Introduction générale Depuis maintenant quelques années, le recul des acquis so
Introduction générale Depuis maintenant quelques années, le recul des acquis sociaux, le développement de la pauvreté et l’exclusion semblent être le quotidien de notre pays. Parallèlement, les lois du marché tendent à s’imposer dans les domaines les plus divers et notamment ceux touchant à la vie sociale. En cela, des similitudes apparaissent entre les conditions actuelles et celles contemporaines de la Révolution industrielle. C’est en effet à cette époque que l’on associe traditionnellement l’essor du social. Au centre de cette histoire sociale qui se précipite, la volonté de protéger et de préserver l’Homme a donné naissance à deux acteurs fondamentaux aux relations tumultueuses : le syndicalisme, association professionnelle regroupant des personnes exerçant la même profession, des métiers similaires ou des professions connexes et ayant pour objet « l’étude et la défense des droits ainsi que des intérêts matériels et moraux tant collectifs qu’individuels, des personnes visées par leur statut »1. Dès l’Antiquité, de nombreuses associations ont des bases professionnelles et/ou religieuses. Dans la lignée de ces associations de l’Antiquité, se développent au Moyen Age les guildes, confréries, corporations et compagnonnages. Le XIIIe siècle marque le début d’un épanouissement des structures corporatives. C’est de ces associations à vocation professionnelle qu’émerge le compagnonnage comme institution ouvrière. On retrouve également dans ces associations une volonté de protection sociale qui se manifeste dans la prise en compte du corps humain, des incapacités de travail ou encore du décès puisque, dans cette hypothèse, les funérailles du compagnon sont assurées gratuitement ainsi qu’une assistance post mortem des siens2 . Apparaît ici en germe une dualité de la solidarité ouvrière : défense des intérêts professionnels et formes simplifiées de protection sociale3 . Notre attention est portée sur la compréhension de ladite section dans la défense des acquis sociaux des travailleurs, notamment son rôle pour une gestion équitable des œuvres sociales et son intervention dans l’amélioration des conditions et l’application des normes d’hygiène et de sécurité au travail, dans un contexte économique caractérisé par une politique d’austérité, qui risque d’engendrer des 1 Art L 411-1 C. trav 2 RADELET (M.), Mutualisme et syndicalisme, Ruptures et convergences de l’Ancien Régime à nos jours, p.27. 3 4RADELET (M.), op.cit., p.28. effets négatifs sur la société, comme la réduction des chances d’accès à l’emplois et l’augmentation du taux du chômage. Alors on peut poser la problématique suivante : &&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&? En effet, notre travail est composé de trois chapitres : Le premier contient un chapitre titré l’étude dans le syndicalisme marocain, il est composé de deux sections La première section, celui de l’histoire du syndicalisme au Maroc, la deuxième section porte sur la définition et le cadre juridique du syndicalisme. Quant au deuxième chapitre, intitulé les organisations syndicales marocaines, contient aussi deux sections, La première section, celui des types des syndicats marocaines, deuxième section c’est les stratégies des organisation syndicales. En dernière chapitre, intitulé le syndicalisme au cœur d’entreprise contient deux sections, la première section c’est la place des acteurs d’entreprise dans l’amélioration et la construction du dialogue social et la deuxième l’impact du syndicalisme sur la performance de l’entreprise et les moyens sociaux de prévention. Chapitre1 : l’étude dans le syndicalisme marocain : Ce chapitre comporte deux axes, le premier axe expose un bref aperçu de l’histoire de mouvement syndicalisme au Maroc. Le deuxième axe met en lumière la définition, le cadre juridique du syndicat. Section1 : l’histoire de mouvement syndicalisme au Maroc : Au Maroc, le mouvement syndical et le multipartisme datent de l’indépendance (1956), les concepts de la société civile et de mouvements sociaux sont relativement nouveaux dans le débat public. Apparus avec l’ouverture et l’élargissement du champ des libertés publiques, concrétisé par la libération des détenus politiques, une multitude de mouvements sociaux contestataires se sont renforcés et imposés sur la scène publique. Le syndicalisme marocain est d'apparition récente ; la première loi sur les syndicats professionnels date seulement de 1936. Léa marocanisation du mouvement syndical et, plus exactement, la reconnaissance du droit syndical pour les travailleurs nationaux ne sont intervenues que bien après cette date. Ces dernières années, avec l'avènement du nouveau Code du travail, le droit syndical est de plus en plus reconnu et les syndicats ont plus de pression concernant la défense des droits des salariés. Le syndicalisme marocain est d'apparition récente ; la première loi sur les syndicats professionnels date seulement de 1936. La marocanisation du mouvement syndical et, plus exactement, la reconnaissance du droit syndical pour les travailleurs nationaux ne sont intervenues que bien après cette date. Ces dernières années, avec l'avènement du nouveau Code du travail, le droit syndical est de plus en plus reconnu et les syndicats ont plus de pression concernant la défense des droits des salariés. Au début du protectorat, on rencontrait seulement dans les villes des artisans qui étaient groupés en corporations dirigées par le « amine » et le « mohtassib ». Cette corporation préfigurait une sorte de « syndicats de métiers ». C'est donc avec l'afflux de travailleurs européens (français surtout) et la constitution d'une classe ouvrière marocaine qu'apparurent les premiers « syndicats de fait » telle la centrale française (CGT, France, 1929) qui n'avait aucun rapport avec les syndicats dans leur conception actuelle4. Ayant opté pour le pluralisme politique, le Maroc s’est engagé très tôt sur la voie de la pluralité syndicale. L’article 3 de la Constitution stipule que « les organisations syndicales (…) concourent à l’organisation et à la représentation des citoyens ». Ainsi, le syndicalisme a fait son entrée au Maroc pendant la période coloniale à l’initiative du parti communiste marocain. Toutefois, il faut attendre l’avènement de l’indépendance pour voir émerger le syndicat de l’UMT, fondée en 1955 et précurseur de l’action syndicale dans le pays. D’autres centrales verront le jour suite à des scissions au sein de l’UMT : UGTM, et ensuite la CDT, qui ensemble animeront pendant longtemps la vie syndicale nationale, avant que d’autres syndicats ne fassent leur apparition sur la scène publique5. 4 Cloud, Front. Généralité sur le syndicalisme [en ligne]. Disponible sur https://d1n7iqsz60b2ad.cloudfront.net/. Consulté le (13/01/2017). p. 4 5 Ibid., p. 5 uploads/S4/ introduction-generale-odt-theme-benani.pdf
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- Publié le Aoû 15, 2021
- Catégorie Law / Droit
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