“On voulait se débarrasser de cette affaire” P .2 Me BACHIR MECHERI, MEMBRE DU

“On voulait se débarrasser de cette affaire” P .2 Me BACHIR MECHERI, MEMBRE DU COLLECTIF DE DÉFENSE DE HOCINE BENHADID QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7281 MERCREDI 13 JUILLET 2016 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Zehani Archives/Liberté Sur les quelque 1 000 produc- teurs existants, plus de 95% échappent à tout contrôle P .6 PRODUCTION NATIONALE DES BOISSONS : UNE FILIÈRE RONGÉE PAR L’INFORMEL FARIZA SLAMANI, PRÉSIDENTE ET FONDATRICE DE L’ASSOCIATION “KAMEL MESSAOUDI” Faire voyager notre patrimoine sans le déraciner” P .13 EN RECUL DE 1,57% PAR RAPPORT À L’ANNÉE DERNIÈRE Bac : un taux de réussite de 49,79% CONTENTIEUX, SCANDALES, INDÉCISION Énergie : un secteur stratégique en mal de stratégie P .7 Affaire El Khabar Quel dénouement? LE VERDICT EST ATTENDU AUJOURD’HUI P .2 Le PT espère une “détente” politique P .2 APRÈS LA LIBÉRATION DU GÉNÉRAL BENHADID AFFRONTEMENTS ENTRE AUTOCHTONES ET MIGRANTS À TAMANRASSET Bilan : plus de 60 blessés relevés P .4 IL A ÉTÉ JUGÉ À M’SILA POUR UN CRIME COMMIS EN FRANCE Fayçal Faïd condamné à 20 ans de prison P .4 D. R. LE MINISTRE DES FINANCES EST CATÉGORIQUE Pas de loi de finances complémentaire en 2016 P .8 BOUMERDÈS L’absence de signalisation complique la mission de la police P .10 P .3 Mercredi13 juillet 2016 2 LIBERTE L’actualité en question C’ est aujourd’hui que sera norma- lement rendu le verdict dans le procès de l’affai- re El Khabar ju- gée au fond par le tribunal adminis- tratif de Bir-Mourad-Raïs. L’affaire en question, qui a fait couler beau- coup d’encre et de salive, dénoncée, d’ailleurs, comme un flagrant arbi- traire, a été enrôlée suite à une plain- te du ministère de la Communica- tion. Une plainte visant à annuler une transaction commerciale entre le groupe de presse El Khabar et la société Ness-Prod, filiale du groupe Cevital. Il s’agit plus précisément d’une cession d’actifs. La justice devrait donc statuer dans ce procès au fond. La même juridiction a déjà décidé du gel de la transaction ainsi que de ses effets, lors d’un premier procès en ré- féré intenté par le même plaignant. Elle rendra, cette fois-ci, son verdict dans une affaire traitée sans défen- se. Le collectif d’avocats s’était, en ef- fet, déconstitué dans l’affaire pour dénoncer “une décision connue d’avance”, “une arnaque judiciaire” et “une justice obéissant à des injonc- tions politiques émanant du pou- voir en place”. Le verdict d’aujourd’hui tranchera une affaire commerciale conclue en bonne et due forme par deux socié- tés légalement constituées. Sauf que, par sa plainte contre El Khabar, le ministère de la Commu- nication a placé le procès comme une contre-offensive politique contre, d’abord, un capitaine d’industrie qui a de tout temps réclamé son au- tonomie. Et ensuite, à en croire Amar Saâda- ni, contre une supposée machination de l’ex-chef des services secrets, le gé- néral Toufik. Le même Saâdani qui a averti publiquement depuis Tébes- sa Issad Rebrab qu’il devrait choisir entre les affaires et la politique, le me- naçant de perdre ses affaires s’il fai- sait de la politique. La déclaration du patron du FLN était venue confirmer l’assertion qui voudrait que l’affaire soit dictée par des considérations po- litiques. L’artifice juridique appelé à la rescousse par le département de la Communication ne tenait plus la route, puisqu’il a été en porte-à- faux avec la loi en vigueur — loi or- ganique relative à l’information de janvier 2012 —, les tenants du pou- voir se sont adonnés à une extrapo- lation d’une affaire commerciale pour l’inscrire dans l’arène poli- tique et tenter ainsi de faire valoir leurs arguments et, le cas échéant, en finir avec un média dont la ligne édi- toriale est jugée trop critique à l’égard du pouvoir en place. Le procès de l’affaire KBC programmé pour le 18 juillet La chambre d’accusation répondra aujourd’hui à la demande de mise en liberté des trois prévenus dans l’affai- re de KBC, dont l’instruction a été achevée, avant-hier, et le dossier transféré au parquet correctionnel qui a programmé le procès pour le 18 juillet prochain. Le jugement de cette affaire est donc prévu à moins d’une semaine du trai- tement de la demande de mise en li- berté des prévenus introduite par le collectif des avocats de la défense. Si des membres de ce collectif “s’éton- nent” de la célérité avec laquelle le juge du parquet correctionnel a ré- agi au transfert du dossier intervenu seulement avant-hier, ils se deman- dent, néanmoins, sur ce que décide- ra la chambre d’accusation, aujour- d’hui, sur l’appel de l’ordonnance du juge d’instruction qui a décidé de les mettre en prison. “Il est souhaité que les prévenus se présentent libres au procès”, a dit un membre du collec- tif qui a rappelé que les lois algé- riennes ont inscrit “la liberté comme principe” et la détention “comme mesure exceptionnelle”, d’autant que les trois détenus ne représentent aucune difficulté pour la justice. Pour rappel, les trois détenus de l’affaire KBC sont accusés “de fausses déclarations” et d’“abus de fonc- tion”. Ils ont été placés sous mandat de dépôt, et ce, après un interroga- toire et une garde à vue de 36 heures. L’emprisonnement des responsables de KBC et de la directrice au sein du département de la Culture a fait ré- agir la société civile où un mouve- ment de solidarité s’est vite formé au- tour des détenus. MOHAMED MOULOUDJ LE VERDICT EST ATTENDU AUJOURD’HUI Affaire El-Khabar : quel dénouement ? Par sa plainte contre El Khabar, le ministère de la Communication a placé le procès comme une contre-offensive politique contre, d’abord, un capitaine d’industrie qui, de tout temps, a réclamé son autonomie. APRÈS LA LIBÉRATION DU GÉNÉRAL BENHADID Le PT espère une “détente” politique L e Parti des travailleurs se félicite de la li- bération du général à la retraite, Hoci- ne Benhadid, et relève que cette décision “bien tardive” démontre à quel point son in- carcération était “infondée”. La requalification par le juge des éléments du dossier ayant, de ce fait, rendu sa détention “illégale”. Le Parti des travailleurs, qui exprimait son “très grand soulagement” dans un communiqué rendu, hier, public, espère par la même occasion que “ce dénouement positif sera élargi aux autres officiers supérieurs poursuivis, qu’ils soient incarcérés ou en liberté, car il y va de l’honneur de l’ANP et, donc, de la crédibilité de l’État”. Le parti de Louisa Hanoune ne le cite pas nom- mément, mais il est clair qu’il fait surtout ré- férence à l’ex-chef de la lutte antiterroriste dans les services de renseignements algériens (ex- DRS), le général Hassan, de son vrai nom Ab- delkader Aït Ouarabi, depuis presque une an- née en prison. Abordant cette “nouvelle” sous un aspect plus général, le PT espère également que “la libération du général Benhadid amorce une dé- tente politique par le bannissement de l’arbi- traire et de l’injustice et la confirmation du res- pect des droits démocratiques tels qu’énoncés dans la Constitution”. Le recours du Parti des travailleurs au terme “détente” n’est surtout pas anodin. Ce concept politique inventé pendant la guer- re froide, pour désigner le “relâchement des ten- sions” entre le bloc soviétique de Khrouchtchev et les États-Unis d’Amérique de Kennedy, peut trouver entièrement son sens, aujourd’hui, en Algérie. Par “détente” politique, le PT espère, certainement, voir les luttes et affrontements claniques au sommet de l’État se calmer, et, donc, leurs répercussions négatives sur le domaine des libertés cesser. Car du point de vue de la loi, le parti de Loui- sa Hanoune considère que “rien ne justifiait l’arrestation ni ne saurait justifier le maintien en prison des responsables de KBC, Mehdi Be- naïssa et Ryad Hartouf, pour délit de presse, alors que la Constitution l’a aboli”. Aussi, le cas de Mme Nora Nedjaï, artiste et sous-directrice au ministère de la Culture, dont le PT dénon- ce “la décision de fin de fonction signée par le ministre de la Culture”. Une mesure jugée “illé- gale”, puisque “la procédure judiciaire est toujours en cours alors qu’en réalité, elle n’a même pas commis une faute professionnelle”, est-il noté dans le communiqué. Pour le Par- ti des travailleurs, “cette décision infâme et hon- teuse de fin de fonction, ainsi que les atteintes répétées aux libertés en violation de la Consti- tution sont un facteur supplémentaire d’aggra- vation de la crise sans précédent qui secoue notre pays et qui lamine davantage son immu- nité déjà très fragilisée”. Une raison pour laquelle, le PT saisit l’occa- sion du “54e anniversaire de l’Indépendance” pour s’adresser au “président de la Répu- blique” afin qu’“il ordonne l’arrêt de cette dé- rive indigne de notre pays, du sacrifice de nos martyrs et de la Révolution algérienne”. MEHDI MEHENNI Me BACHIR MECHERI, MEMBRE DU COLLECTIF DE DÉFENSE DE HOCINE BENHADID “On voulait se débarrasser de cette affaire” Au lendemain de la libération du général Hocine Benhadid, Me Mecheri explique cette mesure par une probable requalification uploads/S4/ 6-7281-3080b5c9-pdf.pdf

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  • Publié le Oct 03, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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