CHAPITRE : DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT DU MARCHE DES CHANGES INTERBANCAIRES T

CHAPITRE : DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT DU MARCHE DES CHANGES INTERBANCAIRES Tous les prix en économie sont déterminés par l’interaction entre les acheteurs (demandeurs) et les vendeurs (offreurs) ; dé lors, de même, les taux de change seront déterminés par les interactions entre les ménages, les firmes et les institutions financières qui achètent les devises à travers les importations des biens, les investissements directs (la création ou le rachat d’une firme par exemple) ou placement des capitaux à l’étranger (un prêt à une banque étrangère, l’achat d’obligations ou actions étrangères, par exemple) et qui vendent des devises (par des opérations inverses : les exportations, l’entré des capitaux) , qui afin de couvrir leurs paiements internationaux. Ce marché comprend le change au comptant, mais également le change à terme (sous différentes formes) et implique donc un accès aux opérations de « trésorerie» (prêt / emprunt) en devise ou en monnaie nationale. Il faut savoir qu’une monnaie n’a de pouvoir libératoire que dans le pays qui l’émet (hors marché noir ou accords transfrontaliers très localisés). Pour régler un bien ou un service acquis à l’étranger, il faut donc détenir la monnaie de ce pays. Et pour détenir la monnaie, que fait une entreprise tunisienne ou marocaine désirant régler un créancier en euro ? Elle se tourne vers son banquier qui lui-même se tourne vers le marché des changes. Donc ce problème crucial des échanges internationaux est résolu par le marché des changes, où les partenaires commerciaux peuvent convertir les prix exprimés dans leur propre monnaie. La monnaie d’un pays vue de l’étranger, se nomme une devise. On appelle opération de change, l’opération qui consiste à convertir une devise en une autre devise. Enfin, le prix d’une devise par rapport à une autre devise est le taux de change. Par ailleurs, comme nous le verrons plus loin, d’autres opérations se déroulent sur le marché des changes qui ne constituent pas du change à proprement parler. Elles sont néanmoins classées dans ce marché car libellées en devise. Comme sur tout marché, la rencontre de l’offre et de la demande des différentes monnaies permet de fixer le prix d’une des devises par rapport à l’autre, c’est à dire son cours de change, il est fortement dépendant de la balance des paiements et il constitue un lieu de spéculation. Par opposition aux marchés des fruits et légumes, au marché aux épices ou même aux marchés boursiers (bourse de valeur), qui sont localisés à un droit précis et ferment tous les soirs, le marché des changes ne connait pas de frontière et il est toujours ouvert. Il se déroule pratiquement en continu, jour et nuit. Elles sont organisées à l’échelle du monde entier. C’est à dire que le marché des changes est capable de traiter en tout lieu les informations supplémentaires, par l’utilisation de grands réseaux de transmission de l’information. Par ailleurs, le marché des changes possède un certain nombre de caractéristiques qui en font un marché très particulier. Le marché des changes se caractérise par ses acteurs, et par les actifs utilisés par ses acteurs sur ce marché, ces caractéristiques seront l’objet des deux premières sections. Cette définition peut encore sembler limitative. En effet depuis plusieurs années se sont développés des marchés dit d’instruments (ou produits) dérivés. Ces marchés dont la croissance est spectaculaire ont été créés et se sont développés pour répondre aux besoins des opérateurs de se prémunir contre l’incertitude liée aux évolutions monétaires et financières : marché à terme, swap de change, ils sont traités aux cours des deux sections suivantes. SECTION 1 : LES ACTEURS DU MARCHÉ DES CHANGES Différents groupes d’agents économiques contribuent au bon fonctionnement du marché des changes, il s’agit des acteurs du marché des changes qui sont les suivants : - les banques; - Les institutions financières non bancaires - Les groupes industriels - Les banques centrales - Les courtiers; - La clientèle privée 2. Les intervenants du marché de change 2.1. Les banques Commerciales Les banques commerciales constituent le centre du marché des changes, de ce fait la grande majorité des transactions de devises se fait par l’intermédiaire des banques. Ces dernières remplissent les demandes en opérations d’acquisitions et les opérations de vente de devises effectuées par leurs clients en général des sociétés; - Où pratiquent pour leur propre compte en essayant d’anticiper les variations de cours ou de taux, le commerce des devises sur le marché interbancaire. Celui-ci représente la partie prépondérante des activités du marché des changes. - Le commerce des devises entre les banques- appelé marché interbancaire représente la majeure partie des activités du marché des changes. En pratique, ce sont des spécialistes qui réalisent des opérations de change à titre professionnel. Ces derniers sont appelés cambistes. Les banques ont généralement des équipes de cambistes, tant pour effectuer les opérations pour leurs propres comptes sur le marché que pour exécuter les opérations de change de leurs clients. Citons par exemple, concernant les foirmes, pour leurs interventions de commerce international. Le mot cambiste vient du latin cambio qui signifie change. Le cambiste est donc le spécialiste du marché des changes où se négocie des affaires concernant les monnaies étrangères. Quand vous achetez à la banque des euros, des dollars ou des yens pour partir à l’étranger, c’est grâce au cambiste que le guichetier peut vous servir. Quand une entreprise est payée en monnaie étrangère et qu’elle veut les échanger contre une autre monnaie, c’est également le cambiste qui se charge de cette opération. Son travail ne consiste pas seulement à acheter au plus bas et vendre au plus cher. Les cambistes ne travaillent pas toujours pour leurs clients des banques. Leur rôle est également de faire gagner directement de l’argent à leurs employeurs. Ils peuvent devenir successivement des vendeurs et des offreurs de devises lorsqu’ils décèlent une aubaine : un écart entre les taux, une évolution possible du marché à la hausse ou à la baisse. Il est en liaison informatique permanente avec les principales places financières du monde, de Tokyo, à Londres, New York et Paris. Le cambiste peut aussi se spécialiser dans une ou plusieurs monnaies particulières. Une des questions les plus souvent posées est la suivante : comment devient-on Cambiste ? Pour reprendre le vieil adage « c’est en forgeant que l’on devient forgeron », il est vrai que c’est en « faisant du change que l’on devient Cambiste ». En effet pendant de nombreuses années, l’expérience et la promotion interne amenaient de nombreux employés de banque vers cette spécialisation. On a vu apparaître de nouveaux produits, de nouveaux outils, aussi bien en communication qu’en mathématiques ou en informatique. Certaines choses ne s’inventent pas et le besoin de formation s’est fait sentir. Les Cambistes sont généralement issus des grandes écoles commerciales et des universités. Au départ les formations scientifiques au sens large étaient les bienvenues puis au fil du temps ces formations se sont de plus en plus spécialisées vers les métiers de la finance. Toutes ces formations constituent donc des bases solides pour apprendre le métier. En effet, la plupart des mouvements des marchés sont liés aux réactions humaines (même si en sous-jacent il y a des réalités économiques), ils ne sont donc ni mesurables ni prévisibles... et là c’est l’expérience du cambiste qui peut permettre de faire la différence. Néanmoins, même pour les « anciens », le besoin de formation peut également se faire sentir. Certes les Cambistes en activité sont mieux placés que quiconque pour se tenir au courant des nouveaux produits, de nouvelles contraintes réglementaires. Cependant et c’est connu, on manque parfois de temps pour s’auto-former et de plus, les évolutions technologiques ont été particulièrement rapides depuis une dizaine d’années : micro-informatique, tableur, moyens de communication, etc. Il existe donc des formations permettant aux professionnels déjà en place d’acquérir de nouvelles compétences ou d’approfondir des sujets connus. Ces formations, souvent très spécialisées, permettent également au sortir de certaines écoles de s’orienter vers un domaine précis de la finance (options, analyse financière, etc.). Comme on a pu le voir, les autres métiers qui gravitent autour de la Salle des Marchés nécessitent de multiples compétences : Analystes économiques; Ingénieurs financiers; Informaticiens; Les domaines de compétences sont donc très étendus. Les cambistes ont une tâche ultra-sensible. Ils peuvent engager leurs banques en quelques secondes, et sans la moindre signature pour plusieurs millions de dinars. Puisque une opération est conclue sur un simple coup de fil bien avant que les confirmations fax, télex ou papier ne soient échangées et cela malgré les sommes importantes qui sont échangées. De ce fait le cambiste doit savoir sa position à tout instant afin de pouvoir coter au mieux des intérêts de sa banque. Le cambiste sait évaluer précisément la rentabilité de sa position. Le cambiste ne joue (en général) pas contre le marché. Il ne doit donc pas hésiter à couper ses pertes. Le cambiste doit donc savoir prendre son profit avant tout retournement du marché. Toute opération doit être rapidement et soigneusement « dépouillée » pour éviter toute erreur et s’il y en a, pouvoir uploads/Finance/ complement-de-cours-chapitre.pdf

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  • Publié le Sep 23, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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