Délinquance juvénile Fait par Hajar El Rhermoul & Yasmina Zoubai Année universi
Délinquance juvénile Fait par Hajar El Rhermoul & Yasmina Zoubai Année universitaire 2016/2017 Professeur Benslimane Abdessalam La délinquance est un ensemble d' infractions commises à l'encontre de l'ordre public et appréhendées du point de vue de leur incidence sociale. Si la délinquance semble être un phénomène constitutif des sociétés humaines, la valeur qu'on lui attache dépend de la nature et du mode d'organisation de la société dans laquelle le phénomène est considéré. Ainsi, l'infraction a d'abord été envisagée en fonction de critères religieux , et la transgression des interdits conduisait généralement à l'exclusion, par la mort ou l'éloignement, de celui qui s'était écarté de la norme. Plus tard, la domination exercée par les grandes religions monothéistes dans leurs sphères respectives se traduisit dans le domaine de la formation du droit; l'infraction était constituée dès lors que l'acte enfreignait une prohibition découlant des textes sacrés et de leur interprétation. Cette optique justifiait par exemple que l'on ait reconnu, à diverses époques de l'histoire, la responsabilité pénale des enfants et même des animaux. Ainsi, au XVIIe siècle, dans la plupart des pays européens, le droit pénal reposait sur le principe de la responsabilité individuelle et privilégiait, une fois l'aveu recueilli, des peines neutralisantes et intimidantes d'une grande sévérité, comme la roue, le fouet ou les galères. L'époque des Lumières amorça une rupture, avec la recherche d'une définition légale et universelle du permis et du défendu, illustrant le projet de fonder une "légalité des délits et des peines" que formula l'Italien Beccaria, dans son ouvrage publié en 1764, "Des délits et des peines". Cette recherche s'inscrivait dans le cadre d'une aspiration plus générale, celle de donner une nouvelle définition de l'homme, compris comme un être social, détenteur de droits et de devoirs, évoluant dans une société où, le pouvoir cessant de chercher sa légitimité dans la religion, on pourrait s'interroger sur la nature des infractions et l'échelle des sanctions applicables à tous, quelle que fût la qualité du délinquant. Cependant, toutes les maladies qui donnent une température élevée ne sont pas les différentes manifestations d'une seule maladie qui serait "La fièvre"! C'est la même chose pour les maladies de la société d'où l'importance d'opérer un tri entre la délinquance juvénile et la délinquance d'adulte qui n'ont pas les mêmes mobiles, les mêmes causes ou les mêmes conséquences. Ainsi,la délinquance juvénile est un ensemble de traits de comportements considérés comme anti-sociaux. C'est une forme de l'inadaptation sociale. Ce terme se définit strictement par rapport à la loi si bien que l'acte délictueux est celui qui entraîne une peine légale; "L'expression "jeune délinquant" signifie un enfant qui commet une infraction à l'une quelconque des disposition du Code penal . C'est donc le comportement inégal d'un enfant ou d'un adolescent.Elle doit être distinguée de la délinquance des adultes dans la mesure où le jeune délinquant est une personnalité en formation et en cours de socialisation, alors que le délinquant adulte possède une personnalité déjà affirmée. La criminalité imputable aux jeunes délinquants fait depuis longtemps l'objet d'un traitement législatif spécifique qui tient compte de l'âge de l'auteur de l'infraction. Cette condition a pu, au fil de l'histoire, justifier un traitement pénal plus ou moins répressif. Les mutations dans la société sont peut-être à l'origine non seulement de l'augmentation des taux de la délinquance et de la violence juvéniles, mais aussi de l'inquiétude grandissante que suscite la participation à la délinquance de catégories spécifiques de jeunes comme les filles, les jeunes enfants et les jeunes membres de minorités ethniques. Faute de données et d'enquêtes fiables, il est difficile d'établir si oui ou non les filles sont impliquées aujourd'hui dans la délinquance davantage que par le passé. De même, on pense que les primo-délinquants sont de plus en plus jeunes, mais on ne dispose pas de données confirmant cette impression. Cependant, le cas des jeunes appartenant à des minorités ethniques est différent. Dans certains pays, tel que le Maroc, les jeunes sont sur représentés dans les statistiques de la police. Certains mécanismes de sélection dans le traitement des cas par la police et la Justice peuvent jouer un rôle et expliquer jusqu'à un certain point la proportion plus élevée que la moyenne des jeunes appartenant à des minorités ethniques ; toutefois, ces mécanismes ainsi que la situation économique particulièrement difficile dans laquelle se trouvent ces jeunes ne suffisent pas à expliquer le phénomène. Une autre tendance inquiétante, bien que difficile à vérifier par des données fiables, concerne les crimes parfois graves commis en réunion et les liens que les jeunes délinquants semblent développer avec la criminalité organisée parfois transnationale. La vulnérabilité de certains groupes de jeunes en raison de leur minorité et/ou de leur situation socioéconomique en fait une cible intéressante pour les adultes impliquée dans la criminalité organisée. La délinquance juvénile et ses retombees nefastes sur la societe , representent un problème épineux qui intrigue et les parents et les éducateurs. un problème social dont les responsables inavoués sont les parents, mais aussi les pouvoirs publics qui, souvent, négligent cette frange très vulnérable de la société, Ainsi, quelle est ......? Nous allons donc traiter le sujet en deux grandes parties, concernant les causes et les conséquences de la délinquance juvénile. I--Les causes de la délinquance juvenile: A-Les principaux facteurs de la délinquance juvénile : Comment explique-t-on cette délinquance perçue comme étant en forte augmentation ? - les facteurs économiques, soit dans leur dimension limitative (chômage, pauvreté), soit dans leur dimension incitative (surplus de désirs et de frustration créé par la richesse ambiante); Les problèmes associés à la famille, souvent perçue comme incapable d’insérer les jeunes dans un réseau d’encadrement et de soutien suffisamment présent; - la démission des institutions, qui n’assurent plus leur rôle de prévention ou de répression de la délinquance. Ainsi, école, justice et police sont parfois considérées comme incapables de remplir leur mission de maintien de l’ordre et de la moralité publics; - la perte des valeurs. Il y a beaucoup de délits qui sont commis parce que les gens ne savent plus comment s'en sortir, par désespoir de cause. - la présence de communautés étrangères inassimilables à la population locale. Dans cette optique, la délinquance a été causée par la brèche faite dans les institutions, dans les valeurs et dans les comportements, par des populations allogènes, incapables ou non désireuses de s’intégrer dans la société d’accueil et d’en respecter les lois. On évoque souvent aussi l’idée de cultures différentes où la violence serait banalisée. Pour comprendre et aimer les autres, les jeunes ont un besoin d’être compris et aimés. La société a une grande responsabilité dans la délinquance juvénile : L’audio-visuel : Le cinéma, la télévision, Internet offrent des images de violence, de libertinage sexuel qui influent sur le comportement des jeunes. Certaines lectures : Il existe des revues pornographiques très prisées par les jeunes, des romans policiers teintés de beaucoup de violences, de délits qui poussent les jeunes à la délinquance. Une mauvaise éducation : La démission des parents en tant qu’éducateurs et surveillant de leurs enfants pousse à la délinquance juvénile. Si certaines valeurs comme le respect du bien d’autrui, le respect de l’adulte et du vieillard, le respect de la vie et de la liberté de chacun ne sont pas cultivées chez l’enfant, il devient facilement délinquant C’est le cas en particulier de l’importance des écarts économique et du chômage, de l’individualisme et de la perte des valeurs morales, de l’absence de discipline à l’école et dans les familles. 66 - l’influence délétère des médias. Les médias sont souvent mentionnés, soit qu’ils incitent les individus à la violence par un effet de mimétisme, soit qu’ils les poussent au crime par le monde brillant mais inacces gsible qu’ils leur proposent en exemple. - les troubles du comportement ou de la personnalité. S’il y a du crime c’est, dans cette optique, parce qu’il y a des personnalités déviantes. Cette déviance peut être de deux natures. Dans le premier cas, il s’agirait d’individus qui maximisent leur profit par le crime: ils choisissent l’acte délictueux parce qu’il est le moyen le plus simple d’obtenir quelque chose. Dans le second, on met en avant les tares morales ou psychologiques des délinquants, incapables de discerner le bien du mal ou de résister à leurs pulsions de destruction. On a cherché à dégager la prégnance de ces formes de causalité par une vingtaine de questions, dont les résultats sont présentés dans le tableau 3.4, classés par ordre décroissant sur le rôle essentiel. A cela s’ajoutent :le Manque d’amour et d’affectionMauvaise fréquentationNaissance non planifiée : enfant non désiré – mal aimé ou laissé à lui- même.Absence de dialogue familialExcès d’autorité des parents poussant les enfants à la révolte. B-Les raisons de la délinquance juvenile: Pour quelle raison devient-on délinquant ? Pourquoi certaines personnes deviennent-elles délinquantes ? On a cherché, par la question suivante, à dresser une sorte de liste synthétique des raisons qui poussent les individus à commettre des délits. La perspective de la fracture sociale est clairement représentée par la première réponse. Les trois suivantes répertorient différentes variantes uploads/S4/la-delinquance-juvenile-au-maroc.pdf
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- Publié le Mai 02, 2022
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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