filles et de garçons. • Des enfants dont le QI, mesuré par des tests, est supérieur ou égal à 130. • Des enfants qui pensent et fonctionnent différemment, qui sortent de la norme quant à leur QI. • Des enfants qui ont une capacité de raisonnement, de mémorisation, d’inventivité, d’imagination, d’émotion plus grande que la normale. • Des enfants qui, s’ils ont un rythme de développement plus rapide sur le plan intellectuel, ont des développements affectif, relationnel et psychomoteur identiques à ceux des enfants de leur âge. Ce décalage, appelé « dyssynchronie », est d’autant plus évident que les adultes attendent de ces enfants un comportement en rapport avec leur intellect. DESCRIPTION L’enfant doué ou surdoué est généralement décrit comme ayant des aptitudes incontestablement supérieures à la moyenne dans un plusieurs domaines de compétences. Loin de se concentrer uniquement sur l’intelligence (si tant est qu’il soit possible un jour d’en donner une bonne définition), le concept de haut potentiel s’étend à toutes les sphères de la vie : intellectuelle, créative, artistique, manuelle, sportive, etc. Nous savons aujourd’hui que cette description ne s’adresse qu’à la portion émergeante de l’iceberg, à ceux et celles qui d’une façon ou d’une autre ont obtenus de remarquables résultats. Pour bien saisir l’ensemble de la problématique, il est essentiel de distinguer le potentiel des aptitudes naturelles qui ne sont pas forcements développées, du talent, habiletés systématiquement développées dans au moins un domaine de compétences et démontré par le succès. Il est par ailleurs tout à fait imaginable d’être doté d’un important potentiel et ne développer aucun talent particulier. Atypiques à bien des égards, la plupart des hauts potentiels se sentent décalés, jamais vraiment à leur place, pas dans le bon tempo avec les autres. Il n’est pas rare qu’ils s’imaginent être fous tant leur perception du monde leur semble étrange et les empêchent d’avoir un fonctionnement identique à tout le monde. Cela s’avère vrai même pour les tâches les plus simples qui ne posent généralement aucun problème à leur entourage. Ceux que l’on appelait autrefois surdoués ou précoces, représentent 5 à 10 % de la population vont se trouver confrontés à des choix de cursus scolaires ou professionnels où leur haut potentiel va jouer un rôle d’une importance prépondérante. Par la suite se produira le problème du choix d’une carrière avec éventuellement un changement d’orientation en cours de route. Leurs parcours ne sont pour ainsi dire jamais simples ni rectilignes. COMMENT IDENTIFIER LES HAUTS POTENTIELS Les personnalités à haut potentiel sont des êtres atypiques. Plus que l’intelligence, une notion particulièrement difficile à définir, ce sont les caractéristiques suivantes qui les décrivent le plus précisément : • Cerveau qui « tourne » en permanence, questionnements sans fin, incapacité à trouver le bouton « pause ». • Hypersensible, très susceptible, tempérament (démarre au quart de tour) à des réactions très vives. • Intensité (niveau de réaction nettement plus élevé aux stimuli, être toujours dans le « plus » tout le temps et pour tout : plus véloce, plus agité, plus attachant, plus exigeant, plus généreux, plus impatient, etc. • Hyperesthésie ou exacerbation de tous les sens (hyper réactif aux stimuli sensoriels). Voit ce que les autres ne voient pas, sent ce que les autres ne sentent pas, perçoit ce que les autres ne perçoivent pas, ressent toutes les charges émotionnelles, les non-dits lors de rassemblements. En résumé, est capable d’une grande discrimination dans toutes les situations qu’il vit. • Capacités de remplir plusieurs activités en même temps. Peut suivre moultes conversations en parallèle, parler et écrire, rêver tout en écoutant… • Importante capacité d’observation, repère tous les plus petits détails. • Curiosité hors du commun, besoin de tout savoir, de tout comprendre, de tout démontrer. • Intérêts très variés, passe aisément d’un domaine à l’autre. • Imagination foisonnante, énorme créativité, pensée souvent divergente, attrait pour l’expérimentation. • Capacité d’attention, persévérance, pugnacité : forte si les situations sont intéressantes, sinon pratiquement nulle (ce qui est souvent perçu comme un déficit d’attention). • Sens de l’humour développé. Un humour souvent très particulier pouvant être incompris. • Rapidement pris d’un sentiment de frustration s’il ne rencontre pas les personnes souhaitées ou n’obtient pas les moyens pour réaliser ses grandes idées. • Sens de la justice chevillée au corps. L’équité, la loyauté et la moralité sont également des valeurs qui lui tiennent à cœur. L’intolérance à l’injustice, pour lui et pour les autres est très marquée. • Les règles sont respectées si elles sont bien comprises et logiques. • Tendance à interpeller l’autorité si celles-ci sont infondées. • Très idéaliste, plein d’altruisme et de compassion. • Forte capacité de raisonnement et de résolution de problèmes. • Rapidité d’apprentissage, apprend le plus souvent par lui-même. Ses méthodes sont particulières, notamment pour la lecture et les mathématiques. • A appris à lire seul, très jeune. Lit énormément. • Petit, avait « son théâtre privé avec des compagnons de jeu imaginaires ». A éprouvé des difficultés pour rencontrer des semblables d’où un sentiment de grande solitude. • La compagnie de personnes plus âgées est systématiquement recherchée. (assez rarement de plus jeunes). • Vocabulaire très riche avec facilité pour la compréhension des subtilités du langage. • Mémoire excellente. A une forme de savoir sans pour autant avoir appris (« science infuse »). • Généralement doués en chiffres, jeux de société, puzzles etc. A NOTER EN PARTICULIER • Perfectionniste doublé d’une extraordinaire lucidité, qui entraîne souvent le doute, la peur de l’échec. « On ne peut se considérer intelligent, quand on mesure l’étendue de ses propres faiblesses avec la lucidité aiguë qui caractérise le surdoué, celle-ci ne lui permettant aucun aveuglement. » Une question intéressante pourrait être soulevée, qui à mon sens présenterait un immense intérêt, serait celle-ci : que sont devenus les enfants HP ? COMMENT LES HP SONT-ILS DIAGNOSTIQUES Le diagnostic de HP reposait jusqu’ici sur une approche quantitative par les seuls tests de QI. Un résultat de QI supérieur à 130, voire parfois 125, suffisait à établir le haut potentiel. L’inconvénient qui en découle : ce n’est pas le QI qui fait le haut potentiel, il s’agit en fait d’un symptôme, sans plus. De plus, il existe mille et une façons d’échouer à un test de QI et de se voir ainsi renvoyer dans ses foyers avec un péremptoire « cherchez ailleurs !!!). Il existe une autre méthode qui est l’évaluation quantitative (ou diagnostic clinique), qui s’attache plus au vécu de la personne (anamnèse), à la présence des caractéristiques susmentionnées, et qui repose sur l’expérience des spécialistes. Nous nous basons sur une compilation, élaborée par nos soins, de différents tests qualitatifs. Les personnes qui le souhaitent, ou en émettent le besoin, peuvent évidemment se soumettre à l’épreuve d’un test de QI. Le diagnostic est une étape importante car qu’il permet d’apporter un nouvel éclairage au sujet d’interrogations passées ou présentes, souvent restées sans réponses. LES PROBLEMATIQUES PARTICULIERES A bien des égards les adultes à haut potentiel sont atypiques d’où l’émergence de problématiques particulières. La première problématique est que les adultes HP doivent être correctement identifiés. Le sentiment de décalage qu’induit leur différence peut les amener à consulter un thérapeute. Il s’agira de démontrer qu’il ne s’agit pas d’un comportement pathologique, mais de normalité pour des êtres de ce type. LES PROBLEMATIQUES CLASSIQUES SONT : • L’hypersensibilité. • Le déficit d’attention et/ou l’hyperactivité. • Le perfectionnisme. • Le manque de confiance en soi. • Le syndrome de l’imposteur. • Le manque de résistance à la frustration. • L’imagination, la créativité, la pensée divergente. • Le syndrome de Cassandre. • La procrastination (tendance à différer, à remettre au lendemain). • L’altruisme, l’idéalisme, la volonté de vouloir changer le monde etc. uploads/s3/ hauts-potentiels.pdf

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