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Publicité QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7241 MERCREDI 25 MAI 2016 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER L’Algérie convoque une nouvelle réunion P .18 BLOCAGE DE LA MISE EN ŒUVRE DE L’ACCORD DE PAIX AU MALI FLN : le front anti-Sâadani s’élargit P .4 IL EST MENÉ PAR 110 ANCIENS MEMBRES DU CC ET 86 DÉPUTÉS AF Mission compliquée pour l’ESS et le MOB P .13 COUPES AFRICAINES : LES SÉTIFIENS CROISENT LE ZAMALEK, LES CRABES AFFRONTENT LE TP MAZEMBE JEAN-MICHEL BAYLET À “LIBERTÉ” “La mécanique de la relation France- Algérie est loin d’être grippée”P .9 PROCÈS EL KHABAR Les travailleurs confiants SOUTIEN AU GROUPE EL KHABAR Un rassemblement symbolique à Béjaïa ORAN Sit-in pour la liberté de la presse PÉTITION D’“EL KHABAR” Cri des hommes libres pour défendre l’Algérie des libertés LOUISA HANOUNE À CHLEF “Ennahar TV est la chaîne de la fitna” P .4 P .2/3 Que fera le juge? AFFAIRE EL KHABAR-MINISTÈRE DE LA COMMUNICATION D es militants politiques, des animateurs de la société civile, des syndicalistes et des représentants de partis politiques dont ceux du RCD, PT, PST, Jil Jadid, MDS, Talaie El- Hourriyet et de l’UDS (non agréé), mais aussi des artistes, c'est le cas d'Amour Abdenour, Boualem Ber, Arezki Tahar, l'ancien directeur du théâtre de Béjaïa, ont répondu, hier, à l’appel du collec- tif des journalistes de Béjaïa pour un rassemble- ment de soutien au groupe El Khabar et pour dé- fendre la liberté de la presse, qui est en danger, a-t-on martelé. Histoire de réaffirmer au collectif des tra- vailleurs, que leur combat est porté par tous les segments de la société qui partagent la démocra- tie, la liberté d'expression et qui militent pour l'instauration d'une République sociale et démo- cratique, telle que rêvée par les architectes de la Révolution. À la place Saïd-Mekbel, lieu symbo- lique choisi pour le rassemblement, sous un so- leil de plomb, les manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire “Je suis El-Khabar”, “À qui le tour… ?” et “Mulac El-Kha- bar Ulac, Ulac”. Dans la déclaration-appel, lue lors de cette action, le collectif des journalistes de Béjaïa insiste sur le fait que “le pouvoir mène une guerre sans répit contre les espaces d’expres- sion et la presse libre. Il vient d’en faire la éniè- me démonstration avec ce qui est devenu l’affai- re El Khabar (…). Le ministre de la Communi- cation, qui a mieux à faire, est désigné pour ac- complir la sale besogne, en l’occurrence s’immis- cer dans une transaction commerciale, alors que le secteur dont il est censé avoir la charge se dé- lite à vue d’œil”. Le collectif avertit que “cette lo- gique mortifère fait partie d’un plan global : ce- lui de museler toutes les voix discordantes avec le discours officiel en étouffant la presse libre”. D’où son appel à la solidarité de tout un chacun avec les travailleurs d’El Khabar pour “faire bar- rage à la politique de sape du ministre de la Com- munication”. La société civile a considéré que “la situation politique qui prévaut dans notre pays est d’une extrême gravité ; elle obéit à une orienta- tion qui menace les fondamentaux du processus démocratique. Cette pratique politique se maté- rialise par la remise en cause des droits et des li- bertés démocratiques, chèrement acquis par des sacrifices consentis pendant plusieurs décennies”. À la tribune, des membres de la société civile ont appelé le pouvoir “à faire preuve de responsabi- lité et à être à la hauteur des aspirations du peuple et de prendre des mesures urgentes afin d’éviter l’irréparable”. Ils réclament, entre autres, “l’ar- rêt immédiat des menaces à l’encontre du quoti- dien El Khabar, la préservation des emplois du groupe El-Khabar, le respect de la liberté d’expres- sion et de la liberté syndicale et le respect de l’in- dépendance de la justice en tant que pilier d’un État démocratique”. Les représentants des par- tis politiques, ceux des syndicats autonomes, le porte-parole du collectif des victimes du Prin- temps noir et celui du Manifeste kabyle et du CDDH se sont succédé pour déclarer “leur sou- tien indéfectible au groupe El Khabar” et, du coup, dénoncer “cette conspiration politique du pouvoir contre la presse indépendante”. M. OUYOUGOUTE ET L. OUBIRA Mercredi 25 mai 2016 2 LIBERTE L’actualité en question V isiblement agacé par les débor- dements constatés dans le com- portement pour le moins répré- hensible de certains des membres de son gouvernement, le Premier ministre Abdelmalek Sellal semble décidé à mettre un peu d’ordre dans la maison pour éviter que les choses ne prennent une tournure encore plus salace. En décrivant lundi dernier au Palais de la culture d’Alger, à l’occasion d’une rencontre sur l’opé- ration de destruction de supports audiovisuels piratés, l’anarchie totale dans laquelle baigne le secteur de l’audiovisuel algérien, le Premier mi- nistre a exprimé la volonté de l’État d’y mettre le holà, une bonne fois pour toutes. Ce qui, d’emblée, devrait constituer une initia- tive salutaire si elle venait à assainir cette branche qui a, faut-il le dire, jusqu’ici, fonction- né dans la clandestinité, ouvrant la voie à des dé- rives intolérables. Une telle opération, du res- te salvatrice pour le métier, ne manque pas, en même temps de susciter des craintes quant aux injustices qui peuvent s’abattre sur les uns et les traitements de faveur dont pourraient bénéfi- cier d’autres. Mais, par son coup de gueule, le Premier ministre n’a pas manqué d’adresser quelques remontrances aux “agents de l'État, quel que soit leur niveau de responsabilité” auquel il a, d’ailleurs, recommandé de soigner leur com- munication. “Ces impératifs en matière de com- munication valent aussi pour tous les agents de l'État, quel que soit leur niveau de responsabili- té. Ils ne peuvent, ni ne doivent adopter dans leurs activités publiques des positions ambiguës quand il s'agit des fondements et des valeurs de la na- tion”, s’est-il lâché, dans un discours, mêlant mise au point et mise en garde, lu en présence d’au moins huit ministres de son gouvernement dont certains étaient manifestement embarras- sés par la réflexion. Quels sont ces “impératifs en matière de communication qui valent aussi pour tous les agents de l’État” ? Le Premier mi- nistre les aura, en effet, énumérés en citant les valeurs que doit, désormais, véhiculer le secteur audiovisuel national et qui s’appliqueraient, se- lon lui, également à tous les responsables de l’É- tat. En recourant à l’adverbe “aussi”, le Premier ministre met, ainsi, sur un pied d’égalité, en termes de responsabilité, et les membres du gou- vernement et les responsables des chaînes de té- lévision. Mais à qui s’adressait précisément le Premier ministre à travers sa réflexion ? Si la question reste posée quant à ces “agents de l’É- tat” visés par les reproches formulés par ce der- nier à cette occasion, d’aucuns peuvent rapide- ment faire le lien avec les sorties pour le moins choquantes pour l’opinion publique du ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bou- chouareb, et de celui de la Communication, Ha- mid Grine. Tous deux se sont fait remarquer, en effet, ces dernières semaines, le premier pour avoir inter- dit au patron de Cevital, Issad Rebrab, de prendre part au Forum économique algéro-bri- tannique, et le second pour ses récurrentes ini- mitiés avec la presse privée. Ce sont presque les deux seuls responsables de l’État qui suscitent la controverse à cause de leurs déclarations et de leur comportement, notamment ces dernières semaines. Il est vrai que cela fait longtemps qu’on n’a pas entendu Abdelmalek Sellal sur ce terrain, alors que certains de ses ministres donnaient l’impression de dépendre d’autres chapelles que son service. Sa sortie tendrait-elle à sonner la fin de la récréation et à réaffirmer son autorité sur la troupe qui commence à montrer des signes de dispersion ? Il faut dire que le Pre- mier ministre ne s’est pas contenté de l’admo- nestation puisqu’il a clairement affiché sa déter- mination à aller jusqu’à sanctionner les récal- citrants. “Tout manquement sera sanctionné”, a-t-il, en effet, ajouté. D’aucuns espèrent que le discours du Premier ministre ne restera pas des paroles en l’air et que, désormais, les per- sonnes qui occupent des postes de responsabi- lité au niveau de l’État soient précisément do- tées du sens de l’État et évitent d’abuser de leur position pour s’adonner à des règlements de compte qui portent, précisément, atteinte à l’image de ce même État. HAMID SAÏDANI ORAN Sit-in pour la liberté de la presse S uite à l’appel d’un collectif de journalistes d’Oran pour la tenue d’un rassemblement au nom de la défense de la liberté de la pres- se, une quarantaine de personnes ont répondu présent, hier, en début d’après-midi, à la place des Victoires, au centre-ville d’Oran. Parmi ces personnes, des journalistes de plusieurs titres na- tionaux et de la presse électronique, mais égale- ment des militants des droits de l’Homme, de la société civile, uploads/S4/6-7241-a87d5523-pdf.pdf
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- Publié le Oct 30, 2022
- Catégorie Law / Droit
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