FROM BOSTON... WITH LOVE Romance Siobhan Gabrielli FROM BOSTON... WITH LOVE Rom

FROM BOSTON... WITH LOVE Romance Siobhan Gabrielli FROM BOSTON... WITH LOVE Romance ISBN 978-2-37447-113-6 Dépot Légal : Aout 2016 © Erato–Editions Tous droits réservés Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales Je ne peux pas te dire que j’ai cessé de t’aimer Devenir ton amie finira par m’achever Je préfère vivre à tout jamais loin de toi V oilà ce que tu m’as dit en me quittant Tout ce qui me reste de toi, bébé C’est ton nom sur ma peau tatouée et l’odeur des fleurs de cerisier Darryl Wallace « Cherry Blossom’s Song » Prologue Je suis Tiphaine Le Blanc, trente-six ans, listeuse compulsive, guitariste, un brin hyperactif, et maman d’une fille de 14 ans. Je suis traductrice audiovisuelle spécialisée en langue américaine. Née à San Francisco d’un père Français et d’une mère américaine, j’ai vécu aux USA jusqu’à mes vingt et un ans. Je travaille pour la société Right in Translation, je suis la traductrice officielle de « the Tonight Show » « The Ellen Degeneres Show » ainsi que de la cérémonie des Oscars, le Superbowl. Je travaille aussi pour la télévision, j’interviens sur des documentaires ou lors d’interviews pour des traductions en simultanée. Séparée depuis deux ans de Martin le père de ma fille, je vis seule avec elle. Darryl Je suis Darryl Wallace j’ai 41 ans je suis papa célibataire d’une adorable puce de 5 ans Skylar. Il y a près de vingt ans, mes amis et moi avons connu la gloire avec notre boys band Dorchester Legacy Nous étions alors, l’un des groupes les plus adulés des États Unis. Tournées à guichets fermés, concert pour la finale du Superbowl, duos avec les plus grandes stars, tout nous réussissait. Jusqu’à ce que le succès me monte à la tête au point de m’entraîner dans une descente aux enfers. Alcool, violence et déboires sentimentaux… rien à voir avec l’image lisse et saine du groupe que j’ai dû quitter. Aujourd’hui le groupe se reforme pour prouver que nous sommes de vrais musiciens et chanteurs. Tiphaine Déjà deuxheures que je travaille à la traduction de « The Tonight Show » de Jimmy Fallon et après de multiples fous rires, une pause-café et muffins avec mes collègues, j’ai réussi à boucler mon épisode plus tôt que prévu. C’est le jour J, je vais annoncer à ma fille que pour compenser l’absence de son père et de ses grands- parents paternels pour Noël, nous allons rendre visite aux miens à Boston dans le Massachusetts. Enfin quand je dis compenser ce n’est pas tout à fait le cas, Émilie vient d’avoir quatorze ans et ne souffre pas du manque de son papa. C’est juste que pour la première fois depuis qu’elle est née, il ne sera pas à ses côtés. Cette année, Martin a décidé de partir en croisière avec sa nouvelle compagne et ses parents pour y passer les fêtes de fin d’année. Bon honnêtement l’absence de son père représente une ligne de plus dans ma colonne « Oui » dans ma liste « Noël à Boston » et comme il n’y avait que trois lignes dans ma colonne « NON » et une bonne dizaine dans la colonne « OUI »…. Cap sur Boston. Bien entendu, Martin lui a proposé de les accompagner, mais elle a refusé prétendant que le Titanic et le Costa Concordia lui ont enlevé toute confiance envers les bateaux. Quel argument pourri ma fille dis- moi ! Mais surtout qu’être avec une ribambelle de snobinards la pousserait au crime, à la dépression voire à coucher avec le premier venu. Ben voyons ma fille et après je t’enferme dans un couvent au fin fond de la Haute Loire jusqu’à la fin de tes jours. Devant tant de verve et de détermination, bref son refus d’embarquer pour « la croisière de l’angoisse », son père et moi avons décidé qu’elle resterait avec moi pour fêter Noël et la nouvelle année. Mais je n’avais pas vraiment envie de rester seule avec Émilie, la majorité de mes collègues de travail rentrant dans leurs pays respectifs pour les fêtes. Pour être honnête, retourner à Boston pour y passer les fêtes n’était pas ma seule option. À Paris, j’ai une deuxième famille que j’ai trouvée au sein d’une association d’expatriés américains, avec laquelle Émilie et moi aurions pu fêter Noël. Mais même si j’adore les membres de l’association « American in Paris » et plus particulièrement les Jonas, qui la dirigent. Je n’avais pas envie de fêter Noël dans la salle du Debra Dinner avec d’autres Américains esseulés. Non, j’éprouve un réel besoin d’être avec ma famille, et je dois l’avouer Boston me manque. J’ai le mal du pays. Cela fait quinze ans que je vis en France et j’aime profondément ce pays. Mon père est Français et j’ai toujours passé au moins un mois par an en France depuis ma naissance. Mon père a toujours tout fait pour que mon frère William et moi nous sentions Français, d’ailleurs que ce soit à San Francisco comme à Boston. Les drapeaux français et américains ont toujours flottés sur nos façades, d’ailleurs à la maison nous parlions uniquement français. Un coup d’œil à ma montre, il est quinze heures, c’est vendredi et j’ai le temps de rentrer tranquillement chez moi afin de me poser un peu. Je ne vais pas me priver de m’offrir le luxe d’un bon bain et me préparer tranquillement pour ma sortie de ce soir. C’est le week-end et j’emmène ma fille dîner sur les Champs-Élysées dans notre restaurant italien préféré. Puis nous irons flâner jusqu’à la place de la Concorde, mais pour une fois pas de shopping nocturne. Nous allons aux USA, mon ado va découvrir l’incroyable Mall of Boston un énorme centre commercial, donc MA carte bleue va rester au repos avant de cramer là-bas. Je prends soin d’enregistrer mon travail sur une clé USB, que je mets dans une enveloppe avec le numéro de l’épisode, j’appelle Alexandre, le responsable du sous-titrage pour lui dire que la traduction est prête. Après un énième bâillement, je me décide à enfin ranger mon bureau, c’était vraiment le foutoir, j’éteins mon ordi, afin d’éviter toutes tentations de shopping en ligne. Je consulte mon agenda, je réalise que mardi nous serons le 11 novembre, et que j’ai posé une RTT depuis deux mois que j’ai complètement zappé, ça me donne une pêche d’enfer Je résume : nous sommes vendredi, et je ne reviendrais que mercredi matin. Je me mets à faire dans ma tête ma danse de la joie, en fredonnant l’air de« IkoIko » Un coup d’œil par la fenêtre et voilà que ma joie me quitte, le mauvais temps et la pluie donnent à Paris un air de photographie à la Robert Doisneau… tout ce camaïeu de couleur qui va du gris clair au gris foncé, voire noir, est juste sublime. Déprimant, mais sublime. Je réserve un Uber, pas question d’affronter la pluie et les Parisiens dans le métro. Je passe par la salle de pause, j’embrasse Fabrizio mon collègue italien qui avec la venue de Tizziano Rosso au PSG va bosser tout le week-end. J’offre mon dernier Muffin à Arianna ma petite Anglaise, qui va devoir travailler à cause de moi, et je ne manque pas de la narguer amicalement. Nous sommes deux à assurer les interviews et autres traductions d’urgence, mais ayant été plus maligne en anticipant le pont, c’est elle qui se retrouve d’astreinte. Je leur souhaite tout de même un bon week-end et fais semblantde ne pas entendre leurs gentilles insultes. Je prends place dans une sublime Audi A6 non sans me dire TGIF (Dieu merci c’est vendredi) direction place Gambetta dans levingtième arrondissement mon quartier préféré dans Paris, celui où je vis depuis ma séparation. J’ai vingt-cinq à trente minutes de trajet, j’en profite pour attraper ma liseuse dans une des multiples pochettes qui cohabitent dans mon sac… oui en plus d’être incorrigible listeuse, j’ai un énorme sac à main qui contient une dizaine de petits pochons contenant des choses improbables allant de la pochette de maquillage, desbas de secours, ma liseuse, une trousse de secours enfin celle qui contient des tampons et des préservatifs. « Mary Poppins » voilà comment me surnomme mes proches, à chaque fois que je dois passer un contrôle de sécurité et ouvrir mon sac les agents de sécurité passent de l’agacement à l’hilarité en quelques secondes, je passe pour une farfelue et j’ai droit à de petits sourires équivoques… « Madame, nous sommes arrivés, je vous souhaite un agréable week-end à bientôt » J’adore mon appartement, il uploads/S4/ jaonav-xgox5ubjqzzg2n1clkz0.pdf

  • 22
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Mar 27, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.7850MB