Halévy, Joseph (1827-1917). Le sumérisme et l'histoire babylonienne. 1901. 1/ L
Halévy, Joseph (1827-1917). Le sumérisme et l'histoire babylonienne. 1901. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. 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Pinches a publié dans le Journal asiatique anglais (January 1900, p. 75- 96) sous le titre Sumerian or Cryptography, titre évidemment très prémédité et destiné à faire rire la galerie de la sottise des antîsuméristes qui considèrent comme un idéographisine babylono-sémitique la rédaction dans laquelle les déchiffreurs des cunéiformes avaient cru voir la langue d'une population allophyle apparentée aux Touraniens de l'Asie centrale et sep- tentrionale. La réponse à un auteur qui, de sun propre aveu, ignore presque tout ce qui a été écrit sur la question sumérienne depuis plus de vingt ans, n'aurait pas été difficile à formuler. Une observation de M. F. E. Peiser sur ce travail arriéré m'a épargné la peine de perdre inutilement le temps. Le savant assyriologue berlinois, qui est cependant un « sumériste » d'une orthodoxie immaculée, caractérise comme il suit l'article en question : ceT. G. Pinches cherche à démontrer ce qui est déjà considéré comme depuis longtemps démontré, savoir : 1° que le sumérien est une langue réelle; 2° que les représen- tants de cet idiome étaient une nation particulière ; 3° que les Babyloniens sémitiques ont reçu de cette nation leur culture intellectuelle. Il serait triste pour Passyriologie si les faits pré- cités n'étaient appuyées que par des preuves pareilles à celles que Pinches présente en ce lieu » (0. L. Z., 1900, col. 111). Cela nous paraissait suffisant pour refroidir sa combativité trop tardive et avec des armes mises depuis de longues années dans des cabinets de décombres. Par acquit de conscience, nous re- viendrons à certaines remarques de M. Pinches dans les notes prochaines. Ici, nous nous bornons à protester une fois de plus contre la reproduction peut-être involontaire de la contre- vérité dévergondée répandue par mes premiers adversaires, savoir que, suivant moi, le système sumérien serait une crypto- graphie. Dans l'intérieur de son article, M. Pinches emploie lui-même le terme « idéographie » dont je me sers pour dési- gner cette graphique; pourquoi appliquer en tête du travail à — % — la thèse adverse une qualification inepte que j'ai toujours re- poussée avec indignation? Mais passons. En traçant ces lignes, je n'insisterai même pas sur cette affirmation cavalière de M. Peiser que la question sumérienne est déjà close depuis longtemps; pour M. Oppert elle n'a même jamais été ouverte. Nous ne discutons plus avec des gens pour lesquels la discus- sion scientifique devient inutile devant l'infaillibilité intuitive qui leur est particulière. Nous avons à revenir au même pro- blème avec une perspective nouvelle qui nous est présentée dans l'ouvrage récent'du Révérend Hugo Radau, professeur au General Theological Seminary de New-York, et intitulé Early Babylonian History down to the end of the fourih Dynasiy of Vr (London, 1900). Le savant Américain, en fait de littérature antisumérienne, dont le foyer principal déploie son activité in- cessante à Paris depuis 1873, n'est guère plus avancé que M. Pin- ches; il accorde entière confiance à certains sumérologues alle- mands, surtout à»MM.Lehmann etWeissbach, sans se soucier des réponses que je leur ai opposées ni des remarques faites dans un sens antisumérien par des assyriologues comme MM. Jérémias, Jastrow et Thureau-Dangin ; sa manière de repousser l'idéo- graphisme est tout aussi autoritaire que celle des anciens champions, mais chez lui on trouve carrément et honnêtement prononcé le vrai motif qui le détermine à maintenir l'antério- rité des Sumériens sur les Sémites en Babylonie. Avec un ad- versaire aussi franc, on est heureux de discuter un problème sans se sentir constamment sous le coup d'injures personnelles. L'argument le plus fort de M. Radau tire son origine d'une psychologie ethnique aujourd'hui périmée, au moins en partie, savoir l'infériorité de la race sémitique; mais ce faux-fuyant est largement compensé par l'avantage d'avoir sous les yeux les plus anciens documents qui ont seuls l'autorité nécessaire pour décider la question d'origine. On est également heureux de constater dans l'exposé de M. Radau l'aveu de certains points historiques et philologiques que j'ai, depuis bien des années, établis dans mes études assyriologiques, et s'ils n'y sont pas cités en mon nom, —r la liste bibliographique n'enregistre que la Bévue sémitique, qui ne date que de 1893, — il n'en est pas moins pour moi une grande satisfaction de les voir acceptés — 3 — par un nouveau collègue etfaire leur chemin, même chez ceux qui hésitent encore à admettre la conclusion finale à laquelle mes études ont abouti dans le domaine assyriologique. LA POSITION SUMÉROLOGIQUE DE M. RADAU On peut écrire une histoire chinoise, indienne, égyptienne, grecque et de n'importe quelle autre nation sans soulever le moins du monde la question obscure et au fond insoluble des origines. Il n'en est pas ainsi dès le moment qu'on s'adresse à la littérature babylonienne pour y puiser les renseignements indispensables pour la composition non seulement d'une his- toire proprement dite, mais aussi de tout ce qui y touche d'un côté quelconque : religion, administration, vie civile et poli- tique, en un mot l'ensemble de la culture intellectuelle résu- mée sous la rubrique de ce que nous nommons civilisation. Cette littérature se présente à nous sous deux formes rédac- tionnelles qui ont l'air d'être deux langues très différentes l'une de l'autre. Noms propres, noms communs, verbes, particules s'énoncent presque toujours par deux séries d'expressions phQ- niquement distinctes, mais au fond équivalentes. La langue des textes sémitiques est naturellement celle des Babyloniens sé- mites, mais l'autre graphique représente-t-elle une langue et par conséquent une population non sémitique? Une partie des assyriologues répondent par l'affirmative et appellent cette langue « sumérienne »; l'autre partie ne voit dans, le * sumé- rien » qu'une espèce particulière d'idéographisme qui se dési^ gne mieux par « idéqphonie » ou « aliographie », e,t destinée dès le début à exprimer la langue sémitique en question, à côté de laquelle il n'y en, avait pas d'autre qui eût eu une in*- fluence. perceptible sur la littérature babylonienne. Citops textuellement l'introduction de M. Radau, en tant qu'elle s'occupe de la question sumérienne : a NQ nation can look back upon such a long time of recor- ded history. as can the Ancient Babylonians. Récent excava- tions hâve, brought to light tablets, which show us, that in the land between the Tigris and the Euphrates there existed a highly civilized nation as early 5000 B. C, a nation which had — i — its System of signs in which to express it. This fact alone would make the study of old Babylonian history full of interest. The study, however, isnotonly interesting, butalso of great his- torical moment. We are informed by the Bible that uploads/S4/ le-sumerisme-et-l-x27-histoire-babylonienne.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 07, 2021
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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