École classique L’école classique, est une école de pensée économique. Libérale
École classique L’école classique, est une école de pensée économique. Libérale, elle théorise le libre-échange et ses avantages, ainsi que le fonctionnement du marché. Elle regroupe des économistes du xviiie siècle et du xixe siècle. Elle a donné naissance à l'école marginaliste, au néoclassicisme et à la nouvelle économie classique. Définition Méthodologie et postulats Analyse dynamique Découverte de « lois » Conceptions de la valeur Thèses principales Neutralité de la monnaie Épargne et investissement Rôle central de l'offre Place de l'épargne Rôle de l'État Concurrence Marché du travail Autorégulation des marchés Critiques et limites Retrait de l’État Inégalités sociales Déficit de précision Notes et références Voir aussi Bibliographie Articles connexes Liens externes L'école classique est complexe à définir tant elle a rassemblé des auteurs divers, dont certaines vues se contredisaient. Fixer un contour précis à l'école, en termes de dates ou d'un corpus de thèses, est impossible. Karl Marx définit l’école classique par l’adhésion au concept de la valeur travail, excluant de fait Jean- Baptiste Say et Frédéric Bastiat . Pour John Maynard Keynes, les classiques se caractérisent par leur adhésion à la « loi des débouchés », aussi appelée loi de Say. Joseph Schumpeter, en la définissant comme la période 1790-1870 en exclut Turgot et Smith mais y inclut Marx Sommaire Définition 1 2 la période 1790-1870, en exclut Turgot et Smith mais y inclut Marx L'école classique a longtemps été appelée « économie politique », quoique le sens des termes a divergé avec le temps. Dans son Système des contradictions économiques, Pierre-Joseph Proudhon décrit l'économie politique comme étant un autre nom de l'économie classique, et comme constituant l'orthodoxie en économie « depuis à peu près cent ans » . Ses membres les plus importants sont, en Grande-Bretagne, Adam Smith (1723-1790), David Ricardo (1772-1823), Thomas Malthus (1766-1834), John Stuart Mill (1806 -1873), et en France, Étienne Bonnot de Condillac (1715-1780), Anne Robert Jacques Turgot (1727-1781), Jean-Baptiste Say (1767-1832) et Frédéric Bastiat (1801-1850). La pensée de l'école classique se fonde sur une observation de la société industrielle qui naît lorsque ses premiers auteurs (Condillac, Smith, Turgot) commencent à théoriser et conceptualiser le fonctionnement de l'économie. Ils cherchent donc avant tout à expliquer les phénomènes de croissance, de développement et de répartition des richesses entre les différentes classes sociales . Leur analyse est dynamique. Ils s’intéressent aux processus de production, d’échange, de formation des prix, de formation des revenus, et non à d'hypothétiques états d'équilibre. Ils utilisent pour cela l’observation et le raisonnement logique. Le recours aux mathématiques n'est pas systématique, quoiqu'il commence à être utilisé dans le cadre de calculs et démonstrations . Les économistes classiques considèrent tous les phénomènes économiques comme interdépendants . À la suite des Physiocrates, ils croient à l'existence de lois de l'économie, valables à toutes les époques, et cherchent à les identifier . Ils sont en cela inspirés par les développements de la science physique de l'époque . Ricardo écrit ainsi que « déterminer les lois qui règlent cette distribution, voilà le principal problème en économie politique » . La définition de la valeur, de ce qui la constitue et de son origine, est fondamentale pour les Classiques et fait l'objet de débats et de postulats importants. Avant eux, les Physiocrates avaient donné un fondement objectif à la valeur des productions grâce à la conception d'une valeur issue du travail de la terre (Cantillon, Quesnay) . Les économistes classiques vont, eux, d'abord considérer que la valeur se situe dans le travail qui a été nécessaire pour le produire . Adam Smith, David Ricardo et plus tard Karl Marx s'accordent sur ce sujet : la valeur des marchandises doit être la valeur d'échange (faculté d'une marchandise à être échangée contre une autre marchandise), dont la mesure va être le coût du travail (plus le coût du travail sera important, plus la valeur d'échange augmentera) . Après Condillac et Turgot, les classiques français se séparent sur ce point des classiques anglais en adoptant une conception subjective de la valeur, qui repose sur l’utilité espérée des biens. Turgot parle par exemple du « degré d’estime que l’homme attache aux différents objets de ses désirs » . Ils renoncent ainsi à la notion de « prix naturel » ou « juste prix » et annoncent la position des économistes marginalistes de la fin du xixe siècle 3 Méthodologie et postulats Analyse dynamique 4 5 Découverte de « lois » 6 7 8 9 Conceptions de la valeur 10 11 12 13 14 du xix siècle . Les Classiques affirment une conception neutraliste de la monnaie. Elle est fondamentalement un instrument d’échange, qui exprime une valeur. Elle permet de faire circuler la valeur, mais n'est pas désirée pour elle-même. Elle est en voile car, selon Say, in fine, les produits s’échangent toujours contre des produits . Ainsi, la quantité de monnaie en circulation n’a pas d’importance, car les prix s’ajustent à la quantité de monnaie disponible. Créer de la monnaie n’augmente pas la masse des richesses réelles disponibles. Toutefois, les Classiques admettent que les variations de la quantité de monnaie peuvent ne pas être neutres. En effet, la monnaie nouvellement créée se répand dans la société à partir de points précis et de façon progressive, ce qui entraîne des effets différenciés sur les prix et donc sur les comportements des agents économiques. C'est ce qu'on appelle l’effet Cantillon. L'épargne est considérée comme bénéfique car elle permet d'accumuler du capital (voir Accumulation du capital), qui lui-même est utilisé pour investir. Les Classiques considèrent donc qu'il y a une égalité entre l'épargne et l'investissement. La rencontre de l'offre et de la demande de capitaux détermine le niveau du taux d'intérêt . La problématique des classiques est principalement celle de la formation des richesses. Leur analyse est donc centrée sur la production et l’offre. De plus, puisque leur époque est encore dominée par la pénurie, ils postulent implicitement que tout produit répond à un besoin. Jean Baptiste Say pose en principe que tout produit terminé crée des débouchés pour d’autres produits. En d'autres termes, chaque fois qu’un producteur augmente son activité il crée en même temps de nouveaux débouchés pour ses fournisseurs, il crée de nouveaux salaires pour ses employés, il crée un surcroît d’activité pour ses distributeurs. Cette « loi de Say » ne veut toutefois pas dire que tout produit trouve nécessairement une demande, ou comme l’a interprété Keynes que « l'offre crée sa propre demande. » Il peut y avoir à chaque instant une surproduction de tel ou tel bien, mais il ne peut pas y avoir de crises de surproduction générales et durables. Si un produit ne trouve pas preneur, ses producteurs cesseront de le produire et s’orienteront vers d’autres productions. Il ne peut y avoir que des engorgements sectoriels et momentanés, résultant d'une mauvaise prévision du marché par les entrepreneurs. Dans cette vision de l'économie, les crises ne peuvent être endogènes au système économique, mais sont le fruit de chocs exogènes comme les guerres ou les sécheresses. Cette opinion émise par Say a été soutenue par Ricardo et Mill, mais contestée par Malthus et Sismondi. Thèses principales Neutralité de la monnaie 15 Épargne et investissement 15 Rôle central de l'offre Place de l'épargne Un objectif important des économistes classiques est d'expliquer les mécanismes du progrès. Celui-ci ne peut résulter que de progrès dans la division du travail et l'utilisation d'outils de plus en plus perfectionnés. Ils confèrent donc un rôle essentiel à l’investissement (augmentation du stock de capital), qui nécessite l’épargne. Pour Adam Smith, « l’industrie de la société ne peut augmenter qu’autant que son capital augmente et ce capital ne peut augmenter qu’a proportion de ce qui peut être épargné ». En d’autres termes, l’épargne, comprise à la fois comme l’épargne des ménages et comme l’épargne des entreprises, est un préalable nécessaire à l’investissement et au progrès. Les économistes classiques, principalement libéraux, sont en faveur d'un retrait de la puissance publique de la sphère économique. D'après eux, les actions et interactions économiques aboutissent à la formation d’un ordre spontané, que Smith illustre par la métaphore de la « main invisible », et l'intervention de l'État dans le fonctionnement de l'économie ne vient que modifier cet ordre spontané . Il est considéré que l’État doit assurer les fonctions régaliennes (armée, justice, diplomatie) et prendre en charge la production des services indispensables à la collectivité, et qui ne serait pas rentable pour la sphère privée. Cet ordre spontané se caractérise par la division du travail, ou spécialisation. Chaque individu, au lieu de fabriquer un objet entièrement, se spécialise dans une tâche particulière de sa fabrication, ce qui permet une augmentation de la production. Le marché des biens et des services est régi par la concurrence. Il s'établit sur ce marché un équilibre, qui détermine le niveau de production et le niveau des prix. L'augmentation de l'offre ou de la demande contribue à augmenter ou réduire les prix en fonction de la pression exercée . Le marché du travail fonctionne, selon les Classiques, à l'identique des autres marchés. L'offre de uploads/Finance/ ecole-classique 1 .pdf
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- Publié le Dec 19, 2022
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