LA VOCATION DE L’ARBRE D’OR est de partager ses admirations avec les lecteurs,
LA VOCATION DE L’ARBRE D’OR est de partager ses admirations avec les lecteurs, son admiration pour les grands textes nourrissants du passé et celle aussi pour l’œuvre de contem- porains majeurs qui seront probablement davantage appréciés demain qu’aujourd’hui. Trop d’ouvrages essentiels à la culture de l’âme ou de l’identité de cha- cun sont aujourd’hui indisponibles dans un marché du livre transformé en industrie lourde. Et quand par chance ils sont disponibles, c’est finan- cièrement que trop souvent ils deviennent inaccessibles. La belle littérature, les outils de développement personnel, d’identité et de progrès, on les trouvera donc au catalogue de l’Arbre d’Or à des prix résolument bas pour la qualité offerte. LES DROITS DES AUTEURS Cet e-book est sous la protection de la loi fédérale suisse sur le droit d’auteur et les droits voisins (art. 2, al. 2 tit. a, LDA). Il est également pro- tégé par les traités internationaux sur la propriété industrielle. 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Vous contribuerez à ce que les auteurs vous réservent à l’avenir le meilleur de leur production, parce qu’ils auront confiance en vous. © Arbre d’Or, Genève, mai 2007 http://www.arbredor.com Tous droits réservés pour tous pays John Toland Le christianisme sans mystères John Toland Le christianisme sans mystères : ou Traité montrant qu’il n’y a rien dans l’Évangile qui soit contraire à la Raison ni au-dessus d’elle : et qu’aucune Doctrine Chrétienne ne peut proprement être qualifiée de Mystère (Christianity not Mysterious : or, a T reatise Shewing, that there is nothing in the Gospel Contrary to Reason, Nor above it : And that no Christian Doctrine can be properly call’d a mystery. 1696) Texte établi sur l’édition originale, avec les variantes de la deuxième édition, traduit et annoté par Barty Begley suivi d’une notice : Le conservatisme et le Christianisme sans mystères par Barty Begley 5 Avertissement Voici la traduction du Christianity not Mysterious de John Toland que j’ai effectuée en 2000-2001 comme dissertation de maîtrise de philosophie à l’Uni- versité Montpellier III, sous la direction du Professeur Jean-Louis Labussière. Vous trouverez ici une traduction du texte de la première édition, de 1696, des notes d’explication sur ce texte, et des notes sur les différences entre cette édition de 1696 et la deuxième édition, elle aussi de 1696. S’y trouvent aussi les notes de Toland qui figurent dans le texte de la première édition. Nous avons joint aussi la bibliographie, établie en 2001, mais toujours d’ac- tualité, et un essai en guise d’introduction au texte et à la traduction. Les notes en grec et latin qui se trouvent dans le texte des deux éditions de 1696 n’ont pas été reproduites. Barty Begley, Leeds, Angleterre. Mai, 2006 Le christianisme sans mystères : ou Traité montrant qu’il n’y a rien dans l’Évangile qui soit contraire à la Raison ni au-dessus d’elle : et qu’aucune Doctrine Chrétienne ne peut proprement être qualifiée de Mystère Préface Il n’est pas besoin de désirer une meilleure preuve qu’un homme soit dans son tort que de l’entendre se déclarer contre la raison, et ainsi reconnaître que la raison est contre lui. Archevêque Tillotson Je crois que tous les hommes accorderont volontiers que nul ne devrait parler avec plus de liberté et d’assurance que celui qui défend ou illustre la vérité. Mais que l’on accorde crédit à l’histoire des temps passés, ou qu’on considère comme il convient ce qui arrive à présent, on ne trouvera personne de plus réticent à dire en public ce qu’il pense que ceux qui ont le droit pour eux. Or, inclinerait-on à penser, le bien-fondé de leur cause et de leur dessein devrait les fortifier contre toutes les attaques de leurs ennemis, et, en effet, des exemples ne nous manquent pas de personnes qui, avec une constance inébranlable, ont subi les pires vilenies et violences par amour de la vérité. Pourtant, si on fait un juste calcul, et qu’on y inclue les premiers martyrs ainsi que les prophètes et les apôtres eux-mêmes, on trouvera que les défenseurs déclarés de la vérité, par égard pour la vérité seule, ne sont qu’une poignée par rapport aux nombreux partisans de l’erreur. Et telle est la condition déplorable de notre époque, qu’un homme n’ose pas avouer ouvertement et directement ce qu’il pense au sujet des questions religieu- ses, aussi vrai et salutaire que ce puisse être, si cet avis diffère ne serait-ce que très légèrement de celui qui est recevable par les partis, ou de celui établi par la loi, mais il se trouve forcé soit de garder un silence perpétuel, soit de communiquer ses opinions en guise de paradoxe , sous un nom emprunté ou fictif. Faire men- tion de la moindre partie des inconvénients auxquels s’exposent ceux qui ont le John Tillotson (1630-1694) : prédicateur anglican, archevêque de Canterbury, 1691-1694 ; reconnu pour son usage de la raison dans ses sermons et ses écrits ; a dû se justifier des accusa- tions d’hétérodoxie de ses confrères ; David Hume ouvre son essai sur les miracles avec un ar- gument emprunté à Tillotson. La citation dont se sert Toland ici est empruntée à son sermon : The Excellency of Abraham’s Faith and Obedience. (Voir Gawlick, p. 8.) ndt. Anglais : « … by way of Paradox ». Paradoxe ici est à comprendre comme ce qui contredit l’opinion courante. ndt. Préface courage d’agir plus ouvertement est un thème trop mélancolique, et assez mani- feste pour être déploré par tous ceux qui sont réellement généreux et vertueux. La méchanceté de caractère de la plupart des hommes et l’ambition de cer- taines personnes font que cette situation semblerait moins étrange dans les af- faires politiques et séculières ; et pourtant un homme peut non seulement faire impunément de nouvelles découvertes et des innovations dans les domaines du droit et de la médecine, et dans les autres arts et sciences, mais, en outre, il se trouve, à juste titre, encouragé et récompensé pour le faire. Mais n’est-ce pas extraordinaire qu’on abuse si universellement du nom sacré de la religion, qui n’évoque rien d’autre que la sainteté, la paix et l’intégrité, pour soutenir l’ambi- tion, l’impiété et la contestation ; et que ce qu’il est dans notre plus grand intérêt de comprendre parfaitement soit (pour des raisons exposées par la suite) à la fois qualifié d’obscur et très industrieusement rendu tel ! Or, il est à présent advenu que nul ne s’oppose plus fortement à la vérité que ne le font nombre de ceux qui poussent les plus hauts cris à son sujet, et qui ne se veulent rien de moins que les seuls distributeurs des faveurs et des oracles du ciel. S’il s’en trouve un assez ferme pour porter atteinte à la chose la plus infime dont ces derniers tirent avan- tage ou crédit, il est aussitôt chassé au cor et au cri d’hérésie ; puis, s’il accorde de la valeur à leurs censures, il se trouve obligé de faire amende honorable, ou, s’il s’avère récalcitrant, il est sacrifié, au moins quant à sa réputation, à leur haine implacable. Et il n’est pas probable non plus, on peut en être certain, qu’il reçoive un traitement plus juste des adversaires déclarés de la religion, dont les principes, en ce qu’ils foulent aux pieds toute équité et toute vérité, les obligent à harceler et à persécuter les tenants acharnés de ces vertus comme de toute autre. Mais assez de telles considérations déprimantes ; car malgré elles je me suis aventuré à publier ce discours à dessein de rectifier, par ce moyen, et autant que j’en suis capable, les doctrines étroites et bigotes des uns et les maximes si impies des autres. Aucun athée ni aucun infidèle quel qu’il soit ne peut de bon droit se fâcher contre moi pour avoir croisé l’épée avec lui et l’avoir attaqué avec les seules armes qu’il m’a prescrites. Le vrai Chrétien ne peut non plus s’offusquer lorsqu’il me voit employer la Raison, non pas afin de démolir ou d’embrouiller la révélation, mais afin de la confirmer et de l’élucider ; à moins qu’il ne soit inquiet que je ne la rende trop claire à moi-même, ou trop familière à d’autres — absurdités que personne n’avouera. J’espère faire apparaître que l’usage de la Raison dans la religion n’est pas si hasardeux qu’on le présente ordinairement, et ceux qui le présentent comme tel sont, en outre, les mêmes qui chantent les louanges de la Raison quand elle semble les favoriser, mais qui pourtant refusent de uploads/S4/ christianisme 1 .pdf
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- Publié le Apv 30, 2022
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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